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Économie

Plan pour indemniser les victimes du travail forcé au Japon

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Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin a annoncé son plan lundi durant un briefing. (© KEYSTONE/AP/Kim Hong-Ji)

La Corée du Sud a annoncé lundi un plan pour indemniser ses ressortissants victimes du travail forcé au Japon pendant la guerre. Cette mesure promet d'être controversée en raison de l'absence de participation japonaise directe.

Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin a dit "espérer que le Japon répondrait positivement à notre décision majeure d'aujourd'hui, par des contributions volontaires d'entreprises japonaises et des excuses complètes".

Le gouvernement nippon s'est immédiatement félicité lundi, estimant que le plan de Séoul aiderait à "rétablir des relations saines" entre les deux pays. Tokyo n'a pas pour autant réitéré ses excuses pour les mauvais traitements subis par les Coréens sous son occupation.

Corée du Sud et Japon sont des alliés importants des Etats-Unis dans la région, mais leurs liens bilatéraux sont depuis longtemps tendus à cause de la brutale loi coloniale japonaise imposée en Corée entre 1910 et 1945. Selon les données de Séoul, environ 780'000 Coréens ont été soumis au travail forcé durant les 35 ans d'occupation japonaise, sans compter les femmes réduites à l'esclavage sexuel par les troupes nippones.

Relations dégradées

Tokyo insiste sur le fait qu'un traité signé en 1965 - qui a permis aux deux pays d'établir des relations diplomatiques et d'obtenir des réparations d'un montant d'environ 800 millions de dollars sous forme de subventions et de prêts bon marché - a réglé toutes les revendications entre les deux pays concernant la période coloniale.

Mais les liens entre les deux voisins s'étaient dégradés depuis 2018 en raison du retour au premier plan de ce contentieux historique. Dans un arrêt historique de 2018, la Cour suprême de Corée du Sud avait ordonné à certaines entreprises nippones de verser des compensations à une poignée de victimes.

Le Japon a instauré en 2019 des restrictions à l'exportation vers la Corée du Sud de certains produits et composants chimiques, mais des négociations doivent désormais être entamées pour les lever. En signe de bonne volonté, Séoul a dit lundi renoncer à sa plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant ces restrictions.

"Cercle vicieux"

Le nouveau plan du gouvernement de Séoul prévoit de confier à une fondation locale le soin d'accepter les dons des grandes entreprises sud-coréennes - qui ont bénéficié de réparations accordées par le Japon en 1965 - pour indemniser les victimes. Le ministre a jugé cet accord historique essentiel pour améliorer les liens entre Tokyo et Séoul.

"La coopération entre la Corée et le Japon est très importante dans tous les domaines de la diplomatie, de l'économie et de la sécurité, dans le contexte actuel de grave situation internationale et de difficile crise mondiale", a-t-il déclaré. "Je crois que le cercle vicieux doit être brisé pour le bien (des) peuples au niveau de l'intérêt national, plutôt que de laisser (nos) relations (ainsi) distendues pendant longtemps" encore, a avancé le ministre.

Pour sa part, "le gouvernement japonais apprécie les mesures annoncées par le gouvernement sud-coréen aujourd'hui comme un effort pour rétablir des relations saines entre le Japon et la Corée du Sud", s'est félicité le ministre nippon des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi devant des journalistes.

Il a cependant réaffirmé que son gouvernement s'en tiendrait à la déclaration de 1998 qui inclut déjà des excuses. Au Japon, des médias avaient précédemment rapporté que les entreprises pourraient faire des dons volontaires, alors que Tokyo devrait exprimer de nouveaux remords sur la question du travail forcé.

Le président américain Joe Biden s'est empressé de saluer "un nouveau chapitre révolutionnaire de coopération et de partenariat entre deux des plus proches alliés des Etats-Unis".

Esclavage sexuel

Ce différend historique et les tensions qui en découlent se sont longtemps cristallisés autour de la question de l'esclavage sexuel pendant la Seconde Guerre mondiale. Selon la majorité des historiens, jusqu'à 200'000 femmes - principalement originaires de Corée mais également d'autres pays asiatiques y compris la Chine - ont été forcées à se prostituer dans des maisons closes militaires japonaises.

En 2015, Séoul et Tokyo avaient conclu un accord visant à régler "définitivement et irréversiblement" cette question: le Japon s'était formellement excusé et un fonds d'un milliard de yens avait été créé pour les survivants. Mais la Corée du Sud avait fait marche arrière, faute de consentement de la part des victimes et de leurs familles. Cette décision a accru les tensions diplomatiques, affectant les liens commerciaux et sécuritaires entre les deux pays.

Pour Park Jin, ce nouveau plan d'indemnisation offre l'occasion de créer "une nouvelle histoire pour la Corée et le Japon, dépassant les antagonismes et les conflits, pour aller de l'avant vers l'avenir". "Si nous comparons cela à un verre d'eau, je pense que le verre est plus qu'à moitié plein. Et je pense que le verre se remplira davantage en fonction de la réponse sincère du Japon qui suivra", a-t-il affirmé.

Vives protestations

Cette démarche bénéficie du soutien de nombreuses familles de victimes, selon le ministre qui a promis que celles-ci seraient consultées "une par une" afin d'obtenir "sincèrement leur compréhension".

La mesure a néanmoins déjà suscité de vives protestations de la part de groupes de victimes, qui souhaitent une compensation financière et des excuses directement de la part des entreprises japonaises concernées. "C'est comme si les liens des victimes du travail forcé étaient dissous dans l'argent des entreprises sud-coréennes", a écrit Lim Jae-sung, avocat de plusieurs victimes, dans un post Facebook dimanche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

USA: l'inflation rebondit en mars avant la réunion de la Fed

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Sur un mois seulement, en revanche, l'inflation est comme attendu restée stable, à 0,3%. (EPA/CJ GUNTHER) (© KEYSTONE/EPA/CJ GUNTHER)

L'inflation a rebondi en mars aux Etats-Unis, selon l'indice PCE, privilégié par la banque centrale américaine, la Fed, et publié à quelques jours de sa prochaine réunion, ce qui devrait l'encourager à rester prudente avant de commencer à abaisser les taux.

La hausse des prix a accéléré à 2,7% sur un an en mars, contre 2,5% en février, selon l'indice PCE publié vendredi par le département du Commerce.

Les analystes tablaient sur une accélération à 2,6% seulement, selon le consensus de Market Watch.

Sur un mois seulement, en revanche, l'inflation est comme attendu restée stable, à 0,3%.

L'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, reste elle aussi stable, à 0,3% également sur un mois, et 2,8% sur un an.

Les revenus des ménages ont eux enregistré une plus forte croissance en mars qu'en février, +0,5% contre +0,3%. Mais la hausse des dépenses est restée identique, à +0,8% sur un mois.

Ces chiffres signalent "que l'économie continue de se développer et que l'inflation est élevée", commente Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics.

L'indice PCE d'inflation est celui que la banque centrale américaine (Fed) veut ramener à 2%. Ce rebond devrait l'encourager à la patience, et à maintenir "plus longtemps" ses taux à leur niveau actuel de 5,25-5,50%, au plus haut depuis plus de 20 ans, pour éviter de voir les prix flamber de nouveau, ajoute l'économiste.

Septembre, voire novembre

Une autre mesure de l'inflation, l'indice CPI, sur lequel sont notamment indexées les retraites aux Etats-Unis, avait également continué à accélérer le mois dernier, à 3,5% sur un an.

Cela avait conduit le président de la Fed, Jerome Powell, à avertir qu'il faudrait sans doute "plus longtemps que prévu" pour avoir confiance dans le retour durable de l'inflation vers l'objectif de 2%.

Les marchés qui, il y a quelques semaines encore, tablaient sur une première baisse des taux dès le mois de juin, l'attendent désormais plutôt pour septembre, voire même novembre, selon l'estimation de CME Group.

D'autant plus que le marché de l'emploi reste vigoureux, et le taux de chômage très bas, à 3,8% en mars.

La Fed se réunit mardi et mercredi, et les analystes guetteront toute indication qu'elle pourra donner sur ses intentions.

Un chiffre, cependant, est venu jeudi montrer que les actions de la Fed pour faire baisser l'inflation ne sont pas vaines: celui de la croissance économique au premier trimestre, qui a fortement ralenti.

A 1,6% en rythme annualisé, contre 3,4% au 4e trimestre 2023, la croissance du produit intérieur brut (PIB) est même tombée à son plus bas niveau depuis près de deux ans, après une année 2023 qui avait pourtant surpassé toutes les espérances.

Cela pourrait contribuer à faire pencher la balance de la Fed dans l'autre sens, et la convaincre de ne pas non plus attendre trop longtemps avant de commencer à abaisser ses taux. Car si elle agit trop tard, l'économie, et donc l'emploi, pourraient souffrir.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Le freemium, un modèle de jeux vidéo préoccupant ?

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Parmi les nouvelles monétisations du jeu vidéo, on retrouve les contenus appelés freemium. A comprendre que le jeu est gratuit, mais des achats y sont intégrés. Cela peut amener à des dérives. (Image d'illustration © Unsplash)

En 2024, de plus en plus de monde consomme des jeux vidéo. La branche évolue aussi avec l'arrivée de nouvelles plateformes, comme les smartphones, et tente de nouveaux modèles économiques. C'est le cas des jeux gratuits, mais remplis d'achats intégrés. Une situation préoccupante, notamment pour les mineurs ou personnes à risques.

Avec l’essor des smartphones et l’augmentation de la part de la population s’adonnant à des loisirs vidéoludiques, les modèles économiques de cette branche évoluent. Depuis quelques années, c’est le freemium qui se démocratise.

A comprendre que l’obtention du jeu est gratuite, mais des achats sont malgré tout possibles. Offres limitées, micro transactions ou coffres à butin, un modèle qui peut rapporter gros.

Un des exemples les plus parlants aujourd’hui : Fortnite, qui réunit des milliers de joueurs de tous les âges.

David JavetCo-fondateur du GameLab UNIL-EPFL

Des mécanismes qui se rapprochent donc de certains jeux d’argent, ou de hasard. Mais avec son volet numérique, il est encore plus difficile de contrôler les règles qui régissent les gains.

Luca NotariChef de projet chez Addiction Suisse

Et pour pousser à la consommation, les développeurs utilisent ce qu’on appelle des dark patern. L’utilisation de biais cognitifs qui pousse à consommer. Des méthodes utilisées largement sur internet :

David JavetCo-fondateur du GameLab UNIL-EPFL

Des méthodes qui peuvent avoir des conséquences sur les mineurs, mais également sur une frange de la population plus à risque, par exemple de développer une addiction.

David JavetCo-fondateur du GameLab UNIL-EPFL

Pour Addiction Suisse, on craint que l’utilisation de plus en plus courante des lootboxes ne conduise à une banalisation de ces pratiques :

Luca NotariChef de projet chez Addiction Suisse

La politique prend son temps

Sophie Michaud Gigon est la secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs, la FRC, et conseillère nationale. Elle s’est déjà engagée sous la coupole pour une réglementation de ces boîtes à butin. Ces dernières ne sont pas inclues dans la loi sur les jeux d’argent, car même si le hasard est bien présent, il ne s’agit pas d’une récompense pécuniaire.

Sophie Michaud GigonSecrétaire générale de la FRC et conseillère nationale

La FRC souhaite pouvoir placer des gardes-fou pour ces modèles économiques.

Sophie Michaud GigonSecrétaire générale de la FRC et conseillère nationale

Du côté de la prévention, Addiction Suisse reconnaît qu'il reste du travail. Pas forcément évident quand tout le monde peut être concerné, via son ordinateur, son smartphone, sa console.

Luca NotariChef de projet chez Addiction Suisse

Parmi certains conseils, si on est parent, prendre le temps de parler avec son ou ses enfant(s) de jeux vidéo, du comportement à adopter face à ce type d'économie. Il peut être aussi possible d'utiliser des cartes prépayées par exemple.

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Économie

Le bénéfice de la banque Gonet & Cie bondit de près de moitié

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A Genève, la banque privée Gonet & Cie a vu son bénéfice bondir de moitié en 2023 (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le bénéfice net de la banque privée genevoise Gonet & Cie s'est envolé de 48,5% à 7,5 millions de francs en 2023. L'établissement a profité, comme la plupart des banques en Suisse, de la hausse de taux qui a permis de doper les recettes tirées des opérations d'intérêts.

En termes de volumes, la masse sous gestion a pris 4,5% à 5,26 milliards de francs, selon les indications du rapport annuel. La collecte d'argent s'est révélée moins fructueuse qu'en 2022, les entrées nettes ayant atteint 374,7 millions contre 857 millions précédemment.

Les recettes du groupe, désormais contrôlé par Arab Bank (Switzerland), ont fortement augmenté. Les revenus de commissions demeurent le pilier principal de l'établissement, à 38,2 millions de francs (+3,6%). Le résultat net des opérations d'intérêts a été plus que doublé (+149%) à 20,3 millions, principalement grâce au relèvement des taux par la Banque nationale suisse (BNS).

La hausse modérée des charges n'a que peu freiné la progression du résultat opérationnel, gonflé de deux tiers à 8,4 millions de francs. Le rapport entre les dépenses et les recettes a été amélioré de 14 points de pourcentage à 74%. Le rapport ne contient aucune prévision chiffrée pour l'exercice 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

SGS a souffert de la vigueur du franc au 1er trimestre

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Entre janvier et fin mars, les revenus de SGS ont crû de 7,1% en termes organiques à 1,58 milliard de francs., mais exprimés en francs, ils ont fléchi de 2,1% (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

SGS a livré un premier trimestre de bonne facture en 2024. Sous la houlette de sa nouvelle patronne, Géraldine Picaud, le géant genevois de l'inspection et de la certification se relance dans les acquisitions destinées à agrémenter sa croissance organique.

Celle-ci s'est montée entre janvier et fin mars à 7,1%, pour des recettes 1,58 milliard de francs. Des effets de change à hauteur de 8,6% ont toutefois contrarié le phénomène et le chiffre d'affaires s'est au final tassé de 2,1% en comparaison annuelle, indique le compte-rendu diffusé vendredi.

Entrée officiellement en fonctions fin mars, Géraldine Picaud redémarre le processus de fusions-acquisitions du groupe de la place des Alpes avec la conclusion d'un accord de rachat sur le spécialiste nord-carolinien de l'industrie sans-fil Arclight Wireless au 1er mai. Le montant de la transaction ne figure pas dans le rapport trimestriel.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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