International
Lula et Bolsonaro se rendent coup pour coup au 1er débat
"Petit dictateur", "honte nationale": les attaques ont fusé entre Lula et Jair Bolsonaro dimanche, lors du premier débat télévisé mettant face à face les deux adversaires du second tour de la présidentielle brésilienne, dans deux semaines.
Ce débat, qui a duré moins de deux heures sur la chaîne Bandeirantes, a été houleux par moments, mais le ton a été cependant moins agressif que lors de ceux qui avaient eu lieu avant le premier tour, en présence d'autres candidats.
L'ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) s'est montré plus à son avantage au début, avec notamment de dures accusations de "négligence" de M. Bolsonaro durant la pandémie de Covid-19. Mais le chef de l'Etat actuel d'extrême droite s'est repris vers la fin, avec des piques sur le thème de la corruption, notamment le vaste scandale autour de la compagnie pétrolière publique Petrobras.
"Les deux candidats ont eu des hauts et des bas, mais globalement, le président Bolsonaro s'en est mieux sorti la plupart du temps", face à un Lula "nerveux", a estimé auprès de l'AFP le politologue Christopher Mendonça. "Lula, tu devrais rentrer chez toi, profiter de la vie, plutôt que de revenir sur la scène du crime. Tu es une honte nationale!", a lancé Jair Bolsonaro, fustigeant la "corruption en abondance au Brésil" durant les deux mandats de son adversaire.
"Petit dictateur"
Lula, pour sa part, n'a pas hésité à traiter le président sortant de "petit dictateur", l'accusant notamment de vouloir augmenter le nombre de juges de la Cour suprême pour affaiblir le pouvoir judiciaire. Mais ses attaques les plus virulentes ont porté sur la gestion de la crise sanitaire.
"A cause de votre négligence, plus de 680'000 personnes sont mortes de Covid au Brésil, tandis que plus de la moitié auraient pu être sauvées", a lancé l'ex-président de gauche, évoquant notamment les retards dans l'achat de vaccins.
"Fayot"
"Lula, arrêtez de mentir, un homme de votre âge!", a par la suite lâché Jair Bolsonaro, 67 ans. "C'est vous le roi des fausses informations, le roi de la stupidité", a rétorqué Lula, 76 ans.
Jair Bolsonaro a par ailleurs accusé l'ancien métallo de "ne pas avoir la moindre préoccupation envers les plus pauvres", se félicitant d'avoir fait approuver des dépenses exceptionnelles élevant à 600 réais (environ 112 francs) mensuels les allocations versées aux familles les plus humbles.
Mais le débat, avec un nouveau format qui permettait aux deux candidats de circuler librement dans le studio, a également été marqué par des moments d'humour. Après un silence gênant, Jair Bolsonaro, souriant, a posé brièvement sa main sur l'épaule de Lula.
Dans la foulée, ce dernier a affirmé que son adversaire était son "fayot" avant de devenir son ennemi juré: "on m'a montré plein de discours de vous parlant de moi en bien quand vous étiez député et moi président". Lula a obtenu 48,3% des voix au premier tour, contre 43,2% pour le président d'extrême droite.
La campagne électorale a été marquée par des attaques virulentes entre les candidats et leurs entourages, qui n'ont pas hésité à se lancer des accusations de cannibalisme, pédophilie ou liens avec le crime organisé.
Subtile provocation
Jair Bolsonaro a été fustigé samedi par l'opposition de gauche pour avoir raconté qu'une "atmosphère s'était crée" quand il avait rencontré dans la rue de jeunes Vénézuéliennes mineures dans un quartier pauvre de Brasilia, laissant entendre qu'elles étaient des prostituées.
Face au déluge de critiques suscitées par ces déclarations, le président brésilien a assuré avoir "toujours combattu la pédophilie". Lula, lui, a joué la provocation en portant sur sa veste de costume une broche avec le logo d'une campagne contre les abus sexuels d'enfants et d'adolescents.
Le président du Tribunal supérieur électoral, Alexandre de Moraes, a ordonné dimanche que les vidéos associant Jair Bolsonaro à la pédophilie soient retirées des principales plateformes de réseaux sociaux, les propos du président étant, selon lui, "sortis de leur contexte".
Lula remporterait le second tour de la présidentielle, qui aura lieu le 30 octobre, avec 53% des votes exprimés contre 47% pour Jair Bolsonaro, selon un sondage Datafolha publié vendredi. Le second tour s'annonce très disputé dans cette élection extrêmement polarisée et les deux candidats se sont évertués à rallier les soutiens politiques et à tenter de convaincre les indécis en poursuivant une intense campagne dans tout le Brésil.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Port-au-Prince en proie à une nouvelle flambée de violence
Port-au-Prince est en proie à une nouvelle flambée de violence, de nombreuses familles ayant fui vendredi un quartier de la capitale haïtienne où des affrontements entre groupes armés se sont intensifiés, selon un correspondant de l'AFP sur place.
"J'en suis à mon cinquième déménagement à cause de la violence des gangs", a confié à l'AFP Nocia, une habitante de 64 ans qui n'a pas souhaité donner son nom complet. "Je n'en peux plus. Je veux quitter la capitale, je ne peux plus supporter cette misère", a-t-elle dit près d'une camionnette qui transportait ses meubles.
Les groupes armés, qui depuis des années sèment la violence à Port-au-Prince, multiplient ces jours-ci des attaques dans plusieurs quartiers qui échappaient jusque-là à leur contrôle, semant la terreur parmi la population.
"Si je trouve un moyen, même par bateau, j'évacuerai mes enfants vers le sud d'Haïti, chez ma mère", a confié une autre habitante, Martine. "Je ne vois pas comment la situation peut s'améliorer à Port-au-Prince."
Bandes criminelles
Pays des Caraïbes, le plus pauvre des Amériques, Haïti pâtit depuis longtemps des violences de bandes criminelles, accusées de meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon, dans un contexte de grande instabilité politique.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations, qui dépend de l'ONU, entre le 14 février et le 5 mars, plus de 40'000 personnes avaient fui leurs quartiers pour échapper à la violence.
En une semaine fin février, Médecins sans frontières a pris en charge "90 victimes directes de violence, un chiffre deux fois supérieur à la moyenne habituelle", avait annoncé l'ONG début mars.
Tout Port-au-Prince "risque de tomber aux mains des bandits", qui en contrôlent déjà la majeure partie, alerte Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains.
Force multinationale
"La police est plus en mode défensif qu'offensif. Cela profite aux criminels", explique-t-il, déplorant une situation sécuritaire qui se détériore, en dépit de la présence de la force multinationale de sécurité (MMAS).
Cette force menée par le Kenya et soutenue par l'ONU a commencé à se déployer l'été dernier et compte désormais un peu plus de 1000 policiers de six pays, selon un décompte de l'AFP, bien loin des 2500 attendus.
"La mission multinationale est limitée. Elle n'arrive même pas à déployer la moitié de son effectif sur le terrain parce que leurs moyens de transport sont limités", a poursuivi Pierre Espérance.
Vendredi, le gouvernement s'est réuni autour du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et a notamment discuté de sécurité, selon le bureau de ce dernier, sans faire d'annonce.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Lima et Bogota relancent leurs relations diplomatiques
Les ministres des Affaires étrangères du Pérou et de Colombie ont entrepris vendredi à Lima de relancer des relations bilatérales dégradées depuis 2023, après la destitution du président péruvien de gauche Pedro Castillo, remplacé par la conservatrice Dina Boluarte.
Le ministre péruvien Elmer Schialer a reçu à Lima son homologue colombienne, Laura Sarabia.
Tous deux "ont exprimé leur satisfaction concernant la récente désignation d'ambassadeurs dans leurs pays respectifs, dont l'entrée en fonction permettra de projeter la relation bilatérale au niveau correspondant aux liens bicentenaires qui unissent le Pérou et la Colombie", a indiqué le ministère péruvien dans un communiqué.
"La Colombie et le Pérou renforcent leurs relations bilatérales, réaffirmant leurs liens historiques d'amitié!", a réagi sur X le ministère colombien.
Les relations entre les deux pays se sont détériorées en mars 2023, lorsque Lima a retiré son ambassadeur à Bogota après des déclarations du président colombien Gustavo Petro qualifiées d'"ingérences".
Accusé de coup d'Etat
M. Petro avait publiquement exprimé son soutien à l'ancien président Pedro Castillo (2021-2022), comme lui issu des rangs de la gauche, et accusé par certains d'avoir voulu commettre un coup d'Etat.
Le 7 décembre 2022, le président Pedro Castillo avait annoncé dans un message à la Nation la dissolution du Parlement et la convocation d'une Assemblée constituante. Mais, lâché par les institutions et l'armée, il avait été démis de ses fonctions, après seulement 17 mois à la tête du pays, et arrêté.
Il a été remplacé par sa vice-présidente Dina Boluarte, dont le mandat a été contesté dans la rue par des manifestants pro-Castillo. La répression policière de ces protestations a fait plus de 50 morts, selon la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH).
L'ancien président péruvien est actuellement jugé pour "rébellion" après sa tentative manquée de dissoudre le Parlement.
M. Castillo a été brièvement hospitalisé jeudi après 4 jours de grève de la faim, à laquelle il a depuis mis fin, un geste de "protestation pacifique" contre une incarcération qu'il juge "injuste et arbitraire", selon son avocat.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
La mission pour ramener les astronautes coincés dans l'ISS en route
Une mission habitée de la Nasa s'est mise en route vendredi vers la Station spatiale internationale pour permettre le retour des deux astronautes américains coincés dans l'espace depuis neuf mois.
La fusée Falcon 9 de l'entreprise d'Elon Musk SpaceX a décollé peu après 19H00 locales (minuit en Suisse) du Centre spatial Kennedy en Floride, avec quatre astronautes à son bord.
Initialement planifié mercredi, le décollage avait été annulé à la dernière minute en raison d'un problème technique sur un système de support au sol. Une inspection a depuis été menée et une "poche d'air" probablement à l'origine du problème évacuée, a fait savoir la Nasa.
Cette mission nommée Crew 10 doit permettre à Butch Wilmore et Suni Williams, deux astronautes américains coincés dans la Station spatiale internationale (ISS) depuis juin dernier, de revenir sur Terre.
Ils pourraient entreprendre ce retour dès mercredi prochain, soit quelques jours après l'arrivée du nouvel équipage, à bord d'un vaisseau de SpaceX -- et non de l'appareil Starliner de Boeing qui les avait acheminés et a rencontré des défaillances.
Tournure politique
Initialement partis pour une mission de huit jours, ces deux vétérans de l'espace ont vu leur séjour s'éterniser en raison des problèmes détectés sur le système de propulsion de l'appareil.
Ces défaillances ont conduit la Nasa à décider à l'été de renvoyer le vaisseau de Boeing à vide et de faire revenir les deux astronautes avec l'entreprise SpaceX du multimilliardaire Elon Musk.
Un périple qui a récemment pris une tournure politique avec le retour au pouvoir du président Donald Trump, ce dernier accusant son prédécesseur Joe Biden d'avoir volontairement "abandonné" les deux infortunés.
Elon Musk, désormais proche conseiller du républicain, a lui assuré qu'il aurait pu les secourir il y a longtemps, sans préciser comment, allant même jusqu'à insulter copieusement un astronaute qui l'accusait de mentir.
Américains et Russes
Le nouvel équipage parti vendredi pour l'ISS est constitué de deux astronautes de la Nasa, Anne McClain et Nichole Ayers, d'un astronaute japonais Takuya Onishi, et d'un cosmonaute russe, Kirill Peskov.
En dépit de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis et la Russie ont poursuivi ces dernières années leur collaboration dans le domaine spatial, avec l'envoi de cosmonautes russes via SpaceX et d'astronautes américains par les fusées russes Soyouz lors des missions de rotation de l'équipage de l'ISS.
C'est dans ce cadre que s'inscrit cette nouvelle mission. Ses participants seront chargés de réaliser des expériences scientifiques et technologiques dans le laboratoire spatial.
Après une période de passation de quelques jours entre les deux équipages, Butch Wilmore et Suni Williams sont censés revenir sur Terre aux côtés de l'Américain Nick Hague et du Russe Alexandre Gorbounov, de Crew-9.
Ce retour pourrait se tenir au plus tôt mercredi prochain, a précisé la Nasa. Le vaisseau de SpaceX devrait amerrir au large de la Floride, grâce à des parachutes-freins.
Si leur séjour dans l'espace s'est éternisé, Butch Wilmore et Suni Williams n'ont pas encore dépassé le record de l'astronaute américain Frank Rubio.
Ce dernier avait vécu 371 jours à bord de l'ISS en 2023, au lieu de six mois prévus initialement, en raison d'une fuite de liquide de refroidissement à bord du vaisseau spatial russe prévu pour son retour.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Le Sénat américain adopte un budget provisoire, la paralysie évitée
Le Sénat américain a adopté vendredi un budget provisoire qui permet d'éviter la paralysie de l'administration fédérale, le fameux "shutdown", à quelques heures du délai limite.
Le texte, qui finance l'Etat fédéral américain jusqu'en septembre, était soutenu par Donald Trump, qui doit désormais le promulguer. Mais il était fortement décrié par l'opposition démocrate, qui dénonce d'importantes réductions prévues dans certaines dépenses publiques, dans un contexte déjà de fortes coupes dans les effectifs de fonctionnaires.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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