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International

Début houleux du débat télévisé entre Lula et Bolsonaro

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"Le peuple va te renvoyer chez toi le 2 octobre!", a répondu Lula au président sortant. (© KEYSTONE/EPA/ANDRE COELHO)

"Menteur, ancien détenu, traître de la patrie!": le président d'extrême droite Jair Bolsonaro, a attaqué violemment l'ex-chef d'Etat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva dès le début du dernier débat télévisé de la présidentielle jeudi soir.

"Le peuple va te renvoyer chez toi le 2 octobre!", a rétorqué Lula, à qui les sondages prédisent une victoire possible dès dimanche. Ce débat auquel assistent des dizaines de millions de téléspectateurs sur TV Globo, la chaîne la plus regardée du pays, a donné dès les premières minutes l'occasion d'échanges haineux entre les deux favoris de l'élection la plus polarisée depuis des décennies.

Dès sa première prise de parole, Jair Bolsonaro, 67 ans, a accusé Lula, 76 ans, d'avoir été le chef de file d'une bande de "voleurs", quand la gauche a dirigé le pays de 2003 à 2016. Une allusion au scandale de corruption de Petrobras, pour lequel l'ancien syndicaliste a été incarcéré pendant 18 mois en 2018 et 2019, avant de voir ses condamnations annulées pour vice de forme par la Cour suprême.

Le président d'extrême droite est sorti de ses gonds à plusieurs reprises et a dû être rappelé à l'ordre par le médiateur.

"Se regarder dans le miroir"

Lula l'a traité à son tour de "menteur" et l'a aussi accusé de corruption. "Comment peux-tu te regarder dans le miroir, quand on voit ce qui s'est passé sous ton gouvernement?", a-t-il déclaré, citant notamment un scandale au ministère de l'Education et des soupçons de détournements de fonds de Flavio Bolsonaro, fils aîné du président.

Selon la dernière enquête d'opinion publiée par l'institut Datafolha peu avant ce troisième débat télévisé, Lula conserve un avantage confortable sur Bolsonaro, avec 48% des intentions de vote contre 34%. Pour être élu pour un troisième mandat dès dimanche, l'icône de la gauche doit obtenir plus de 50% des votes exprimés (sans les nuls ni les blancs).

D'après Datafolha, il est justement crédité de 50% de ces votes exprimés, dans la marge d'erreur du sondage (plus ou moins 2 points de pourcentage). Chaque camp espérait pouvoir convaincre les derniers indécis lors de la grand-messe de TV Globo. "C'est le débat qui peut faire changer les choses", avait dit à l'AFP une source de la campagne de Bolsonaro.

"Vote utile"

Selon Datafolha, 14% des Brésiliens n'ont pas encore décidé pour qui voter dimanche.^Le Parti des Travailleurs (PT) de Lula fait campagne auprès des Brésiliens pour le "vote utile" afin d'accorder leur voix au vieux lion de la politique brésilienne dès ce premier tour.

Une source de la campagne du PT a assuré à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, que l'équipe était "confiante, tout en étant prête pour un deuxième tour". Au-delà des deux grands favoris, le débat voit s'affronter au total sept candidats, sur les 11 en lice.

Le candidat de centre gauche Ciro Gomes, troisième dans les sondages et crédité de 6% des intentions de vote, a été sous pression pour se retirer afin de faciliter la victoire de Lula. Mais M. Gomes a assuré qu'il irait jusqu'au bout.

La sénatrice de droite Simone Tebet, en quatrième position dans les sondages et dont la performance lors du premier débat avait été saluée, recueille 5% des intentions de vote et représente également un réservoir d'électeurs potentiels.

Pluie de critiques

Lors des deux précédents débats télévisés, le président Bolsonaro avait essuyé une pluie de critiques après ses attaques sexistes envers l'une des journalistes l'ayant interrogé. De nouveaux propos misogynes pourraient lui coûter cher à trois jours du scrutin, alors que l'électorat féminin le fuit. Mais il a obtenu un soutien de poids jeudi: Neymar, superstar du football brésilien, qui a ouvertement déclaré sa préférence dans une vidéo publiée sur TikTok.

Après une performance jugée décevante par les commentateurs lors du premier débat - il n'avait notamment pas su se défendre des accusations de corruption lancées par Jair Bolsonaro - Lula n'avait pas participé au deuxième débat, invoquant un emploi du temps déjà très chargé. La campagne électorale à la radio et télévision doit prendre fin ce jeudi à minuit, mais les meetings et la distribution de tracts resteront autorisés jusqu'à samedi soir, veille du scrutin.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

La Banque d'Angleterre laisse ses taux inchangés

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Cette décision s'inscrit à rebours de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui a choisi mercredi de frapper un grand coup avec une réduction d'un demi-point, après la baisse d'un quart de point de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine dernière. (EPA/NEIL HALL) (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

La Banque d'Angleterre (BoE) a laissé jeudi son taux directeur inchangé à 5%, mettant en pause un cycle de baisse entamé en août, à rebours de la Réserve fédérale (Fed) américaine qui a choisi mercredi de raboter ses taux d'un demi-point.

Si les pressions inflationnistes continuent de s'apaiser, "nous devrions être en mesure de réduire les taux graduellement au fil du temps", a indiqué le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey dans une déclaration jointe à la décision.

Mais si l'inflation ralentit, elle est encore tenace. "Il est vital (qu'elle) reste basse, nous devons donc être attentifs à ne pas baisser (les taux) trop rapidement ou trop amplement", a-t-il ajouté.

Après avoir abaissé en août son taux directeur pour la première fois depuis 2020 et le début de la pandémie, le Comité de politique monétaire (MPC) de la BoE l'a cette fois maintenu à son niveau actuel de 5%, à une large majorité de huit voix contre une.

Cette décision s'inscrit à rebours de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui a choisi mercredi de frapper un grand coup avec une réduction d'un demi-point, après la baisse d'un quart de point de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine dernière.

Gravitant à proximité de la cible de 2% visée par la BoE, l'inflation britannique s'est maintenue en août à 2,2% sur un an, en ligne avec les attentes des économistes, d'après des chiffres publiés mercredi.

Dans le détail, l'inflation sous-jacente, qui exclut les produits aux prix les plus volatils comme l'énergie et l'alimentation, a cependant quelque peu accéléré.

Dans les "minutes" de sa décision, l'institution monétaire souligne également que l'inflation en août dans le secteur des services demeure "élevée".

La BoE s'attend toujours à ce que l'inflation remonte légèrement aux environs de 2,5% d'ici la fin de l'année au Royaume-Uni, car les prix de l'énergie ne ralentissent plus aussi vite qu'ils l'ont fait l'année dernière.

Bien qu'elle mette en avant une "approche graduelle qui consiste à défaire les restrictions" pesant sur sa politique monétaire, elle rappelle également la nécessité que celle-ci "demeure restrictive pour suffisamment longtemps afin de dissiper les risques inflationnistes".

La banque centrale britannique a aussi revu légèrement à la baisse jeudi ses estimations de la croissance dans le pays, à 0,6% au deuxième trimestre (contre 0,7% lors de son rapport d'août), et 0,3% au troisième trimestre (là où elle prévoyait 0,4%).

Nouvelle coupe en novembre?

A ce stade, l'hypothèse d'une nouvelle baisse en novembre est largement privilégiée par les acteurs du marché, notamment car cette réunion coïncidera avec la publication d'un rapport de politique monétaire, moment que la BoE privilégie pour présenter des modifications de son taux.

Afin de combattre la hausse des prix, qui avait atteint environ 11% à son pic fin 2022 au Royaume-Uni, la BoE avait progressivement remonté son taux directeur. Celui-ci était ensuite resté perché pendant un an à 5,25%, son plus haut niveau depuis la crise financière de 2008, avant une baisse en août.

Dans la foulée de l'annonce de la décision jeudi, vers 11H10 GMT, la livre avait accéléré sa hausse et progressait de 0,71% à 1,3308 dollar.

De son côté, la Banque de Norvège a conservé son taux inchangé jeudi, à 4,5%, en ligne avec les prévisions du marché.

Les analystes s'attendent à un verdict similaire de la Banque du Japon (BoJ) vendredi, après une hausse en juillet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Formule E: Sébastien Buemi reste chez Envision Racing

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Sébastien Buemi roulera encore en formule E (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Sébastien Buemi courra encore pour le team Envision Racing la saison prochaine en formule E. Le Vaudois et son coéquipier néerlandais Robin Frijns ont été confirmé à leur poste.

Buemi (35 ans) entamera ainsi une onzième saison en formule électrique. Il roule dans ce championnat depuis sa création. "En tant qu'équipe, nous avons progressé de manière significative en fin de saison. On va continuer à pousser pour être compétitifs pour la première course à Sao Paulo", a déclaré le pilote suisse sur le site de son team.

Sébastien Buemi compte 13 victoires en formule E, ainsi qu'un titre de champion acquis lors de la saison 2. Mais son dernier succès dans la discipline remonte au 13 juillet 2019 à New York.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Mönchengladbach: Jonas Omlin à nouveau sur le flanc

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Jonas Omlin devra observer une pause (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Jonas Omlin (30 ans) est à nouveau blessé. Le gardien suisse du Borussia Mönchengladbach a été touché aux tendons d'une jambe lors d'un entraînement, a annoncé le club allemand.

Omlin sera indisponible jusqu'à nouvel avis. L'entraîneur Gerardo Seoane n'a pas pu donner plus de précisions sur la durée de l'absence de son gardien. Le portier suisse avait manqué de nombreux matches la saison dernière en raison d'une blessure à une épaule.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Les embûches s'accumulent pour Barnier, frictions au sommet

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Les macronistes ne font pas de cadeau au 1er ministre Michel Barnier. (© KEYSTONE/EPA/LUDOVIC MARIN / POOL)

Tensions avec les macronistes jusqu'au président, velléités des LR, fin de non-recevoir de la gauche: les embûches continuent de s'accumuler pour Michel Barnier, conduisant certains élus à prédire que la formation du gouvernement est devenue une équation insoluble.

Des tiraillements ont semblé pointer au sommet de l'exécutif, deux semaines après la nomination de Michel Barnier à Matignon.

Emmanuel Macron, qui assure ne pas vouloir intervenir dans la composition du gouvernement, a reçu Michel Barnier mardi puis encore mercredi. Selon les récits qui filtrent, leur déjeuner de mardi se serait mal passé. Le président a notamment signifié que la droite ne pouvait pas avoir deux gros postes comme Bercy et Beauvau mais seulement l'un ou l'autre, agaçant son interlocuteur, rapporte un cadre de LR.

Ce n'était "qu'une première liste, la base d'une négociation", a tempéré le porte-parole des députés LR Vincent Jeanbrun sur BFMTV/RMC.

Un proche du chef de l'Etat a rappelé que la tâche assignée à son Premier ministre était "d'aller vers l'union nationale et de respecter les équilibres". En creux, le compte n'y est donc pas. "Sur les noms évoqués" ainsi que "sur l'équilibre des sensibilités, cela ne représente en rien le projet de gouvernement souhaité" par Michel Barnier, a tenu à préciser Matignon mercredi soir. "Le Premier ministre poursuit son travail".

Les frictions étaient encore montées d'un cran mercredi entre le Premier ministre et ses futurs partenaires de gouvernement, le centre et la droite, qui ne veulent pas entendre parler de hausse d'impôts.

La journée s'est de fait transformée en une série de rendez-vous manqués. Une première réunion entre Michel Barnier et le groupe des députés macronistes EPR (Ensemble pour la République) a été reportée, avant qu'une deuxième avec la droite ne soit à son tour annulée.

Unis pour l'occasion, Gabriel Attal, Gérald Darmanin et Elisabeth Borne exigent une "clarification" de la ligne politique du chef du gouvernement, notamment en matière fiscale, et sur la future équipe, accusant la droite d'être trop gourmande.

Mais le Premier ministre a préféré remettre à plus tard leur rencontre, affirmant avoir découvert une "situation budgétaire très grave" qui mérite "mieux que des petites phrases".

"Hold-up"

L'appétit des LR, qui ont obtenu Matignon avec seulement 47 députés, mais sont devenus pivots, agace dans le camp macroniste et à gauche.

"Ils ont gagné au loto, et maintenant ils veulent gagner à l'Euromillions. C'est le hold-up du siècle", glisse un député du Nouveau Front populaire.

Michel Barnier "rentre dans le dur (de la composition du gouvernement) et il crée des espaces de frustration très forte", commente de son côté une ministre sortante.

Il "a une équation politique très très difficile" à résoudre, reconnait un visiteur de l'Elysée, qui voit cependant un "chemin sinueux" possible : jouer l'opinion contre les groupes parlementaires en étant "le constructif contre le désordre".

Mais le temps presse côté budget, dont le calendrier a été grandement retardé cette année par la dissolution et la nomination très tardive d'un Premier ministre.

Après Matignon mardi, le président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale Eric Coquerel (LFI) et le rapporteur général du budget Charles de Courson (Liot) se sont rendus mercredi à Bercy pour réclamer, en vain, les lettres-plafonds qui fixent les crédits par ministère. Ils devraient recevoir jeudi certains éléments budgétaires.

En temps normal, ces documents sont disponibles durant l'été.

"Boules puantes"

La mission de Michel Barnier sur le budget est "extrêmement difficile", reconnaît Charles de Courson qui a lui-même refusé un poste de ministre parce qu'il ne disposait ni d'une "majorité stable" ni de l'assurance de "faire des économies justes".

Le locataire de Matignon peine aussi à trouver des personnalités de gauche pour son gouvernement.

Cette situation inextricable fait dire à certains élus que sa mission est devenue impossible.

"Comme c'est parti, Barnier va finir par lâcher le morceau. Le mec peut faire un bras d'honneur", avance un parlementaire socialiste. "Qu'est-ce qu'il a à gagner dans cette histoire ? La situation est très tendue".

"Mais s'il lâche, ce serait une vraie crise de régime. Ca peut amener au plus lourd" comme la démission d'Emmanuel Macron, s'inquiète-t-il.

D'autres font courir la rumeur que le Premier ministre serait prêt à "renoncer" vu la difficulté qu'il a à "attirer des gens de la société civile, de la gauche républicaine, du MoDem", rapporte un député EPR.

Un scénario qu'un conseiller juge "peu vraisemblable de la part d'un parti qui aspire à gouverner le pays".

Ce sont "des boules puantes de négociation", abonde un proche du chef de l'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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