Rejoignez-nous

International

Les Russes avancent, Kiev accuse l'Otan de ne rien faire

Publié

,

le

En blouse blanche, Vladimir Poutine a rencontré des soldats russes blessés en Ukraine pour la première fois depuis le début de la guerre il y a trois mois. (© KEYSTONE/EPA/MIKHAIL METZEL / KREMLIN POOL / SPUTNIK / POOL)

L'armée russe progresse à l'est de l'Ukraine où elle est aux portes de Severodonetsk. Kiev, qui admet que la situation est "extrêmement difficile" pour ses troupes après trois mois de guerre, a reproché à l'Otan de ne "strictement rien faire" contre l'invasion russe.

L'Ukraine, qui ne cesse de réclamer que lui soient fournies plus rapidement par les Occidentaux les armes lourdes qui lui manquent pour faire face à la machine de guerre russe, a aussi appelé la communauté internationale réunie à Davos à "tuer les exportations russes".

Il faut que Moscou cesse de "gagner de l'argent et de l'investir dans une machine de guerre qui tue, viole et torture des Ukrainiens", a lancé le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba au Forum économique mondial, alors qu'un embargo européen sur le pétrole russe peine à se réaliser.

Au même moment, le président russe Vladimir Poutine était filmé, en blouse blanche, auprès de soldats blessés sur le front ukrainien. Ces hommes "qui risquent leur santé, leur vie pour la population et les enfants du Donbass (est de l'Ukraine, ndlr), pour le bien de la Russie, tous sont des héros", a-t-il assuré.

Dans le Donbass précisément, ce bassin industriel de l'est de l'Ukraine partiellement sous contrôle de séparatistes prorusses depuis 2014, et où Moscou a recentré son offensive après avoir échoué à prendre Kiev et à faire tomber le pouvoir du président Volodymr Zelensky, les Russes tentent coûte que coûte de resserrer leur étau sur la région de Lougansk.

Très difficile à Severodonetsk

Les forces russes ont atteint la périphérie de Severodonetsk, ville de 100'000 habitants où la situation est "très difficile", a annoncé mercredi le gouverneur de la région.

Les forces russes sont "si proches qu'elles peuvent tirer au mortier" sur Severodonetsk, a indiqué sur Telegram Serguiï Gaïdaï, ajoutant que la ville était "tout simplement en train d'être détruite".

Il a accusé l'armée russe de bombarder la ville à l'aide de lance-roquettes multiples, des armes imprécises et dévastatrices. Selon lui, les bombes visent également l'usine Azot où des civils sont réfugiés, dans une situation qui rappelle le siège de Marioupol, le grand port du sud-est pratiquement détruit par les bombes.

Un représentant non nommé des séparatistes prorusses, cité par Interfax, a affirmé que Severodonetsk était "encerclée" de trois côtés et que le seul pont permettant d'en sortir était désormais sous contrôle russe.

L'AFP n'a pas pu vérifier ces affirmations.

Le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motouzianyk, a toutefois rejeté toute interprétation défaitiste.

"Dans certaines zones les forces russes ont des succès tactiques temporaires, ce n'est pas un secret. Mais dire que les troupes ukrainiennes reculent est une interprétation totalement fausse", a-t-il dit aux journalistes, évoquant des "manoeuvres de défense" dans une situation "très évolutive".

"Tôt ou tard, des contre-offensives auront lieu (...). Nous libèrerons notre terre des occupants russes", a-t-il promis.

"Montrez-moi un nazi" !

Le président ukrainien a réclamé pour cela le "soutien d'une Europe unie", déplorant le manque de cohésion des Occidentaux face à cette guerre qui vient d'entrer dans son quatrième mois, s'adressant mercredi matin en visioconférence au Forum de Davos.

C'est notamment pour défendre le Donbass, partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses, d'un prétendu "génocide" fomenté par des "nazis", que le président russe Vladimir Poutine a déclenché le 24 février l'invasion de l'Ukraine.

Dans un village près de Kharkiv, au nord du Donbass, récemment libéré des forces russes, et dont les journalistes amenés sur place par les militaires ukrainiens ont été priés de taire le nom, des habitants s'étonnaient encore des accusations russes.

"Montrez-moi un nazi dans le village! Nous avons une nation et nous sommes nationalistes mais nous ne sommes ni nazi ni fascistes", a dit une fermière de 57 ans, avant de retourner se mettre à l'abri alors que des obus recommençaient à tomber.

Dans le Donbass, les villes sur la ligne de front ont été vidées de leurs habitants, les récalcitrant, souvent âgés, passant la plupart de leur temps à se cacher dans des caves.

"Octroi forcé" de passeports russes

Sur le front méridional, Moscou s'affaire à consolider son emprise sur les territoires conquis depuis trois mois.

A Marioupol, le déminage et la "démilitarisation" du port sont terminés et il a commencé "à fonctionner de manière régulière", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

La Russie a par ailleurs annoncé qu'elle allait permettre aux habitants des régions de Zaporijjia et de Kherson de demander un passeport russe via "une procédure simplifiée".

L'Ukraine a aussitôt dénoncé une mesure démontrant la volonté de Moscou de mener une annexion pure et simple de ces territoires.

"L'octroi forcé de passeports aux Ukrainiens à Kherson et Zaporijjia est une nouvelle preuve de l'objectif criminel de la guerre de la Russie contre l'Ukraine", a déclaré dans un communiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

"Arrêtez de voler les céréales"!

Accentuant leur pression sur la Russie, les Etats-Unis ont annoncé mettre fin à une exemption permettant à Moscou de payer ses dettes en dollars. Cette décision pourrait précipiter la Russie dans le défaut de paiement. Moscou remboursera sa dette en roubles, a répliqué le ministère russe des Finances.

Le président du Conseil européen Charles Michel a de son côté déclaré qu'il restait "confiant" en un accord sur un embargo de l'UE sur le pétrole russe d'ici au début du Conseil européen lundi, malgré le blocage hongrois.

Face au forum de Davos, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a demandé de parvenir par tous les moyens à étrangler la Russie.

"Il existe un autre moyen" de couper les revenus du pétrole, a-t-il dit. "Par exemple, la grande majorité du pétrole russe vendu sur le marché mondial est transportée par voie maritime", a-t-il expliqué, estimant que ceux qui continuent de le faire devaient être "confrontés à des problèmes".

La Commission européenne a par ailleurs présenté des propositions législatives pour faciliter une confiscation des avoirs d'oligarques russes sur liste noire, précisant que 10 milliards d'euros d'avoirs de personnalités sanctionnées avaient été gelés dans l'UE.

Le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a appelé mercredi la Russie à "arrêter de voler" les céréales produites par l'Ukraine et à laisser ce pays les exporter, écartant toute levée des sanctions demandée par Moscou pour éviter une crise alimentaire mondiale.

"Arrêtez de voler les céréales!", a-t-il lancé à l'adresse de Moscou. "Nous voyons la Russie voler les céréales (ukrainiennes) pour sa propre consommation", a encore déclaré le ministre britannique.

L'Ukraine, gros exportateur de céréales, voit sa production bloquée du fait des combats, et celle de la Russie, autre puissance céréalière, ne peut être vendue en raison des sanctions touchant les secteurs financiers et logistiques.

Des milliers de civils et de militaires ont d'ores et déjà péri dans cette guerre, sans qu'il existe un bilan chiffré. Pour la seule ville de Marioupol, Kiev parle de 20'000 morts.

Plus de huit millions d'Ukrainiens ont été déplacés à l'intérieur de leur pays, selon l'ONU. S'y ajoutent 6,5 millions qui ont fui à l'étranger, dont plus de la moitié - 3,4 millions - en Pologne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Julia Simon suspendue pour avoir volé des cartes bancaires

Publié

le

Julia Simon devrait quand même être de la partie aux JO malgré sa suspension (archives). (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

La biathlète française Julia Simon a été suspendue six mois dont cinq avec sursis, jeudi soir par la Fédération française de ski. Elle avait volé les cartes bancaires d'une coéquipière.

Cette "interdiction temporaire de six mois de participer aux compétitions et entrainements organisés ou autorisés par la FFS et l'IBU (réd: la Fédération internationale de biathlon), dont cinq mois avec sursis", prend effet le 7 novembre, a indiqué la FFS.

Cette dernière a évoqué dans un communiqué une sanction "d'une grande sévérité" qui permettra donc toutefois à la championne de 29 ans de s'aligner aux Jeux d'hiver de Milan-Cortina.

Avant cela, cette sanction lui fera uniquement manquer la première manche de la Coupe du monde de biathlon le 29 novembre à Östersund, en Suède. La seconde manche aura lieu à Hochfilzen, en Autriche, du 12 au 14 décembre.

Le 24 octobre, la biathlète avait reconnu avoir utilisé à plusieurs reprises à partir de 2021 les cartes bancaires de sa coéquipière Justine Braisaz-Bouchet et d'une kinésithérapeute de l'équipe de France, pour des achats d'un montant maximum de 2400 euros (environ 2200 francs suisses), et de leur avoir dérobé de petites sommes d'argent (entre 20 et 50 euros).

Quadruple championne du monde

Devant le tribunal correctionnelle d'Albertville, Julia Simon avait reconnu "la totalité" des faits mais s'était déclarée incapable de les expliquer. Elle avait été condamnée à trois mois de prison avec sursis et 15'000 euros d'amende.

Jeudi, à l'issue de son audition par la Commission nationale de discipline de la FFS, elle a également été condamnée à 30'000 euros d'amende dont 15'000 avec sursis. La Fédération a souligné qu'elle ne ferait "aucun autre commentaire" sur cette affaire qui empoisonne l'équipe de France depuis fin 2022.

La native d'Albertville, licenciée au club des Saisies, avait achevé la saison en février dernier par un quadruplé historique aux Mondiaux de biathlon de Lenzerheide: médaillée d'or en individuel et en relais, relais mixte et mixte simple.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

USA: pas de passeports non correspondants au genre de naissance

Publié

le

Image d'illustration de manifestants participant au Trans Day of visibility à Washington, en mars dernier. (© KEYSTONE/AP/JACQUELYN MARTIN)

La Cour suprême américaine a avalisé jeudi l'interdiction par l'administration Trump de la délivrance de passeports portant le genre "X" ou un genre différent de celui de naissance pour les personnes transgenres ou s'identifiant comme non binaires.

Donald Trump a signé le 20 janvier, jour de son investiture, un décret selon lequel son administration ne reconnaîtrait désormais l'existence que de "deux sexes, masculin et féminin", définis à la naissance.

Il revenait ainsi sur une réforme introduite sous son prédécesseur démocrate Joe Biden. Le département d'Etat américain avait ensuite annoncé qu'il cessait de délivrer des passeports avec le genre "X" ou d'un genre différent du genre de naissance des titulaires du document.

Cette décision avait été contestée en justice et suspendue en première instance en juin, puis en appel en septembre.

Mercredi, la Cour suprême, contre l'avis des trois juges progressistes (sur neuf au total), a levé cette suspension.

"Afficher le sexe des titulaires du passeport à la naissance ne porte pas davantage aux principes d'égalité devant la loi que d'afficher leur pays de naissance - dans les deux cas le gouvernement ne fait qu'attester d'un fait établi", a-t-elle affirmé.

L'influente organisation de défense des droits civiques ACLU, impliquée dans la procédure, voit dans cette décision "un retour en arrière pour les libertés de toutes les personnes à être elles-mêmes", lui reprochant "d'alimenter le feu qu'attise l'administration Trump contre les personnes transgenres et leurs droits constitutionnels".

Le premier passeport américain avec genre "X" avait été délivré en octobre 2021 par le département d'Etat pour les "personnes non binaires, intersexes" et plus largement celles qui ne se reconnaissent pas dans les critères de genre proposés jusqu'alors.

Les droits des personnes transgenres sont un des thèmes majeurs des guerres sociétales qui fracturent les Etats-Unis. Donald Trump en avait fait l'un des axes de sa campagne en 2024, promettant de mettre fin au "délire transgenre".

Depuis son retour au pouvoir, il est revenu sur une série d'acquis obtenus par les personnes transgenres.

Il a ainsi ordonné l'exclusion des personnes transgenres des forces armées et autorisé les agences fédérales à couper les subventions aux écoles qui permettent aux athlètes transgenres de concourir dans des championnats féminins.

La Cour suprême a provisoirement autorisé l'administration Trump à exclure les personnes transgenres de l'armée, avant une décision sur le fond.

Elle doit par ailleurs statuer dans les prochains mois sur la participation des personnes transgenres aux compétitions sportives féminines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Tesla: package à 1000 milliards de dollars pour Musk validé

Publié

le

S'il remplit les objectifs fixés par le package voté par les actionnaires de Tesla, Elon Musk pourrait toucher plus de 1000 milliards de dollars en dix ans. (© KEYSTONE/AP/Evan Vucci)

Les actionnaires du groupe Tesla, réunis jeudi en assemblée générale à Austin (Texas) ont approuvé à plus de 75% la résolution portant sur le nouveau plan de rémunération du patron Elon Musk, a annoncé un responsable du groupe.

A l'issue des votes, un responsable du groupe a également annoncé l'adoption d'autres résolutions considérées par les dirigeants en amont de l'AG comme "cruciales pour l'avenir" du groupe.

Les trois candidats au renouvellement de leur mandat d'administrateur ont obtenu satisfaction et l'amendement au plan de rémunération d'Elon Musk validé en 2018 - d'un montant total de 56 milliards - a également été approuvé.

Les actionnaires ont été consultés sur l'opportunité d'investir dans xAI, entreprise d'Elon Musk spécialisée dans l'intelligence artificielle ayant absorbé le réseau social X qui lui appartenait aussi, mais l'issue du vote a été moins probante. Le conseil d'administration va donc "examiner le résultat pour décider de la prochaine étape", a relevé le responsable du groupe.

Après l'annonce des résultats, Elon Musk est sorti des coulisses sous les hourras et les applaudissements des quelques centaines de participants à cette AG, retransmise en direct sur internet.

"Merci de tout coeur pour ceux qui ont soutenu" les résolutions de la direction, a déclaré l'homme le plus riche au monde avec un patrimoine estimé à 500 milliards de dollars.

"Ce n'est pas simplement un nouveau chapitre de l'histoire de Tesla, mais un livre tout neuf", a-t-il ajouté, avant d'évoquer les différents produits et projets du groupe qui s'oriente toujours plus vers l'autonomie, la robotique et l'intelligence artificielle.

Le nouveau plan de rémunération a fait débat dès son annonce en septembre.

Pactole conflictuel

Jusqu'au dernier moment, partisans et opposants à ce pactole ont tenté de rallier d'autres actionnaires à leur cause. Une manifestation anti-Musk s'est tenue mercredi à Austin, devant le Parlement du Texas.

"Tesla n'est pas dirigé par un patron ordinaire. Elon est un visionnaire (...), qui a accompli des révolutions industrielles et des transformations réussies de nombreuses entreprises pionnières à plusieurs milliards de dollars", affirmait notamment le groupe.

Raison pour laquelle, d'après ses partisans, il mérite ce plan de rémunération qui vise aussi à le convaincre de rester aux commandes de Tesla.

Elon Musk avait en effet insinué qu'il serait moins enclin à rester chez Tesla s'il n'obtenait pas satisfaction.

D'une durée de dix ans, le plan est constitué de douze tranches fixant des seuils financiers et opérationnels déclenchant, dans certaines conditions, l'octroi d'actions du groupe au patron.

La tranche finale prévoit notamment une capitalisation boursière de l'entreprise à 8.500 milliards de dollars - à peine plus de 1.000 milliards lors de l'annonce le 5 septembre - ou encore la vente de vingt millions de véhicules - Tesla a fabriqué en juin son huit millionième véhicule.

S'il coche toutes les cases et dans les temps impartis, Elon Musk pourrait recevoir jusqu'à 12% du capital actuel supplémentaire et détenir entre 25% et 29% de Tesla.

Au 12 septembre, il détenait environ 12,4% du capital dans un trust (413 millions d'actions) et a reçu, en plus, 96 millions d'actions en août dans le cadre du précédent plan de rémunération, retoqué deux fois en justice et soumis jeudi pour la troisième fois à l'AG.

"Bien que nous reconnaissions la valeur considérable créée sous la direction visionnaire de M. Musk, nous sommes préoccupés par le montant total de la rémunération, la dilution et l'absence de mesures pour atténuer le risque lié à une personne clé", relevait mardi le fonds souverain de la Norvège, un des dix principaux actionnaires de Tesla.

Certains s'inquiètent aussi des conséquences des positions politiques extrêmes du multimilliardaire - un temps très proche de Donald Trump -, qui ont affecté les ventes mondiales, et de la concurrence croissante notamment des modèles chinois, moins chers.

A l'inverse, la société d'investissements Baron Capital et le conseil d'administration du fonds de pension de l'Etat de Floride (SBA) ont soutenu ce package, soulignant que les précédents étaient tout aussi ambitieux et ont "toujours créé une valeur extraordinaire pour les actionnaires".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Mexique: après une agression sexuelle, la présidente porte plainte

Publié

le

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a décidé de porter plainte contre l'homme qui l'a harcelée sexuellement en pleine rue, mardi. (© KEYSTONE/EPA/SASHENKA GUTIERREZ)

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a présenté jeudi un plan visant à encourager les plaintes et les sanctions contre les violences sexuelles. Celles-ci sont subies par des milliers de femmes chaque année et par la dirigeante elle-même cette semaine.

Mme Sheinbaum a annoncé mercredi avoir porté plainte après une agression en pleine rue dans la capitale mardi, alors qu'elle se rendait à un événement public et saluait des sympathisants.

Un homme a passé son bras autour de l'épaule de la présidente et lui a touché la hanche et la poitrine, tout en tentant de l'embrasser dans le cou.

La responsable de gauche, au pouvoir depuis octobre 2024, a déposé plainte pour "harcèlement sexuel" contre son agresseur, identifié et arrêté quelques heures après les faits par la police de Mexico et accusé de deux autres agressions le même jour.

Le délit de "harcèlement sexuel" englobe les attouchements, dans le code pénal de la capitale Mexico, qui dispose de l'une des législations les plus avancées du pays. Il punit tout comportement de nature sexuelle, même sans contact physique, causant un dommage psychosocial à la victime ou portant atteinte à sa dignité, avec des peines pouvant aller jusqu'à six ans de prison.

Claudia Sheinbaum a ordonné d'harmoniser les législations des 32 États qui composent le Mexique afin de garantir que ces comportements puissent être partout poursuivis pénalement.

"Que ce qui s'est passé serve à ce que les femmes ne se sentent pas seules face à une situation" comparable, a déclaré la présidente en conférence de presse jeudi. "Pour cela, il doit y avoir des institutions et un gouvernement qui les soutiennent".

Plus de 25'000 plaintes pour "harcèlement sexuel" ont été enregistrées dans le pays depuis le début de l'année, a indiqué Citlalli Hernandez, responsable du ministère de la Femme.

Et ce alors même que de nombreuses femmes n'osent pas signaler ces faits à la police, par crainte de ne pas être prises au sérieux.

La présidente Sheinbaum a appelé de ses voeux un système d'enregistrement des plaintes "rapide, efficace, et qui permette de rendre véritablement justice", à l'échelle du pays.

"Toutes les femmes"

Le harcèlement de rue et les attouchements dans les espaces publics sont très répandus au Mexique. En réponse, les autorités ont créé ces dernières années des espaces réservés aux femmes dans les transports publics, notamment à Mexico.

"Je crois que toutes les femmes ici au Mexique ont vécu quelque chose de similaire à un moment donné", déclare Yunué Valera, une étudiante de 23 ans interrogée par l'AFP dans les rues de la capitale.

Elle assure ne pas connaître une seule femme "qui n'ait subi une quelconque forme de harcèlement dans le métro, dans la rue, dans les transports, en rentrant chez elle, en allant faire ses courses".

De nombreuses Mexicaines disent également choisir soigneusement leurs vêtements. "Depuis toute petite, j'ai vécu des choses comme ça, je ne porte pas de robes dans la rue pour cette raison (...) souvent les gens disent que c'est de votre faute à cause de la façon dont vous vous habillez", déplore Mme Valera.

Brenda Martinez, une vendeuse de café de 29 ans, est attentive à sa tenue pour les mêmes raisons et se dit inquiète pour sa fille de treize ans.

Si les réformes de la dernière décennie dans la capitale ont permis d'encourager les plaintes, les poursuites et les condamnations des auteurs des faits ne suivent pas toujours.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Scorpion

Même en bossant à fond, vous n’êtes pas débordé. Chez vous, la vraie puissance de travail, vient de la ténacité et de la rigueur.

Les Sujets à la Une