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International

Pelosi franchit une ligne, Pékin va riposter

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Nancy Pelosi a bravé les avertissements de Pékin (archives). (© KEYSTONE/EPA/MICHAEL REYNOLDS)

Un affront à la Chine: la présidente américaine de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a atterri mardi à Taïwan, malgré les avertissements de Pékin qui considère cette visite comme une grave provocation. Cela risque d'enflammer les relations sino-américaines.

Actuellement en tournée en Asie, Mme Pelosi, 82 ans, est la plus haute responsable américaine élue à se rendre sur l'île en 25 ans. Une initiative controversée qui crée déjà de fortes tensions dans la région.

Arrivée dans la soirée à bord d'un avion militaire américain, la dirigeante a été accueillie à son arrivée par Joseph Wu, le ministre taïwanais des Affaires étrangères.

"La visite de notre délégation parlementaire à Taïwan démontre le soutien inconditionnel de l'Amérique à la vibrante démocratie de Taïwan", a-t-elle déclaré dans un communiqué publié peu après son arrivée.

Elle a par ailleurs estimé que sa venue ne contrevenait "d'aucune façon" à la politique de longue date des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine.

"Grave violation"

Sa visite n'avait pas été confirmée à l'avance mais plusieurs médias américains et taïwanais évoquaient depuis de nombreux jours sa venue, entraînant de fermes condamnations de Pékin.

Dès l'arrivée de Nancy Pelosi à Taïwan, le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé "une grave violation" des engagements américains vis-à-vis de la Chine, qui "porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité" régionales.

Il a dénoncé les multiples actions "extrêmement dangereuses" ces dernières années des responsables politiques américains, qui "utilisent Taïwan pour contenir la Chine", notamment avec cette visite.

L'armée menace

Le ministère chinois de la Défense a lui promis des "actions militaires ciblées" de la part de l'armée.

La Chine estime que Taïwan, peuplée d'environ 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949).

Opposé à toute initiative donnant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres pays.

Des responsables et parlementaires américains se rendent régulièrement sur l'île. Mais la Chine juge qu'une visite de Mme Pelosi, l'un des plus hauts personnages de l'Etat américain, est une provocation majeure.

La semaine dernière, lors d'un entretien téléphonique avec le président américain Joe Biden, le président chinois Xi Jinping avait déjà appelé les Américains à ne "pas jouer avec le feu".

Le dernier président de la Chambre des représentants des Etats-Unis à visiter Taïwan était Newt Gingrich en 1997.

Depuis 1979, Washington ne reconnaît qu'un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien aux autorités taïwanaises, avec notamment de multiples ventes d'armes.

Les Etats-Unis pratiquent également "l'ambiguïté stratégique": en clair, ils s'abstiennent de dire s'ils défendraient ou non militairement l'île en cas d'invasion.

"Pure provocation"

La Russie, alliée majeure de la Chine, a accusé mardi les Américains de "déstabiliser le monde" et décrit la visite de Nancy Pelosi comme une "pure provocation".

Juste avant l'arrivée de Mme Pelosi, la télévision publique chinoise CGTN a annoncé que des avions de chasse Su-35 étaient en train de "traverser le détroit de Taïwan" séparant la Chine continentale de l'île, sans autre précision.

Dans un communiqué, l'armée taïwanaise a démenti toute traversée du détroit par des Su-35.

La plupart des observateurs jugent faible la probabilité d'un conflit armé. Mais des responsables américains ont dit se préparer à des démonstrations de force de l'armée chinoise, comme des tirs de missiles dans le détroit de Taïwan ou des incursions aériennes autour de l'île.

Cette visite risque de provoquer un fort regain de tension dans la région et d'entraîner des mesures de représailles chinoises contre les intérêts américains et taïwanais.

"Les Etats-Unis auront assurément la responsabilité (des conséquences) et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine", a déclaré mardi Hua Chunying, une porte-parole de la diplomatie chinoise.

Rétorsion

Selon le journal taïwanais Liberty Times, qui cite des sources anonymes, la dirigeante américaine rencontrera mercredi la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, bête noire de Pékin car issue d'un parti indépendantiste.

Le ministère taïwanais de la Défense s'est dit "déterminé" à protéger l'île contre toute attaque.

"La probabilité d'une guerre ou d'un incident grave est faible", a cependant tweeté Bonnie Glaser, directrice du programme Asie du cabinet de réflexion américain German Marshall Fund.

"Mais la probabilité que (la Chine) prenne une série de mesures militaires, économiques et diplomatiques (...) n'est pas négligeable", a-t-elle ajouté.

Les autorités taïwanaises chargées de l'agriculture ont ainsi indiqué mardi que Pékin avait suspendu l'importation de certaines marchandises taïwanaises, comme des produits de la pêche, du thé et du miel.

La semaine dernière, l'armée taïwanaise a effectué ses plus importants exercices militaires annuels.

De son côté, la Chine organise depuis ces derniers jours de multiples manoeuvres militaires "à munitions réelles" en mer, en général très près des côtes chinoises.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Le groupe TMTG de Trump accuse des fonds de manipuler son action

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Trump Media and Technology Group a comme principal actif le réseau social Truth Social (archives). (© KEYSTONE/AP/Frank Franklin II)

Trump Media and Technology Group (TMTG) de l'ex-président américain Donald Trump a alerté vendredi la bourse électronique Nasdaq, accusant des fonds spéculatifs de manipuler le marché pour faire baisser le cours de son action moyennant un mécanisme illégal.

Entre son introduction en bourse, le 26 mars et mardi, le cours de TMTG s'est effondré de plus de 70%, avant de rebondir de plus de 60% lors les trois dernières séances de la semaine.

Mardi, TMTG a publié un document pédagogique répondant à une série de questions que peuvent se poser les actionnaires du groupe de médias de Donald Trump, dont le principal actif est le réseau social Truth Social. Il leur a notamment donné des conseils pour éviter que leurs titres ne soient prêtés à des spéculateurs qui souhaiteraient parier sur la baisse du cours.

Ce mécanisme appelé vente à découvert consiste à emprunter une action, puis à la vendre. Dans un second temps, le spéculateur rachète un titre de la même entreprise, puis le donne à la personne ou la société à laquelle il l'a emprunté.

Ventes à découvert "à nu"

Si le cours de l'action a baissé dans l'intervalle, le spéculateur a racheté le titre moins cher que le prix auquel il l'avait vendu, ce qui lui permet de réaliser un bénéfice.

Le directeur général de TMTG, Devin Nunes, membre républicain de la chambre des représentants de 2003 à 2022, a envoyé au Nasdaq un courrier s'inquiétant de possibles pratiques dites de ventes à découvert "à nu" (short selling).

Cette technique, contre laquelle le régulateur américain des marchés (SEC) a pris des mesures en 2005 et 2008, consiste à promettre de vendre un titre sans l'avoir emprunté auparavant. Elle permet de démultiplier les ventes à découvert, qui ne sont plus limitées au nombre d'actions disponibles.

Devin Nunes évoque une "possible manipulation de marché" sur cette base et relève que parmi les sociétés les plus actives dans les échanges d'actions de TMTG figurent deux sociétés d'investissements alternatifs ou "hedge funds", à savoir Citadel Securities et Jane Street Capital.

"Devin Nunes est un 'loser' patenté qui essaye de mettre la chute du titre sur le compte des ventes à découvert à nu", a réagi Ken Griffin, l'influent patron de Citadel, dans une déclaration à plusieurs médias.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Demande d'annulation de la garantie déposée par Trump à New York

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Dans ce dossier, Donald Trump a été condamné à 454 millions de dollars d'amende, avec ses fils Eric et Donald Jr., pour fraudes financières au sein de leur empire immobilier Trump Organization (archives). (© KEYSTONE/AP/Evan Vucci)

La procureure générale de l'Etat de New York a requis vendredi l'annulation de la garantie de 175 millions de dollars versée par l'ex-président américain Donald Trump dans l'affaire de fraudes financières. Elle lui avait permis d'éviter des saisies sur son patrimoine.

M. Trump avait écopé d'une condamnation à 454 millions de dollars d'amende dans cette affaire. Outre de repousser d'humiliantes saisies judiciaires sur son patrimoine, la garantie, déposée le 1er avril, lui avait permis de faire appel de la condamnation.

Mais dans un document judiciaire déposé vendredi par la procureure générale Letitia James, à trois jours d'une audience sur la validité de cette garantie, ses services assurent qu'elle doit être annulée.

"Plutôt que de choisir comme caution une grande compagnie d'assurance nationale licenciée à New York, expérimentée dans la souscription de garanties de cautionnements et dont les liquidités sont largement supérieures à 175 millions de dollars", Donald Trump a "préféré choisir Knight Specialty Insurance Company, un petit assureur qui n'est pas autorisé à exercer à New York [...] qui n'a jamais souscrit de caution à New York ni au cours des deux années précédentes dans aucune autre juridiction et qui dispose de liquidités totales de 138 millions de dollars", exposent-ils.

Valeurs des actifs gonflées

Donald Trump avait été condamné mi-février à 454 millions de dollars d'amende avec ses fils Eric et Donald Jr., pour fraudes financières au sein de leur empire immobilier Trump Organization.

Ils étaient accusés d'avoir gonflé à hauteur de plusieurs milliards de dollars les actifs de leur patrimoine immobilier tout au long des années 2010 pour se voir octroyer des prêts plus favorables des banques.

Après la condamnation, la procureure générale de l'Etat de New York avait menacé de lancer des saisies judiciaires pour recouvrer la valeur de l'amende, en citant l'immeuble du 40 Wall Street.

L'audience sur cette garantie est prévue lundi, le jour où le premier procès pénal de Donald Trump, centré sur des paiements dissimulés à une ancienne vedette de films pornographiques pour acheter son silence en pleine campagne présidentielle de 2016, entrera dans le vif du sujet avec les propos liminaires de l'accusation et de la défense.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Udinese-AS Rome se terminera le 25 avril

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Le match Udinese-AS Rome se terminera le 25 avril (© KEYSTONE/AP/Andrea Bressanutti)

Le match de Serie A Udinese - AS Rome se terminera le 25 avril, a annoncé la Ligue italienne. Cette partie avait été arrêtée dimanche dernier après le malaise du défenseur de l'AS Rome Evan Ndicka.

"Les 18 minutes et 30 secondes restant à disputer, plus les éventuels arrêts de jeu du match entre l'Udinese et l'AS Rome se joueront le jeudi 25 avril à 20h00", a indiqué la Lega Serie A dans son communiqué.

La Roma, qualifiée pour les demi-finales de l'Europa League où elle affrontera les 2 et 9 mai le Bayer Leverkusen de Granit Xhaka, avait demandé que la fin de cette rencontre soit programmée au plus tôt mi-mai.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Indonésie: le mont Ruang entre en éruption à nouveau

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Le volcan s'est à nouveau réveillé, propulsant selon l'Agence de volcanologie de l'archipel son panache de fumée à 400 mètres au-dessus du cratère. (© KEYSTONE/EPA/BASARNAS HANDOUT)

Un volcan du nord de l'Indonésie est à nouveau entré en éruption vendredi, propulsant une colonne de cendres dans le ciel, quelques jours après des éruptions qui ont contraint à l'évacuation de milliers d'habitants d'une île voisine.

Le mont Ruang, dans la région reculée de Sulawesi du Nord, était déjà entré en éruption mardi soir, rejetant dans une lumière incandescente une lave couleur de feu et un nuage de cendres.

Bien que les autorités aient déclaré vendredi matin que le volcan avait commencé à se calmer, elles avaient maintenu le plus haut niveau d'alerte, synonyme de haute activité volcanique, et décrété l'évacuation dans une zone d'exclusion de six kilomètres de rayon.

Mais à 17h06 (11h21 suisses) le volcan s'est à nouveau réveillé, propulsant selon l'Agence de volcanologie de l'archipel son panache de fumée à 400 mètres au-dessus du cratère.

"J'ai été très surpris que le volcan entre à nouveau en éruption. Nous sommes effrayés", a dit Riko, 30 ans, qui habite l'île voisine de Tagulandang, où la population s'était affairée dans la matinée à déblayer avec l'aide de l'armée les débris volcaniques retombés ces derniers jours dans la zone.

Selon l'Agence de volcanologie locale, le nuage de cendres grises craché vendredi par le mont Ruang se déplaçait cette fois vers le sud.

Aéroport fermé

L'Agence de volcanologie avait prévenu du risque persistant de projections rocheuses, de masses d'air chaud et de coulées de lave.

Nombre de maisons étaient vides, et il n'y avait pas d'électricité dans une partie de l'île avant même la nouvelle éruption.

Plus de 6000 habitants avaient été évacués vers le versant opposé de l'île, hébergés pour certain dans des églises ou des écoles, selon Joikon Sakunde, un responsable des services d'urgence.

La fermeture de l'aéroport international de Manado City, à plus de 100 km du volcan, avait également été prolongée jusqu'à vendredi soir.

Les autorités avaient averti y compris sur le risque de tsunami en cas d'effondrement d'un pan entier du volcan dans la mer.

En 2018, une violente éruption de l'Anak Krakatoa, situé entre les îles principales de Java et Sumatra, avait engendré un tsunami responsable de plus de 400 morts et de milliers de blessés.

L'Indonésie, vaste archipel d'Asie du Sud-Est, se trouve sur la "ceinture de feu" du Pacifique, une zone d'importante activité volcanique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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