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International

Ouverture du procès en appel de l'attentat déjoué du Thalys

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Les Américains Alek Skarlatos (à gauche) et Anthony Sadler (à droite) ont empêché un massacre dans le Thalys en 2015. Ils ont été décorés de la Légion d'honneur et reçu en février 2019 la nationalité française pour avoir "risqué leur vie pour les valeurs de la République". (© KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON)

Le procès en appel de l'attentat déjoué du train Thalys, en août 2015, s'est ouvert lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris avec pour seul accusé le Marocain Ayoub El Khazzani, le tireur du train, condamné en première instance à la réclusion à perpétuité.

S'il a refusé de s'exprimer sur les faits, assurant qu'il le fera "le moment venu", l'accusé a accepté d'éclaircir certains éléments de sa personnalité en se définissant notamment comme "très rigoriste mais pas radicalisé".

"La radicalisation, ça a commencé" en fréquentant des mosquées en Belgique en mai 2014, un an avant son bref séjour en Syrie dans les rangs de l'organisation Etat islamique (EI), a-t-il expliqué.

Ayoub El Khazzani a assuré avoir pris ses distances avec l'idéologie islamiste après les attentats du 13 novembre 2015 et celui de Nice le 14 juillet 2016. "Pourtant, des rapports de détention parlent d'une attitude jubilatoire après les attentats du 13-Novembre", fait remarquer le président David Hill.

"Non, c'est faux", se défend l'accusé.

"Quel était votre sentiment par rapport à ces attentats ?", insiste le magistrat.

"J'étais curieux", répond l'accusé. "Cela m'a fait penser aux massacres en Syrie. On ne touche pas les civils".

Pourtant, si Ayoub El Khazzani, 33 ans, est de nouveau devant une cour d'assises c'est bien pour avoir voulu commettre un massacre de civils dans le train Thalys Amsterdam-Paris.

Le 21 août 2015, il était monté à Bruxelles dans ce train armé d'une kalachnikov, d'un pistolet semi-automatique, d'un cutter et de près de 300 munitions.

Intervention héroïque

Il n'avait été empêché de commettre un massacre que par l'intervention "héroïque", selon la cour d'assises qui l'a jugé en première instance, de plusieurs passagers, dont trois soldats américains en civil alors en vacances.

Ces trois Américains, Anthony Sadler, Alek Skarlatos et Spencer Stone, décorés de la Légion d'honneur et qui ont reçu en février 2019 la nationalité française pour avoir "risqué leur vie pour les valeurs de la République", devraient témoigner le 29 novembre.

Conformément aux réquisitions du ministère public, la cour avait condamné Ayoub El Khazzani à la réclusion criminelle à perpétuité pour "tentatives d'assassinats terroristes". Sa peine avait été assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans et d'une interdiction définitive du territoire français après sa peine.

"Torture blanche"

Incarcéré depuis août 2015, il est à l'isolement depuis cette date. "Je ne me plains pas mais c'est dur, c'est une torture blanche, c'est une vraie galère, un cauchemar... Mais j'accepte, je sais ce que j'ai fait", a-t-il dit.

Lors du premier procès, Ayoub El Khazzani avait expliqué qu'il souhaitait "venger" les victimes civiles des bombardements du président syrien Bachar al-Assad et de la coalition internationale.

C'est lors d'un court séjour en Syrie, en mai 2015, qu'il avait été formé par Abdelhamid Abaaoud, le futur coordinateur des attentats du 13-Novembre, qui lui avait indiqué comment assouvir son désir de vengeance.

"Abaaoud sait comment manipuler, jeter de l'huile sur le feu", avait expliqué l'accusé.

C'est en compagnie du même Abdelhamid Abaaoud qu'Ayoub El Khazzani avait rejoint l'Europe en août 2015 en empruntant "la route des Balkans" via la Turquie, la Grèce et la Hongrie.

Lors du premier procès, Ayoub El Khazzani avait également soutenu avoir reçu pour seule mission de son commanditaire de tuer des soldats américains et des membres de la Commission européenne présents à bord du train.

Cette explication avait été jugée "fantaisiste" par la cour.

Le but d'Ayoub El Khazzani, qui s'était présenté comme "un noble combattant de l'EI", était bien de tuer "aveuglément et indifféremment" les quelque 200 passagers du train, avait souligné la cour.

Selon les juges, l'attaque ratée du Thalys s'était inscrite "dans une véritable campagne d'attentats de masse qui trouve son apogée" dans les attentats du 13-Novembre à Paris et en mars 2016 à Bruxelles.

Le procès en appel est prévu jusqu'au 9 décembre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Présidentielle ivoirienne: "C'est moi ou personne", assure Thiam

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Tidjane Thiam a présidé le Credit Suisse de 2015 à 2020. Il préside désormais le parti d'opposition ivoirien PDCI (archives). (© KEYSTONE/EPA/LEGNAN KOULA)

L'opposant ivoirien Tidjane Thiam, écarté de la course à la présidentielle d'octobre par une décision de justice sur sa nationalité, a affirmé mercredi à l'AFP que son parti ne le remplacerait pas. Il va saisir la justice ouest-africaine pour contester cette décision.

"C'est moi ou personne, nous ne présenterons pas d'autre candidat", a déclaré l'ancien président de Credit Suisse dans un entretien téléphonique à l'AFP.

Mardi, le tribunal d'Abidjan a radié M. Thiam de la liste électorale estimant qu'il avait perdu sa nationalité ivoirienne, une décision qui n'est susceptible d'aucun recours et qui ferme la porte à sa candidature à la présidentielle du 25 octobre.

Tidjane Thiam rejoint d'autres opposants, comme l'ex-président Laurent Gbagbo, radié de la liste en raison d'une condamnation judiciaire.

Mercredi, le chef du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), qui l'avait officiellement désigné jeudi comme candidat à la présidentielle, a indiqué qu'il compte saisir la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Puissant séisme de magnitude 6,2 au large d'Istanbul

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Le séisme a été ressenti dans la mégapole Istanbul, mais n'a pas fait de victimes. (image symbolique) (© KEYSTONE/AP/Emrah Gurel)

Un puissant séisme de magnitude 6,2, dont l'épicentre est situé en mer de Marmara et qui a été fortement ressenti dans la mégapole turque, a secoué mercredi Istanbul sans faire de victime, selon les autorités turques.

Selon l'Agence nationale de la gestion des catastrophes AFAD et le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya, "un séisme de 6,2 s'est produit au large de Silivri, en mer de Marmara" peu avant 13h00 locales (12h00 suisses).

Deux secousses au moins, à quelques secondes d'intervalle, ont été fortement ressenties dans tous les quartiers de l'immense mégapole de 16 millions d'habitants.

Des milliers de personnes se sont jetées dans les rues en proie à la panique, ont constaté les journalistes de l'AFP.

Les autorités n'ont pas fait état de victime ni dégât.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Zone euro: croissance presque nulle de l'activité économique (PMI)

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Dans le secteur manufacturier, la production a augmenté pour un deuxième mois consécutif. (archive) (© KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ)

L'activité économique du secteur privé dans la zone euro a faiblement progressé en avril, la stabilité des achats dans le secteur manufacturier compensant un recul dans celui des services, selon l'indice PMI Flash publié mercredi par S&P Global.

L'indice calculé sur la base de sondages d'entreprises s'élève à 50,1, contre 50,9 en mars, un niveau qui signifie toutefois une croissance quasi-nulle. Un chiffre au-dessus de la barre des 50 signale une croissance de l'activité, tandis qu'un chiffre en deçà reflète une contraction.

"Après quatre mois consécutifs de croissance, l'activité du secteur des services a très légèrement reculé en avril", ont expliqué S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB), partenaire de l'enquête auprès des entrepreneurs.

"Dans le secteur manufacturier en revanche, la production a augmenté pour un deuxième mois consécutif et, bien que modeste, le taux d'expansion a affiché son plus haut niveau depuis mai 2022", ont-ils ajouté.

Ces tendances sont celles observées aussi en France et en Allemagne, deux grandes économies de la zone euro où l'activité de l'industrie a porté la croissance.

Selon Cyrus de la Rubia, économiste à la HCOB, l'industrie manufacturière ese porte mieux qu'on aurait pu le craindre".

"L'application d'un droit de douane général de 10% sur les biens entrant aux États-Unis et d'un tarif additionnel de 25% sur les importations d'automobiles au début du mois d'avril ne semble pas avoir déstabilisé outre mesure les fabricants de la zone euro", a-t-il relevé.

L'enquête mensuelle montre aussi que les tensions inflationnistes se sont atténuées en avril dans les vingt pays partageant la monnaie unique européenne.

"Les prix payés dans l'ensemble du secteur privé ont enregistré leur plus faible augmentation depuis novembre dernier, l'inflation ayant ainsi affiché un rythme inférieur à sa moyenne historique", selon les auteurs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

La dépouille du pape exposée à Saint-Pierre pour les fidèles

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La dépouille du pape François est arrivée à la basilique St-Pierre après un transfert depuis la Chapelle Sainte Marthe escortée par la Garde suisse. (© KEYSTONE/AP/Emilio Morenatti)

Escortée par des dizaines de cardinaux et des gardes suisses en uniforme chamarré, la dépouille du pape François est arrivée mercredi matin sous les ors de la basilique Saint-Pierre. Les fidèles pourront lui rendre un dernier hommage avant les funérailles de samedi.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, une lente procession a accompagné le cercueil depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort, vers la monumentale basilique couronnée par la coupole de Michel-Ange.

Marchant au pas, la procession s'est étirée sur les ruelles pavées du plus petit Etat du monde. Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient sur le chemin du long cortège.

Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

Après avoir parcouru l'allée centrale de la basilique, le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, a été installé devant le maître-autel de la basilique, lui-même surmonté du monumental baldaquin en bronze du Bernin, chef-d'oeuvre de l'art baroque tout juste restauré.

"Homme bon"

Rupture avec la tradition, il ne repose pas sur un catafalque mais est posé à même le sol, à la demande expresse de Jorge Bergoglio qui aspirait à plus de simplicité et de sobriété dans les rites funéraires papaux.

Pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille: mercredi (de 11h00 à minuit), jeudi (de 07h00 à minuit) et vendredi (de 07h00 à 19h00).

Mercredi dès l'aube, des centaines de fidèles étaient déjà massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourant accessible qu'à partir de 11h00.

Parmi eux, Anna Montoya, une étudiante mexicaine de 33 ans vivant à Rome, confie à l'AFP qu'elle considérait le pape comme "un membre de sa famille"

"Je devais venir, j'avais l'impression de le connaître, c'était un homme bon", ajoute la jeune femme, qui porte une croix en or autour du cou.

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200'000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50'000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basillique.

Têtes couronnées

Les funérailles de François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre, où devraient converger des centaines de milliers de fidèles.

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, qui se dérouleront sous haute sécurité.

Le président américain Donald Trump a annoncé qu'il viendrait, accompagné de sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique antimigrants.

Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky entendent également faire le déplacement. En revanche, le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), ne prévoit pas de s'y rendre.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Olaf Scholz ont également annoncé leur venue, tout comme le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Le roi Felipe VI et la reine Letizia d'Espagne, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents.

A l'issue de la messe qui débutera à 10h00, le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté.

La Pologne, pays à tradition catholique, observera un jour de deuil national le jour des funérailles, tandis qu'en Italie il a débuté mardi et durera jusqu'à samedi.

"Il ne souffre plus"

Le décès du chef des 1,4 milliard de catholiques a fait affluer des centaines de journalistes des quatre coins du monde à Rome. Les drapeaux jaune et blanc du Saint-Siège ont été mis en berne et une nouvelle prière publique a été organisée mardi soir place Saint-Pierre.

Croisée en début de soirée sur cette place entourée de la fameuse colonnade du Bernin, une religieuse mexicaine, Maria Guadalupe Hernandez Olivo, confesse que pour elle ce choc a été "très dur", même si le pape "se trouve dans un lieu meilleur et ne souffre plus". "Dieu seul sait qui sera son successeur", ajoute-t-elle.

Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l'Histoire, sorti de l'hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l'avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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