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"Objets" volants: la tension entre Washington et Pékin monte

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Selon John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, il n'est pas certain que les objets volants abattus étaient dotés d'une capacité de surveillance. (© KEYSTONE/EPA/MICHAEL REYNOLDS)

Les Etats-Unis ont reconnu lundi n'avoir toujours pas identifié les trois mystérieux objets volants qu'ils avaient abattus ces derniers jours, tandis que la tension monte avec la Chine autour d'accusations réciproques d'espionnage.

Signe de l'incertitude ambiante, la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a cru devoir préciser, à l'entame lundi de son briefing quotidien, que les autorités américaines n'avaient "aucune indication d'extraterrestres ou d'activités extraterrestres".

Pour le reste, l'exécutif américain a surtout fait savoir qu'il ne savait rien, par la voix de John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, rattaché au président Joe Biden.

"On n'est pas certains qu'ils aient été dotés ou non d'une capacité de surveillance, mais on ne peut pas l'exclure", a-t-il dit des "objets" abattus vendredi au-dessus de l'Alaska (nord-ouest), samedi au-dessus du Yukon dans le nord-ouest canadien, et dimanche au-dessus du lac Huron, dans le nord des Etats-Unis.

Capacités radar augmentées

Venant après la destruction le 4 février d'un ballon chinois par les Etats-Unis, qui accusent Pékin d'avoir une véritable "flotte" d'aéronefs espions dans le monde entier, ces découvertes successives ont alimenté les spéculations sur une opération de surveillance chinoise.

"L'une des raisons pour lesquelles on en voit plus, c'est que nous les cherchons plus", a dit John Kirby pour tenter d'y répondre, en expliquant qu'après l'affaire du ballon chinois, les Etats-Unis avaient affiné leurs capacités radar.

Sans cela, "il est difficile de détecter des objets qui se déplacent lentement à haute altitude", a-t-il dit, faisant savoir que ceux abattus ces derniers jours semblaient se déplacer au gré du vent, sans système de propulsion ou de pilotage.

Pas de "menace" militaire

Le porte-parole de la Maison Blanche a souligné que ce qu'il en reste, après qu'ils ont été détruits par des missiles d'avions de chasse, est retombé soit sur des eaux gelées de l'Alaska, soit dans des zones reculées du Canada, soit dans les profondeurs d'un lac, compliquant les opérations de récupération.

John Kirby a par ailleurs répété que ces mystérieux objets ne présentaient pas de "menace" militaire, mais qu'ils pouvaient mettre en danger le trafic aérien civil, ce qui a conduit le président Joe Biden à donner l'ordre de les abattre.

Quelques éléments ont malgré tout filtré. Les deux premiers "objets" détruits avaient la taille d'une petite voiture - alors que le ballon chinois était aussi gros que trois autobus - et volaient à 12'000 mètres. Celui détruit dans le Yukon était selon Ottawa de forme "cylindrique".

"Octogonal"

Puis le Pentagone a décrit l'aéronef détruit dimanche comme "octogonal", sans nacelle, se déplaçant lentement à une altitude de 6000 mètres.

John Kirby s'est bien gardé de faire un parallèle entre ces "objets" et le ballon chinois abattu le 4 février. "Nous savions exactement ce que c'était. Nous l'avons vu ralentir, manoeuvrer, essayer d'observer ce que nous pensons être des sites militaires sensibles", a-t-il dit.

Ce que la Chine dément: elle a reconnu être propriétaire du ballon, mais le décrit comme un appareil météo ayant dérivé de manière involontaire. Elle a d'ailleurs fait la même affirmation, le 6 février, à propos d'un ballon survolant l'Amérique latine.

Pékin renvoie désormais à Washington ses accusations d'espionnage. "Rien que depuis l'année dernière, des ballons américains ont survolé (le territoire de) la Chine à plus de dix reprises sans aucune autorisation", a assuré un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.

Ovni au large de la Chine

"Ce n'est pas vrai! Nous ne faisons pas cela! Ce n'est absolument pas vrai!", a martelé lundi John Kirby, interrogé par la chaîne MSNBC.

Des médias chinois ont pour leur part rapporté dimanche qu'un objet volant non identifié avait été repéré au large de la Chine, sur sa côte Est, et que l'armée se préparait à l'abattre.

De quoi compliquer encore les relations entre la Chine et les Etats-Unis, qui rivalisent pour la domination économique, technologique et stratégique du monde.

Le chef de la diplomatie américaine a annulé le 3 février un voyage en Chine, et Pékin a refusé un appel entre le ministre de la Défense américain et son homologue chinois.

"Il ne faut pas en déduire que toutes les communications sont coupées et que la Chine et les Etats-Unis ne se parlent plus. Nous avons toujours une ambassade là-bas. Nous avons toujours la possibilité de parler à de hauts responsables chinois", a toutefois assuré lundi John Kirby.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Des dizaines de touristes bloqués par des inondations

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Une centaine de touristes sont bloqués dans plus d'une dizaine de lodges et de campements dans la célèbre réserve kényane de Maasai Mara. (© KEYSTONE/AP/Bobby Neptune)

Une centaine de touristes sont bloqués par des crues provoquées par de fortes précipitations dans la célèbre réserve nationale de Maasai Mara, dans le sud-ouest du Kenya, a indiqué mercredi un administrateur local.

Des pluies torrentielles, amplifiées par le phénomène climatique El Niño, ont déjà causé des inondations dévastatrices dans ce pays d'Afrique de l'Est, entraînant la destruction de routes, ponts et autres infrastructures. Au moins 179 personnes sont mortes depuis mars dans des catastrophes liées aux inondations, selon les chiffres officiels.

"Il y a environ une centaine de touristes" bloqués dans plus d'une dizaine de lodges et de campements, a indiqué à l'AFP Stephen Nakola, administrateur de la sous-circonscription de Narok West. "Il s'agit d'un chiffre préliminaire car de nombreux campements sont inaccessibles", a-t-il dit.

La Croix-Rouge kényane a indiqué avoir secouru 61 personnes bloquées dans des campements, dont plus de la moitié par voie aérienne. "Dans certains campements, des tentes ont été emportées" tandis qu'un pont a été détruit, a-t-elle dit sur X.

La réserve de Maasai Mara abrite une riche faune sauvage peuplée notamment de lions, éléphants, rhinocéros, léopards, girafes, hippopotames et guépards, qui attire les touristes du monde entier.

Dans la nuit de dimanche à lundi, un barrage naturel dans le centre du Kenya a cédé sous l'effet de l'accumulation des pluies, déversant un puissant torrent d'eaux boueuses qui a balayé plusieurs villages en contrebas; près de 50 personnes ont trouvé la mort, l'épisode le plus meurtrier depuis le début de la saison des pluies.

Comme plusieurs de ses voisins d'Afrique de l'Est, le Kenya connaît une saison des pluies particulièrement violente en raison du phénomène climatique El Niño qui amplifie les précipitations.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Tour de France: Egan Bernal annonce sa participation

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Egan Bernal lors du prologue du récent Tour de Romandie (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Colombien Egan Bernal a annoncé sa participation au prochain Tour de France (29 juin-21 juillet). Il avait gagné l'épreuve en 2019 avant d'être victime d'un grave accident en janvier 2022.

"J'en ai terminé avec la première partie de saison, désormais en Colombie pour quelques jours afin de préparer un bon Tour de France!!", a écrit le coureur d'Ineos sur son compte Instagram.

Agé de 27 ans, Egan Bernal s'était révélé aux yeux du grand public en remportant en 2019 Paris-Nice, le Tour de Suisse et, surtout, le Tour de France. Il avait ensuite décroché un autre grand Tour, s'imposant lors du Giro en 2021.

Pas loin de perdre la vie

En janvier 2022, il avait toutefois été victime d'un grave accident à l'entraînement, en Colombie, qui avait failli lui coûter la vie. De retour dans les pelotons l'an dernier, Bernal a connu une saison difficile, loin de ses performances d'avant son accident.

Il a toutefois bien mieux débuté 2024, terminant en mars le Tour de Catalogne à la 3e place du classement derrière le Slovène Tadej Pogacar et l'Espagnol Mikel Landa. Avant de rentrer en Colombie, il a fini dimanche le Tour de Romandie en 10e position.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Blinken décidé à arracher un accord de trêve entre Israël et Hamas

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Alors que la guerre a provoqué un "enfer humanitaire" à Gaza selon le chef de l'ONU Antonio Guterres, les familles déplacées à Rafah subissent, après le froid, la chaleur qui monte, et se trouvent menacées, sans eau courante, par la propagation des maladies et la famine. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est dit mercredi déterminé à arracher dès "maintenant" un accord de trêve entre Israël et le Hamas associée à une libération d'otages. Il a appelé le mouvement palestinien à accepter la dernière proposition en date.

Au 7e mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre contre Israël, les bombardements aériens israéliens sur la bande de Gaza ne connaissent aucun répit, faisant ces dernières 24 heures au moins 33 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Le Hamas n'a pas encore donné sa réponse à la dernière proposition prévoyant une trêve pendant 40 jours ainsi que l'échange d'otages enlevés pendant l'attaque du 7 octobre et emmenés à Gaza contre des prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.

D'après un responsable israélien, Israël attendra jusqu'à "mercredi soir" une réponse du Hamas avant de décider s'il enverra une délégation au Caire en vue d'un possible accord.

Après une rencontre au Caire lundi d'une délégation du Hamas avec les médiateurs égyptien et qatari, une source proche du mouvement a affirmé que ce dernier devrait donner sa réponse "aussi vite que possible".

"Le Hamas doit dire oui"

"Même en ces temps difficiles, nous sommes déterminés à obtenir un cessez-le-feu ramenant les otages chez eux et de l'obtenir maintenant. Et la seule raison pour laquelle cela ne se ferait pas, c'est le Hamas", a dit M. Blinken, dont le pays est un fidèle soutien d'Israël, en rencontrant à Tel-Aviv le président Isaac Herzog.

M. Blinken, pour qui la nouvelle proposition est "extraordinairement généreuse de la part d'Israël", a ensuite lancé devant des manifestants israéliens hostiles à la guerre à Tel-Aviv: "le Hamas doit dire oui".

Fin novembre, une trêve d'une semaine a permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël.

Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, réclame en premier lieu un cessez-le-feu "permanent" avant tout accord, ce qu'Israël refuse.

Expert pessimiste

L'expert Mairav Zonszein, du groupe de réflexion International Crisis Group, a déclaré à l'AFP qu'il était "pessimiste quant à l'option selon laquelle le Hamas accepterait un accord qui ne comporterait pas de cessez-le-feu permanent".

A Jérusalem, M. Blinken, qui effectue septième mission au Moyen-Orient depuis le début de la guerre, a entamé un entretien avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Renoncer à attaquer Rafah

Il devait presser son interlocuteur de renoncer à une offensive terrestre annoncée contre Rafah, dans le sud du territoire palestinien dévasté par la guerre et au bord de la famine selon l'ONU.

L'Israélien a répété mardi qu'il était déterminé à mener une offensive terrestre à Rafah, ville qu'il considère comme le dernier bastion du Hamas dans la bande de Gaza et où s'entassent environ 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité des déplacés.

"L'idée d'arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord" de trêve, a-t-il dit.

Les bombardements continuent

L'offensive d'Israël, puissance occupante, dans la bande de Gaza assiégée - aérienne puis terrestre- dans la bande assiégée, a fait jusqu'à présent 34'568 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Avant l'aube, l'armée de l'air israélienne a mené plusieurs bombardements dans le nord et le centre du territoire palestinien, dont le camp de réfugiés de Nousseirat où des témoins ont fait état d'affrontements entre combattants palestiniens et soldats israéliens.

"Enfer humanitaire"

Alors que la guerre a provoqué un "enfer humanitaire" à Gaza selon le chef de l'ONU Antonio Guterres, les familles déplacées à Rafah subissent, après le froid, la chaleur qui monte, et se trouvent menacées, sans eau courante, par la propagation des maladies et la famine.

L'aide internationale, strictement contrôlée par Israël, arrive au compte-gouttes principalement depuis l'Egypte via Rafah, mais reste très insuffisante face aux immenses besoins des 2,4 millions de Gazaouis.

Les Etats-Unis, qui font pression sur Israël pour qu'il facilite l'entrée de l'aide par la route, construisent un port flottant face au littoral de Gaza, pour accueillir l'aide arrivée par bateau depuis Chypre. Israël a en outre ouvert le passage d'Erez près de Gaza pour l'aide venant de Jordanie.

CPI

Après des déclarations de responsables israéliens au New York Times disant s'attendre à ce que la Cour pénale internationale (CPI) délivre des mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens pour leur conduite de la guerre à Gaza, le président Herzog a estimé qu'une éventuelle inculpation représenterait "un danger pour les démocraties".

Selon le quotidien américain, la CPI envisage aussi d'inculper des dirigeants du Hamas.

Aux Etats-Unis, où de nombreux dirigeants d'universités font face à des manifestants qui occupent leur campus pour s'opposer à l'offensive israélienne à Gaza, des affrontements ont éclaté entre manifestants pro-palestiniens et pro-israéliens sur le campus de l'université UCLA à Los Angeles, selon la chaîne CNN.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Il y a plus de débris à déblayer à Gaza qu'en Ukraine, selon l'ONU

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Selon le service d'action de l'ONU contre les mines, les décombres de Gaza sont probablement fortement contaminés par des UXO (munitions non explosées), mais leur nettoyage sera encore compliqué par d'autres dangers. Il y aurait notamment plus de 800'000 tonnes d'amiante dispersées. (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

Il y a plus de débris et gravats à déblayer à Gaza qu'en Ukraine, a affirmé mercredi le responsable des opérations de déminage de l'ONU pour l'étroit territoire palestinien pilonné sans relâche par Israël dans sa guerre contre le Hamas.

"Pour mettre cela en perspective, le front en Ukraine fait 600 miles (un peu moins de 1000 kilomètres) de long et Gaza c'est 25 miles de long", a expliqué Mungo Birch, qui est responsable du service d'action de l'ONU contre les mines (UNMAS) à Gaza, lors d'un point de presse à Genève.

Mais la masse de débris (37 millions de tonnes, ou 300 kilogrammes par m2, selon une estimation faite à la mi-avril par l'ONU), n'est pas le seul problème.

Munitions non explosées et autres dangers

"Ces décombres sont probablement fortement contaminés par des UXO (munitions non explosées), mais leur nettoyage sera encore compliqué par d'autres dangers présents dans les décombres", explique M. Birch.

Ainsi, "on estime qu'il y a plus de 800'000 tonnes d'amiante, rien que dans les décombres de Gaza", ajoute le responsable. Ce produit très dangereux pour la santé exige des précautions particulières.

40 millions de dollars nécessaires

M. Birch espère que l'UNMAS à terme sera "mesure d'être l'organisme de coordination de l'action contre les mines à Gaza et de mettre sur pied nos propres équipes de neutralisation des explosifs et munitions".

En termes de financement, l'UNMAS a obtenu un financement de 5 millions de dollars mais "pour poursuivre notre travail au cours des 12 prochains mois, nous avons besoin de 40 millions de dollars" supplémentaires, a souligné le responsable.

Mais "le secteur dans son ensemble aura besoin de centaines de millions de dollars sur plusieurs années afin de rendre Gaza à nouveau sûre pour la population", estime t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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