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Bataille pour Severodonetsk en Ukraine, pas d'issue sur les céréales

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Les chefs de la diiplomatie russe et turc n'ont annoncé aucun mécanisme concret pour exporter les céréales aujourd'hui bloquées. (© KEYSTONE/AP)

La ville stratégique de Severodonetsk se trouve "en grande partie" sous contrôle de Moscou, a indiqué mercredi le gouverneur de la région. Les discussions sur les exportations des céréales ukrainiennes sont elles dans l'impasse.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé, dans une vidéo diffusée en soirée, la violence des combats à Severodonetsk: "Nous défendons nos positions, en infligeant des pertes importantes à l'ennemi. C'est une bataille très dure, très difficile, probablement une des plus difficiles de cette guerre"

"A bien des égards, le sort de notre Donbass (région disputée de l'est de l'Ukraine) se décide là", a-t-il insisté.

Les forces de Moscou "contrôlent une grande partie de Severodonetsk. La zone industrielle est encore à nous, il n'y a pas de Russes là-bas. Les combats se déroulent uniquement dans les rues à l'intérieur de la ville", avait affirmé sur Telegram Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk.

"Les Russes tirent sur tout"

"Les Russes tirent sur tout, ils détruisent toutes les maisons de Severodonetsk, avec des tanks, de l'artillerie. Ils tirent sur la zone industrielle aussi, mais les combats sont en cours, nos gars résistent dans les rues", a-t-il poursuivi.

La ville voisine de Lyssytchansk est, elle, entièrement contrôlée par l'armée ukrainienne mais subit des bombardements "puissants et chaotiques", a encore indiqué M. Gaïdaï, accusant les forces russes de viser "délibérément" les hôpitaux et les centres de distribution d'aide humanitaire. "Ils tirent avec du gros calibre, les destructions sont énormes", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, M. Gaïdaï avait admis que les forces ukrainiennes devraient "peut-être se retirer" de Severodonetsk.

Depuis la chute le 20 mai du port de Marioupol, sur la mer d'Azov, les Russes concentrent leur offensive sur cette ville de Severodonetsk, à la limite occidentale de la région de Lougansk, une des deux régions du Donbass avec celle de Donetsk.

Ils visent à prendre le contrôle total de ce bassin minier de l'est de l'Ukraine, déjà partiellement contrôlé par des séparatistes prorusses depuis 2014.

Guerre d'usure

Les forces de Moscou n'ont progressé que lentement jusqu'ici, faisant dire aux analystes occidentaux que l'invasion russe lancée le 24 février a tourné à la guerre d'usure, avec des avancées limitées obtenues au prix de destructions massives et de lourdes pertes.

Si beaucoup de civils ont évacué Severodonetsk et la ville voisine de Lyssytchansk, plusieurs milliers sont restés - des personnes âgées, les gens qui s'occupent d'elles ou ceux qui n'ont pas les moyens de partir ailleurs.

Dernière localité sous contrôle ukrainien

Dans un rare briefing télévisé mardi, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a affirmé que les forces russes avaient "totalement libéré" les zones résidentielles de Severodonetsk - ville connue pour sa grande usine chimique Azot - et contrôlaient désormais "97%" du territoire de cette région de Lougansk.

Severodonetsk et Lyssytchansk, séparées par la rivière Donetsk, constituent la dernière agglomération encore sous contrôle ukrainien de la région de Lougansk. Leur prise faciliterait une percée russe vers Kramatorsk, grande ville de la région de Donetsk.

Besoin d'armes plus puissantes

Face à la pression des troupes de Moscou, les Ukrainiens répètent avoir urgemment besoin d'armes plus puissantes.

La livraison de systèmes de lance-roquettes multiples, d'une portée de quelque 80 km, soit légèrement supérieure aux systèmes russes, a été annoncée par Washington et Londres, mais on ignore quand les Ukrainiens pourront commencer à les utiliser.

"Nous sommes reconnaissants" pour ces annonces, mais "les quantités annoncées sont très faibles, nous avons besoin de beaucoup plus", a martelé mercredi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba. Les Ukrainiens se sont jusqu'ici contentés d'armes occidentales de moindre portée.

Céréales bloquées

L'autre grande bataille se joue sur le front agricole. Le blocage des ports ukrainiens par la flotte russe de la mer Noire - à commencer par celui d'Odessa, principal port du pays -, paralyse ses exportations de céréales, notamment de blé, dont elle était avant la guerre en passe de devenir le troisième exportateur mondial.

Les pays africains et moyen-orientaux sont les premiers touchés, et craignent de graves crises alimentaires. Quelque 20 à 25 millions de tonnes sont actuellement bloquées, des quantités qui pourraient tripler d'"ici à l'automne" pour atteindre 75 millions de tonnes, a averti lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Corridors maritimes sécurisés"

Alors que Moscou accuse les Occidentaux d'être à l'origine de cette pénurie en raison de leurs sanctions, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rencontré mercredi son homologue turc Mevlüt Cavusoglu à Ankara pour discuter de "corridors maritimes sécurisés" qui permettraient de reprendre les transports de céréales en mer Noire.

A la demande de l'ONU, la Turquie a proposé son aide pour escorter les convois maritimes depuis les ports ukrainiens, malgré la présence de mines.

Lors d'une conférence de presse après leurs discussions, M. Lavrov a assuré que la Russie était "prête à garantir la sécurité des navires qui quittent les ports ukrainiens (...) en coopération avec nos collègues turcs".

Pas de mécanisme concret

M. Cavusoglu a estimé de son côté "légitime" la demande de la Russie de lever les sanctions qui frappent indirectement ses exportations agricoles, pour faciliter les exportations ukrainiennes. Il a cité spécifiquement les exportations "de céréales et d'engrais" russes, qui ne sont pas directement visées par les sanctions occidentales mais sont de fait empêchées par la suspension des échanges bancaires et financiers.

Les deux hommes n'ont cependant annoncé aucun mécanisme concret pour exporter les céréales aujourd'hui bloquées. Et le ministre ukrainien Dmytro Kouleba a balayé leurs déclarations.

L'agression russe est le problème

La pénurie de céréales est provoquée par "l'agression russe" en Ukraine et non par les sanctions contre Moscou, a-t-il relevé. Il a souligné que les discussions russo-turques, auxquelles l'Ukraine n'était pas conviée, avaient un "agenda plus large" que la question des transports de céréales.

Pour lui, la discussion doit se dérouler à l'ONU, et les autres efforts pour résoudre ce problème ne sont bienvenus "qu'à condition qu'ils tiennent compte des intérêts de sécurité de l'Ukraine".

Echange de corps

La guerre a poussé quelque 6,5 millions d'Ukrainiens à fuir leur pays et fait des milliers de morts: au moins 4200 civils, selon le dernier bilan de l'ONU, qui estime les chiffres réels "considérablement plus élevés", et des milliers de militaires, même si belligérants communiquent rarement sur leurs pertes.

Pour la deuxième fois en une semaine, Russes et Ukrainiens ont échangé des corps mercredi, 50 de chaque côté, selon le ministère ukrainien en charge des territoires occupés. Le 2 juin, 160 corps avaient déjà été échangés.

Parmi les corps récupérés côté ukrainien, "37 sont des héros d'Azovstal", a précisé ce ministère.

Les derniers défenseurs ukrainiens du port de Marioupol, qui étaient retranchés dans l'immense aciérie Azovstal, se sont rendus aux forces russes le 20 mai, après trois mois d'intenses combats. Près de 2500 combattants sont désormais détenus par les Russes, qui entendent les juger comme des criminels de guerre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Ukraine: nouvelle attaque de drones sur Kiev, alerte aux missiles

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Kiev a subi une attaque de plus d'une dizaine de drones russes tôt dimanche matin. (© KEYSTONE/EPA/OLEG PETRASYUK)

Kiev subit une attaque de plus d'une dizaine de drones russes tôt dimanche matin, a indiqué l'administration militaire de la capitale ukrainienne, avertissant d'un risque de missiles, tandis que des journalistes de l'AFP ont entendu des explosions.

Il s'agit de la deuxième nuit d'attaques importantes contre Kiev, après quelque 250 drones et 14 missiles balistiques détectés dans la nuit de vendredi à samedi par les forces aériennes ukrainiennes, ciblant en majorité la capitale.

"Plus d'une douzaine de drones ennemis se trouvent déjà dans l'espace aérien autour de la capitale. De nouveaux drones s'approchent également", a indiqué Timour Tkatchenko, chef de l'administration militaire de Kiev tôt dimanche.

"L'ennemi risque d'utiliser un grand nombre de drones et de missiles à partir d'avions stratégiques", a-t-il ajouté", sur Telegram. Des débris sont tombés sur un immeuble résidentiel de cinq étages dans le district de Golossivsky, a-t-il précisé.

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko a fait état d'"explosions dans la ville". "Les forces de défense aérienne sont à l'oeuvre. La capitale est attaquée par des drones ennemis", a-t-il averti sur la messagerie, demandant aux habitants de rejoindre des abris.

Ces attaques surviennent en plein échange de prisonniers, une dernière étape étant prévue dimanche, seul résultat tangible des premiers pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens à la mi-mai à Istanbul.

Samedi, 307 prisonniers de guerre russes ont été échangés contre le même nombre de militaires ukrainiens, ont annoncé Kiev et Moscou. Le premier volet de ce vaste échange, au format 1000 pour 1000, avait porté vendredi sur 270 militaires et 120 civils de chaque camp.

Durant la nuit, la défense aérienne russe a annoncé avoir intercepté et détruit 95 drones ukrainiens dans les régions russes de Bryansk, Belgorod, Koursk et Moscou entre autres, ainsi que dans la péninsule de Crimée annexée dès 2014 par la Russie. L'agence de presse russe d'Etat, Tass, a rapporté l'information citant le ministère de la Défense russe.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Coupe de France: le Paris Saint-Germain titré

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Barcola inscrit un but (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

Le Paris Saint-Germain a comme prévu gagné la Coupe de France pour la 16e fois de son histoire. En finale au Stade de France, il a battu le Stade Reims 3-0 et a ainsi défendu son trophée.

A une semaine de la finale de la Ligue des champions à Munich contre l'Inter Milan, le PSG a fait le plein de confiance en signant le doublé Ligue 1-Coupe. Les hommes de Luis Enrique ont rapidement pris les devants grâce à un doublé de Barcola (16e/19e), servi à chaque fois par Doué. Hakimi a encore enfoncé le clou avant la pause (43e).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Coupe d'Allemagne: Stuttgart titré pour la quatrième fois

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Le 4-0 inscrit par Enzo Millot (© KEYSTONE/EPA/ANDREAS GORA)

Le VfB Stuttgart a remporté la Coupe d'Allemagne pour la quatrième fois de son histoire. En finale à Berlin, il s'est imposé 4-2 contre Arminia Bielefeld, club de troisième division.

Le petit poucet de la compétition a failli ouvrir le score quand Bazee, seul devant le but quasi vide, a tiré sur la transversale (12e). Stuttgart s'est montré bien plus réaliste et a pris l'avantage peu après par Woltemade (15e) avant de réussir le k.-o. par Millot (22e) et Undav (28e). Après la pause, Millot a salé l'addition (66e) avant que Bielefeld ne réduise l'écart par Kania (82e) et un autogoal de Vagnoman (85e).

Luca Jaquez a été le seul Suisse du VfB à jouer. L'ancien Lucernois était titulaire en défense centrale. Tant Leonidas Stergiou (blessé) que Fabien Rieder ne figuraient pas sur la feuille de match.

Stuttgart avait auparavant gagné la Coupe en 1954, 1958 et 1997.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

La Convention des droits de l'homme ne sera pas affaiblie

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"Face aux défis complexes de notre époque, notre rôle n'est pas d'affaiblir la Convention mais au contraire de la garder solide et pertinente", a déclaré Alain Berset (archives). (© KEYSTONE/TIL BUERGY)

Le président du Conseil de l'Europe, l'ex-conseiller fédéral Alain Berset, a rejeté samedi tout affaiblissement de la Convention européenne des droits de l'homme. Neuf Etats, emmenés par l'Italie, appellent à réinterprétrer le texte en matière de migrations.

"Face aux défis complexes de notre époque, notre rôle n'est pas d'affaiblir la Convention mais au contraire de la garder solide et pertinente", a déclaré dans un communiqué le président du Conseil de l'Europe, qui, avec 46 pays membres, est la vigie de la démocratie et des droits de l'homme sur le Vieux Continent.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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