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International

Nouvelles sanctions américaines contre la Russie

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Joe Biden serre la vis face à Moscou. (© KEYSTONE/AP/Andrew Harnik)

Après la main tendue, la contre-attaque: le gouvernement américain de Joe Biden a annoncé jeudi une série de sanctions financières draconiennes contre la Russie et l'expulsion de dix diplomates russes. Sa proposition de sommet avec Vladimir Poutine se complique.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, le nouveau président des Etats-Unis avait fait savoir qu'il mettait au point sa riposte contre une série d'actes imputés à Moscou, dont une cyberattaque géante et de nouvelles ingérences dans les élections américaines de l'an dernier. Il promettait d'être nettement plus ferme que son prédécesseur Donald Trump, accusé de toutes parts de complaisance à l'égard de son homologue du Kremlin.

Les représailles sont tombées jeudi, et elles sont sévères.

Le 46e président de l'histoire américaine a signé un décret suivi de sanctions, et qui permettra de punir à nouveau la Russie, de manière à engendrer "des conséquences stratégiques et économiques", "si elle continue ou favorise une escalade de ses actions de déstabilisation internationale", a prévenu la Maison Blanche dans un communiqué.

Dans le cadre de ce décret, le Trésor américain a interdit aux institutions financières américaines d'acheter directement de la dette émise par la Russie après le 14 juin prochain.

Il sanctionne également six sociétés technologiques russes accusées de soutenir les activités cyber du renseignement de Moscou.

Il s'agit d'une riposte à la gigantesque cyberattaque de 2020 ayant utilisé comme vecteur SolarWinds, un éditeur américain de logiciels dont un produit a été piraté pour introduire une faille chez ses utilisateurs, y compris plusieurs agences fédérales américaines. L'administration Biden accuse formellement la Russie d'être responsable de cette attaque, comme elle l'avait déjà laissé entendre.

"Soutien" de l'Otan

Par ailleurs, le Trésor sanctionne 32 entités et personnes accusées d'avoir tenté, au nom du gouvernement russe, "d'influencer l'élection présidentielle de 2020 aux Etats-Unis", selon la Maison Blanche.

Et, en partenariat avec l'Union européenne, le Canada, le Royaume-Uni et l'Australie, le gouvernement américain impose aussi des sanctions à huit personnes et entités "associées à l'occupation et à la répression persistantes en Crimée".

De son côté, le département d'Etat américain a expulsé dix responsables de l'ambassade russe, accusés pour certains d'être des membres des services de renseignement de Moscou.

L'ensemble de ces sanctions visent aussi à tenir les autorités russes "pour responsables" après des accusations de primes offertes par la Russie à des talibans pour attaquer des soldats américains ou étrangers en Afghanistan.

Donald Trump avait tergiversé face aux fuites sur ces accusations. C'est donc la première fois que Washington va aussi loin en accusant Moscou d'avoir bien joué un rôle.

Mais la Maison Blanche reste pour le moment vague, affirmant seulement que cette affaire est "gérée par des canaux diplomatiques, militaires et de renseignement".

Ces sanctions s'ajoutent à une première série de mesures punitives annoncées en mars contre sept hauts responsables russes en réponse à l'empoisonnement et l'incarcération de l'opposant Alexeï Navalny.

Les pays de l'Otan ont aussitôt exprimé "leur soutien et leur solidarité" aux Etats-Unis "après l'annonce de mesures destinées à répondre aux activités déstabilisatrices de la Russie".

L'ambassadeur américain convoqué

Il s'agit d'une des offensives les plus dures contre la Russie depuis l'expulsion de nombreux diplomates à la fin du mandat de Barack Obama. Et la réponse ne s'est pas fait attendre.

"Un tel comportement agressif recevra une forte rebuffade. La réponse aux sanctions sera inévitable", a prévenu la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. L'ambassadeur américain à Moscou a été convoqué par les autorités pour "une conversation difficile".

"Les Etats-Unis ne sont pas prêts à accepter la réalité objective d'un monde multipolaire qui exclut une hégémonie américaine et s'appuient sur la pression des sanctions et l'ingérence dans nos affaires intérieures", a déploré la porte-parole.

La Russie avait déjà averti que l'adoption de nouvelles sanctions "ne favorisera pas" l'organisation d'un sommet Biden-Poutine censé amorcer une stabilisation dans les relations délétères entre les deux rivaux géopolitiques.

Le Kremlin semble ainsi déchanter après avoir exprimé sa satisfaction sur la possibilité d'un tel sommet, proposé par le nouveau président démocrate dans "un pays tiers" et "dans les prochains mois". L'offre avait été faite lors d'une conversation téléphonique cette semaine entre les deux dirigeants, marqué aussi par une mise en garde américaine après le déploiement massif de troupes russes aux frontières ukrainiennes.

La mesure la plus spectaculaire annoncée jeudi, sur la dette, devrait avoir un effet limité, la Russie n'ayant qu'une dette limitée et des réserves qui dépassent les 180 milliards de dollars, forte de ses exportations d'hydrocarbures. Elle pourrait toutefois être douloureuse pour le rouble, en chute jeudi, et déjà en difficulté depuis de premières sanctions adoptées en 2014.

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Football

Xavi sera toujours l'entraîneur du FC Barcelone

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Xavi reste à la barre du FC Barcelone. (© KEYSTONE/EPA/JUANJO MARTIN)

Après avoir annoncé fin janvier qu'il quitterait son poste à la fin de la saison, Xavi Hernandez sera toujours l'entraîneur du FC Barcelone. Le Barça a officialisé cette nouvelle mercredi.

Comme l'affirmaient ces dernières heures les médias espagnols, le technicien catalan, qui avait prolongé jusqu'en 2025 à l'automne dernier, a accepté d'honorer son contrat, au terme d'une journée de réunions avec son président Joan Laporta et le directeur sportif Deco. L'élimination en quart de finale de la Ligue des Champions et la défaite dimanche à Madrid lors du Clasico face au Real n'ont apparemment refroidi le Champion du monde 2010...

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

La Cour suprême examine l'interdiction de l'avortement dans l'Idaho

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L'Idaho est l'un des Etats les plus sévères en matière d'interruption volontaire de grossesse (archives). (© KEYSTONE/AP/Darin Oswald)

Une Cour suprême divisée s'est penchée mercredi sur l'interdiction quasi-totale de l'avortement par l'Etat de l'Idaho, dans le nord-ouest des Etats-Unis. Elle doit déterminer si elle entre en conflit avec une législation fédérale sur les urgences médicales.

C'est cette même institution dominée par les conservateurs qui a pulvérisé, en juin 2022, la garantie fédérale du droit à l'avortement, cassant une jurisprudence de plusieurs décennies.

La dernière affaire est particulièrement suivie car elle pourrait avoir un impact sur des hôpitaux à travers le pays. L'avortement est aussi l'un des thèmes au coeur de la campagne pour la présidentielle du 5 novembre.

L'Idaho est l'un des Etats les plus sévères en matière d'interruption volontaire de grossesse (IVG): l'avortement y est interdit sauf rares exceptions, comme en cas d'inceste ou de danger de mort imminent pour la femme enceinte.

En dehors de ce cadre, toute personne pratiquant un avortement risque jusqu'à cinq ans de prison.

L'administration du président démocrate Joe Biden a demandé à la justice de bloquer cette législation, arguant qu'elle viole une loi fédérale sur les urgences médicales puisqu'elle ne prévoit pas d'exception en cas de "danger grave pour la santé" de la femme enceinte.

"Situation impossible"

Mercredi, les trois juges progressistes de la Cour, Elena Kagan, Ketanji Brown Jackson et Sonia Sotomayor, ont pressé de questions le représentant de l'Etat de l'Idaho, en le recadrant parfois sèchement et en prenant pour exemple des cas éprouvants de femmes dont la santé serait menacée mais pas forcément la vie.

Chez les juges conservateurs, certains se sont montrés sceptiques sur les arguments du gouvernement.

"Comment pouvez-vous imposer des restrictions à ce que l'Idaho peut criminaliser, simplement parce que des hôpitaux dans l'Idaho ont choisi d'accepter" des fonds fédéraux? a ainsi demandé l'un d'eux, Samuel Alito.

Le même magistrat s'est par ailleurs interrogé sur l'usage de l'expression "enfant non né" dans la législation fédérale, laissant entendre que cela signifiait que "l'hôpital doit essayer d'éliminer toute menace immédiate pour l'enfant", et que par conséquent "pratiquer un avortement est contraire à ce devoir".

D'autres juges conservateurs, comme Amy Coney Barrett, ont toutefois laissé entrevoir des doutes, cette dernière se disant même "choquée" par une partie de l'argumentaire du représentant de l'Idaho, Josh Turner.

Elizabeth Prelogar, la représentante de l'Etat fédéral, a affirmé qu'"aujourd'hui, les médecins et les femmes dans l'Idaho se trouvent dans une situation impossible".

"Si une femme arrive aux urgences et que sa santé est gravement menacée, mais qu'elle n'est pas encore en danger de mort, alors les médecins doivent soit retarder le traitement et laisser son état se détériorer, soit la transporter par avion hors de l'Etat pour qu'elle puisse recevoir les soins d'urgence dont elle a besoin", a-t-elle lancé.

Manifestations

La loi fédérale, baptisée EMTALA, exige des hôpitaux affiliés à l'assurance maladie gouvernementale Medicare de fournir des soins d'urgence aux personnes le nécessitant. Pour l'Idaho, état rural et conservateur, ces soins n'incluent pas nécessairement l'avortement, ce que conteste le gouvernement fédéral.

Un juge fédéral à Boise, la capitale de l'Idaho, avait émis une injonction préliminaire en août 2022 qui suspendait en partie la loi de cet Etat, estimant qu'elle mettait les médecins dans une position délicate.

Mais en janvier, la Cour suprême des Etats-Unis a accepté de la remettre temporairement en place en attendant d'examiner une demande d'appel contre la mesure.

Mercredi, devant la Cour suprême à Washington, quelques centaines de manifestants pro-IVG brandissaient des pancartes proclamant "L'avortement sauve des vies". Une dizaine de militants anti-avortement leur ont un temps fait face.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Hockey

Dembélé et Mbappé trop forts pour Mvogo

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Ousmane Dembélé arme sa frappe face à Yvon Mvogo. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED BADRA)

Yvon Mvogo n’a rien pu faire ! Malgré toute sa bravoure, le portier de Lorient a été désarmé devant la verve d’Ousmane Dembélé et de Kylian Mbappé qui ont mené le PSG à la victoire 4-1.

En Bretagne, les deux attaquants ont joué au chat et à la souris avec la défense adverse. Ils ont signé chacun un doublé pour signer la victoire qui peut offrir le titre à leurs couleurs. Le PSG sera, en effet, sacré ce mercredi si Monaco ne bat pas Lille en Principauté.

Avant-dernier donc relégable, Lorient n’a pas vraiment existé lors de cette rencontre. Yvon Mvogo n’endosse aucune responsabilité sur les quatre buts encaissés. Le Fribourgeois a empêché que l’addition soit plus lourde encore.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Le Premier ministre espagnol dit réfléchir à une démission

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Pedro Sanchez devrait annoncer sa décision lundi (archives). (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET)

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé mercredi, dans une lettre publiée sur X, "réfléchir" à une éventuelle démission. Cela après l'annonce de l'ouverture d'une enquête contre son épouse pour trafic d'influence et corruption.

"J'ai besoin de m'arrêter et de réfléchir" afin de décider "si je dois continuer à être à la tête du gouvernement ou si je dois renoncer à cet honneur", a-t-il écrit, en indiquant qu'il annoncerait sa décision lundi devant la presse et suspendait ses activités d'ici là.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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