International
L'opposant russe Navalny "honoré" d'avoir reçu le prix Sakharov
L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny s'est dit jeudi "honoré" d'avoir reçu le prix Sakharov 2021 décerné par le Parlement européen. Il a annoncé le dédier à tous les "combattants anti-corruption".
"Je dédie mon prix aux combattants anti-corruption de toutes les sortes à travers le monde: des journalistes aux avocats, des responsables politiques (il y en a certains oui) aux députés et à ceux qui descendent dans la rue pour soutenir ce combat", a-t-il indiqué sur son compte Twitter. "Je leur souhaite de la persévérance et du courage, même dans les moments les plus effrayants", a-t-il ajouté.
M. Navalny, qui purge actuellement une peine de deux ans et demi de prison pour une affaire de fraude qu'il juge politique, a dit avoir appris qu'il avait remporté le prix Sakharov par son avocat, lors d'une rencontre dans la colonie pénitentiaire où il est détenu.
"C'est non seulement un honneur, mais aussi une grande responsabilité", a poursuivi le principal opposant russe, qui publie périodiquement des messages sur les réseaux sociaux malgré son incarcération.
"Très reconnaissant"
"Je ne suis qu'une seule personne parmi de nombreuses autres qui combattent la corruption car je considère que c'est non seulement la cause de la pauvreté et de la dégradation des Etats, mais aussi la menace principale pour les droits humains", a-t-il poursuivi. "Je suis très reconnaissant envers le Parlement européen, qui apprécie tant notre travail. Nous continuerons à faire de notre mieux", a ajouté M. Navalny.
Lancé en 1988, le prix Sakharov "pour la liberté de l'esprit" récompense chaque année des personnes ou organisations défendant les droits de l'Homme et les libertés fondamentales. Il est doté d'une somme de 50'000 euros, soit près de 55'000 francs.
Le Kremlin a pour sa part dénoncé jeudi la décision d'accorder ce prix à M. Navalny, militant anticorruption et bête noire du président Vladimir Poutine, disant n'avoir aucun "respect" pour cette décision.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Regards tournés vers la Fed après les turbulences bancaires
Les yeux sont rivés mercredi sur la banque centrale américaine (Fed), qui achève sa réunion et dira si elle relève ses taux, au moment où la confiance semble revenir sur les marchés après deux semaines de turbulences dans le secteur bancaire.
La puissante Fed se trouve face à un difficile arbitrage: continuer à relever son principal taux directeur pour juguler la forte inflation ou marquer une pause, afin d'éviter d'aggraver les difficultés des banques?
"L'expérience de mort imminente qu'a connue le secteur bancaire au cours des deux dernières semaines devrait rendre les responsables de la Fed plus mesurés", relève Steve Englander, économiste pour Standard Chartered et ancien économiste à la Fed.
L'hypothèse d'une hausse modérée, d'un quart de point de pourcentage, soit 25 points de base, l'emporte très largement parmi les acteurs du marché, selon l'évaluation de CME Group.
Les anticipations avaient fait les montagnes russes, passant en quelques jours d'une forte hausse d'un demi-point de pourcentage après des propos du président de la Fed sur l'inflation, à zéro lors du déclenchement de la crise bancaire.
Les faillites des banques régionales américaines Silicon Valley Bank (SVB), Signature Bank et Silvergate ont créé une vague d'inquiétudes. Gouvernements, banques centrales et régulateurs sont intervenus en urgence pour tenter de rétablir la confiance, meilleure arme pour éviter une contagion.
Mais la banque helvétique Credit Suisse, déjà en difficulté depuis des années, en a fait les frais et a été rachetée dimanche en urgence par sa compatriote UBS.
"Restaurer la confiance"
Le calme semble toutefois revenir: après deux séances de rebond en début de semaine, les Bourses européennes évoluent mercredi autour de l'équilibre. Wall Street avait terminé dans le vert mardi, c'est même le secteur bancaire qui avait mené la hausse du marché, et la banque First Republic, sur la sellette, s'était envolée de presque 30%.
Les indices de la Bourse de New York ont prudemment débuté la séance mercredi, restant proches de l'équilibre: le Dow Jones grappillait 0,04%, le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 0,14% et le S&P 500 0,07%.
"La pression sur les titres du secteur bancaire semble se relâcher après les actions des régulateurs pour restaurer la confiance", a commenté Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE, qui n'écarte toutefois pas le risque de "crainte de nouvelles faillites et d'un risque de contagion".
La Fed a prêté environ 164 milliards de dollars aux banques américaines en quelques jours afin que tous les clients qui souhaitaient retirer leur argent puissent le faire, ainsi que 142,8 milliards aux deux entités créées par les régulateurs américains pour succéder à SVB et à Signature Bank.
A rebours de la lutte contre l'inflation que mène la Fed, ces prêts ont fait grimper de 297 milliards de dollars son bilan, qu'elle s'efforçait pourtant de réduire depuis juin.
La réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a débuté mardi matin et a repris mercredi "à 09H00 (13H00 GMT) comme prévu", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la banque centrale.
Elle doit s'achever mercredi à la mi-journée. Un communiqué de presse sera publié à 14H00 (18H00 GMT) puis le président de l'institution Jerome Powell tiendra une conférence de presse à 14H30 (18H30 GMT).
Jerome Powell "reconnaîtra les risques sur le secteur bancaire mais soutiendra que la menace est contenue", anticipe Ian Shepherdson, chef économiste pour Pantheon Macreconomics.
Comme la BCE?
Pour lui cependant, "toute hausse des taux aujourd'hui serait une erreur" car "la Fed a fait assez pour ramener l'inflation à la cible et nous ne pouvons pas être sûrs que les menaces contre le système bancaire sont passées".
D'autant plus que la chute de ces banques a été poussée par les relèvements des taux de la Fed, qui ont grimpé à un rythme inédit depuis le début des années 1980, lors de l'épisode de très forte inflation qu'avaient alors connu les Etats-Unis.
Compris entre 0 et 0,25% il y a encore un an, les taux se trouvent désormais entre 4,50 et 4,75%.
La Fed doit également mettre à jour ses prévisions économiques et ses responsables dire jusqu'à quel niveau ils jugent opportun de faire grimper les taux.
La banque centrale américaine est d'autant plus sous pression que son homologue européenne, la BCE, a relevé jeudi ses taux de 0,50 point de pourcentage, en assurant qu'elle ne ferait pas de compromis entre stabilité des prix et stabilité financière.
Sa présidente Christine Lagarde a réitéré mercredi que les gardiens de l'euro avaient encore "du chemin à faire" pour combattre l'inflation, tout en mettant en garde que les tensions financières "créent de nouveaux risques" pour l'économie.
Au Royaume-Uni, l'inflation a rebondi en février à 10,4% sur un an, tirée par une nouvelle accélération des prix alimentaires.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
International
Retraites: Macron défend une réforme "nécessaire"
Le président français Emmanuel Macron a estimé mercredi que sa réforme très contestée des retraites devait "entrer en vigueur d'ici la fin de l'année". Elle est "nécessaire", a-t-il déclaré lors d'un entretien télévisé sur TF1 et France2 en pleine colère sociale.
"Cette réforme, elle est nécessaire, ça ne me fait pas plaisir, j'aurais voulu ne pas la faire, mais c'est pour ça aussi que j'ai pris l'engagement de la faire", a déclaré le chef de l'Etat.
Il a souhaité une entrée en vigueur d'ici la fin de l'année "pour que les choses rentrent en place", et notamment que 1.8 million de retraités "commencent à être augmentés d'environ 600 euros par an en moyenne" et qu'"on commence à décaler l'âge légal de trois mois supplémentaires".
Déficit
Le président de la République, qui fait face à une contestation politique et syndicale toujours plus soutenue depuis l'adoption de la réforme par le 49.3, a par ailleurs considéré que "le projet de toutes les oppositions et de tous ceux qui s'opposent" à la réforme, "c'est le déficit", qu'il a comparé à une "formule magique".
"Qu'est-ce que c'est le déficit?", a interrogé Emmanuel Macron. "Ça veut dire, de fait, que vous choisissez de faire payer vos enfants parce que, aujourd'hui, vous refusez de décider avec clarté et courage", a-t-il poursuivi.
Alors que de nouveaux rassemblements ont été organisés mardi soir contre la réforme dans plusieurs grandes villes françaises, théâtre pour certaines d'entre elles, dont Paris, de tensions entre forces de l'ordre et manifestants, "on ne peut accepter ni les factieux, ni les factions", a fait valoir le chef de l'Etat.
"Quand les Etats-Unis d'Amérique ont vécu ce qu'ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu'il a vécu (...), je vous le dis très nettement", a-t-il appuyé, en dénonçant chez des manifestants des "groupes qui utilisent la violence". "On ne tolèrera aucun débordement", a-t-il encore prévenu.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp
Football
Mesut Özil tire sa révérence à 34 ans
Il a conquis l'Allemagne grâce à son "pied léger", avant de claquer la porte de la Mannschaft sur fond d'accusations de racisme: le meneur de jeu allemand Mesut Özil se retire à 34 ans.
"Ces derniers mois et dernières semaines, après avoir souffert de plusieurs blessures, il est devenu de plus en plus clair qu'il était temps pour moi de quitter ce grand monde du football", a expliqué le champion du monde 2014 dans un long message publié sur Twitter.
L'ancien joueur du Werder Brême, du Real Madrid et d'Arsenal, au cours de sa carrière achevée avec le club turc de Basaksehir, a déchaîné les passions, sur les terrains et en dehors.
Il s'était engagé en juillet dernier avec Basaksehir pour une saison, après un passage délicat à Fenerbahçe où il était entré en conflit avec sa direction.
Özil avait déjà fini au placard à Arsenal, son précédent club.
Une photo avec Angela Merkel
L'histoire avait pourtant bien commencé: "C'est le nouveau numéro dix de l'Allemagne", claironnait le magazine Stern en juin 2010 au sujet du gamin de la Ruhr.
Né de parents turcs, le meneur de jeu et son équipier germano-tunisien Sami Khedira font des merveilles au Mondial sud-africain, dont l'Allemagne termine troisième, et ne tarde pas à être érigé en symbole d'une Allemagne multiculturelle.
Une photo synthétise la belle histoire: torse nu et tout sourire, Özil serre la main de l'ex-chancelière Angela Merkel.
Après le Mondial, Özil signe au Real Madrid, tremplin vers le triomphe allemand de 2014 au Brésil, où il sera paradoxalement moins séduisant qu'en Afrique du Sud.
Ses longs cheveux ont disparu au profit d'une coupe plus sage, l'Allemand prête son image à Adidas.
Mais sa carrière connaît un tournant en mai 2018: Özil et son équipier de la Mannschaft Ilkay Gündogan, lui aussi d'origine turque, posent à Londres en compagnie du président turc Recep Tayyip Erdogan, en pleine campagne pour sa réélection.
Le cliché fait polémique, alors que Berlin accuse Ankara de dérive répressive. Le chef d'État turc répond en traçant un parallèle entre l'Allemagne contemporaine et le nazisme.
Peu après, l'Allemagne, championne du monde, est éliminée dès la phase de poules du Mondial russe, une humiliation.
"J'ai deux coeurs"
Özil devient le bouc émissaire de l'extrême droite. Certains médias allemands l'accablent aussi.
Lâché par le président de la Fédération allemande de football, Özil finit par claquer la porte de la Mannschaft en juillet, pour "aussi longtemps que je (ressentirai) du racisme et du manque de respect à mon égard".
"Erdogan est le président actuel de la Turquie et je dois montrer du respect à cette personne, quelle qu'elle soit", plaidait-il.
Un an plus tard, Özil choisit M. Erdogan comme témoin de mariage lorsqu'il s'unit à une ancienne miss Turquie, Amine Gülse.
Et quitte à dire le fond de sa pensée, il s'indigne du traitement réservé par la Chine à la minorité musulmane ouïghoure. En réaction, la télévision d'État CCTV déprogramme un match d'Arsenal contre Manchester City.
Les Gunners prennent alors leurs distances avec Özil, soucieux "de ne pas s'impliquer dans la politique".
Sur une voie de garage à Londres, le milieu de terrain avait choisi à 32 ans de vivre sa première expérience en Turquie en rejoignant Fenerbahçe en janvier 2021, avant de rejoindre Basaksehir l'été dernier.
"J'ai certes grandi en Allemagne, mais mon histoire familiale a ses racines solidement plantées en Turquie. J'ai deux coeurs, un allemand et un turc", assurait le joueur en 2018.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Macron s'adresse aux Français, après une nouvelle polémique
La parole d'Emmanuel Macron à la télévision à 13h00 est très attendue mercredi. Ses propos polémiques sur "la foule" pas "légitime" ont ravivé les tensions contre sa réforme des retraites adoptée au forceps.
Le chef de l'État, en retrait depuis janvier sur ce dossier phare de son second quinquennat, répondra à 13h00 aux journalistes de TF1 et France 2, à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation syndicale. Pour laisser toute la place à la seule parole présidentielle, l'Élysée a annulé le traditionnel compte-rendu du Conseil des ministres.
De nouvelles manifestations, parfois émaillées de tensions, se sont poursuivies mardi soir.
"Ecouter les colères"
Au terme d'une journée d'intenses consultations, Emmanuel Macron a appelé le gouvernement à "apaiser" et "écouter les colères", tout en assumant ses choix, selon des participants à une réunion avec les parlementaires de son camp. "La foule, quelle qu'elle soit, n'a pas de légitimité face au peuple qui s'exprime souverain à travers ses élus", a-t-il mis en garde.
"C'est un énième manque de respect, mais c'est inscrit dans son ADN politique de nous mépriser", a dénoncé Willy Dhellemmes, délégué syndical SUD-PTT, à un barrage filtrant l'accès d'un dépôt de carburants au nord de Bordeaux.
"C'est quand même un peu difficile à avaler. Il faudrait qu'il descende un peu de sa tour d'ivoire, il est très loin de la réalité, de ce qui se passe. Il nie le poids des élus avec le 49.3 et là il nie le poids du peuple. Ca renforce notre détermination", prévient Stéphane Bon-Mardion, ingénieur EDF et élu CGT sur une opération "péage gratuit" à Chambéry.
Dans le propre camp du président, on a peu goûté cette sortie.
"Je n'aurais pas dit les choses comme ça", a relevé mercredi François Bayrou. "Les manifestations ont leur légitimité mais ce n'est pas une légitimité supérieure à la légitimité démocratique", a-t-il toutefois ajouté.
"La foule doit être entendue et ce que j'attends du président de la République (...), c'est que précisément il porte un diagnostic sans concession sur la situation", a complété le député Renaissance Gilles Le Gendre. "Nous n'avons pas le droit au déni".
Le patron des députés LR, Olivier Marleix, estimait lui qu'il était "urgent qu'il rectifie le tir, qu'il change de vocabulaire lors de son intervention". A gauche, le député PS Boris Vallaud a décrit "un président forcené, en tête-à-tête avec lui-même".
Port de Marseille bloqué
Sur le front social, la situation reste tendue.
Mercredi matin, l'A55 dans le sens Fos-sur-Mer-Marseille a été fermée en raison de feux de palettes. Le port de Marseille-Fos était en outre totalement bloqué dans le cadre d'une journée "ports morts" à l'appel de la CGT tandis que des actions coup de poing sont également menées aux abords de la zone portuaire de Capécure, à Boulogne-sur-Mer.
Le dépôt pétrolier de Puget-sur-Agens (Var) est bloqué par des manifestants, de même que deux ronds-points desservant deux dépôts pétroliers au nord de Bordeaux.
La veille, de nouvelles manifestations à Paris ou à Nantes ont été émaillées d'incidents. Au total, de source policière, 128 interpellations ont eu lieu en France, dont 81 à Paris. 61 policiers et gendarmes ont été blessés.
Face à ces tensions, le chef de l'État a résumé mardi son état d'esprit, à l'heure de relancer son second quinquennat: "pas de dissolution, pas de remaniement, pas de référendum".
"Changement de méthode"
Malgré l'adoption définitive lundi par le Parlement de sa réforme phare, l'ensemble des syndicats et la quasi-totalité des oppositions continuent de réclamer le retrait du texte, qui recule l'âge légal de la retraite de 62 à 64 ans.
Le recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer le texte sans vote a ravivé la contestation, d'autant qu'il a été suivi d'une motion de censure contre le gouvernement rejetée à seulement neuf voix près.
Emmanuel Macron "a mis le feu et fermé toutes les issues" en "passant en force", a dénoncé Jean-Luc Mélenchon (LFI), tandis que la patronne des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a prévenu dans un entretien à l'AFP que le président avait seul "les clés d'une crise politique qu'il a créée".
Dans l'immédiat, le chef de l'État a demandé à ses troupes de faire "d'ici deux à trois semaines" des "propositions" en vue d'un "changement de méthode et d'agenda des réformes", ce qui pourrait lui permettre de temporiser sans faire d'annonces fortes ce mercredi, à l'exception peut-être du report de l'examen du projet de loi immigration, jugé trop inflammable dans la circonstance.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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