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Les eurodéputés s'alarment de la faiblesse du soutien à Kiev

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Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui bloque une aide de l'Union européenne à l'Ukraine, s'est déclaré dans ce contexte prêt à soutenir Kiev, mais "en dehors du budget commun", à deux semaines d'un sommet européen délicat sur le sujet. (© KEYSTONE/AP/Denes Erdos)

Les eurodéputés, réunis mardi à Strasbourg, ont réclamé aux 27 le renforcement de manière significative de leur aide militaire à l'Ukraine. Pour eux, une défaite de Kiev face à la Russie serait aussi celle de l'Europe toute entière.

La majorité des élus ont appelé l'UE, lors de ce débat qui ne donnera pas lieu à un vote, à redoubler d'efforts en faveur de l'Ukraine. Les cinq principaux groupes du Parlement ont d'ores et déjà signé un texte commun appelant les 27 à "tenir leurs promesses et assurer un soutien militaire durable et à long terme à l'Ukraine".

Parler d'une "fatigue" de l'Ukraine est "obscène", a affirmé l'eurodéputée française Nathalie Loiseau (libéral), co-rédactrice de ce texte. "Et moi, si je suis fatiguée c'est par notre lenteur, par nos retards, par notre mollesse à les soutenir dans une guerre qu'ils mènent pour eux mais aussi pour nous".

Niveau de l'aide "scandaleux"

Le niveau de l'aide européenne est "scandaleux", a lancé l'eurodéputé allemand Michael Gahler (PPE, chrétien-démocrate).

Et il ne sert à rien de dire qu'on soutiendra l'effort de guerre ukrainien "aussi longtemps qu'il le faudra", il faut passer des commandes d'armement à long terme, a-t-il souligné, ajoutant que l'Allemagne devait de son côté lever son veto à la livraison de missiles à longue portée Taurus, réclamés par l'Ukraine.

"L'Ukraine a besoin d'armes, elle nous le dit sans cesse", a rappelé de son côté l'eurodéputé portugais Pedro Marques (S&D, sociaux-démocrates).

La ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, a rappelé que l'aide européenne à l'Ukraine avait atteint 27 milliards d'euros depuis l'invasion russe de ce pays le 24 février 2022. L'UE a également livré plus de 300'000 obus d'artillerie, 3300 missiles et passé commande pour 180'000 obus supplémentaires, a-t-elle ajouté.

Objectif d'un million d'obus déjà perdu?

Mais dans le même temps, la Russie peut compter sur plus de trois millions d'obus par an, entre production et importations en provenance de la Corée du Nord, a affirmé l'eurodéputé belge Guy Verhofstadt (Renew, libéral).

"La vérité, c'est qu'on est même pas capable de produire le million d'obus promis", a-t-il déploré. L'UE a promis de livrer un million d'obus d'artillerie à l'Ukraine d'ici à fin mars. Mais cet objectif semble d'ores et déjà hors d'atteinte, selon plusieurs responsables européens.

L'industrie de défense européenne, qui a considérablement réduit ses capacités depuis la chute de l'Union soviétique il y a plus de 30 ans, peine à produire davantage de munitions, indispensables à l'effort de guerre ukrainien.

Orban prêt à soutenir Kiev, mais

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui bloque une aide de l'Union européenne à l'Ukraine, s'est déclaré dans ce contexte prêt à soutenir Kiev, mais "en dehors du budget commun", à deux semaines d'un sommet européen délicat sur le sujet.

"Si nous voulons aider l'Ukraine - et je pense que nous devons le faire -, cela ne doit pas nuire au budget de l'UE", a-t-il déclaré à la presse en marge d'une rencontre à Budapest avec son homologue slovaque Robert Fico.

L'UE avait prévu en décembre d'accorder à l'Ukraine une aide de 50 milliards d'euros - 33 milliards de prêts et 17 milliards d'euros de dons - sur quatre ans à compter de 2024. Mais le responsable nationaliste y a mis son veto.

"Prendre quatre ans à l'avance 50 milliards d'euros sur le budget de l'UE pour les donner à l'Ukraine", alors qu'on ne sait "même pas ce qui va se passer dans quelques mois", risque de priver les pays membres de l'argent "qui leur est dû", a-t-il argumenté.

Proportionnellement à son PIB

Toutefois, la Hongrie est prête à "prendre sa part du fardeau" sur son propre budget, proportionnellement à son PIB, a-t-il ajouté, une proposition en direction de Bruxelles qui est "à prendre ou à laisser".

La Hongrie est le seul pays membre de l'UE à conserver des relations de proximité avec Moscou depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

Rencontre avec Zelensky en préparation

Dans le même temps, Viktor Orban, qui juge la minorité hongroise en Ukraine victime de discriminations au niveau linguistique depuis une réforme de 2017, est l'un des rares dirigeants européens à n'avoir eu aucun entretien officiel avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Une rencontre entre les deux hommes est actuellement en préparation, à la demande de Kiev pour qui cette nouvelle enveloppe financière est cruciale face à la détermination de la Russie.

Le Premier ministre slovaque Robert Fico, nommé à la tête d'un gouvernement de coalition avec l'extrême droite prorusse fin octobre, était lui en visite à Budapest mardi. "La Hongrie doit être entendue et une solution commune doit être trouvée", a-t-il commenté, disant soutenir le plan B de son allié.

"Que se passera-t-il si nous approuvons 50 milliards d'euros sur quatre ans ? Nous allons livrer plus de chars, d'avions et d'armes", a-t-il lancé, alors même que "l'armée ukrainienne a perdu la capacité de livrer une bataille à armes égales avec la Russie".

Robert Fico a depuis son investiture annoncé l'arrêt des livraisons d'armes mais, contrairement à Viktor Orban, il ne s'est pas opposé jusqu'à présent au consensus européen sur l'Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Géorgie: 7e nuit de manifestations pro-UE, opposant battu et arrêté

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Les manifestants pro-UE se sont rassemblés pour une 7e soirée consécutive mercredi à Tbilissi. (© KEYSTONE/AP/Pavel Bednyakov)

Des milliers de manifestants pro-UE se sont rassemblés mercredi à Tbilissi en Géorgie pour une septième nuit de protestation contre le gouvernement. Celui-ci a accentué la pression sur le mouvement en arrêtant notamment l'un des meneurs de l'opposition.

Ce pays du Caucase est dans la tourmente depuis les législatives du 26 octobre, remportées par le parti au pouvoir, Rêve géorgien, mais dénoncées comme truquées par l'opposition. Le gouvernement est aussi accusé d'entraver les ambitions de la Géorgie d'intégrer l'UE et de vouloir se rapprocher de Moscou.

Les six précédentes nuits de mobilisation avaient été dispersées par la police à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène, et près de 300 personnes ont été interpellées.

Mercredi soir, la foule, qui arborait des drapeaux géorgiens et européens, a bravé des températures froides, scandant l'hymne national sous les yeux attentifs de dizaines policiers, ont constaté les journalistes de l'AFP.

Comme les soirs précédents, les manifestants utilisent des lasers verts pour tenter d'aveugler les policiers, en rang d'oignons devant les fenêtres, pour beaucoup cassées, du Parlement.

Nombre des participants sont venus équipés de lunettes de plongée ou de masques chirurgicaux pour se protéger des gaz lacrymogènes utilisés en abondance par la police les soirs précédents.

La foule paraissait plus clairsemée par rapport aux rassemblements massifs de la semaine dernière, même si l'affluence restait conséquente pour ce pays d'environ 4 millions d'habitants.

"En colère"

Nikoloz Bakouradzé, étudiant de 19 ans à la fine moustache, pense que le mouvement a "déjà passé son pic". "Aujourd'hui comme hier, les gens sont moins nombreux", estime le jeune homme, tout en jugeant que "l'énergie reste la même".

Eka Moniava, artiste de 50 ans, pense que le mouvement vit un moment pivot. Selon elle, les arrestations de manifestants et les descentes policières montrent que le pouvoir "a peur" et cherche à intimider. Reste à voir, dit-elle, si la stratégie fonctionnera. "Les gens sont de plus en plus en colère", estime-t-elle, espérant que cela les poussera de nouveau dans la rue.

Les autorités ont accentué leur pression sur le mouvement en perquisitionnant mercredi les bureaux du parti d'opposition Droa. Des policiers cagoulés y ont brutalisé puis embarqué Nika Gvaramia, le dirigeant d'un autre parti allié, Akhali, selon des images du média indépendant Pirveli.

Le ministère de l'Intérieur a également rapporté l'arrestation de sept personnes accusées d'avoir "organisé" des violences lors des manifestations. Elles encourent jusqu'à 9 ans de prison.

Il a confirmé avoir mené des perquisitions dans les bureaux de plusieurs partis politiques et affirmé qu'un "grand nombre d'engins pyrotechniques" et des cocktails Molotov avaient été saisis.

Le principal parti d'opposition géorgien, le Mouvement national uni (MNU) de l'ex-président emprisonné Mikhaïl Saakachvili, a accusé les autorités d'avoir "lancé une campagne de terreur et de répressions".

Canons à eau contre feux d'artifice

Les manifestations à Tbilissi ont éclaté jeudi dernier après l'annonce par le pouvoir du report à 2028 des ambitions de cette ex-république soviétique du Caucase d'intégrer l'UE.

Ce choix a mis le feu aux poudres dans un climat politique déjà tendu. Le parti dirigeant, le Rêve géorgien, est accusé de dérive autoritaire prorusse et l'opposition assure qu'il a truqué les législatives de fin octobre.

Ses résultats ont aussi été remis en question par des pays occidentaux. Des élus d'opposition ont refusé de siéger au Parlement nouvellement élu, dénoncé comme "illégitime" par les manifestants et des experts.

Chaque soir, la police et des manifestants s'affrontent à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène d'un côté et feux d'artifice et lasers de l'autre.

Le commissaire géorgien aux droits humains, Levan Ioseliani, a accusé la police de violenter les manifestants "de façon punitive", ce qui constitue "un acte de torture".

Ce défenseur public a dit avoir rendu visite à des protestataires placés en détention et blessés, constatant avec inquiétude que la majorité d'entre eux étaient gravement atteints à la tête ou aux yeux.

Quelque 293 personnes ont été placées en détention depuis le début du mouvement, a annoncé le ministère de l'Intérieur mardi soir, et 143 policiers ont été blessés.

Le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidzé a, pour l'heure, adopté une ligne dure, menaçant l'opposition et refusant toute concession.

Mercredi, il a promis à nouveau de réprimer "l'opposition radicale" et des ONG qui, selon lui, organisent des "actions violentes" et tentent de déstabiliser le pays. "Personne n'échappera à ses responsabilités", a-t-il averti.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Orano annonce avoir perdu le contrôle de sa filiale au Niger

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Areva, devenu depuis Orano, avait reconnu des années plus tard avoir versé des rançons pour la libération de cinq travailleurs étrangers enlevés en 2010 par Al-Quaïda à proximité de sa mine nigérienne d'Arlit. (archive) (© KEYSTONE/AP AREVA/Anonymous)

Le spécialiste français de l'uranium Orano a affirmé mercredi que les autorités nigériennes avaient "pris le contrôle opérationnel" de sa filiale minière au Niger, nouvel épisode d'un bras de fer avec la junte au pouvoir dans ce pays sahélien.

L'actionnariat de la Somaïr, la Société des mines de l'Aïr, est détenu à 63,4% par Orano et 36,6% par l'Etat du Niger.

Mais le régime militaire arrivé au pouvoir par un putsch en juillet 2023 a fait de la souveraineté sa priorité, en particulier sur la question de son uranium.

En juin, il a d'abord retiré à Orano le permis d'exploitation du méga gisement d'Imouraren et ses réserves estimées à 200'000 tonnes.

Puis fin octobre, la société française avait annoncé que face à une situation "fortement dégradée", sa filiale allait "suspendre" sa production à partir du 31 octobre, faute de pouvoir "continuer à travailler" dans le pays.

"Depuis plusieurs mois Orano alerte sur les ingérences que le groupe subit dans la gouvernance de la Somaïr, dont il est actionnaire majoritaire et opérateur au Niger", pointe le groupe français dans son communiqué de mercredi.

"En effet, les décisions prises lors des conseils d'administration de la société ne sont plus appliquées et, de fait Orano constate aujourd'hui que les autorités nigériennes en ont pris le contrôle opérationnel", poursuit-il.

Invitation à la Russie

Le 12 novembre, le conseil d'administration de la Somaïr avait entériné la suspension des dépenses liées aux activités d'extraction.

Mais quelques jours plus tard, une délégation de conseillers du régime avait visité les mines de la Somaïr, dans le nord du Niger, pour féliciter et encourager les agents dans la poursuite de l'exploitation.

"Les dépenses de production qui se poursuivent sur le site dégradent chaque jour davantage la situation financière de la société", ajoute le groupe français, mercredi.

"Dans ce contexte, l'application de la résolution adoptée par le conseil d'administration de la Somaïr le 12 novembre de suspendre les dépenses liées aux activités de production pour prioriser le paiement des salaires et de préserver l'intégrité de l'outil industriel est volontairement empêchée", poursuit Orano.

La société affirme que "les représentants du Niger assument cette position qu'ils ont défendue lors du conseil d'administration ordinaire qui s'est tenu mardi 3 décembre 2024, en confirmant notamment leur refus d'exporter la production".

Au total, 1150 tonnes de concentré d'uranium issus de stock de 2023 et 2024, soit près de la moitié de la production moyenne annuelle du site, sont actuellement bloquées, d'une valeur marchande estimée à "200 millions d'euros", selon le groupe dont le capital est détenu à 90% par l'Etat français.

Cet épisode illustre les tensions entre le Niger et l'ex-puissance coloniale française à laquelle le régime militaire a tourné le dos depuis son arrivée au pouvoir.

L'uranium pourrait toutefois intéresser d'autres pays: en novembre, le ministre nigérien des Mines, Ousmane Abarchi, avait invité des sociétés russes à venir explorer et exploiter les ressources naturelles du pays.

Mercredi, Orano a exprimé "ses plus vifs regrets face à l'évolution de la situation qui pèse lourdement sur les salariés et les communautés locales".

Il indique qu'il "entend défendre ses droits auprès des instances compétentes et réaffirme sa conviction que seule une volonté partagée par l'ensemble des parties prenantes de rétablir un mode de fonctionnement stable et pérenne permettra de reprendre les activités sereinement".

Le Niger fournit 4,7% de la production mondiale d'uranium naturel, loin derrière le Kazakhstan (45,2%), selon des chiffres de 2021 de l'agence d'approvisionnement d'Euratom (ESA).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

L'actrice Charlotte Lewis perd son procès contre Roman Polanski

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Dans ce dossier, la justice ne devait pas déterminer si Roman Polanski avait violé ou non l'actrice britannique Charlotte Lewis mais seulement si le cinéaste avait fait, ou non, un usage abusif de sa liberté d'expression dans un entretien publié par Paris Match en décembre 2019 (archives). (© KEYSTONE/EPA/JULIEN DE ROSA)

L'actrice britannique Charlotte Lewis a perdu mercredi en appel le procès en diffamation qu'elle avait intenté contre le réalisateur Roman Polanski pour l'avoir traitée de menteuse alors qu'elle l'accuse de viol.

La cour d'appel de Paris a "confirmé le jugement entrepris" en première instance, qui avait relaxé en mai dernier le cinéaste de 91 ans, par ailleurs accusé d'agressions sexuelles et de viols par plusieurs femmes.

Mme Lewis avait fait appel du jugement du tribunal correctionnel. Mais le parquet ne l'ayant pas fait de son côté, la relaxe sur le plan pénal était devenue définitive. La cour d'appel devait dire si le réalisateur était tout de même coupable d'une "faute civile" et devait à ce titre lui verser des dommages et intérêts.

La cour a finalement considéré qu'il n'y avait pas de faute civile. "C'est une décision qui est très contestable parce que c'est offrir à Roman Polanski une forme de permis de tuer médiatiquement", a commenté auprès de l'AFP l'avocat de Mme Lewis, Benjamin Chouai.

"Il a le droit de diffamer, de discréditer, de salir, il va sûrement continuer à le faire à l'endroit de Charlotte Lewis mais aussi sûrement à l'endroit des autres femmes", a-t-il ajouté, indiquant qu'il allait faire le point avec sa cliente, absente à l'énoncé de la décision, pour éventuellement se pourvoir en cassation.

"Mensonges"

Dans ce dossier, la justice ne devait pas déterminer si Roman Polanski avait violé ou non l'actrice britannique mais seulement si le cinéaste avait fait, ou non, un usage abusif de sa liberté d'expression dans un entretien publié par Paris Match en décembre 2019.

Interrogé dans cet article sur les accusations le visant, le réalisateur de "Rosemary's Baby" avait répondu: "La première qualité d'un bon menteur, c'est une excellente mémoire. On mentionne toujours Charlotte Lewis dans la liste de mes accusatrices sans jamais relever ses contradictions".

En 2010, lors d'une conférence de presse au Festival de Cannes, Charlotte Lewis avait raconté avoir été agressée à l'occasion d'un casting organisé chez Roman Polanski, à Paris, en 1983, alors qu'elle avait 16 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Decathlon défend le versement d'un milliard d'euros de dividendes

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Le milliard d'euros de dividende correspond à des résultats cumulés de Decathlon qui n'ont pas été distribués par le passé par des versements aux actionnaires (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le président de Decathlon, Fabien Derville, a justifié le versement d'un milliard d'euros de dividendes à la famille Mulliez, en soulignant, dans un entretien paru mercredi dans La Voix du Nord, que l'objectif était "un usage plus créateur de valeur, pas de richesse".

"Ce n'est évidemment pas de l'argent qui va dans la poche des actionnaires", a-t-il assuré, alors que les syndicats ont critiqué cette décision prise peu après l'annonce d'un plan social chez Auchan, autre entreprise appartenant à l'Association familiale Mulliez (AFM).

L'argent distribué lundi correspond à des "résultats cumulés de l'entreprise qui n'ont pas été distribués par le passé au travers de dividendes", a indiqué M. Derville, également membre du conseil de gérance de l'AFM.

"Si l'entreprise Decathlon a largement les moyens de suivre son propre développement, sa propre transformation, on est en droit de pouvoir en faire un autre usage au travers des enjeux de l'AFM", a-t-il dit.

M. Derville n'a pas voulu détailler l'usage prévu des fonds, indiquant seulement que "la vocation est entrepreneuriale": "nouveaux métiers, accélération de nos entreprises coeur et le cas échéant support à la transformation".

Après l'annonce début novembre d'un plan social menaçant 2389 emplois chez Auchan, "le momentum n'était pas idéal au niveau médiatique", a-t-il reconnu.

La CFDT a appelé à faire grève samedi chez Decathlon, en déplorant que les dividendes, versés alors que l'entreprise n'a selon ce syndicat pas atteint ses objectifs, ne soient pas utilisés pour des augmentations de salaires.

Le fonds ne provenant pas du "compte d'exploitation" de l'entreprise, le versement des dividendes n'affecte pas les négociations salariales en cours, a affirmé M. Derville, en soulignant que "Decathlon fait de la croissance" et ne prévoit pas de modifier ses prévisions de résultats même si "on peut ne pas atteindre tous les objectifs".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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