International
Référendum pour rejoindre la politique de défense de l'UE
Nouvelle conséquence géopolitique de l'invasion de l'Ukraine par la Russie: le Danemark a annoncé dimanche vouloir rejoindre par référendum la politique de défense de l'UE, dont il se tenait à l'écart depuis 30 ans, ainsi qu'une forte hausse de ses crédits militaires.
Volonté de s'affranchir du gaz russe "le plus vite possible", 2% du PIB consacré à la défense d'ici à 2033 et près d'un milliard d'euros de dépenses militaires en plus dans les deux prochaines années : la Première ministre Mette Frederiksen a présenté dimanche soir un accord noué avec la quasi-totalité des partis au Parlement.
"Les périodes historiques appellent des décisions historiques", a expliqué la dirigeante sociale-démocrate pendant une conférence de presse.
"Nous espérons que tous les Danois soutiendront" la levée de cette dérogation au cours du référendum qui se déroulera le 1er juin, a-t-elle lancé.
Membre fondateur de l'Otan, le Danemark ne participe pas jusqu'ici aux questions de défense au sein de l'UE, conséquence de dérogations consenties à Copenhague pour permettre l'adoption au forceps du traité de Maastricht au début des années 1990.
"Pour moi, en tant que Première ministre, il s'agit d'une décision fondée sur des valeurs", a-t-elle dit. "Il y avait une Europe avant le 24 février (date du début de l'invasion de l'Ukraine) et une autre après".
L'accord noué dimanche prévoit également une forte hausse des dépenses de défense les prochaines années, pour atteindre l'objectif de l'Otan de 2% du PIB d'ici à 2033, contre environ 1,5% actuellement.
Hausse du budget de la défense
Dans l'immédiat, le gouvernement a décidé d'allouer sept milliards de couronnes (environ 940 millions d'euros) de crédits de défense supplémentaires au cours des deux prochaines années. Actuellement, le budget annuel de la défense danoise est de 27,1 milliards de couronnes (3,6 milliards d'euros).
Autre conséquence du chamboulement géopolitique actuel, le Danemark entend aussi "devenir indépendant du gaz russe le plus rapidement possible", a affirmé Mme Frederiksen, sans donner de calendrier.
Depuis l'électrochoc causé par l'attaque de l'Ukraine par la Russie, de nombreux pays européens reviennent sur des positionnements historiques ou majeurs, Allemagne en tête.
Le gouvernement social-démocrate danois avait déjà fait savoir qu'il était favorable à l'augmentation des crédits militaires. Une hausse du nombre des conscrits (moins de 5000 actuellement) est également envisagée par le parti au pouvoir.
Quelques jours avant l'invasion de l'Ukraine, le Danemark - un proche allié de Washington en Europe - avait également ouvert la porte à la présence de soldats américains sur son sol, rompant avec une doctrine en vigueur depuis la Deuxième guerre mondiale.
Neuvième référendum sur l'Europe
Le prochain référendum sera le neuvième soumis aux électeurs de ce royaume scandinave sur les questions européennes depuis son adhésion à l'UE en 1972.
Après le rejet par référendum du traité de Maastricht en juin 1992, Copenhague avait obtenu des dérogations dans plusieurs domaines régaliens, en premier lieu la monnaie unique, mais également les affaires de justice et de police, ainsi que la défense.
Les dérogations obtenues avaient permis au gouvernement d'organiser un nouveau référendum un an plus tard, au cours duquel les Danois avaient répondu "oui". Mais ces "opt-out" doivent être levés par référendum.
En décembre 2015, les Danois avaient rejeté par référendum un renforcement de leur coopération avec l'Union européenne en matière de police et de sécurité, de crainte de perdre leur souveraineté en matière d'immigration.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Les salariés de Volkswagen en grève pour sauver leurs usines
Les salariés de Volkswagen donnent lundi le coup d'envoi de débrayages dans les usines du groupe en Allemagne pour s'opposer aux milliers de suppressions d'emplois envisagées, avec le risque d'un conflit social majeur en pleine campagne électorale.
Des arrêts de travail sont prévus dans tout le pays, y compris au siège du premier constructeur européen, à Wolfsburg (nord), selon le syndicat de la métallurgie IG Metall qui appelle à cette mobilisation.
C'est la première étape d'un mouvement social qui pourrait prendre une ampleur inédite si la direction et les représentants du personnel ne parviennent pas à trouver d'accord sur les mesures pour redresser la compétitivité du groupe.
Symbole des difficultés de l'industrie allemande, la crise chez Volkswagen prend une résonance particulière en pleine campagne pour les élections législatives du 23 février dans la première économie européenne.
"Si nécessaire, ce sera la lutte collective la plus dure que Volkswagen ait jamais connue", a prévenu IG Metall qui s'est dit prêt à un conflit social comme l'Allemagne "n'en a pas connu depuis des décennies".
"Non viable"
Volkswagen a annoncé en septembre préparer un plan drastique d'économies, cherchant à réduire ses coûts de plusieurs milliards d'euros dans ses usines allemandes.
Trois séances de négociations entre direction et syndicat ont eu lieu, sans résultat.
Le fossé s'est même creusé avec le rejet vendredi d'une contre-proposition syndicale visant à réduire les coûts sans fermer d'usines en Allemagne. Offre "non viable", a tranché le groupe.
"Nous devons réduire nos capacités", a réaffirmé en novembre Thomas Schäfer, patron de la marque VW, la plus en difficulté du groupe à qui appartiennent également Audi, Porsche, Seat ou Skoda.
Selon IG Metall, Volkswagen envisage de fermer trois usines en Allemagne, ce qui serait une première en 87 ans d'histoire. Le constructeur compte dix sites de production dans le pays et environ 300'000 salariés, dont 120'000 pour la marque VW.
Les deux parties se retrouveront le 9 décembre à Wolfsburg pour un quatrième tour des négociations.
A la veille de la grève, Volkswagen a dit "respecter le droit des salariés" et croire au "dialogue constructif", en vertu du principe de cogestion, pour "parvenir à une solution durable et soutenue collectivement".
Hécatombe industrielle
Volkswagen souffre à la fois du ralentissement mondial des ventes de voitures, de la concurrence chinoise, de modèles à batterie pas assez attractifs et de coûts de main d'oeuvre plus élevés que ses rivaux, selon les experts.
Le secteur automobile européen est à la peine au moment où il est engagé dans une profonde mutation pour se convertir aux technologies électriques et numériques.
Comme Volkswagen, c'est toute l'industrie allemande qui voit son modèle remis en cause, confrontée ces derniers mois à une litanie de plans sociaux dans l'automobile, la chimie, la sidérurgie. L'activité économique du pays devrait se contracter en 2024, pour la deuxième année de suite.
La paralysie politique depuis la rupture, début novembre, de la coalition tripartite d'Olaf Scholz, assombrit encore la situation. Il pourrait s'écouler plusieurs mois avant que l'Allemagne ne se dote d'un nouveau gouvernement, les négociations entre les partis risquant de s'éterniser après le scrutin.
La relance de l'économie s'est imposée comme un enjeu central de la campagne pour les élections du 23 février.
Le chancelier social-démocrate (SPD) Olaf Scholz et le ministre de l'Economie Robert Habeck (Verts), en lice pour les législatives, défendent tous deux des subventions à l'industrie, notamment pour réduire les coûts de l'énergie. Leurs adversaires conservateurs, donnés gagnants par les sondages, veulent freiner la dépense publique.
La région de Basse-Saxe, où se trouve le siège de VW, est un bastion du SPD.
La situation économique de l'Allemagne pourrait s'aggraver si Donald Trump, élu à la Maison Blanche, mettait en oeuvre des hausses des droits de douane. Elles entraîneraient une réduction d'environ 15% des exportations allemandes vers les Etats-Unis, l'un des marchés principaux des véhicules Made in Germany, selon une étude de l'institut IFO.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
International
Venezuela: l'opposition veut libérer des "prisonniers politiques"
Des dizaines d'opposants vénézuéliens ont manifesté dimanche à Caracas pour la libération des "prisonniers politiques", la plupart arrêtés pendant les protestations contre la réélection du président Nicolas Maduro.
La manifestation avait été convoquée par la cheffe de file de l'opposition, Maria Corina Machado, entrée en clandestinité et absente du rassemblement dans la capitale.
Les manifestants ont demandé que la Cour pénale internationale (CPI), qui enquête déjà pour des crimes contre l'humanité, fasse pression pour obtenir la libération de plus de 1900 détenus, dont 42 mineurs, selon les chiffres de l'ONG Foro Penal.
Des opposants au président Maduro se sont également rassemblés dans d'autres villes du monde comme Bogota, Buenos Aires, Washington, Madrid ou encore Tokyo.
"Je suis fatiguée de vivre dans un pays avec une telle dictature, je veux la liberté", a dit une manifestante de Caracas qui a refusé de donner son nom, de peur de se retrouver en prison.
La réélection de Nicolas Maduro le 28 juillet, pour un troisième mandat de six ans, a été vivement contestée par l'opposition, qui estime que son candidat, Edmundo González Urrutia, l'aurait emporté sans les fraudes du pouvoir.
La proclamation de sa victoire a entraîné des protestations et des affrontements avec les forces de l'ordre, avec un bilan de 28 morts et près de 200 blessés.
Parallèlement, Nicolas Maduro a présidé dimanche un événement "pour la défense de Noël". "J'ai commencé décembre en paix et c'est comme ça que ça doit continuer", a déclaré le dirigeant sur lequel la CPI enquête déjà pour la répression des manifestations antigouvernementales de 2017, qui avaient fait 125 morts.
Les partisans du chavisme portaient des chapeaux de saint Nicolas et la première dame, Cilia Flores, un pull-over à l'effigie d'un renne, symbole de Noël aux États-Unis.
Au coeur de la crise autour de sa réélection, Nicolas Maduro avait décrété en septembre qu'il avançait le lancement des festivités de Noël au 1er octobre.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Après Damas, le chef de la diplomatie iranienne à Ankara
Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi est arrivé à Ankara dimanche soir, quelques heures après s'être entretenu à Damas avec le président syrien Bachar al-Assad de l'offensive lancée mercredi par des rebelles contre Alep, ont annoncé des médias turcs.
M. Araghchi doit rencontrer lundi son homologue turc Hakan Fidan, avant un entretien avec le président Recep Tayyip Erdogan, selon des responsables.
Bachar al-Assad a souligné dimanche, en recevant Abbas Araghchi, l'importance du "soutien des alliés" pour "faire face aux attaques terroristes", a rapporté la présidence syrienne.
La Russie et l'Iran sont les principaux alliés du régime de Bachar al-Assad, tandis que la Turquie est un soutien des factions rebelles. Ces derniers mois, le président turc a néanmoins cherché à se rapprocher de son homologue syrien.
Les forces turques et les factions rebelles soutenues par la Turquie contrôlent une grande partie du nord de la Syrie. Quelque 3,2 millions de réfugiés syriens vivent actuellement en Turquie, selon l'ONU.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
La Norvège suspend ses projets d'extraction minière sous-marine
La Norvège ne délivrera pas, comme initialement prévu, de permis de prospection minière sous-marine dans ses eaux en 2025. C'est ce qu'a annoncé dimanche un parti allié au gouvernement de centre-gauche.
Le parti de la Gauche socialiste a indiqué avoir arraché cette concession dans le cadre de négociations avec le gouvernement, minoritaire au Parlement, pour l'aider à faire adopter son projet de budget 2025.
"Nous avons arrêté les projets d'extraction de minerais dans les fonds sous-marins", a déclaré Kirsti Bergstoe, cheffe de la Gauche socialiste, lors d'une conférence de presse. Dans un communiqué, le parti précise que cette suspension vaut pour 2024 et 2025.
Malgré les objections de scientifiques, d'ONG et d'autres Etats, la Norvège comptait attribuer ses premiers permis d'exploration minière sous-marine l'an prochain, ce qui aurait pu en faire l'un des premiers pays au monde à exploiter les fonds sous-marins.
Aires propices désignées
En janvier, le Parlement norvégien avait donné son feu vert à l'ouverture d'une partie des fonds sous-marins à la prospection minière, sur 280'000 km2, soit plus que la superficie totale du Royaume-Uni.
Le ministère de l'Energie avait ensuite désigné des aires propices, représentant 38% de cette surface, en mer de Norvège et en mer du Groenland, pour un premier cycle d'attribution de licences prévu en 2025.
Nombreuses oppositions
Cette ouverture progressive des fonds sous-marins à l'exploration minière, réversible et assortie de garde-fous selon le gouvernement, avait suscité de nombreuses oppositions de la part d'ONG, d'institutions internationales telles que le Parlement européen, de scientifiques ou encore de multinationales.
Jeudi s'est ouvert à Oslo le procès intenté à l'Etat norvégien par le Fonds mondial pour la nature (WWF) qui réclame une suspension de ce processus d'ouverture ainsi que des études d'impact.
Ecosystème méconnu et déjà fragilisé
Selon de nombreuses ONG, l'ouverture des fonds sous-marins aux activités minières fait planer une menace supplémentaire sur un écosystème méconnu et déjà fragilisé par le réchauffement climatique.
Parmi les possibles dangers, la destruction directe d'habitats et d'organismes des fonds marins, la pollution sonore et lumineuse, le risque de fuites chimiques provenant des machines ainsi que le déplacement accidentel d'espèces.
Minéraux essentiels
Les autorités norvégiennes font valoir de leur côté l'importance de ne pas dépendre de pays comme la Chine pour la fourniture en minéraux essentiels à la transition énergétique et assurent que la prospection permettrait de recueillir les connaissances qui font actuellement défaut.
Selon Oslo, le plateau continental du pays recèle très probablement d'importants gisements de minéraux, comme le cuivre, le cobalt, le zinc et des terres rares. Des minéraux qui entrent dans la composition de batteries électriques, de turbines d'éoliennes, d'ordinateurs et de téléphones portables.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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