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Climat

Le Sud-Est du Brésil sous le déluge, plus de vingt morts

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Les pluies ont provoqué un glissement de terrain à Petropolis. (© KEYSTONE/EPA/Antonio Lacerda)

Des équipes de secours brésiliennes sont à pied d'oeuvre sous une pluie battante, pour venir en aide aux victimes de la violente tempête qui a frappé en fin de semaine le sud-est du pays, notamment l'Etat de Rio de Janeiro, faisant au moins 23 morts.

Et à Petrópolis, où quatre personnes sont mortes dans l'effondrement d'une maison et d'un petit bâtiment, les services de secours ont averti dimanche du "risque très élevé" de nouveaux glissements de terrain.

C'est dans cette petite ville à 70 km de Rio de Janeiro qu'une équipe de l'AFP avait assisté samedi matin au sauvetage d'une fillette ensevelie pendant seize heures sous les décombres. Le corps de son père a été découvert près d'elle.

"Le père a héroïquement protégé la fillette avec son corps et elle a été sauvée (...) Nous sommes dans la douleur, mais reconnaissants pour ce miracle", a déclaré à l'AFP Luis Claudio de Souza, 63 ans, voisin et propriétaire d'un bar du quartier.

Au total, l'Etat de Rio de Janeiro a recensé huit morts depuis le début des intempéries dans la nuit de vendredi à samedi, dans les villes de Petrópolis, Teresópolis, Santa Cruz da Serra et Arraial do Cabo, selon le gouvernement.

Dans l'Etat voisin d'Espirito Santo, un nouveau bilan annoncé dimanche fait état de 15 morts, dont 13 pour la seule petite ville de Mimoso do Sul, où la situation est "chaotique", selon le gouverneur de l'Etat.

La tempête a privé d'abri plusieurs milliers de personnes, a déclaré le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, dans un message publié dans la nuit de samedi à dimanche sur la plateforme X.

De telles tragédies "s'intensifient avec le changement climatique", a rappelé le président du Brésil, un pays en proie à des catastrophes naturelles à répétition.

Quelque 241 personnes étaient mortes dans la ville touristique de Petrópolis en 2022, à la suite de fortes pluies.

Lula a également exprimé sa sympathie aux proches des victimes et assuré que le gouvernement travaillait avec les autorités locales pour "protéger, prévenir et réparer les dégâts des inondations".

Situation "chaotique"

Le gouverneur de l'Etat d'Espírito Santo, Renato Casagrande, a lui décrit une "situation chaotique" dans la ville de Mimoso do Sul, au nord de Rio, où le nombre d'éventuelles victimes des intempéries n'a pu être établi.

Des images aériennes prises samedi et diffusées par les pompiers montrent des quartiers entiers de la ville sous les eaux, d'où n'émergent que les toits des maisons. Sur d'autres clichés, publiés par des médias locaux, plusieurs véhicules, dont un camion de pompiers, sont emportés par le courant.

Des rivières d'eau et de boue se sont aussi déversées dans les rues escarpées de Petrópolis, où la situation avait été qualifiée de "critique" vendredi par le gouverneur de l'Etat de Rio, Claudio Castro, qui y a déclaré l'état d'urgence.

Des dizaines de militaires et de pompiers, aidés de chiens, ont travaillé samedi sous une pluie battante, a constaté l'AFP. Une partie du cimetière a été emportée par les eaux, a également vu une équipe de l'AFP présente dans la ville.

Quelque 90 personnes ont été secourues depuis vendredi et des écoles publiques ont été aménagées en abris, selon un comité d'urgence mis en place par le gouvernement et les secouristes.

De fortes rafales de vent et des précipitations intenses ont aussi frappé le littoral près de Sao Paulo, où deux enfants ont été blessés et hospitalisés vendredi.

La tempête est due à l'arrivée d'un front froid qui a fait des ravages en milieu de semaine dans le Rio Grande do Sul (sud), puis a touché Sao Paulo et Rio, avant d'atteindre Espírito Santo, ont expliqué les experts de l'Institut national de météorologie (Inmet).

Les prévisions de l'Inmet avaient anticipé une tempête "sévère", en particulier à Rio, avec des précipitations de 200 mm de pluie par jour entre vendredi et dimanche.

Ce volume dépasse la moyenne historique de 141,5 mm estimée pour l'ensemble du mois de mars.

La tempête survient après une vague de chaleur dans la région, où une température ressentie de 62,3oC a été enregistrée il y a une semaine à Rio de Janeiro.

Les services météorologiques prévoient de fortes précipitations dans les montagnes et au nord de Rio, après que 300 mm sont tombés à Petrópolis en 24 heures et plus de 220 mm dans les villes de Teresópolis et Magé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Les émissions de CO2 liées aux fossiles vers un record en 2025

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Les émissions de CO2 issues du charbon, du pétrole et du gaz fossile seront supérieures en 2025 de 1,1% à celles de l'année précédente (archives). (© KEYSTONE/DPA/PATRICK PLEUL)

Les émissions de dioxyde de carbone issues des énergies fossiles devraient atteindre un nouveau record en 2025, indique jeudi une étude scientifique de référence. Elle confirme qu'il sera quasiment impossible de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré.

Selon le Global Carbon Project, mené par 130 scientifiques internationaux et publié comme chaque année alors que les nations sont réunies pour la conférence de l'ONU sur le climat (COP30), les émissions de CO2 issues du charbon, du pétrole et du gaz fossile seront supérieures en 2025 de 1,1% à celles de l'année précédente, pour atteindre 38,1 milliards de tonnes (GtCO2).

"C'est plus que la moyenne de progression annuelle de ces dix dernières années, qui était de 0,8%", note l'étude, indiquant que ces émissions sont maintenant 10% plus élevées qu'elles ne l'étaient en 2015, année de l'accord de Paris, qui ambitionnait de limiter le réchauffement à 2 degrés Celsius, voire 1,5 degré, par rapport à la période préindustrielle.

Même si les émissions ont baissé dans plusieurs pays, notamment sous l'effet du développement des énergies renouvelables, de l'électrification des véhicules ou de la baisse de la déforestation, "collectivement, le monde n'est pas à la hauteur", a souligné auprès de l'AFP Glen Peters du centre pour la recherche internationale sur le climat. "Chacun doit faire sa part et tous doivent faire davantage".

Encore quatre années

L'étude, attendue comme aux COP précédentes pour une première estimation du dérapage climatique mondial pour l'année en cours, estime que la quantité de CO2 restante pour tenir la limite de 1,5 degré Celsius est de 170 milliards de tonnes (GtCO2).

"Cela équivaut à quatre années d'émissions au rythme actuel avant que le budget alloué à la limitation du réchauffement à 1,5 degré ne soit épuisé. C'est donc, en pratique, impossible", conclut Pierre Friedlingstein, de l'université d'Exeter, qui a dirigé l'étude.

Ce constat d'échec s'est imposé tout au long de l'année 2025, reconnu désormais par l'ONU, des climatologues, le président du GIEC et les participants de cette COP. L'objectif est désormais de faire en sorte que le dépassement soit temporaire, mais cela pourrait se compter en décennies.

Sur la trajectoire actuelle, le monde se réchauffera de 2,3 à 2,5 degrés d'ici à la fin du siècle si les pays tiennent leurs engagements, a estimé l'ONU juste avant le rendez-vous de Belém. L'ordre de grandeur est similaire (2,6 degrés d'ici à 2100) dans les calculs publiés jeudi aussi par le Climate Action Tracker.

Les dernières annonces des pays "ne changent rien", conclut le groupe.

Nouveau record pour le charbon

En 2025, les émissions liées spécifiquement à la combustion de charbon atteindront un nouveau record, progressant de 0,8% au niveau mondial, portées notamment par les hausses enregistrées aux Etats-Unis et en Inde.

Les rejets liés au pétrole et au gaz progressent également, de respectivement 1 et 1,3%. Sur le gaz, les émissions "semblent revenir à la tendance de croissance persistante qui prévalait avant l'invasion russe de l'Ukraine", signale l'étude.

Par régions, les États-Unis et l'Union européenne ont inversé la tendance à la baisse observée ces dernières années, enregistrant une hausse de leurs émissions, de respectivement 1,9% et 0,4%, en partie liée à des hivers plus frais qui ont stimulé la demande de chauffage.

Les émissions de la Chine, pays le plus pollueur, semblent se stabiliser (+0,4%), mais, selon M. Peters, l'incertitude quant aux politiques menées par le pays rend prématurée l'affirmation selon laquelle un pic aurait été atteint.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Tempête à Festi'neuch: préjudice de 600'000 francs pour le festival

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Festi'neuch avait vécu trois belles soirées à guichets fermés, avant l'évacuation et l'annulation du dimanche (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le festival de musique Festi'neuch, qui se tient sur les Jeunes-Rives à Neuchâtel, a subi un préjudice de 600'000 francs, à la suite de la tempête du 15 juin. Ce montant a été entièrement indemnisé par les assurances.

"Grâce à l’indemnisation de l’entier du préjudice financier par TSM Assurances, mais aussi au succès des trois premiers jours (...), le festival, qui affichait complet, parvient à maintenir des comptes à l’équilibre", a indiqué mercredi Festi'neuch. Le préjudice de 600'000 francs ne tient pas compte des dégâts des prestataires, qui, pour la plupart, font l’objet d’une prise en charge par leur propre assurance.

La soudaine et violente tempête du 15 juin avait contraint le festival à évacuer le public dans l'urgence et à annuler le reste de la journée. Aucune victime, ni aucun blessé grave, n’ont été à déplorer, mais cet événement a été "un véritable choc, tant pour les équipes du festival que pour une partie du public", a ajouté Festi'neuch.

La tempête a provoqué des dégâts matériels conséquents, affectant principalement les tentes, structures et équipements techniques. "L’annulation de la journée et le remboursement des billets ont également engendré un impact financier significatif pour le festival", ont précisé les organisateurs.

Festi’neuch se tourne désormais vers l’avenir et prépare activement la prochaine édition, qui se tiendra du 11 au 14 juin 2026 sur les Jeunes-Rives. Les premiers noms de la programmation seront dévoilés début décembre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Un pic possible du pétrole "vers 2030", selon l'AIE

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La croissance des énergies renouvelables est tirée par le solaire photovoltaïque (archives). (© KEYSTONE/AP/Andre Penner)

Les énergies renouvelables se déploient au niveau mondial plus vite que les énergies fossiles, malgré les changements de politiques aux Etats-Unis, indique mercredi l'AIE. L'agence voit, dans son scénario médian, la demande de pétrole "se stabiliser vers 2030".

Les renouvelables, tirées par le solaire photovoltaïque, voient leur demande croître "plus rapidement que toute autre source majeure d'énergie, dans tous les scénarios" présentés par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport annuel sur les perspectives énergétiques mondiales (WEO 2025).

Dans ce rapport très attendu par les décideurs, publié alors que se tient la COP30 à Belém, l'AIE présente trois scénarios sur le futur de l'énergie dans le monde: l'un basé sur les politiques actuelles des pays, un autre incluant les mesures à adopter si le monde voulait atteindre la neutralité carbone en 2050 et un scenario médian incluant les mesures que les Etats ont déjà annoncées.

Dans ce scénario médian, les Etats-Unis, du fait des changements de politiques annoncés, ont en 2035 35% de capacités renouvelables en moins par rapport aux prévisions du rapport 2024, "mais au niveau mondial les renouvelables poursuivent leur expansion rapide".

La Chine devant

La Chine en reste le premier marché - et premier fabricant - assurant 45 à 60% du déploiement ces dix prochaines années, quels que soient les scénarios envisagés.

Sur le partage des énergies, les chemins en revanche divergent: dans le scénario médian, la demande de charbon atteint un pic et le pétrole se stabilise "aux environs de 2030". En revanche, le gaz continue à croître au cours des années 2030 contrairement aux précédentes prévisions, là encore du fait de la nouvelle politique américaine et également de prix plus bas.

Précédemment, il y a deux ans, l'AIE avait évoqué un pic de la demande de tous les fossiles (pétrole, charbon, gaz) dans la décennie, à rebours des prévisions de l'industrie pétrogazière.

Dans le scénario le plus conservateur présenté mercredi, celui basé sur les politiques actuelles, la demande de charbon commence à se replier avant la fin de cette décennie, mais celle de pétrole et de gaz continue à croître jusqu'en 2050.

"Deux sujets critiques"

Pour cette édition, l'AIE a ressuscité ce scénario, qu'elle avait abandonné en 2020 dans le contexte d'un élan global vers la transition énergétique motivé par des enjeux climatiques et de souveraineté.

Pour Rachel Cleetus, de l'Union of Concerned Scientists, interrogée à Belém, où se tient la conférence de l'ONU sur le climat COP30, il "n'est pas représentatif de la réalité de l'accélération [de la transition] dans le monde. Ses motivations sont politiques".

Filiale de l'OCDE, l'agence est aujourd'hui dans le collimateur de la très propétrole et climatosceptique administration Trump. "Nous réformerons le fonctionnement de l'AIE ou nous nous retirerons", avait averti en juillet le secrétaire américain à l'énergie Chris Wright, à Bloomberg.

L'institution, créée en 1974 pour aider les pays riches à affronter le choc pétrolier, a produit depuis les années 2020 des scénarios décrivant un déclin des énergies fossiles et modélisé le chemin à suivre pour atteindre en 2050 la neutralité carbone nécessaire pour freiner le réchauffement.

"Pas des prévisions"

Pour ce nouveau rapport très scruté, l'AIE précise que les trois voies explorées "ne sont pas des prévisions": "il n'y a pas de scénario unique en matière d'avenir de l'énergie". Ces trois "scénarios illustrent les points-clés de décision à venir, et fournissent un cadre de discussion basé sur des chiffres, sur la façon d'avancer", souligne le directeur de l'agence, Fatih Birol, dans un communiqué.

Mais si la sécurité énergétique est la préoccupation centrale de nombreux gouvernements, "leurs réponses doivent prendre en considération les synergies et compromis pouvant surgir d'autres objectifs - accessibilité, compétitivité, changement climatique", ajoute-t-il.

Le rapport, qui appelle à la coopération et des efforts concertés, aborde de fait bien des enjeux: le boom de la demande d'énergie, et en particulier l'essor de l'électricité, les défis de l'approvisionnement en métaux critiques. Et surtout, sur "deux sujets critiques, le monde est en deçà des objectifs qu'il s'est fixés, insiste-t-il: l'accès universel à l'énergie et le changement climatique", note l'AIE. Quelque 730 millions d'humains vivent sans électricité.

Quant au climat, les trois scénarios entraîneront le monde au-delà de 1,5 degré Celsius de réchauffement annonciateur d'impacts majeurs. Seul le scénario neutralité carbone permettrait, à plus long terme, de revenir sous ce seuil, souligne l'AIE, qui relève que 2024 a été l'année la plus chaude enregistrée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

A la COP30, le gouverneur de Californie s'en prend à Donald Trump

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En l'absence de Donald Trump et de délégation officielle américaine à la COP30, Garry Newsom prend la lumière à Belém. (© KEYSTONE/AP/Fernando Llano)

En l'absence du président américain Donald Trump à la COP30 au Brésil, le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom en a profité mardi à Belém pour décocher des flèches contre le républicain climatosceptique. "Donald Trump redouble d'imbécillité", a-t-il lancé.

Gavin Newsom faisait allusion à la décision du président américain de quitter l'accord de Paris sur le climat lors de son retour à la Maison-Blanche en janvier.

"Trump est temporaire", a ajouté le gouverneur de Californie dans la ville d'Amazonie brésilienne qui accueille la conférence de l'ONU sur le climat, sans aucune délégation fédérale américaine pour la première fois de l'histoire des COP.

Toute la journée, le virulent opposant à Donald Trump, considéré comme l'un des candidats les plus sérieux à la présidentielle de 2028, a répété que ses reculs étaient une "abomination".

Il a multiplié les réunions et les événements de haut niveau, avec le gouverneur de l'Etat brésilien du Para, avec un ministre allemand, avec le président brésilien de la COP30...

Interrogé par l'AFP lors d'une visite dans la ville, il a affirmé qu'un président démocrate réintégrerait les États-Unis dans l'accord de Paris "sans hésitation". "C'est un engagement moral, c'est un impératif économique", a-t-il poursuivi.

Villes et régions présentes

A chaque étape, Gavin Newsom a vanté comme un modèle sa Californie, qui indépendante serait la 4e économie mondiale et dont l'électricité a été "100% propre" (sans fossiles) neuf jours sur dix cette année.

Les villes, les provinces, les régions de nombreux pays sont très présentes à cette COP pour démontrer que l'action climatique au niveau régional ou local complétait celle des Etats.

Egalement présente, la gouverneure démocrate du Nouveau-Mexique, Michelle Lujan Grisham, a affirmé que "lorsque le gouvernement fédéral s'engage, nous en faisons plus, et quand il se désengage, nous en faisons plus".

L'absence de représentant du gouvernement américain est en tout cas un soulagement pour ceux qui craignaient que les Etats-Unis ne viennent torpiller les négociations, comme en octobre à l'Organisation maritime internationale (OMI), où un accord sur une taxe carbone a été coulé après des menaces américaines sur certains pays.

"C'est une bonne chose", a dit Christiana Figueres, ancienne cheffe de l'ONU Climat au moment de l'accord de Paris, mardi à Belém. "Ils ne peuvent pas prendre la parole".

Le retrait de l'accord de Paris décidé par le président américain sera effectif en janvier 2026, mais les Etats-Unis restent membres de la CNUCC et garderont leurs sièges aux COP.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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