International
La Turquie vers un second tour inédit pour la présidentielle
Un second tour inédit semble se profiler dimanche soir en Turquie, suspendue aux résultats du dépouillement de l'élection présidentielle. Ils donnent le président Recep Tayyip Erdogan au coude à coude avec son adversaire Kemal Kiliçdaroglu.
Le chef de l'Etat de 69 ans, au pouvoir depuis 20 ans, perdait dans la soirée l'avance dont le créditaient les médias officiels sur son rival social-démocrate, passant sous la barre des 50%, selon l'agence étatique Anadolu.
Même si ces chiffres sont encore susceptibles d'évoluer, pour le troisième homme de cette élection, Sinon Ogan, dissident du parti nationaliste MHP crédité d'environ 5% des voix, ces résultats ouvrent la voie à un deuxième tour le 28 mai. Ce qui constituerait une première pour la République turque, centenaire cette année.
"Nous allons avoir 15 jours difficiles devant nous en cas de deuxième tour", a-t-il prévenu en refusant de dire quel candidat il soutiendrait.
Pour être déclaré vainqueur, l'un des deux candidats de tête doit obtenir une majorité de 50% des voix plus une. Dans l'attente des résultats définitifs, les deux camps se sont livrés une bataille de chiffres, enjoignant leurs observateurs respectifs à rester sur les lieux de dépouillement "jusqu'au bout".
"Nous sommes en tête", a affirmé Kemal Kiliçdaroglu. L'un de ses bras droits, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, a appelé "les citoyens à ne pas tenir compte des chiffres donnés par Anadolu". "Nous ne croyons pas Anadolu" a-t-il asséné.
Taux de participation record
A Istanbul, la mégapole de 16 millions d'habitants, les 20% des bulletins qui restaient à dépouiller pourraient aider M. Kiliçdaroglu à réduire l'écart. A Diyarbakir, la grande ville à majorité kurde du sud-est du pays, Kemal Kiliçdaroglu a obtenu plus de 71% des voix sur les quatre-cinquièmes des bulletins dépouillés, selon Anadolu.
Toute la journée, les urnes se sont remplies de grosses enveloppes couleur moutarde déposées par des électeurs qui ont parfois attendu plusieurs heures devant les écoles transformées en bureaux de vote. Le taux de participation, semble-t-il proche de 90%, n'a pas été communiqué officiellement.
En jeu: le choix du treizième président de la République turque, qui fête son premier siècle, et l'avenir du chef de l'Etat qui espère se maintenir au pouvoir à l'issue de ce scrutin que les sondages avaient prédit serré.
Le vainqueur doit obtenir une majorité de 50% des voix plus une, sous peine d'un deuxième tour le 28 mai - date anniversaire symbolique du plus grand mouvement de contestation populaire qui a secoué le pouvoir en 2003. Les 64 millions d'électeurs devaient aussi choisir les 600 députés qui siègeront au parlement monocaméral à Ankara.
En 2018, lors de la dernière présidentielle, le chef de l'Etat l'avait emporté au premier tour avec plus de 52,5 % des voix. Un ballotage constituerait déjà pour lui un revers.
"Ne pas diviser la Turquie"
Les électeurs sont principalement partagés entre un vote en faveur du président islamo-conservateur Erdogan, 69 ans, et pour Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, à la tête du CHP, le parti laïque de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la Turquie moderne.
"Ce qui compte, c'est de ne pas diviser la Turquie", commente Recep Turktan, 67 ans, qui patiente devant son bureau à Üsküdar. Un troisième candidat, Sinan Ogan, est lui crédité de quelques points. "Pour le dire simplement, on veut la révolution française: 'Egalité, liberté, fraternité', parce que ces vingt dernières années, tout ça a disparu", renchérit Ulvi Aminci, 58 ans, jean bleu et tatouage sur la main.
"Je dis 'continuez' avec Erdogan", implore au contraire Nurcan Soyer, foulard sur la tête, devant le bureau de vote d'Erdogan.
M. Kiliçdaroglu emmenait un front uni de six partis de la droite nationaliste au centre gauche libéral. Il a en outre reçu le soutien du parti prokurde HDP, troisième force politique du pays. M. Erdogan se présentait cette fois devant un pays usé par une crise économique, avec une monnaie dévaluée de moitié en deux ans et une inflation qui a dépassé les 85% à l'automne.
Face à lui, Kemal Kiliçdaroglu a joué la carte de l'apaisement, promettant le rétablissement de l'Etat de droit et le respect des institutions, malmenées au cours des dix dernières années par la dérive autocratique de M. Erdogan.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Deux femmes tuées par l'armée israélienne en Cisjordanie occupée
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que des forces israéliennes avaient tué dimanche deux Palestiniennes, dont l'une enceinte de huit mois, en Cisjordanie occupée. L'armée israélienne affirme pour sa part avoir "ciblé des terroristes" dans le secteur.
Soundus Jamal Mohammad Chalabi, 23 ans, a été tuée avant l'aube dans le camp de réfugiés de Nour Chams, selon le ministère, qui précise que son mari, Yazan Abou Chola, a été grièvement blessé.
La jeune femme est décédée à son arrivée à l'hôpital local. "Les équipes médicales n'ont pas pu sauver la vie du bébé en raison de l'occupation (l'armée israélienne) qui a empêché le transfert des blessés à l'hôpital", a ajouté le ministère dans un communiqué.
"Abattus dans leur voiture"
Le couple "essayait de quitter le camp avant que les forces d'occupation n'y pénètrent. Ils ont été abattus dans leur voiture, et la femme et son bébé sont tombés en martyrs, tandis que le mari a été blessé", a affirmé à l'AFP Murad Alyan, membre du comité populaire du camp.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné ce qu'il a décrit comme "un crime d'exécution commis par les forces d'occupation", accusées de "cibler délibérément des civils sans défense".
Explosifs pour ouvrir une porte
Rahaf Fouad Abdoullah Al-Ashqar, 21 ans, a elle été tuée lors d'un incident distinct dans le camp, a indiqué le ministère de la Santé.
Selon une source du comité populaire du camp, elle a été tuée et son père blessé lorsque "les forces israéliennes ont utilisé des explosifs pour ouvrir la porte de leur maison familiale".
L'armée israélienne a déclaré à l'AFP qu'elle enquêtait sur ces allégations. Elle a indiqué avoir lancé une opération dans le camp de Nour Chams dimanche matin, dans le cadre d'une vaste opération en cours dans les camps voisins de Tulkarem et de Jénine.
"L'équipe de combat de la brigade Ephraïm a commencé les opérations à Nour Chams", a déclaré l'armée dans un communiqué, ajoutant que des soldats avaient "ciblé plusieurs terroristes et arrêté d'autres individus dans la région".
Plus de 70 morts depuis début 2025
Des images de l'AFP ont montré dimanche matin des bulldozers militaires déblayant un passage devant des bâtiments apparemment vides dans ce camp densément peuplé, qui abrite environ 13'000 personnes.
Au moins 70 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967 en violation du droit international, depuis le début de l'année, selon le ministère palestinien de la Santé.
Près de 900 morts en 16 mois
Les violences y ont explosé depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, dernier épisode du très long conflit israélo-palestinien.
Au moins 886 Palestiniens y ont été tués en 16 mois par l'armée israélienne ou des colons, selon le ministère de la Santé palestinien.
Dans le même temps, au moins 32 Israéliens, dont des soldats, ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors des opérations militaires israéliennes, selon les chiffres officiels israéliens.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
L'observation d'un des ciels les plus étoilés du monde menacée
La nuit tombe sur le désert d'Atacama et 4 puissants télescopes commencent à scruter l'un des ciels les plus purs et les plus étoilés du monde. Pourtant, l'Observatoire de Paranal, au Chili, pourrait être menacé par la pollution lumineuse d'un mégaprojet énergétique.
Situé à 2635 mètres d'altitude, le site permet d'"observer la Voie lactée avec une clarté inégalée (...), il s'agit des ciels les plus dégagés, les plus sombres", explique à l'AFP Itziar de Gregorio, une astronome espagnole de l'Observatoire Européen Austral (ESO), qui exploite les lieux.
A quelques kilomètres de ce "sanctuaire astronomique mondial" est pourtant prévue la construction d'une usine consacrée aux énergies propres, dans le cadre de l'ambitieux programme chilien de remplacement des énergies fossiles d'ici à 2050.
Les scientifiques s'inquiètent de la pollution lumineuse que pourrait générer le projet : l'excès de lumière artificielle limite en effet la visibilité de certains phénomènes, comme les éclipses et les pluies de météorites, préviennent-ils.
Ce phénomène, généralement lié à une augmentation de l'éclairage public et à la présence de panneaux publicitaires lumineux, affecte aussi les cycles de sommeil chez les humains et désoriente les oiseaux migrateurs. Pourtant, il passe souvent inaperçu.
A Paranal, c'est quand le soleil se couche que débute la phase la plus intense du travail. Dans la journée, astronomes et ingénieurs traitent les données. La nuit, ils sondent l'infini.
Dans le désert d'Atacama, le plus aride et le plus sec du monde, les nuages sont rares, offrant des conditions idéales pour l'observation du cosmos. En outre, la pollution lumineuse y est faible. L'Observatoire de Paranal se trouve ainsi à plus de 100 km d'Antofagasta, la ville la plus proche.
Scientifiques inquiets
Mais cela pourrait changer avec la construction de la nouvelle usine. Dans une lettre ouverte, une quarantaine d'astronomes, scientifiques et même poètes ont récemment exprimé leur préoccupation.
Le projet, financé à hauteur de 10 milliards de dollars par AES Andes, la filiale chilienne de la compagnie américaine AES Corporation, s'étendrait sur 3000 hectares. Il prévoit, selon l'entreprise, "la production d'hydrogène et d'ammoniac vert, ainsi que le développement du solaire, de l'éolien et du stockage des batteries".
Cependant, la question de la distance entre l'Observatoire de Paranal et la future usine divise. Tandis que l'entreprise l'évalue à 20 ou 30 km, les chercheurs estiment qu'elle ne dépasse pas 11 km. Sans s'opposer au projet, ces derniers réclament la création d'une zone d'"exclusion lumineuse" afin de préserver l'intégrité du site.
AES Andes, dans un court communiqué de presse, assure que son projet respecte "les normes les plus élevées en termes d'éclairage" et répond à celle édictée par le gouvernement sur le sujet. Mise en place en octobre, cette dernière vise notamment à protéger les principaux lieux d'observation astronomique.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp
International
Regez et Smith terminent au 3e rang dimanche à Val di Fassa
Les Suisses sont rentrés dans le rang dimanche à Val di Fassa.
Vainqueur devant son compatriote Alex Fiva samedi, le Bernois Ryan Regez a dû se contenter d'un 3e rang. Fanny Smith s'est également classée 3e pour obtenir son 78e podium en Coupe du monde de skicross.
Ryan Regez, qui avait décroché la veille son premier succès depuis son sacre olympique de Pékin 2022, a maîtrisé son sujet dans les trois premiers tours de la phase à élimination directe dimanche. Mais il a dû s'avouer vaincu en finale, terminant à 0''26 du vainqueur Reece Howden et à 0''11 de Simone Deromedis (2e).
Le vice-champion olympique Alex Fiva a en revanche manqué son affaire dimanche en passant à la trappe dès les 8es de finale. Le Vaudois Romain Détraz, 14e samedi, a connu le même sort. Sorti en 8es de finale samedi, Tobias Baur s'est quant à lui bien repris (8e).
Stoppée pour sa part au stade des demi-finales samedi (5e), Fanny Smith a fait mieux dimanche. Mais la Vaudoise n'a rien pu faire face à l'Italienne Jole Galli (1re) et à la Française Marielle Berger Sabbatel (2e) en finale. Battue pour 0''39, elle se contentera d'un cinquième podium dans cet exercice 2024/25. Son 31e et dernier succès à ce niveau remonte à mars 2023.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
International
Mondiaux: von Allmen sacré en descente, Monney en bronze
Les Suisses peuvent bomber le torse après la descente des Mondiaux de Saalbach, malgré l'échec de leur leader Marco Odermatt (5e).
Le Bernois Franjo von Allmen (23 ans) s'est paré d'or et le Fribourgeois Alexis Monney (25 ans) de bronze. Vincent Kriechmayr est venu gâcher la fête helvétique en prenant la 2e place.
Parti avec le dossard 8, Alexis Monney a brandi le poing en constatant qu'il avait pris les commandes avec une marge de 1''03 sur le Français Nils Allègre, leader provisoirement et finalement 10e de cette course. Mais le vainqueur de la dernière descente de Bormio savait qu'il y avait mieux à faire.
A la limite dans la traverse située à mi-parcours, Alexis Monney a en effet perdu de précieux centièmes dans ce passage-clé. Son chrono n'a d'ailleurs pas tenu longtemps, Vincent Kriechmayer venant lui souffler la 1re place pour 0''07 en concédant 0''14 sur le champion du monde junior 2020 sur les 10 dernières secondes de course.
Mais la joie du public autrichien fut également de courte durée. La "faute" à Franjo von Allmen qui, sans avoir pu signer le meilleur temps dans le moindre secteur, s'est montré le plus constant tout au long du parcours. Le Bernois, triple médaillé d'argent des Mondiaux juniors 2022, a pris la tête avec 0''24 d'avance sur Kriechmayr.
Odermatt à 0''35 du podium
Le héros des dernières courses du Lauberhorn (1er du super-G et 2e de la descente à Wengen en janvier) pouvait alors laisser éclater sa joie. Personne n'allait approcher son temps. Pas même le tenant du titre et champion du monde de super-G Marco Odermatt, pas suffisamment rapide dans les secteurs de glisse.
Le Nidwaldien, qui a encore un titre à défendre (en géant vendredi prochain), a échoué à 0''35 de son compère Alexis Monney. Sa 5e place restera anecdotique, tout comme la 8e de Justin Murisier et la 12e de Stefan Rogentin. Tous sauront partager le bonheur des deux médaillés du jour.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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