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Les chimpanzés ont un sens du rythme bien à eux

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On sait depuis longtemps que les chimpanzés pratiquent le tambour. "Mais avec cette étude, nous avons compris qu'ils utilisaient leur style propre quand ils cherchent un contact avec d'autres individus, quand ils voyagent, qu'ils sont seuls ou en petit groupe", explique Catherine Hobaiter. (© KEYSTONE/EPA/HUGH KINSELLA CUNNINGHAM)

Ils gonflent le torse, lâchent un cri, s'emparent de leur instrument et lancent un roulement de tambour: les batteurs sont des chimpanzés, la batterie de grosses racines de la forêt d'Ouganda et les rythmes sont propres à chaque individu, révèle une étude parue mardi.

Chacun a son style: certains pratiquent un battement très rock et d'autres plus jazzy, indique l'étude parue dans la revue britannique Animal Behaviour. Mais en plus, ces animaux savent le modifier pour ne pas révéler l'endroit où ils se trouvent.

Des chercheurs ont suivi un groupe de chimpanzés Waibira dans la forêt occidentale de Budongo, enregistrant et analysant les frappes de sept mâles.

Moyen de communication

Leurs sons se propagent sur plus d'un kilomètre dans l'épaisse forêt et servent de moyen de communication pour les chimpanzés qui se déplacent, selon Vesta Eleuteri, auteure principale de l'étude.

La doctorante a expliqué pouvoir identifier qui jouait après juste quelques semaines. "Tristan, le 'John Bonham' de la forêt joue du tambour très rapidement avec beaucoup de coups séparés régulièrement", dit-elle à l'AFP, en référence au célèbre batteur du groupe de rock Led Zeppelin. Son jeu est "si rapide que vous pouvez à peine voir ses mains".

Mais d'autres chimpanzés, comme Alf ou Ila, ont un style plus syncopé, avec une technique par laquelle leurs deux pieds frappent la racine quasiment en même temps, explique la primatologue britannique Catherine Hobaiter, qui a supervisé les travaux.

Ces travaux ont été menés par des scientifiques de l'Université écossaise de St Andrews - ce qui explique que plusieurs chimpanzés aient été baptisés de noms de whisky, comme le Talisker.

Volonté d'anonymat

On sait depuis longtemps que les chimpanzés pratiquent le tambour. "Mais avec cette étude, nous avons compris qu'ils utilisaient leur style propre quand ils cherchent un contact avec d'autres individus, quand ils voyagent, qu'ils sont seuls ou en petit groupe", explique à l'AFP Catherine Hobaiter.

Les chercheurs ont aussi découvert que les chimpanzés choisissaient parfois de ne pas signer leurs messages, afin de ne pas trahir leur identité. "Ils ont cette flexibilité remarquable d'exprimer leur identité et leur style, mais aussi de cacher ça", ajoute la chercheuse.

Plus proches des humains

Si beaucoup d'animaux produisent des sons qu'on peut associer à une musique, comme le chant des oiseaux, les chimpanzés apprécient peut-être leur musique d'une façon plus proche de celle des humains.

"Je crois que les chimpanzés, comme nous, ont potentiellement un sens du rythme, un sens de la musique, quelque chose qui les touche à un niveau émotionnel, comme l'émotion que provoque chez nous un superbe solo de batterie ou un autre son musical important", avance la primatologue.

Les études sur les chimpanzés se concentrent sur leurs outils ou leur alimentation, relève-t-elle. "Or quand nous pensons à la culture humaine, nous ne pensons pas aux outils utilisés, mais à comment nous nous habillons, à la musique que nous écoutons".

Les chercheurs envisagent d'étudier comment d'autres communautés de chimpanzés produisent des sons. Ils s'intéressent à une espèce en Guinée, qui vit dans une savane quasiment dénuée d'arbres utilisables comme tambour. "Nous avons des indices qu'ils pourraient lancer des cailloux contre d'autres cailloux", pour produire des sons. "Littéralement, de la musique rock", selon Catherine Hobaiter.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'ONU alerte sur la menace de violences massives au Kordofan

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Le Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU Volker Türk redoute de nouveaux massacres au Soudan (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'ONU lance "un fort avertissement" sur la menace de violences massives au Kordofan, après les massacres à El-Facher au Darfour. Vendredi à Genève, le Haut commissaire aux droits de l'homme s'est dit inquiet face aux "préparations pour des hostilités intensifiées".

"Depuis la prise d'El-Facher, les victimes civiles, la destruction et les déplacements de masse augmentent" au Kordofan, région voisine du Darfour, affirme Volker Türk. "Il n'y a pas de signe de désescalade", a-t-il déploré.

Il demande à nouveau aux Etats influents auprès des parties au conflit d'oeuvrer. Dans le cas contraire, "il y aura davantage de carnage et d'atrocités", insiste l'Autrichien. Il a rappelé que le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé la fin des acheminements d'armements vers le Soudan.

Khartoum accuse les Emirats arabes unis de livrer ce matériel aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), responsables de crimes contre l'humanité selon la Mission internationale d'établissement des faits. M. Türk redoute aussi que les exécutions sommaires, les viols et les violences ethniques se poursuivent à El-Facher, alors que de nombreux civils restent bloqués dans la ville.

Depuis le début de la guerre, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées. Le conflit a fait près de 13 millions de déplacés, dont quatre millions de réfugiés. Selon les estimations, plus de 21 millions de personnes font face à une importante insécurité alimentaire. Plus de 206'000 sont confrontées à une situation de famine. Des dizaines de millions d'individus doivent être aidés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Les Etats-Unis tancés à l'ONU à Genève pour refus de collaborer

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L'ambassadeur suisse à l'ONU Jürg Lauber qui préside le Conseil des droits de l'homme n'a pu que constater l'absence américaine à leur évaluation par les autres Etats à Genève. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le refus de l'administration de Donald Trump de soumettre les Etats-Unis à l'examen de leur situation des droits humains par les autres Etats ne passe pas. Vendredi à Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a approuvé une décision de non collaboration.

Comme tous les quatre ans, les Etats-Unis auraient dû être décortiqués par les autres pays. Mais ils avaient annoncé dès cet été qu'ils ne participeraient pas à cet Examen périodique universel (EPU), une première depuis Israël en 2013. Washington boycotte les travaux d'un organe qu'il accuse d'être politiquement biaisé.

Après avoir constaté cette absence, le président du Conseil, l'ambassadeur suisse à l'ONU à Genève Jürg Lauber, a refermé la séance. Une réunion a ensuite approuvé la décision qui repousse d'un an l'EPU des Etats-Unis.

L'ONU ou des experts indépendants onusiens, qui ne s'expriment pas au nom de l'organisation, ont ciblé à plusieurs reprises la politique de droits humains du président. Tout comme les ONG qui auraient souhaité relayer leurs critiques vendredi au Conseil.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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"Rien à négocier avec" le patron de Shein, dit un ministre français

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Le président exécutif de la plateforme asiatique de vente en ligne Donald Tang a envoyé mercredi une lettre au ministre, s'engageant à "respecter toutes les lois françaises" et proposant une entrevue. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

"Je n'ai rien à négocier avec M. Tang": le ministre français du Commerce Serge Papin a refusé, vendredi, la possibilité d'une rencontre avec le patron de Shein, qui lui avait écrit en ce sens.

"Pour l'instant, je n'ai pas du tout l'intention de le rencontrer. Il faut être ferme. Il faut se protéger" contre les méfaits d'une plateforme visée par une procédure de suspension, a dit M. Papin sur la radio RMC.

"Je n'ai rien à négocier avec M. Tang, il doit se mettre au droit", a-t-il insisté.

Le président exécutif de la plateforme asiatique de vente en ligne Donald Tang a envoyé mercredi une lettre au ministre, s'engageant à "respecter toutes les lois françaises" et proposant une entrevue.

Par ailleurs, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a elle aussi adressé vendredi une fin de non-recevoir à la demande du président exécutif de Shein d'être reçu à Bercy.

"On est dans une procédure qui est à la fois de suspension du site, une procédure judiciaire et une procédure européenne. On va faire les choses en respectant les procédures", a déclaré Amélie de Montchalin sur Franceinfo.

Shein est visée par une procédure de suspension en France après la découverte sur son site de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A.

En réaction, le groupe fondé en Chine mais basé à Singapour a suspendu "temporairement" les ventes réalisées sur son site français par des vendeurs tiers ainsi que les ventes des produits Shein ne relevant pas du secteur de l'habillement.

M. Papin a reconnu que "le Shein d'aujourd'hui n'est pas du tout celui de mercredi" en raison de ces mesures.

Mais lors d'une "opération coup de poing" menée jeudi à l'aéroport Roissy-CDG (nord de Paris), où l'intégralité des colis Shein ont été ouverts par les douanes, des produits "pas aux normes" et parfois "destinés à un trafic illicite" ont été découverts, selon le ministre.

Sous le coup d'une suspension, Shein a jusqu'à vendredi soir pour mettre en conformité son site, selon la procédure de 48h lancée mercredi par le gouvernement et supervisée par la Répression des fraudes (DGCCRF).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Accord pour la fin des amalgames dentaires au mercure d'ici 2034

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Les Etats parties à la Convention de Minamata dont le secrétariat est piloté par Monika Stankiewicz ont approuvé une décision importante pour interdire le mercure dans les amalgames dentaires (archives). (© KEYSTONE/EPA/SALVATORE DI NOLFI)

Le mercure sera banni dans les amalgames dentaires d'ici 2034. La communauté internationale a validé vendredi à Genève ce retrait lors de la COP6 de la Convention de Minamata.

"C'est une étape importante" pour cet accord international", a affirmé le président de la réunion, le Chilien Oscar Alvarez, devant les différents Etats. De nombreux pays avaient dit vouloir mettre un terme à la présence de cette substance dans les amalgames dentaires dès 2030, conformément à une proposition des pays africains. Mais quelques pays bloquaient cette avancée.

Le consensus a été rallié autour d'un délai de quatre ans supplémentaires. Il sera alors interdit de fabriquer, importer et exporter des amalgames dotés de cette substance.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère le mercure comme l'une des 10 composantes les plus préoccupantes pour la santé publique. Or seuls quelques dizaines de pays l'ont interdit pour les amalgames dentaires.

En Suisse, l'entreprise bernoise Batrec exporte la plupart du mercure qui sort du pays. Il y a quelques années, elle vendait 20 à 25 tonnes par an, dont 95% pour des composants dentaires. Interrogé par Keystone-ATS vendredi, elle n'avait pas répondu dans l'immédiat.

En revanche, les Etats n'ont pas réussi à trouver un arrangement sur le fait de savoir si des alternatives à des catalyseurs au mercure sont "économiques et techniquement" faisables.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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