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International

La Russie se retire d'une ville clé, nouveau revers cinglant

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Ce retrait constitue un nouveau revers cinglant pour le Kremlin, Kherson ayant constitué la principale prise russe, après la conquête de la ville dans les premiers jours de l'offensive contre l'Ukraine. (© KEYSTONE/AP/Olexandr Chornyi)

La Russie a essuyé mercredi un nouveau revers majeur dans son assaut contre l'Ukraine en se résolvant au retrait de ses forces de Kherson. Une capitale régionale du sud ukrainien cible d'une contre-offensive de l'armée de Kiev.

Ce repli, décidé après le déplacement de quelque 115.000 habitants de la région de Kherson par les forces d'occupation russes, sonne comme une cinglante défaite pour Moscou, déjà contraint d'abandonner la région de Kharkiv (nord-est) en septembre.

Il intervient aussi alors que Vladimir Poutine avait justement ordonné le 21 septembre la mobilisation de quelque 300.000 réservistes pour consolider les lignes russes. Des dizaines de milliers d'entre eux sont déjà dans des zones des combats.

"Procédez au retrait des troupes", a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou lors d'une réunion avec le commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, qui venait de préconiser cette décision "pas du tout facile" à prendre.

Le symbole est d'autant plus fort que Kherson, 280'000 habitants avant le conflit, est la seule capitale régionale conquise par les forces russes, au début de leur offensive en Ukraine.

Elle fait aussi partie des quatre zones de l'Ukraine dont M. Poutine a revendiqué l'annexion par Moscou il y a six semaines. Le président russe a célébré ces annexions lors d'un concert sur la Place Rouge, sous des banderoles proclamant que la Russie y serait présente "pour toujours".

Kiev circonspect

Mais l'annonce du retrait russe a été accueillie avec circonspection par Kiev, qui soupçonne Moscou de vouloir attirer ses forces dans une difficile bataille urbaine à Kherson.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ainsi déclaré mercredi soir que son pays réagissait avec une "extrême prudence" à l'annonce du retrait russe.

"L'ennemi ne nous fait pas de cadeau, ne manifeste pas de 'geste de bonne volonté', nous devons tout gagner", a déclaré M. Zelensky dans son message quotidien aux Ukrainiens. "Nous devons donc faire preuve d'une extrême prudence, sans émotions, sans prise de risque inutile, afin de libérer toute notre terre avec des pertes aussi minimes que possible".

"Nous ne voyons aucun signe que la Russie quitte Kherson sans combattre. Une partie des (troupes) russes est maintenue dans la ville", avait auparavant déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak.

"Ils cherchent simplement à se sortir d'une situation difficile", a pour sa part déclaré à l'AFP Natalia Gumeniuk, porte-parole du commandement Sud de l'armée ukrainienne.

"Le fait qu'ils aient si délibérément annoncé qu'ils passaient sur la rive gauche (du fleuve Dniepr) n'a surpris personne. Mais nous savons que nous devrons encore nous battre", a-t-elle ajouté, en estimant que la bataille pour Kherson n'était pas terminée.

"Je pense qu'ils mijotent quelque chose (...), peut-être une sorte de piège. Je ne crois pas qu'ils vont se rendre", estime Serguiï Filontchouk, un habitant de Kiev interrogé par l'AFP.

"Protéger les soldats russes"

Concrètement, M. Choïgou a ordonné aux combattants russes de se retirer de la rive occidentale du Dniepr, où se trouve Kherson, pour établir une ligne de défense sur la rive orientale de ce fleuve qui représente un obstacle naturel.

Le Kremlin a repoussé aussi longtemps que possible ce retrait humiliant, mais la situation était devenue de plus en plus difficile face à une armée ukrainienne visant les lignes d'approvisionnement russes à l'aide d'armements modernes livrés par les Occidentaux .

La région de Kherson est d'autant plus stratégique que son territoire est frontalier de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014.

Le général Sourovikine a justifié mercredi le repli par sa volonté de protéger les vies des soldats russes.

M. Poutine ne s'est pas exprimé sur ce retrait, mais des proches du Kremlin, comme le fondateur du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, et le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, ont défendu la mesure.

"Entre faire un sacrifice absurde et sauver la vie des soldats, le général Sourovikine a fait un choix difficile, mais juste", a déclaré M. Kadyrov, habituellement considéré avec Evguéni Prigojine comme un partisan de la ligne la plus dure.

Populations déplacées

Depuis l'annexion annoncée fin septembre, Moscou considère Kherson comme faisant partie du territoire national.

Or, M. Poutine a prévenu que la Russie défendrait "par tous les moyens" ce qu'elle considère comme son territoire, d'autres hauts responsables russes brandissant explicitement un possible recours à l'arme nucléaire.

Le général Sourovikine a aussi annoncé mercredi que les autorités d'occupation avaient procédé ces dernières semaines à l'"évacuation" de 115'000 personnes de la rive droite vers la rive gauche du Dniepr.

L'Ukraine a dénoncé ces déplacements de population, les qualifiant de "déportation".

Autre signe de la situation chaotique à Kherson, l'un des plus hauts responsables de l'occupation russe, Kirill Stremooussov, est mort mercredi, selon les autorités locales, dans un "accident de la route" aux circonstances non explicitées.

Alors que l'offensive russe entre bientôt dans son neuvième mois, l'Occident a continué de réaffirmer son soutien militaire, logistique et financier à Kiev.

Soutien occidental

La Commission européenne a proposé mercredi aux Vingt-Sept pays membres d'accorder à l'Ukraine une aide de 18 milliards d'euros pour 2023, sous forme de prêts.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué "la solidarité" de l'UE, au moment où Kiev s'inquiète d'un éventuel affaiblissement du soutien américain après des élections de mi-mandat aux Etats-Unis à l'issue encore incertaine, même si la Maison Blanche a assuré que son appui serait "infaillible".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Climat

Un séisme de magnitude 7,6 frappe les Caraïbes

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Une dizaine de pays des Caraïbes sont concernés par l'alerte au tsunami (cliché symbolique/Keystone archives). (© KEYSTONE/AP/DAMIAN DOVARGANES)

Un séisme de magnitude 7,6 s'est produit samedi dans la mer des Caraïbes, a annoncé l'institut géologique américain (USGS). Les secousses ont provoqué une alerte au tsunami notamment pour Cuba, le Honduras et les îles Caïmans.

Le séisme s'est produit en plein coeur de la mer des Caraïbes. Les vagues pourraient atteindre jusqu'à 3 mètres à Cuba et jusqu'à 1 mètre au Honduras et aux îles Caïmans, selon le centre d'alerte des tsunamis dans le Pacifique, qui avait dans un premier temps également placé neuf autres pays en alerte.

A la mi-novembre, deux puissants séismes s'étaient produits au large de la côte sud de Cuba, mais sans faire de victime ni provoquer d'alerte au tsunami

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

"Emilia Pérez" remporte le Goya du meilleur film européen

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Le prix a été reçu par un représentant du distributeur du film en Espagne. (© KEYSTONE/AP/Fermin Rodriguez)

Le film "Emilia Pérez" a remporté samedi le prix du meilleur film européen aux Goya, équivalent espagnol des Oscars. Cette consécration survient en pleine polémique sur d'anciens messages jugés offensants de son actrice principale, Karla Sofía Gascón.

Cette odyssée musicale en espagnol du Français Jacques Audiard sur la transition de genre d'un trafiquant de drogue mexicain concourait dans cette catégorie contre le film britannique "La Zone d'intérêt", le letton "Flow", l'italien "La Chimère" et un autre long métrage français, "Le Comte de Monte-Cristo".

La victoire d'"Emilia Perez" a été annoncée lors d'une cérémonie organisée samedi soir à Grenade, mais le vote des membres du jury avait été clos le 24 janvier, soit quelques jours avant le début de la polémique sur les anciens messages de l'actrice transgenre espagnole.

Dans ces tweets, exhumés à la fin janvier par une journaliste américaine, Karla Sofía Gascón qualifiait, entre autres, l'islam de "foyer d'infection pour l'humanité" et raillait le mouvement antiraciste après la mort de George Floyd, un Noir-Américain tué par la police en 2020.

Actrice absente

Rattrapée par ces messages, l'actrice de 52 ans a présenté ses excuses "en tant que membre d'une communauté marginalisée". Elle s'est ensuite défendue d'être "raciste" dans un entretien à la version espagnole de la chaîne américaine CNN.

La presse espagnole avait un temps spéculé sur la possibilité que Karla Sofía Gascón, qui a dû annuler sa présence à plusieurs événements aux Etats-Unis, assiste à la cérémonie des Goya. Mais l'actrice, qui réside près de Madrid, ne s'est finalement pas rendue à Grenade. Le prix a été reçu par un représentant du distributeur du film en Espagne.

La polémique générée par les tweets de Karla Sofía Gascón est survenue en pleine campagne pour les Oscars, où le film de Jacques Audiard concourt pour 13 statuettes, dont celles du meilleur film international et de meilleure interprétation féminine pour l'actrice trans.

Elle a conduit Netflix, qui gère la promotion du film pour les Oscars, à retirer l'actrice de toutes ses campagnes. Jacques Audiard a, quant à lui, désavoué la comédienne, qui a annoncé vendredi garder désormais le "silence", par respect pour "Emilia Pérez" et "l'équipe incroyable qui le mérite".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'Europe doit se réveiller dit le secrétaire du Conseil de l'Europe

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Alain Berset est secrétaire général du Conseil de l'Europe depuis le 18 septembre 2024 (archives). (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

La situation internationale actuelle est un appel au réveil pour l'Europe, prévient le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Alain Berset. Il dit tout mettre en oeuvre pour que la Russie réponde de son agression contre l'Ukraine.

"Nous travaillons de toutes les manières possibles. Nous sommes actifs avec la Cour européenne des droits de l'homme, mais aussi avec un registre des dommages", déclare M. Berset dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag. Cette base de données recense les crimes et les pertes subis par des personnes ou des institutions en Ukraine depuis le début de l'invasion russe, explique l'ancien conseiller fédéral socialiste.

C'est la base d'un mécanisme de compensation pour les paiements de réparation ultérieurs, ajoute-t-il, soulignant que plus de 13'000 cas y ont déjà été enregistrés.

Prise de décision compliquée

M. Berset balaie les critiques à l'encontre de l'Europe. "Nous sommes plus forts qu'on ne le dit. Mais ce qui est effectivement une difficulté et en même temps une force de l'Europe, c'est que notre continent est extrêmement diversifié, politiquement, culturellement et économiquement". Cela rend la prise de décision compliquée et longue, relève-t-il.

Fondé en 1949, le Conseil de l'Europe compte 46 Etats membres, dont la Suisse. C'est en son sein que sont adoptés des accords internationaux contraignants comme la Convention européenne des droits de l'homme. La Cour européenne des droits de l'homme fait partie du Conseil de l'Europe.

La Russie a été exclue du Conseil de l'Europe le 16 mars 2022, à la suite du lancement de sa guerre en Ukraine le 24 février.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Musk dit ne pas avoir l'intention d'acheter TikTok

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Donald Trump a donné à TikTok jusqu'au début du mois d'avril pour vendre ses activités américaines (archives). (© KEYSTONE/AP/Jeff Chiu)

L'homme le plus riche au monde et propriétaire du réseau social X, Elon Musk, a déclaré à la fin janvier qu'il n'avait pas fait d'offre pour racheter l'application populaire TikTok. Le réseau social chinois est en sursis aux Etats-Unis.

"Je n'ai pas fait d'offre pour TikTok et je ne sais même pas ce que je ferais si j'avais TikTok", a déclaré M. Musk le 28 janvier, lors d'une intervention à distance à un événement en Allemagne, dont la vidéo a été publiée samedi par les organisateurs.

Le président américain Donald Trump lui-même avait placé le patron de Tesla et SpaceX sur la liste des entrepreneurs pressentis pour racheter l'application. Il avait déclaré le 21 janvier qu'il serait favorable à l'opération si son allié Elon Musk "voulait l'acheter".

Jusqu'au début avril

Le réseau social TikTok est sous le coup d'une loi américaine qui lui impose de couper les ponts avec son propriétaire chinois ByteDance, sous peine d'être interdit aux Etats-Unis.

Les élus américains avaient justifié ce texte par la nécessité d'empêcher les autorités chinoises d'accéder aux données d'utilisateurs américains ou de manipuler l'opinion aux Etats-Unis. Donald Trump a donné à TikTok jusqu'au début du mois d'avril pour vendre ses activités américaines.

Lors de son intervention à la fin janvier, Elon Musk a indiqué qu'il n'utilisait pas lui-même l'application et qu'il avait pour habitude de créer des entreprises à partir "de zéro" plutôt que de les racheter.

Son rachat de Twitter (désormais X) pour 44 milliards de dollars en 2022 fait exception, mais le but était de "préserver la liberté d'expression", a-t-il ajouté.

TikTok est une plateforme très populaire de partage de courtes vidéos divertissantes publiées par les utilisateurs et les créateurs de contenus, de la danse à la cuisine, en passant par la comédie, les animaux et les défis. L'application revendique 170 millions d'utilisateurs aux Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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