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Poutine accuse Kiev de "terrorisme", frappes russes meurtrières

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Des pommes gisent sur le sol près d'un bâtiment privé détruit dans le village de Cherkaski Tyshky, près de Kharkiv, Ukraine. (© KEYSTONE/EPA/SERGEY KOZLOV)

Vladimir Poutine a accusé dimanche Kiev d'avoir commis un acte terroriste en organisant l'explosion qui a en partie détruit le pont de Crimée reliant la Russie à la péninsule annexée, suivie dans la nuit par des frappes russes meurtrières contre une ville ukrainienne.

"Les auteurs, les exécutants et les commanditaires sont les services secrets ukrainiens", a résumé M. Poutine à l'issue d'une réunion avec le chef du Comité d'enquête russe, selon une vidéo diffusée par le Kremlin.

"Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un acte terroriste visant à détruire une infrastructure civile russe d'importance critique", a ajouté le président russe.

C'était la première réaction de Vladimir Poutine à l'explosion survenue samedi au petit matin, et qui constitue un nouveau revers majeur pour la Russie, au moment où ses forces sont en difficulté en Ukraine.

Le Kremlin a indiqué que le président russe convoquait le Conseil de sécurité lundi.

L'armée ukrainienne et les services spéciaux (SBU) de Kiev n'ont ni confirmé ni démenti leur implication, et le président Volodymyr Zelensky s'est contenté d'ironiser dans une vidéo sur le temps "nuageux" qu'il faisait samedi en Crimée - une allusion probable à la fumée de l'incendie - "bien qu'il y faisait également chaud".

Il a promis dans la même vidéo une Crimée "sans occupants", l'Ukraine, soutenue en cela par l'immense majorité de la communauté internationale et les Nations unies, n'ayant jamais accepté l'annexion en 2014 par Moscou de la péninsule à l'issue d'un "référendum" à la légalité contestée.

Dimanche également, il a en retour qualifié les militaires russes de "terroristes", après des frappes sur des immeubles d'habitation de Zaporijjia, ville du sud de l'Ukraine, qui ont fait entre 12 et 17 morts selon les bilans, trois jours après de précédents bombardements qui y avaient fait 17 morts.

Un dernier bilan de l'administration régionale de Zaporijjia faisait état de 13 morts et 60 blessés, dont des femmes et des enfants.

"Mal absolu"

"Aucun sens. Le mal absolu. Des terroristes et des sauvages. Depuis celui qui a donné cet ordre jusqu'à celui qui l'a exécuté. Tous ont une responsabilité. Devant la loi et devant le peuple", a écrit le président ukrainien sur son compte Telegram.

Cette frappe russe "a détruit des appartements privés, où des gens vivaient, dormaient sans attaquer personne", a-t-il ajouté.

L'armée de l'air ukrainienne a indiqué que quatre missiles de croisière, deux missiles tirés depuis des avions de chasse et d'autres missiles de type antiaérien avaient été utilisés contre la ville.

L'armée russe a elle affirmé dimanche avoir mené des frappes avec des "armes de haute précision" contre des unités de "mercenaires étrangers" près de Zaporijjia.

Au lendemain de l'énorme explosion sur le pont de Crimée, des plongeurs devaient examiner l'ouvrage dimanche pour évaluer les dégâts structurels.

Reprise du trafic

Le trafic automobile et ferroviaire avait repris partiellement dès samedi, quelques heures après la déflagration qui avait fait s'effondrer sur plusieurs travées l'une des voies routières de ce pont construit à grands frais, inauguré par Vladimir Poutine en 2018.

Les poids lourds ont cependant été renvoyés vers des ferrys dans un premier temps.

Un convoi ferroviaire de wagons citernes de carburant avait en outre pris feu sur le pont.

Le ministère russe des Transports a cependant affirmé dimanche que les trains de passagers "circulaient selon le plan habituel".

Les autorités russes avaient dès samedi attribué l'explosion, qui a fait trois morts selon elles, à un camion piégé dont le propriétaire est un habitant de la région russe de Krasnodar.

Kiev avait menacé à plusieurs reprise de frapper ce pont symbole de l'annexion de la Crimée, qui sert aussi à l'approvisionnement des troupes russes en Ukraine.

Des images de vidéosurveillance diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une puissante explosion au moment où plusieurs véhicules circulaient sur le pont, dont un camion que les autorités russes soupçonnent d'être à l'origine de la déflagration.

Sur d'autres clichés, on peut voir un convoi de wagons citernes en flammes sur la partie ferroviaire du pont, et plusieurs travées d'une des deux voies routières effondrées.

Selon les enquêteurs, l'attaque survenue samedi au petit matin a fait trois morts : le conducteur du camion ainsi qu'un homme et une femme qui circulaient en voiture, dont les corps ont été sortis des eaux.

L'armée russe, en difficulté sur le front de Kherson dans le sud de l'Ukraine, a assuré samedi que l'approvisionnement de ses troupes n'était pas menacé.

Depuis début septembre, les forces russes ont été obligées de reculer sur de nombreux points du front. Elles ont notamment dû se retirer de la région de Kharkiv (nord-est) et reculer dans celle de Kherson.

Face à une armée ukrainienne galvanisée et forte des approvisionnements en armes occidentales, M. Poutine a décrété fin septembre la mobilisation de centaines de milliers de réservistes et l'annexion de quatre régions ukrainiennes bien que Moscou ne les contrôle que partiellement.

Les services de sécurité russes (FSB) ont par ailleurs dénoncé dimanche une "augmentation considérable" des tirs ukrainiens visant des territoires russes frontaliers de l'Ukraine, dans lesquels selon eux une personne a été tuée et cinq ont été blessées au cours de la semaine écoulée.

Signe du mécontentement en haut lieu sur la conduite des opérations, Moscou a annoncé samedi avoir nommé un nouvel homme à la tête de son "opération militaire spéciale" en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, 55 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Deux hôpitaux à Gaza ravitaillés par une mission OMS-Croix-Rouge

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Des soldats israéliens se rassemblent près d'une porte pour traverser une zone d'inspection pour les camions transportant de l'aide humanitaire à destination de la bande de Gaza. (© KEYSTONE/AP/Ohad Zwigenberg)

Une mission conjointe de l'OMS et de la Croix-Rouge palestinienne a réussi samedi à évacuer des malades et ravitailler deux hôpitaux dans le nord de la bande de Gaza, a indiqué dimanche le patron de l'OMS sur le réseau social X.

"L'OMS et ses partenaires ont finalement réussi à atteindre les hôpitaux Kamal Adwan et Al-Sahaba hier (samedi) après neuf tentatives cette semaine", a souligné le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

"Les missions ont été accomplies alors que les combats se poursuivent", a insisté le Dr Tedros. Il a ajouté que les chauffeurs avaient été soumis a des traitements humiliants et même détenus pendant un temps à un checkpoint, "ce qui est inacceptable".

L'OMS dénonce régulièrement les obstacles que mettent les autorités israéliennes à ces missions de ravitaillement et d'évacuations de patients. Elle l'avait encore fait vendredi lors d'un point de presse à Genève précisément au sujet de cette mission de secours vers le nord de la bande de Gaza.

"Les missions ponctuelles ne suffisent pas"

"Les missions ponctuelles ne suffisent pas. Il est nécessaire de réapprovisionner régulièrement les hôpitaux pour qu'ils continuent de fonctionner", a déclaré le patron de l'OMS, réitérant son "appel à une facilitation durable des missions humanitaires et à la garantie de la sécurité du personnel humanitaire, ainsi qu'à un cessez-le-feu".

Selon l'OMS, 13 patients dans un état critique ont pu être transférés de l'hôpital Kamal Adwan à l'hôpital al-Chifa à Gaza-ville.

"L'hôpital est débordé et accueille toujours environ 60 patients hospitalisés et reçoit au moins 50 à 70 blessés par jour", a souligné le Dr Tedros.

Six autres patients qui avaient déjà été transférés plus tôt de l'hôpital al-Awda vers Kamal Adwan ont aussi été emmenés à al-Chifa, ainsi que les personnes les accompagnant.

Par ailleurs, la mission a permis de livrer 20'000 litres de carburant pour maintenir Kamal Adwan et al-Awda en état de fonctionnement et 23'000 litres ont été livrés à l'hôpital al-Sahaba, en plus de 800 unités de sang ainsi que des médicaments et des fournitures médicales essentielles.

Le carburant sert essentiellement à faire fonctionner les générateurs des hôpitaux pour assurer l'alimentation électrique.

L'infrastructure hospitalière dans toute la bande de Gaza est très fragile après un an de guerre entre Israël et le Hamas, nombre d'entre eux ayant été touchés par des bombardements ou des combats. L'armée israélienne accuse le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza et a mené les attaques du 7 octobre 2023 en Israël, d'opérer sous le couvert de ces bâtiments qui bénéficient normalement d'une protection accrue au regard des lois de la guerre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Attaque de drones du Hezbollah près de Haïfa: plus de 60 blessés

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Le Hezbollah libanais a revendiqué dimanche une nouvelle attaque de drones contre une position militaire près de Haïfa, la plus grande ville du nord d'Israël (archives). (© KEYSTONE/AP/Baz Ratner)

Au moins 60 personnes ont été blessées dimanche en Israël dans une zone vers Haïfa (nord) où le Hezbollah libanais avait revendiqué une attaque de drones, a indiqué un service d'urgence israélien.

Selon United Hatzalah, une organisation de secouristes bénévoles, les équipes médicales "fournissent une assistance à plus de 60 blessés présentant divers degrés de blessures: critiques, graves, modérées et légères" dans le secteur de Binyamina.

Le Hezbollah libanais a annoncé plus tôt avoir lancé des drones explosifs contre une position militaire près de Haïfa, la plus grande ville du nord d'Israël.

Dans un communiqué, la formation pro-iranienne précise que ses combattants ont lancé "une escadrille de drones explosifs sur un camp d'entraînement de la brigade Golani à Binyamina, au sud de Haïfa", et dédie cette attaque à son chef Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans une frappe israélienne près de Beyrouh.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

L'orchestre symphonique de Dresde dirigé à la baguette par un robot

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Les robots chefs d'orchestre deviennent de plus en plus sophistiqués (archives). (© KEYSTONE/AP/Paul Sancya)

Un robot à trois bras conçu pour imiter un chef d'orchestre humain a fait ses débuts ce week-end à Dresde, en Allemagne, où il a pu exercer notamment avec une musique composée spécialement pour lui.

Le robot - trois bras articulés séparés portant chacun des baguettes évoquant les sabres laser du film "La Guerre des étoiles" - a dirigé des musiciens, bien humains pour leur part, lors de deux représentations de l'orchestre symphonique de Dresde (est).

Le robot a été entraîné à reconnaître le temps de battement et à indiquer la dynamique, les différents bras étant capables de se mouvoir indépendamment les uns des autres.

Il a pu donner un aperçu de ses capacités en interprétant "Semiconductor's Masterpiece" ("Le chef d'oeuvre du semi-conducteur"), une oeuvre du compositeur et pianiste allemand Andreas Gundlach, qui avait été commandée par l'orchestre.

Le robot a utilisé ses trois bras pour guider séparément les trois parties de l'orchestre, ce qui n'aurait pas été possible avec un seul chef d'orchestre humain.

Robots collaboratifs

S'exprimant lors de la représentation de dimanche, M. Gundlach a déclaré que l'idée du robot avait été inspirée par des scientifiques de l'Université technique de Dresde qui développent des "+cobots+, des robots collaboratifs qui ne sont pas destinés à remplacer les êtres humains mais à travailler avec eux".

Il a ensuite fallu deux ans pour développer et former le robot chef d'orchestre en collaboration avec l'université.

Selon M. Gundlach, le processus nécessaire pour enseigner à la machine les mouvements pour diriger un orchestre "m'a fait comprendre d'une manière totalement nouvelle à quel point l'être humain est une création merveilleuse".

Il a évoqué le travail patient qu'il a fallu déployer pour inculquer à la machine "des mouvements esthétiques des bras qui peuvent être bien captés par l'orchestre".

Deux des bras du robot ont également guidé les musiciens lors de la première de "#kreuzknoten" de Wieland Reissmann, un autre morceau impliquant des instruments joués simultanément à différents tempos.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La Corée du Nord menace d'ouvrir le feu à la frontière avec le sud

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La Corée du Nord menace son voisin du Sud, qu'il accuse d'avoir largué des tracts anti-régime (archives). (© KEYSTONE/AP/Ahn Young-joon)

La Corée du Nord, qui a accusé Séoul d'avoir envoyé à Pyongyang des drones sans pilote transportant des tracts de propagande, a menacé dimanche d'ouvrir le feu à la frontière avec la Corée du Sud.

"L'état-major général" de l'armée populaire "a émis le 12 octobre un ordre d'opération préliminaire aux unités d'artillerie combinées le long de la frontière (...) pour qu'elles se préparent pleinement à ouvrir le feu", selon l'agence de presse officielle KCNA, citant le communiqué du ministère nord-coréen de la Défense.

L'ordre prévoyait que "huit brigades d'artillerie entièrement armées, avec tous leurs effectifs de guerre, soient prêtes à ouvrir le feu" jusqu'à dimanche 20H00 (13H00 suisses).

Selon KCNA, d'autres unités ont reçu l'ordre "d'intensifier la surveillance en état d'alerte totale", tandis que "les postes d'observation anti-aérienne ont été renforcés" à Pyongyang.

Tracts anti-régime

La Corée du Nord avait accusé vendredi son voisin du Sud d'avait envoyer des drones transportant des tracts de propagande dans l'espace aérien de Pyongyang le 3 octobre, puis de nouveau mercredi et jeudi de la semaine dernière.

Les drones auraient largué de la propagande anti-régime, et les tracts étaient remplis de "rumeurs incendiaires et de détritus", selon KCNA.

Faire voler des drones dans l'espace aérien de Pyongyang "pourrait être considéré comme une attaque militaire", a déclaré le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, selon KCNA, ajoutant qu'il s'agissait "d'une grave provocation intolérable et impardonnable".

Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, avait d'abord nié les accusations de Pyongyang, mais l'état-major interarmées a ensuite modifié sa position, déclarant dans un communiqué qu'il "ne peut pas confirmer si les allégations nord-coréennes sont vraies ou non".

Samedi, l'influente soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a menacé Séoul d'un "horrible désastre" si des drones franchissaient à nouveau la frontière.

Les relations entre les deux voisins sont au plus bas depuis des années, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ayant désigné cette année la Corée du Sud comme "le principal ennemi" de son pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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