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International

Législatives en Irak: peu d'illusions et forte abstention en vue

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Quelque 25 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour choisir parmi plus de 3200 candidats. (© KEYSTONE/AP/Hadi Mizban)

Participation timide, soucis techniques: les Irakiens ont voté dimanche lors de législatives anticipées qui ont soulevé peu d'enthousiasme parmi les électeurs, dans un pays riche en pétrole mais confronté à une corruption endémique et une pléthore de factions armées.

Le vote électronique s'est accompagné de pannes de machines -rapidement réparées selon les autorités - tandis que les empreintes digitales de nombreux électeurs n'ont pu être reconnues et les cartes électorales n'ont pas toujours fonctionné, ont constaté des correspondants de l'AFP.

Les bureaux de vote ont fermé à 18h00. Dans la foulée, Jalil Adnane, le chef de la Commission électorale a indiqué que les résultats préliminaires seraient connus "dans les 24 heures" et que le très attendu taux de participation serait publié dans la soirée de dimanche. Dans l'après-midi, ce taux dépassait les 30%, selon lui.

Pour la cheffe de la mission d'observation de l'Union européenne (UE), Viola von Cramon, ce peu d'entrain à aller voter "est un signal politique clair, et nous pouvons seulement espérer qu'il sera entendu par l'élite politique".

Dizaines d'observateurs

L'UE et l'ONU avaient envoyé des dizaines d'observateurs pour superviser le processus. En 2018, la participation s'était établie à 44,52%, selon des chiffres officiels, gonflés selon les détracteurs.

Initialement prévues en 2022, les élections ont été avancées pour calmer la contestation de fin 2019, expression d'un immense ras-le-bol populaire contre une corruption tentaculaire, des services publics défaillants et une économie en panne dans un pays riche en pétrole.

Réprimé dans le sang - au moins 600 morts et 30'000 blessés -, le mouvement s'est essoufflé après quelques mois. Des dizaines de militants ont été victimes d'enlèvements et d'assassinats, imputés aux factions armées fidèles à l'Iran, au rôle incontournable en Irak.

"Apathie généralisée"

Dans les rues désertes de Bagdad, policiers et soldats étaient déployés dimanche dans la journée, le pays étant toujours secoué par des attentats du groupe djihadiste Etat islamique (EI). Une attaque contre un bureau de vote dans une zone reculée du nord du pays, attribuée à l'EI par les autorités, a d'ailleurs fait un mort, un officier de police, selon une source sécuritaire.

Le Premier ministre Moustafa al-Kazimi s'est, lui, félicité sur Twitter d'avoir "tenu [sa] promesse et rempli [son] devoir en organisant des élections justes". Mais les militants de la contestation ont largement boycotté le scrutin.

"Je parlerais d'une apathie généralisée. Les gens ne pensent pas que les élections aient une importance quelconque", estime le chercheur irakien Sajad Jiyad, interrogé par l'AFP. "Leurs conditions de vie ne se sont pas améliorées", ajoute-il, en énumérant les pénuries d'électricité et les services publics déficients.

Grands blocs pas bouleversés

Les grands blocs traditionnels devraient préserver leur représentation dans un Parlement fragmenté, où l'absence d'une majorité claire oblige à négocier des alliances, selon des experts.

Le turbulent mais influent clerc chiite Moqtada al-Sadr, dont la liste est considérée comme favorite, s'est félicité du "succès" du processus électoral.

Comme quasiment toutes les formations politiques disposent d'une faction armée, la crainte de violences et de fraudes est dans tous les esprits. Et 77 personnes ont été arrêtées pour des "violations" électorales, selon les autorités.

Nouvelle loi électorale

Quelque 25 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour choisir parmi plus de 3200 candidats.

L'élection des 329 députés se fait selon une nouvelle loi électorale, qui instaure un scrutin uninominal et augmente le nombre de circonscriptions pour encourager, en théorie, indépendants et candidats de proximité.

En cas de victoire, le courant de Moqtada al-Sadr, ex-chef de milice à la rhétorique anti-américaine, devra encore composer avec les grands rivaux pro-Iran du Hachd al-Chaabi, entrés au Parlement pour la première fois en 2018, surfant sur la victoire contre l'EI.

Si la scène politique reste polarisée sur les mêmes dossiers sensibles - que ce soit la présence des troupes américaines ou l'influence du grand voisin iranien - les partis entameront de longues tractations pour s'accorder sur un nouveau Premier ministre, poste qui revient traditionnellement à un musulman chiite.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Viktorija Golubic a su attendre son heure

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Une victoire indiscutable pour Viktorija Golubic. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

Viktorija Golubic (WTA 78) n’a pas laissé passer sa chance. La Zurichoise s’est qualifiée pour 2e tour de Roland-Garros à la faveur de son succès face à une Petra Kvitova (WTA 607) en souffrance.

Elle s’est imposée 4-6 6-0 6-4 devant la Tchèque, double gagnante de Wimbledon mais qui traverse un retour aux affaires bien laborieux après découvert les joies de la maternité. Après un premier set très convenable, elle a baissé pavillon devant une Viktorija Golubic qui a eu le mérite d’attendre son heure.

La Zurichoise a raflé la mise grâce à un break au dernier jeu. La maîtrise qu’elle a témoigné tout au long du troisième set sur son service souligne pourquoi cette victoire n’est pas le fruit du hasard. Elle espère afficher la même rigueur mercredi face à la gagnante de la rencontre entre la qualifiée serbe Nina Stojanovic (WTA 167) et la tête de série no 16 Amanda Anisimova.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Trois ans de contrat pour Xabi Alonso

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Xabi Alonso: un immense défi au Real Madrid. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHER NEUNDORF)

Le Real Madrid a officialisé dimanche la nomination de Xabi Alonso comme entraîneur. L'ancien mentor du Bayer Leverkusen remplace dès le 1er juin Carlo Ancelotti appelé à diriger le Brésil.

"Xabi Alonso sera l'entraîneur du Real Madrid pour les trois prochaines saisons, du 1er juin 2025 au 30 juin 2028", écrit le Real Madrid dans un communiqué.

A 43 ans, l'ex-milieu de terrain et stratège de Liverpool (2004-2009), du Real (2009-2014) et du Bayern Munich (2014-2017), champion du monde (2010) et double champion d'Europe (2008, 2012) avec la sélection espagnole, revient à Madrid, où il avait fait ses gammes comme entraîner chez les jeunes quelques mois seulement après la fin de sa carrière, en 2018.

Tout dans le parcours du natif de Tolosa, près de Saint-Sébastien, indiquait qu'il deviendrait un jour un grand entraîneur, après avoir brillé sur les terrains comme chef d'orchestre aux ballons millimétrés sous les ordres de José Mourinho, Pep Guardiola et... Carlo Ancelotti.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Iran: le pouvoir silencieux après la Palme d'or de Panahi

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Les autorités iraniennes restent muettes après la Palme d'or du cinéaste dissident Jafar Panahi, qui a été emprisonné à deux reprises dans son pays (archives). (© KEYSTONE/EPA/VICTOR BOYKO / POOL)

Les autorités iraniennes gardent le silence dimanche, après la consécration au Festival de Cannes du cinéaste dissident Jafar Panahi, primé d'une Palme d'or pour son film "Un simple accident", tourné clandestinement.

M. Panahi, 64 ans, a reçu samedi le prestigieux prix pour un brûlot politique dans lequel d'anciens détenus sont tentés de se venger de leur tortionnaire. Au mépris des lois de la République islamique, plusieurs de ses actrices apparaissent sans voile.

Critique du pouvoir, le cinéaste a été incarcéré à deux reprises en Iran: 86 jours en 2010 et près de sept mois entre 2022 et 2023. Il avait entamé une grève de la faim pour obtenir sa libération.

Aucun responsable n'avait commenté dimanche la deuxième consécration à Cannes d'un Iranien, après celle d'Abbas Kiarostami pour "Le goût de la cerise" en 1997.

Choix "politique"

L'agence de presse conservatrice Fars a affirmé que le choix du jury était politique.

Les quotidiens réformateurs Etemad, Shargh et Ham Mihan ont rapporté en ligne de façon factuelle la victoire de M. Panahi, sans la commenter. Mais aucune mention n'est faite sur leur version papier.

Pour sa part, la télévision d'Etat a passé sous silence la Palme d'or, mettant l'accent sur le Festival du film de la Résistance, un événement officiel qui prime des oeuvres pro-palestiniennes ou sur la guerre Iran-Irak (1980-1988).

Grand nom du cinéma iranien, M. Panahi a vu ses oeuvres régulièrement primées dans les plus grands festivals, de Cannes à Venise en passant par Berlin.

Le réalisateur doit rentrer dimanche en Iran, un retour, a-t-il déclaré à l'AFP, qui ne lui fait "pas du tout" peur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'héritage évanescent de George Floyd, cinq ans après sa mort

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En dépit d'un climat politique devenu hostile cinq ans après les événements, une cérémonie de commémoration de la mort de l'Afro-Américain George Floyd est prévue sur ce qui a été renommé la Place George Floyd à Minneapolis (archives). (© KEYSTONE/EPA/CRAIG LASSIG)

Les Etats-Unis commémorent dimanche la mort de l'Afro-Américain George Floyd, tué il y a cinq ans par un policier blanc et déclenchant de fortes mobilisations populaires, alors que Trump fait marche arrière sur toutes les réformes destinées à lutter contre le racisme.

L'arrestation et le meurtre de George Floyd le 25 mai 2020 à Minneapolis (Minnesota) avait donné une nouvelle ampleur au mouvement "Black Lives Matter" (BLM), qui rêvait de régler une fois pour toutes les questions de racisme profondément enracinées aux Etats-Unis, des violences policières aux inégalités systémiques.

Mais depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, son gouvernement a supprimé les enquêtes sur les droits civils et a mis un frein aux initiatives d'embauche en faveur de la diversité. Mercredi, le ministère de la Justice a annoncé abandonner les poursuites judiciaires contre les polices de Minneapolis et de Louisville, accusées de violences après les morts d'Afro-Américains qui avaient secoué le pays en 2020.

Dans le même temps, BLM ne jouit plus du soutien dont il bénéficiait à l'origine lors des grandes manifestations, qui s'étaient répandues dans tout le pays, jusqu'aux portes de la Maison Blanche où Donald Trump terminait son premier mandat. Le mouvement a perdu de la vigueur et son bilan reste mitigé.

Une cérémonie de commémoration va malgré tout se dérouler sur ce qui a été renommé la Place George Floyd, à l'endroit où cet homme de 46 ans a été étouffé par le policier Derek Chauvin, qui avait longuement appuyé son genou sur le cou de la victime lors d'une arrestation musclée, provoquant sa mort.

Climat politique hostile

Petit carrefour dans un quartier résidentiel de cette ville du nord des États-Unis, la place est couverte d'oeuvres d'art protestataires, dont une peinture murale violette sur laquelle on peut lire: "Tu as changé le monde, George".

Ce message optimiste peint en 2020 est aujourd'hui en contradiction avec un président dont les alliés les plus extrémistes ont suggéré qu'il gracie Derek Chauvin, reconnu coupable du meurtre de George Floyd et condamné à plus de 22 ans de prison.

Certains experts estiment que la réélection de M. Trump était en partie un contrecoup de l'activisme de BLM, dont des manifestations avaient tourné à l'émeute dans certaines villes.

Les membres de la famille de George Floyd ont déclaré vendredi à l'AFP à Minneapolis qu'ils voulaient que les gens continuent à faire pression pour des réformes malgré le climat politique hostile.

"Nous n'avons pas besoin d'un décret pour nous dire que les vies noires comptent", a déclaré sa tante Angela Harrelson, portant un tee-shirt sombre représentant le visage de Floyd. Pour Paris Stevens, une cousine de Floyd, "Personne ne peut plus nous faire taire".

Les proches de George Floyd, ainsi qu'une cinquantaine d'autres personnes, ont observé une minute de silence vendredi après-midi avant de déposer des roses jaunes sur le bord de la route où l'arrestation fatale de Floyd a été filmée avant d'être diffusée dans le monde entier.

"Perpétuer la mémoire"

Des événements commémoratifs sont organisés chaque année depuis la mort de George Floyd et le thème cette année est: "Le peuple a parlé", suggéré par le petit-fils de Nelson Mandela, Nkosi, lorsqu'il a visité les lieux, selon Mme Harrelson.

Un thème censé refléter cinq années de protestations, explique-t-elle, ajoutant que "même si c'est fatigant, nous continuons".

Jill Foster, médecin à Minneapolis, 66 ans, a expliqué de son côté sur la place vendredi qu'honorer l'héritage de Floyd était une forme de résistance politique: "Donald Trump et son gouvernement essaient de tout réécrire et une nouvelle réalité est créée. Nous devons perpétuer la mémoire et continuer à faire circuler l'information".

Pour Courteney Ross, 49 ans, petite amie de Floyd au moment de sa mort, ce week-end d'anniversaire fait remonter une intense émotion. "Il me manque tellement, il me manque à mes côtés", soupire-t-elle, vêtue de noir et tenant un bouquet de roses jaunes.

"C'est magnifique de voir tous les gens venir le célébrer", poursuit-elle. "On voit une unité rare dans ce pays ces derniers temps, et les gens célèbrent un homme qui, vous savez, a donné sa vie pour nous."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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