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International

Migration vers le Rwanda: oui du parlement aux expulsions

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Le vote de la Chambre était à haut risque pour le premier ministre Rishi Sunak. (© KEYSTONE/AP/UK Parliament)

Les députés britanniques ont voté mardi soir en faveur du projet de loi controversé sur l'expulsion de migrants vers le Rwanda, à l'issue d'un vote à haut risque pour le premier ministre Rishi Sunak.

Lors d'un premier vote à la Chambre des Communes, 313 députés se sont prononcés pour le texte, 269 ont voté contre, laissant pour l'heure au chef du gouvernement un répit pour les fêtes de fin d'année.

Mais le chemin parlementaire est encore long pour ce texte controversé, et Rishi Sunak est loin d'avoir partie gagnée.

Avant ce vote, les Brexiters durs de l'influent European researsh group (ERG), par la voix du député Mark François, ont fait savoir qu'ils ne soutiendraient pas à ce stade le texte qu'ils jugent trop modéré. Ils ont fait savoir qu'ils chercheraient à l'amender, donnant rendez-vous en janvier pour la suite de cette saga.

Quatre ans après le triomphe des conservateurs sous Boris Johnson, Rishi Sunak se trouve à la tête d'une majorité divisée, mis en difficulté par l'aile droite de son parti.

Signe que l'immigration domine les débats dans de nombreux pays européens, ce vote à Londres est intervenu au lendemain d'une lourde défaite politique du gouvernement français sur ce sujet, l'Assemblée nationale ayant rejeté un projet de loi visant à contrôler les flux et améliorer l'intégration.

Le texte britannique vise à répondre aux objections de la Cour suprême britannique, qui a bloqué le mois dernier une précédente version du projet.

Nouvelle "donne"

L'expulsion de migrants -d'où qu'ils viennent- vers le Rwanda a été annoncée en avril 2022 mais jamais mise en oeuvre.

"Le nouveau traité que j'ai signé avec le Rwanda et le projet de loi qui l'accompagne changent la donne", a déclaré à l'ouverture des débats le ministre de l'Intérieur James Cleverly, assurant que le texte est "conforme aux termes de la Convention sur les réfugiés".

Rishi Sunak a érigé en priorité la lutte contre l'immigration illégale et il a présenté le texte comme "la loi la plus dure jamais adoptée contre l'immigration illégale", sur X (ex-Twitter).

Le nouveau texte définit le Rwanda comme un pays tiers sûr et empêche le renvoi des migrants vers leur pays d'origine.

Il propose également de ne pas appliquer aux expulsions certaines dispositions de la loi britannique sur les droits humains, pour limiter les recours en justice.

Mais ce texte n'est pas suffisant pour l'aile droite du parti conservateur. Certains estiment que Londres devrait se retirer de la Convention européenne des droits de l'Homme et autres conventions internationales sur les droits humains, pour empêcher tous les recours légaux d'aboutir.

Lors du débat mardi, le député d'opposition Chris Bryant (travailliste) a jugé que "l'idée que quelqu'un qui n'est pas dissuadé par une dangereuse traversée sur un canot dans l'une des voies maritimes les plus fréquentées du monde le soit par cette absurdité fragile est simplement risible".

Et "on ne peut pas rendre le Rwanda sûr juste en le disant", a-t-il ajouté.

"Cirque à Westminster"

La semaine dernière, le ministre délégué à l'Immigration Robert Jenrick a démissionné, refusant de soutenir un texte qui ne va pas "assez loin" selon lui. La pression est telle que le secrétaire d'Etat au Climat Graham Stuart est revenu à Londres depuis la COP28 à Dubaï pour participer au vote, sous les critiques cinglantes d'ONG.

Rishi Sunak s'expose à une défaite cuisante si l'aile droite rejette le texte, examiné alors qu'un demandeur d'asile est mort de manière "soudaine" selon la police à bord d'une barge hébergeant des migrants, autre mesure controversée du gouvernement.

En cas de défaite, selon le chef des travaillistes Keir Starmer, "il devra bien sûr convoquer des élections". Mais le chef de l'opposition a cependant confié ne "pas avoir de doute" sur le fait que le texte, qu'il a qualifié de "gadget coûteux" qui ne marchera "jamais", soit voté.

Après près de 14 ans au pouvoir, les conservateurs sont largement devancés dans les sondages par les travaillistes.

En juin 2022, un premier vol qui devait emmener une poignée de migrants à Kigali avait été annulé in extremis après une injonction de la Cour européenne des droits de l'Homme.

Quelque 29'700 personnes sont arrivées au Royaume-Uni cette année à bord de petits bateaux, contre 45'700 en 2022.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Blinken, en Turquie, insiste sur la protection des civils syriens

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Antony Blinken a rencontré jeudi soir pendant plus d'une heure dans un salon de l'aéroport d'Ankara Recep Tayyip Erodgan. (© KEYSTONE/AP/Andrew Caballero Reynolds)

Les civils syriens doivent être protégés après que des islamistes soutenus par la Turquie ont renversé le président syrien, a lancé jeudi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken au président turc Recep Tayyip Erdogan. La réunion a duré plus d'une heure à Ankara.

Le chef de la diplomatie américaine "a répété qu'il était important que tous les acteurs en Syrie respectent les droits de l'homme, le droit international humanitaire et prennent toutes les mesures possibles pour protéger les civils, y compris les membres des groupes minoritaires", a expliqué le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller dans un communiqué.

M. Blinken a insisté auprès du chef de l'Etat turc sur la "nécessité de s'assurer que la coalition [mise en place] pour vaincre l'EI puisse continuer à remplir sa mission cruciale", a ajouté M. Miller.

La Turquie a pour sa part fait part de ses préoccupations en matière de sécurité en liaison avec la situation en Syrie, où elle combat une force dirigée par les Kurdes que Washington soutient pour leur rôle-clé contre l'Etat islamique (EI).

Forces kurdes

S'exprimant avant son départ pour la Turquie au cours d'une escale en Jordanie, le secrétaire d'Etat américain avait reconnu les "intérêts réels et clairs" d'Ankara concernant les combattants du PKK (le parti des travailleurs du Kurdistan). "Dans le même temps, encore une fois, nous voulons éviter de déclencher tout type de conflit supplémentaire à l'intérieur de la Syrie", avait-il alors confié aux journalistes.

"A l'heure où nous souhaitons voir cette transition vers un gouvernement intérimaire, vers une meilleure voie pour la Syrie, il faut également veiller à ce que l'Etat islamique ne réapparaisse pas. Et les FDS sont essentielles pour s'assurer que cela n'arrive pas", avait affirmé M. Blinken.

Les forces démocratiques syriennes (FDS), alliées des Occidentaux dans la lutte contre l'EI, contrôlent de vastes régions du nord de la Syrie, où les Kurdes syriens ont établi une administration autonome. Mais elles sont considérées par la Turquie comme une émanation du PKK, considéré par Ankara comme une organisation terroriste.

M. Blinken, qui quittera ses fonctions le mois prochain après la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine de novembre, a appelé à un processus "inclusif" pour former le prochain gouvernement syrien, dans le respect de toutes les communautés.

L'ancien président syrien a été chassé du pouvoir dimanche par une coalition de rebelles islamistes, dont le fer de lance est le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), une ancienne branche d'Al-Qaïda. Un premier ministre chargé de la transition, Mohammad al-Bachir, a par la suite été nommé, promettant l'instauration d'un "Etat de droit".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Aucun agent infiltré du FBI présent lors de l'assaut du Capitole

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Pas d'agents du FBI impliqués dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021 (archives). (© KEYSTONE/AP/ALEX BRANDON)

Aucun agent du FBI sous couverture ne se trouvait parmi les assaillants du Capitole le 6 janvier 2021, selon le ministère américain de la justice. Des thèses complotistes affirment que "le 6 janvier ressemblait à un complot interne" impliquant des agents de l'Etat.

Dans un rapport publié jeudi, l'inspection générale, organe indépendant du ministère de la justice, indique n'avoir "trouvé aucune preuve montrant ou suggérant la présence d'agents infiltrés du FBI parmi les manifestants ou au Capitole le 6 janvier".

Ce jour-là, des centaines de partisans du président américain sortant Donald Trump, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d'assaut le Capitole pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de Joe Biden par les parlementaires.

En revanche, 26 informateurs du FBI se trouvaient à Washington le 6 janvier 2021, dont seulement trois à la demande de la police fédérale, selon le rapport. Sur 26, 17 sont illégalement entrés au Capitole ou sur le périmètre environnant interdit d'accès et neuf autres ne se sont livrés à aucune activité illicite, précise l'inspection générale.

Bureaux pas sondés

Selon l'homme d'affaires républicain Vivek Ramaswamy, qui a relayé la thèse conspirationniste du complot interne, que le président américain élu Donald Trump veut nommer conjointement avec le milliardaire Elon Musk à la tête d'une commission nouvellement créée de l'"efficacité gouvernementale", le rapport apporte de l'eau à son moulin.

"Si vous mentionniez les faits contenus dans le rapport de l'inspection générale l'année dernière, on vous traitait de 'complotiste'", a-t-il commenté sur le réseau social X au sujet des 26 informateurs du FBI.

Par ailleurs, selon le rapport, "le FBI n'a pas sondé ses bureaux sur le terrain en vue du 6 janvier 2021 pour recueillir des renseignements, y compris de la part de ses informateurs, sur des menaces potentielles pour la certification", ce qui aurait permis de mieux s'y préparer.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Virgin Galactic veut lancer des vols spatiaux depuis l'Italie

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Virgin Galactic veut développer une nouvelle classe de vaisseaux plus rentables que ceux actuellement utilisés (archives). (© KEYSTONE/EPA VIRGIN GALACTIC/VIRGIN GALACTIC HANDOUT)

L'entreprise de tourisme spatial Virgin Galactic a annoncé jeudi qu'elle étudiait avec les autorités italiennes la possibilité de lancer des vols spatiaux commerciaux depuis l'Italie. Ce serait une première en Europe.

Fondée par le milliardaire britannique Richard Branson en 2004, l'entreprise a déjà réalisé plusieurs vols dans l'espace à partir des Etats-Unis, où elle est installée.

Virgin Galactic va désormais mener avec l'autorité de contrôle de l'aviation civile italienne (ENAC) une étude visant à évaluer notamment "les exigences techniques nécessaires à la tenue de vols spatiaux" de courte durée depuis la base aérienne de Grottaglie, dans le sud de l'Italie, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Si l'étude conclut à la faisabilité du projet, les vols de Virgin Galactic en partance d'Italie pourraient commencer au mieux dans quatre ou cinq ans, a précisé Mike Moses, en charge des programmes commerciaux de l'entreprise. L'objectif est ensuite de pouvoir mener "plusieurs vols spatiaux par semaine", ouverts à des clients privés ou à la recherche, précise le communiqué.

Avion porteur

"Nous sommes honorés de nous associer au gouvernement italien pour proposer les opérations spatiales de Virgin Galactic à l'Italie et au continent européen", a déclaré Michael Colglazier, directeur général de l'entreprise.

Ces voyages très particuliers se font à l'aide d'un gigantesque avion porteur qui, une fois en hauteur, largue un avion-fusée aux allures de gros avion privé. Ce vaisseau monte ensuite à plus de 85 km d'altitude, offrant à ses passagers quelques minutes en apesanteur.

Tous les vols menés jusqu'à présent par Virgin Galactic sont partis d'une base installée dans le désert de l'Etat américain du Nouveau-Mexique.

Ce partenariat survient plus d'un an après le premier vol commercial mené par Virgin Galactic auquel ont participé des hauts gradés de l'armée de l'air italienne et alors que l'entreprise a annoncé cet été une pause d'environ deux ans afin de développer une nouvelle classe de vaisseaux plus rentables.

D'abord compris entre 200'000 et 250'000 dollars par passager, les prix des billets ont été rehaussés à 450'000 dollars. Ils devraient passer à 600'000 dollars avec les nouveaux vaisseaux.

Virgin Galactic est en concurrence dans ce domaine avec l'entreprise du milliardaire Jeff Bezos, Blue Origin, qui propose aussi des courts vols suborbitaux, menés à la limite de l'espace. Jusqu'à présent, tous les vols spatiaux commerciaux menés dans le monde sont partis des Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Décès à 97 ans du pianiste Martial Solal, grand nom du jazz

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Martial Solal était venu à plusieurs occasions en Suisse, notamment en 2007 à la JazzParade de Fribourg et à Genève. (© KEYSTONE/STR)

Le pianiste de jazz français Martial Solal, roi de l'improvisation à la renommée mondiale, est décédé jeudi, à l'âge de 97 ans, a annoncé son fils à l'AFP.

Le musicien est mort de vieillesse, "dans l'après-midi, dans un hôpital à Versailles dans les Yvelines", a précisé Eric Solal.

Compositeur, arrangeur, chef d'orchestre, Martial Solal s'est révélé aussi à l'aise dans la relecture d'oeuvres classiques que dans une confrontation avec la musique la plus contemporaine.

On lui doit de nombreuses bandes originales de films, notamment celle du manifeste de la Nouvelle Vague, "A bout de souffle" du cinéaste français Jean-Luc Godard, et il a enregistré plus d'une centaine de disques, en solo, duo, trio ou encore en big band.

Né le 23 août 1927 à Alger dans une famille juive, Martial Solal apprend les rudiments du piano avec sa mère, qui chante de l'opéra, avant de prendre ses premières leçons vers l'âge de six ans.

Débarquant à Paris en 1950, en plein hiver, il connaît des débuts difficiles avant d'être engagé dans un club de Pigalle. Sa notoriété grandit, il devient le pianiste attitré du Club Saint-Germain, véritable temple du jazz, et du Blue Note. Il accompagne tous les grands solistes de passage, de Dizzy Gillespie à Sonny Rollins en passant par Sidney Bechet.

En Suisse aussi

Sa carrière le mène partout dans le monde. En 1963, il est invité, outre-Atlantique, à jouer au Festival de Newport, consécration pour un musicien de jazz. En Suisse, on l'a notamment entendu en 2007 à la Jazz Parade à Fribourg et au 11e Festival JazzContreband de Genève. Plus tôt, en 1999, on a pu l'entendre à l'Octogone à Pully (VD).

"Je n'écoutais jamais de disques, je ne voulais ressembler à personne, pas même à ceux que j'admirais", racontait-il dans son autobiographie "Mon siècle de jazz", publiée en 2024. Lauréat de nombreux prix, Martial Solal reçoit en 1999, consécration suprême, le Jazzpar Prize, considéré comme le Nobel du jazz, et le Grand Prix de l'Académie du jazz en 2021.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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