Rejoignez-nous

International

Londres veut envoyer des demandeurs d'asile au Rwanda

Publié

,

le

Dans les rangs conservateurs, les critiques ont fusé, le député Tobias Ellwood estimant sur la BBC qu'il s'agit d'une "énorme tentative de détourner l'attention" des déboires de Boris Johnson dans le "partygate". (© KEYSTONE/AP/Matt Dunham)

Des demandeurs d'asile arrivant au Royaume-Uni vont être envoyés au Rwanda, selon un accord controversé annoncé jeudi. Le gouvernement de Boris Johnson espère dissuader les traversées illégales de la Manche qui ont atteint des records.

Ce projet a suscité des réactions scandalisées, des organisations de défense des droits humains dénonçant son "inhumanité", tandis que l'opposition a jugé que le Premier ministre britannique tentait de détourner l'attention après avoir reçu une amende pour une fête d'anniversaire en plein confinement.

Alors que le dirigeant conservateur avait promis de contrôler l'immigration, un des sujets clés dans la campagne du Brexit, le nombre de clandestins traversant la Manche a triplé en 2021.

Regagner en popularité

Désireux de regagner en popularité et séduire ses électeurs, Boris Johnson et son gouvernement cherchent depuis des mois à conclure des accords avec des pays tiers où envoyer les migrants en attendant de traiter leur dossier. Evoqué, le Ghana a fermement nié en janvier être en discussion avec le Royaume-Uni sur le sujet.

Un accord a finalement été annoncé jeudi avec le Rwanda, où s'est rendue la ministre britannique de l'Intérieur Priti Patel. "Le Rwanda se réjouit de ce partenariat avec le Royaume-Uni pour accueillir des demandeurs d'asile et des migrants, et leur offrir des voies légales pour vivre" dans ce pays d'Afrique de l'Est, a déclaré dans un communiqué le ministre rwandais des Affaires étrangères Vincent Biruta.

120 millions de livres sterling

Londres financera dans un premier temps le dispositif à hauteur de 120 millions de livres sterling (144 millions d'euros).

Dans un discours prévu dans le Kent (sud-est de l'Angleterre), non loin des côtes anglaises ou arrivent les migrants par bateaux, Boris Johnson doit détailler ses mesures pour "casser les structures des passeurs, intensifier les opérations dans la Manche, poursuivre plus de criminels en justice et mettre fin au commerce barbare de la misère humaine", selon Downing Street.

"Je comprends que ces personnes recherchent une vie meilleure (...) et les espoirs d'un nouveau départ", doit déclarer M. Johnson, selon ses services. "Mais ces espoirs, ces rêves, ont été exploités. Ces passeurs abusent de personnes vulnérables et font de la Manche un cimetière sous-marin".

Envoyer des demandeurs d'asile à plus de 6000 kilomètres du Royaume-Uni vise à décourager les candidats au départ vers le Royaume-Uni, toujours plus nombreux: 28'500 personnes ont effectué ces périlleuses traversées en 2021, contre 8466 en 2020... et seulement 299 en 2018, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur.

Politique "scandaleuse" et "barbare"

Mais les militants des droits humains ont dénoncé cette politique jugée "scandaleuse" et "barbare".

Steve Valdez-Symonds, directeur des droits des réfugiés et des migrants d'Amnesty International Royaume-Uni, a dénoncé "une idée scandaleusement mal conçue" qui "fera souffrir tout en gaspillant d'énormes sommes d'argent public", soulignant aussi le "bilan lamentable en matière de droits humains" de la nation africaine.

Pour le directeur général de Refugee Action, Tim Naor Hilton, c'est une "manière lâche, barbare et inhumaine de traiter les personnes fuyant la persécution et la guerre".

Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a fait part jeudi de "sa forte opposition" au projet britannique. "Les personnes fuyant la guerre, les conflits et les persécutions méritent compassion et empathie. Elles ne devraient pas être échangées comme des marchandises et transférées à l'étranger pour être traitées", a déclaré dans un communiqué Gillian Triggs, Haut Commissaire assistante du HCR en charge de la protection internationale.

Selon le HCR, cette loi, si elle est adoptée, contredirait la Convention de Genève pour les réfugiés, qu'a signée le Royaume-Uni.

Tout en refusant de commenter spécifiquement la décision britannique, Balazs Ujvri, porte-parole de Commission européenne, a souligné que "le traitement externe des demandes d'asile soulève des questions fondamentales concernant à la fois l'accès aux procédures d'asile et l'accès effectif à la protection, conformément aux exigences du droit international".

"Tentative de détourner l'attention"

Côté politique, l'opposition a également dénoncé "l'inhumanité" du projet. Même dans les rangs conservateurs, les critiques ont fusé, le député Tobias Ellwood estimant sur la BBC qu'il s'agit d'une "énorme tentative de détourner l'attention" des déboires de Boris Johnson dans le "partygate".

Le Parlement britannique est par ailleurs sur le point d'adopter une loi qui pourrait autoriser la création de centres à l'étranger pour expulser les migrants le temps que leur demande soit traitée ou encore autoriser les garde-côtes à repousser hors des eaux britanniques les embarcations de migrants.

L'annonce de ces nouvelles mesures intervient au moment où le Premier ministre est en difficulté après s'être vu infligé une amende pour avoir enfreint les règles contre le Covid-19 en participant à un rassemblement en l'honneur de ses 56 ans à Downing Street. Le dirigeant conservateur tente de rebondir avant des élections locales en mai qui auront valeur de test pour son parti conservateur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Attaque de drones du Hezbollah près de Haïfa: plus de 60 blessés

Publié

le

Le Hezbollah libanais a revendiqué dimanche une nouvelle attaque de drones contre une position militaire près de Haïfa, la plus grande ville du nord d'Israël (archives). (© KEYSTONE/AP/Baz Ratner)

Au moins 60 personnes ont été blessées dimanche en Israël dans une zone vers Haïfa (nord) où le Hezbollah libanais avait revendiqué une attaque de drones, a indiqué un service d'urgence israélien.

Selon United Hatzalah, une organisation de secouristes bénévoles, les équipes médicales "fournissent une assistance à plus de 60 blessés présentant divers degrés de blessures: critiques, graves, modérées et légères" dans le secteur de Binyamina.

Le Hezbollah libanais a annoncé plus tôt avoir lancé des drones explosifs contre une position militaire près de Haïfa, la plus grande ville du nord d'Israël.

Dans un communiqué, la formation pro-iranienne précise que ses combattants ont lancé "une escadrille de drones explosifs sur un camp d'entraînement de la brigade Golani à Binyamina, au sud de Haïfa", et dédie cette attaque à son chef Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans une frappe israélienne près de Beyrouh.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

L'orchestre symphonique de Dresde dirigé à la baguette par un robot

Publié

le

Les robots chefs d'orchestre deviennent de plus en plus sophistiqués (archives). (© KEYSTONE/AP/Paul Sancya)

Un robot à trois bras conçu pour imiter un chef d'orchestre humain a fait ses débuts ce week-end à Dresde, en Allemagne, où il a pu exercer notamment avec une musique composée spécialement pour lui.

Le robot - trois bras articulés séparés portant chacun des baguettes évoquant les sabres laser du film "La Guerre des étoiles" - a dirigé des musiciens, bien humains pour leur part, lors de deux représentations de l'orchestre symphonique de Dresde (est).

Le robot a été entraîné à reconnaître le temps de battement et à indiquer la dynamique, les différents bras étant capables de se mouvoir indépendamment les uns des autres.

Il a pu donner un aperçu de ses capacités en interprétant "Semiconductor's Masterpiece" ("Le chef d'oeuvre du semi-conducteur"), une oeuvre du compositeur et pianiste allemand Andreas Gundlach, qui avait été commandée par l'orchestre.

Le robot a utilisé ses trois bras pour guider séparément les trois parties de l'orchestre, ce qui n'aurait pas été possible avec un seul chef d'orchestre humain.

Robots collaboratifs

S'exprimant lors de la représentation de dimanche, M. Gundlach a déclaré que l'idée du robot avait été inspirée par des scientifiques de l'Université technique de Dresde qui développent des "+cobots+, des robots collaboratifs qui ne sont pas destinés à remplacer les êtres humains mais à travailler avec eux".

Il a ensuite fallu deux ans pour développer et former le robot chef d'orchestre en collaboration avec l'université.

Selon M. Gundlach, le processus nécessaire pour enseigner à la machine les mouvements pour diriger un orchestre "m'a fait comprendre d'une manière totalement nouvelle à quel point l'être humain est une création merveilleuse".

Il a évoqué le travail patient qu'il a fallu déployer pour inculquer à la machine "des mouvements esthétiques des bras qui peuvent être bien captés par l'orchestre".

Deux des bras du robot ont également guidé les musiciens lors de la première de "#kreuzknoten" de Wieland Reissmann, un autre morceau impliquant des instruments joués simultanément à différents tempos.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

La Corée du Nord menace d'ouvrir le feu à la frontière avec le sud

Publié

le

La Corée du Nord menace son voisin du Sud, qu'il accuse d'avoir largué des tracts anti-régime (archives). (© KEYSTONE/AP/Ahn Young-joon)

La Corée du Nord, qui a accusé Séoul d'avoir envoyé à Pyongyang des drones sans pilote transportant des tracts de propagande, a menacé dimanche d'ouvrir le feu à la frontière avec la Corée du Sud.

"L'état-major général" de l'armée populaire "a émis le 12 octobre un ordre d'opération préliminaire aux unités d'artillerie combinées le long de la frontière (...) pour qu'elles se préparent pleinement à ouvrir le feu", selon l'agence de presse officielle KCNA, citant le communiqué du ministère nord-coréen de la Défense.

L'ordre prévoyait que "huit brigades d'artillerie entièrement armées, avec tous leurs effectifs de guerre, soient prêtes à ouvrir le feu" jusqu'à dimanche 20H00 (13H00 suisses).

Selon KCNA, d'autres unités ont reçu l'ordre "d'intensifier la surveillance en état d'alerte totale", tandis que "les postes d'observation anti-aérienne ont été renforcés" à Pyongyang.

Tracts anti-régime

La Corée du Nord avait accusé vendredi son voisin du Sud d'avait envoyer des drones transportant des tracts de propagande dans l'espace aérien de Pyongyang le 3 octobre, puis de nouveau mercredi et jeudi de la semaine dernière.

Les drones auraient largué de la propagande anti-régime, et les tracts étaient remplis de "rumeurs incendiaires et de détritus", selon KCNA.

Faire voler des drones dans l'espace aérien de Pyongyang "pourrait être considéré comme une attaque militaire", a déclaré le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, selon KCNA, ajoutant qu'il s'agissait "d'une grave provocation intolérable et impardonnable".

Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, avait d'abord nié les accusations de Pyongyang, mais l'état-major interarmées a ensuite modifié sa position, déclarant dans un communiqué qu'il "ne peut pas confirmer si les allégations nord-coréennes sont vraies ou non".

Samedi, l'influente soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a menacé Séoul d'un "horrible désastre" si des drones franchissaient à nouveau la frontière.

Les relations entre les deux voisins sont au plus bas depuis des années, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ayant désigné cette année la Corée du Sud comme "le principal ennemi" de son pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

"L'ONU du vin" appelle au développement durable de la vigne

Publié

le

L'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), dont la Suisse est membre, s'inquiète aussi des effets du changement climatique (image symbolique). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), sorte d'"ONU du vin" qui réunit les experts de la filière, a appelé à un "développement durable" de la vigne, dimanche, à l'issue d'une réunion ministérielle en France.

"Les effets du changement climatique amplifient" les défis auxquels la vigne doit faire face, ont souligné 37 membres, sur 50, participant à la réunion au siège de l'OIV à Dijon (est).

Les signataires encouragent les "réservoirs de biodiversité, tels que les cépages et tout l'écosystème qui les entoure, en limitant l'érosion des sols, en capturant le carbone (...) et en réduisant les déchets", ajoute la déclaration ministérielle, la première dans l'histoire de l'organisation qui célèbre cette année son centenaire.

L'OIV s'est fixée pour "objectifs" de "soutenir l'innovation, les pratiques culturales et oenologiques ambitieuses, résilientes et durables (...) ainsi que la biodiversité telle que la conservation et l'utilisation de la diversité dans la vigne, l'exploitation de nouvelles variétés de vigne et la gestion efficace de l'eau".

La "durabilité" de la vigne et du vin s'entend également en matière "économique et sociale", a expliqué en conférence de presse le directeur général de l'OIV, le Néo-Zélandais John Barker, soulignant notamment le besoin du secteur de s'adapter à la baisse de la consommation du vin.

Bientôt la Chine

Créée le 29 novembre 1924 par huit pays (Espagne, France, Grèce, Hongrie, Italie, Luxembourg, Portugal, Tunisie), l'OIV rassemble aujourd'hui 50 États, couvrant 88% de la production mondiale de vin, avec l'absence notoire des États-Unis, qui ont claqué la porte en 2001, après l'échec de leur candidat à sa présidence. La Suisse en est membre.

Le Chine deviendra en novembre le 51e État membre.

L'organisation n'est pas politique mais réunit des experts techniques et scientifiques qui échangent leurs informations sur la filière et tentent d'harmoniser les normes au niveau international.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Capricorne

Soyez vigilants quant aux conflits dans les couples, Mars se faisant assez provocateur... Il est recommandé de canaliser les colères pour éviter l'escalade.

Les Sujets à la Une

X