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Procès de Mazan:plus de 200 hommes contre "la domination masculine"

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"Dire 'tous les hommes', c'est parler de violences systémiques perpétrées par tous les hommes, parce que tous les hommes, sans exception, bénéficient d'un système qui domine les femmes", écrit le militant et thérapeute Morgan N. Lucas, à l'origine de la tribune. En photo, Gisèle Pelicot. (© KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO)

"Pour en finir avec la domination masculine", une "feuille de route" signée par plus de 200 hommes a été publiée en ligne samedi par le quotidien français Libération. Cela en réaction au procès des viols de Mazan qui se déroule actuellement à Avignon (sud).

Commune Vaucluse, dans le sud de la France, Mazan a été le théâtre de viols en série organisés par un mari sur sa femme pendant des années.

Cinquante et un hommes recrutés sur internet par le mari - principal accusé dans ce procès hors norme - sont jugés depuis le 2 septembre, pour la plupart accusés d'avoir violé Gisèle Pelicot, droguée par son mari, durant une période dix ans au domicile du couple.

"Monsieur Tout-le-Monde"

"L'affaire Pelicot nous l'a prouvé, la violence masculine n'est pas une affaire de monstres, c'est une affaire d'hommes, de monsieur Tout-le-Monde", écrit le militant et thérapeute Morgan N. Lucas, à l'origine de cette tribune.

"Dire 'tous les hommes', c'est parler de violences systémiques perpétrées par tous les hommes, parce que tous les hommes, sans exception, bénéficient d'un système qui domine les femmes. Et puisque nous sommes tous le problème, nous pouvons tous faire partie de la solution", poursuit-il.

"Arrêtons de considérer que le corps des femmes est un corps à disposition (...). Arrêtons de nous regarder le nombril, d'inverser la charge victimaire (...). Arrêtons de penser qu'il existe une nature masculine qui justifierait nos comportements. Cessons de perpétuer les boys club, de protéger nos homologues masculins", énumère cette "feuille de route".

Certains contre une généralisation

L'acteur et réalisateur français Gilles Lellouche, le dramaturge Alexis Michalik, le rappeur Vin's, ou encore le soignant et écrivain Martin Winckler figurent parmi les 200 signataires, comme l'écrivain Gaël Faye, l'humoriste Guillaume Meurice ou le chanteur Eddy de Pretto, selon Libération.

Le procès des viols de Mazan, au fort retentissement médiatique, a vu la résurgence du mot clé #notallmen (#pastousleshommes) sur les réseaux sociaux.

Par cette expression, les internautes, majoritairement des hommes, entendent dénoncer toute généralisation, estimant qu'il s'agit avant tout d'un problème individuel et non systémique.

"S'insurger face aux atrocités"

"Beaucoup disent que le procès des 51 violeurs est en réalité le procès de la masculinité. Beaucoup s'en offusquent, trouvant de bon ton de s'indigner parce qu'ils sont mis dans le même panier plutôt que de s'insurger face aux atrocités orchestrées par Dominique Pelicot et adoubées par tant d'autres hommes", déplore Morgan N. Lucas dans son texte.

Sans le nommer, le militant répond également aux propos de l'acteur Vincent Lindon qui demandait lors d'une interview sur France Inter en mai "une feuille de route" pour être un meilleur féministe.

"La voici, donnée par un homme aux autres hommes parce qu'il va falloir arrêter de demander aux femmes de nous mâcher le travail", écrit le thérapeute égrenant en dix points les changements attendus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Arménie: demande d'adhésion à l'UE adoptée en première lecture

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L'Arménie est en froid avec son allié traditionnel russe (archives). (© KEYSTONE/AP/MISHA JAPARIDZE)

Le Parlement arménien a adopté mercredi en première lecture un projet de loi visant à ouvrir des négociations pour rejoindre l'Union européenne. Une illustration de la volonté d'Erevan, en froid avec son allié traditionnel russe, de se rapprocher des Occidentaux.

"Exprimant la volonté du peuple de la République d'Arménie, ayant fixé comme objectif de faire de l'Arménie un pays sûr et développé, l'Arménie annonce le début d'un processus d'adhésion à l'UE", indique le texte voté avec 63 voix "pour" et sept voix "contre".

Le texte doit désormais être étudié en deuxième lecture. Il avait été soumis aux élus le 9 janvier par le gouvernement de cette ex-république soviétique du Caucase.

L'année dernière, une pétition demandant le début d'un processus d'adhésion, soutenu par des partis et organisations pro-européennes, avait recueilli environ 60'000 signatures dans ce pays de 2,7 millions d'habitants.

Défiance envers la Russie

Depuis près d'un an et demi, Erevan multiplie les gestes de défiance à l'égard de la Russie, alliée historique qui lui a longtemps vendu des armes et dispose toujours d'une base militaire sur le territoire arménien.

L'Arménie reproche à Moscou son manque de soutien face à l'Azerbaïdjan, qui a entièrement reconquis par la force, à l'automne 2023, la région azerbaïdjanaise à majorité arménienne du Karabakh, contrôlée pendant trois décennies par des séparatistes.

Des soldats de maintien de la paix russes déployés dans le Karabakh n'étaient pas intervenus lors de cette offensive azerbaïdjanaise pour faire respecter un cessez-le-feu conclu fin 2020 entre Bakou et Erevan après une guerre de six semaines.

La reprise de tout le Karabakh par l'Azerbaïdjan a contraint plus de 100'000 Arméniens à fuir ce territoire, par crainte d'exactions. Depuis, Erevan prend ses distances avec Moscou.

Fin janvier 2024, l'Arménie a officiellement adhéré à la Cour pénale internationale (CPI), malgré les avertissements de Moscou, et elle est désormais tenue d'arrêter Vladimir Poutine s'il met le pied en territoire arménien, en vertu d'un mandat d'arrêt de la CPI délivré à l'encontre du président russe en mars 2023.

En juillet 2024, l'Arménie a aussi accueilli des exercices militaires conjoints avec les Etats-Unis.

Une base militaire russe permanente se trouve toujours sur le territoire arménien, à Gyoumri, et Erevan reste membre de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire pilotée par Moscou.

En février 2024, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait néanmoins affirmé que l'Arménie avait gelé "en pratique" sa participation à cette alliance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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A Vienne, extrême droite et conservateurs à couteaux tirés

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Herbert Kickl opte depuis le début des négociations pour une ligne dure (archives). (© KEYSTONE/APA/APA/TOBIAS STEINMAURER)

L'extrême droite, pour la première fois aux portes de la chancellerie, et la droite sont au bord de la rupture mercredi en Autriche. Aucune des deux formations politiques ne veut céder aux exigences de l'autre.

Après des rumeurs et des fuites dans la presse, les divergences ont éclaté au grand jour, à coups de communiqués de presse vindicatifs, visant à faire porter à l'autre le chapeau du possible échec des pourparlers.

Fin de la taxe carbone, "asile zéro", attaque des ONG, des médias ou des LGBT+... le Parti autrichien de la Liberté (FPÖ) n'a pas reculé d'un pouce sur sa volonté de renverser la table, faisant fi d'un système parlementaire basé sur le compromis.

Un projet trumpien qui inquiète la société civile quant au maintien de l'Etat de droit, si le très radical Herbert Kickl installait son parti à la chancellerie.

La perspective inédite d'une chancellerie aux mains du FPÖ, arrivé pour la première fois en tête avec près de 29% des voix aux législatives fin septembre, grâce au soutien des conservateurs de l'ÖVP (26,3%), s'était esquissée début janvier, après l'échec de précédentes discussions.

Blocage sur la Russie

Après le coup de tonnerre du scrutin, la droite avait tenté de former une coalition "tout sauf Kickl" avec la gauche et les libéraux. Sans réussir à trouver un compromis.

L'ÖVP affaiblie avait alors tendu la main à son ennemi, s'asseyant sur une promesse de campagne. Mais les tensions ont rapidement affleuré, Herbert Kickl brusquant cette formation, habituée au pouvoir depuis 1987.

Le FPÖ tient à avoir la main haute sur l'Intérieur, or les conservateurs, qui leur avaient cédé ce portefeuille fin 2017, sont échaudés par l'expérience: les services de renseignement occidentaux avaient pris leurs distances en raison des liens du parti d'extrême droite avec la Russie.

Ce qui pose de graves "risques pour la sécurité" de l'Autriche, incapable seule de déjouer les projets d'attentats, avertit l'ÖVP, soucieuse de "préserver la collaboration" avec leurs partenaires.

Elle a donc proposé de confier à Herbert Kickl uniquement les domaines de l'asile et de la migration. Une répartition des tâches "vouée à l'échec", a réagi le FPÖ.

Autre problème de taille: la droite réclame un positionnement clair de la coalition contre la Russie, selon un document confidentiel révélé par les médias.

"Le FPÖ n'a fait aucun compromis", résume le politologue Thomas Hofer. "Je crois que cela ressemble un peu à la façon dont le président américain Donald Trump s'y prend, dans le sens où il veut vraiment tenir ses promesses électorales une par une".

"Or bien sûr, le paquet que Kickl a mis sur la table est inacceptable pour l'ÖVP", selon lui.

Ligne dure

La droite a déjà gouverné deux fois avec le FPÖ en Autriche. Mais c'était elle qui occupait alors la chancellerie et représentait le pays à Bruxelles, imposant un ordre du jour pro-européen.

Herbert Kickl opte, lui, depuis le début des négociations pour une ligne dure. Afin de construire son "Autriche forteresse", il réclame un retour à la stricte neutralité et la fin de la primauté du droit européen.

Depuis le début des pourparlers, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés à plusieurs reprises à Vienne pour défendre les droits fondamentaux.

Si les négociations échouent, le politologue Johannes Huber s'attend à de "nouvelles élections au printemps ou à l'automne", pour lesquelles le FPÖ est désormais crédité de 35% des intentions de vote.

L'ÖVP a chuté à environ 18% et se trouve maintenant en troisième position, derrière les sociaux-démocrates, dans les sondages d'opinion.

La gauche et les libéraux lui ont toutefois proposé mardi de renouer le dialogue afin d'éviter que les plus longues négociations jamais observées en Autriche depuis l'après-guerre ne débouchent que sur de l'instabilité.

Les inquiétudes grandissent sur les conséquences du blocage actuel pour l'économie, ce pays prospère de 9,2 millions d'habitants en mauvaise passe économique n'ayant toujours pas voté de budget pour 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

USA: l'inflation a accéléré en janvier à +3%, déjouant les attentes

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De janvier 2024 à janvier 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 3%, contre une progression de 2,9% le mois précédent (archives). (© KEYSTONE/EPA/JOHN G. MABANGLO)

L'inflation a accéléré en janvier aux Etats-Unis, pour le quatrième mois d'affilée, s'inscrivant à +3% sur un an, selon l'indice CPI publié mercredi. Les analystes s'attendaient à un ralentissement.

De janvier 2024 à janvier 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 3%, contre une progression de 2,9% le mois précédent, selon cet indice publié par le département du Travail et sur lequel sont indexées les retraites américaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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International

Combiné par équipe messieurs: un podium 100% suisse

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Loïc Meillard a assuré l'or à l'équipe qu'il formait avec Franjo von Allmen (© KEYSTONE/AP/Marco Trovati)

La Suisse a tout raflé lors du combiné par équipe des Mondiaux de Saalbach. Le duo Franjo von Allmen - Loïc Meillard a décroché l'or devant Alexis Monney/Tanguy Nef et Stefan Rogentin/Marc Rochat.

Au terme de la manche de slalom de l'après-midi, von Allmen/Meillard (Suisse 1) ont devancé Monney/Nef (Suisse 2) de 0''27. Après la descente matinale, Monney menait avec 0''02 d'avance sur von Allmen. Le bronze a été obtenu grâce à une superbe manche de slalom par Marc Rochat (Suisse 4), qui a concédé au final 0''43 au duo victorieux.

Ce slalom a tourné à l'hécatombe pour de nombreux prétendants au podium. Ainsi, le Valaisan Daniel Yule, le Français Clément Noël et les Autrichiens Manuel Feller et Marco Schwarz ont tous été éliminés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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