International
Risques accrus autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia
Les risques autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine "augmentent chaque jour", a assuré dimanche le maire de la ville où elle est située. Moscou et Kiev s'accusent depuis plus d'une semaine de bombardements sur ce site.
Par ailleurs, l'Ukraine a affirmé être en passe d'isoler une partie des forces russes dans la région de Kherson, après y avoir détruit ou endommagé tous les ponts existants.
"Les risques (autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia) augmentent chaque jour", a déclaré par téléphone à l'AFP Dmytro Orlov, le maire d'Energodar, ajoutant que les tirs au mortier sur la centrale sont devenus quotidiens et dénonçant un "terrorisme nucléaire pur et simple" de la Russie qui "peut se terminer de façon imprévisible à n'importe quel moment".
"Limitez votre présence dans les rues d'Energodar! Nous avons reçu des informations sur de nouvelles provocations de la part des occupants" russes, a indiqué sur Telegram l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom, republiant le message d'un dirigeant local d'Energodar - ville dans laquelle se trouve la centrale - resté loyal à Kiev.
"Selon les témoignages des habitants, des bombardements sont à nouveau en cours en direction de la centrale nucléaire de Zaporijjia (...). L'intervalle entre le départ et l'arrivée des tirs est de 3-5 secondes", a-t-il ajouté.
Inquiétude
"Bien sûr, nous sommes inquiets, car la centrale nucléaire se trouve à proximité", a déclaré à l'AFP Viktor Shabanin, un habitant âgé de 57 ans du village de Vyshchetarasivka, situé sur l'autre rive du Dniepr face à la centrale de Zaporijjia.
"Quand les fenêtres explosent l'onde expansive va souvent dans notre direction, a-t-il ajouté. Donc, nous sommes exposés immédiatement aux radiations, qui se propagent aussi dans l'eau".
En fin de journée samedi, les renseignements militaires ukrainiens avaient affirmé que "les occupants (russes) bombardent la centrale nucléaire (...) depuis le village de Vodiané, situé à proximité immédiate, sur la rive droite du Dniepr", le fleuve qui sépare les zones aux mains des Russes de celles contrôlées par les autorités ukrainiennes.
Unité de pompage endommagée
L'une des frappes a endommagé une unité de pompage et une autre "a entraîné la destruction partielle du service d'incendie responsable de la sécurité de la centrale nucléaire", selon un communiqué des renseignements militaires qui accusent également les forces russes de "préparer des provocations sous drapeau ukrainien".
De leur côté, les autorités d'occupation installées par la Russie dans les zones qu'elle a conquises dans la région de Zaporijjia ont sans surprise accusé les forces ukrainiennes d'être à l'origine de ces tirs.
"Energodar et la centrale nucléaire de Zaporijjia sont à nouveau sous le feu des militants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky", a déclaré sur Telegram un membre de l'administration militaire et civile prorusse, Vladimir Rogov.
Les projectiles sont tombés "dans des zones situées sur les berges du Dniepr et dans la centrale", a-t-il affirmé, sans faire état de victime ni de dégâts.
Il n'y a eu depuis aucun signe de reprise de combats, selon des journalistes de l'AFP sur place, hors le bruit de sirènes et des explosions assez lointaines.
"Chantage" nucléaire
Dans son allocution quotidienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé un "chantage russe" autour du site nucléaire.
"Les occupants essaient d'intimider les gens de façon extrêmement cynique en utilisant la centrale nucléaire de Zaporijjia, a dit le président qui affirme que les forces russes se "cachent" derrière la centrale pour bombarder les villes sous contrôle ukrainien de Nikopol et Marganets.
"Chaque jour passé par le contingent russe sur le territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia et les régions voisines accroît la menace nucléaire pour l'Europe", a-t-il averti, appelant à "de nouvelles sanctions contre la Russie" afin de "bloquer l'industrie nucléaire russe".
Démilitarisation
Plusieurs bombardements, dont les deux parties s'accusent mutuellement, ont visé la centrale de Zaporijjia depuis la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant jeudi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.
Les autorités ukrainiennes, soutenues par leurs alliés occidentaux, appellent à la démilitarisation de la zone et au retrait des troupes russes qui occupent le site depuis mars.
Dans le Sud de l'Ukraine, où Kiev mène depuis plusieurs jours une contre-attaque, un député régional, Serguiï Khlan, a affirmé dimanche matin que "les seuls moyens de traverser le fleuve pour l'occupant sont des pontons près du pont Antonivski, mais ils ne pourront pas totalement répondre à leurs besoins".
Selon lui, "la Russie transfère ses centres de commandement de la rive droite du fleuve vers la gauche, consciente qu'en cas d'escalade, ils ne pourront pas être évacués à temps".
Il a estimé à 20'000 le nombre de soldats russes présents sur la rive droite du fleuve et précisé qu'ils peuvent toujours "traverser les ponts abimés à pied".
Les troupes russes se sont emparées au début de l'invasion de l'Ukraine de Kherson, sur le fleuve Dnipro, la seule capitale régionale qu'elles ont jusqu'à présent réussi à conquérir.
Une bonne nouvelle toutefois, le premier navire humanitaire affrété par les Nations unies pour transporter des céréales ukrainiennes a été chargé dimanche de 23'000 tonnes de blé et est prêt à prendre la mer, a annoncé le ministre ukrainien de l'Infrastructure, Oleksandre Koubrakov.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Wawrinka manque son rendez-vous avec Djokovic
Stan Wawrinka (ATP 236) ne défiera pas Novak Djokovic pour un 28e duel sur le circuit. A Shanghai, le Vaudois a subi la loi de Flavio Cobolli (ATP 30) au 2e tour 6-7 (6/8) 7-6 (7/4) 6-3.
Wawrinka avait l'occasion de remporter deux matches d'affilée, chose qu'il n'avait plus réussi à faire depuis l'US Open en 2023. Le triple vainqueur en Grand Chelem avait aussi la possibilité de rencontrer Novak Djokovic une 28e fois en cas de victoire.
Seulement après avoir remporté le premier set au tie-break en marquant les quatre derniers points et en profitant d'une double-faute de l'Italien, le droitier de Saint-Barthélemy n'a pas pu enchaîner dans un deuxième set perdu au tie-break 7-4. A noter que Wawrinka avait sauvé trois balles de break à 5-5.
Dans la dernière manche, le Vaudois a fracassé sa raquette et s'est retrouvé mené 3-0 après avoir reçu un point de pénalité pour un second avertissement.
Wawrinka aurait cependant pu revenir puisqu'il a bénéficié de trois balles de break à 4-2 pour le récent demi-finaliste du Geneva Open. Mais Cobolli a serré le jeu et effacé tout cela pour mener 5-2. Le Transalpin a conclu sur son service en enlevant les quatre derniers points.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
International
La mission Hera de défense planétaire a décollé
La mission de défense planétaire Hera est lancée. La sonde a décollé à 16h52, heure suisse, de Cap Canaveral à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX, selon la retransmission en direct. L'Université de Berne y participe.
L'agence spatiale européenne (ESA) a ainsi lancé ce qu'elle considère comme sa première mission de défense planétaire. "Cette mission contribue à comprendre comment dévier un astéroïde sur une trajectoire de collision avec la Terre", avait expliqué à Keystone-ATS Martin Jutzi, de l'Université de Berne, partie prenante dans cette mission.
L'objectif est l'astéroïde Dimorphos, volontairement percuté il y a deux ans par une sonde de la Nasa dans le cadre de la mission Dart (Double Asteroid Redirection Test) afin de modifier sa trajectoire. Hera doit maintenant vérifier ce que l'impact a exactement fait à l'astéroïde. Ce devrait être le cas d'ici 2026.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
La France promet à l'UE de corriger son déficit budgétaire
Le nouveau ministre français des Finances, Antoine Armand, a tenté lundi de convaincre ses homologues de l'UE du sérieux budgétaire de Paris lors d'une réunion à Luxembourg, après un gros dérapage en 2024.
Le budget français pour 2025, qui doit être présenté jeudi, "s'inscrira pleinement dans les nouvelles règles budgétaires européennes", a-t-il promis lors d'une réunion des 27 ministres.
Report de l'indexation des retraites, fusion de certains services publics, baisse du nombre de fonctionnaires, ou contribution des plus fortunés à l'effort budgétaire: les mesures déjà évoquées par le gouvernement témoignent des efforts conséquents à mettre en oeuvre pour réduire le déficit public.
Convaincre les partenaires européens s'annonce tout aussi difficile, tant la France s'est écartée du seuil de 3% du PIB défini par les règles budgétaires de l'UE et fait désormais figure de mauvais élève.
L'objectif affiché est de ramener le déficit de 6,1% cette année à 5% l'an prochain, avant de passer sous les 3% à l'horizon 2029, deux ans plus tard que ce qui était promis par le précédent gouvernement.
"C'est une trajectoire sérieuse, crédible et ambitieuse pour notre pays afin de respecter totalement les règles budgétaires de l'UE", a affirmé M. Armand, à son arrivée à Luxembourg, pour sa première réunion européenne.
Paris a obtenu un délai jusqu'au 31 octobre pour présenter sa trajectoire pluriannuelle des finances publiques qui était initialement attendue le 20 septembre.
Bruxelles a prévu de publier un avis fin novembre sur les plans des 27 Etats membres.
Le commissaire européen à l'Économie, Paolo Gentiloni, a salué lundi de premières discussions "prometteuses" avec le nouveau ministre français. "Nous reconnaissons tous les difficultés" auxquelles la France fait face, a-t-il souligné.
"On ne plaisante pas avec les marchés financiers"
Mais le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, a lui averti qu'il ne fallait "pas plaisanter" avec "la crédibilité des finances publiques vis-à-vis des marchés financiers". Il n'a toutefois pas souhaité commenter directement le sérieux du plan français, dans l'attente des explications du nouveau ministre.
"Nous devons réduire de manière crédible notre déficit et notre endettement afin de pouvoir nous financer de manière stable et efficace", a-t-il simplement souligné, dans une référence implicite aux hausses de taux d'intérêt sur les marchés qui augmentent le coût du financement des pays très endettés.
Le coût de la dette française a en effet nettement augmenté ces derniers mois sur fond d'instabilité politique et de nouvelles révélations sur l'ampleur du déficit légué par l'ancien ministre Bruno Le Maire.
Respecter les règles européennes "est une question de crédibilité internationale et de souveraineté", a d'ailleurs reconnu Antoine Armand.
La dette, à 3.228,4 milliards d'euros fin juin, soit 112% du PIB, a gonflé d'un millier de milliards depuis 2017, quand Emmanuel Macron est devenu président. Elle frôlera 115% l'an prochain, presque le double du maximum fixé à 60% par Bruxelles, avant de décroître progressivement.
Le "freinage" des dépenses publiques est "indispensable, sinon on va droit vers une crise financière", avait averti vendredi le Premier ministre français, Michel Barnier.
La France fait l'objet d'une procédure de l'UE pour déficit excessif, avec six autres pays (Italie, Belgique, Hongrie, Pologne, Slovaquie et Malte). Ces pays ont dépassé l'an dernier la barre de 3% fixée par le Pacte de stabilité qui limite aussi la dette à 60% du PIB. Ils doivent prendre des mesures correctrices, sous peine de sanctions financières.
Cette consolidation budgétaire risque pourtant de freiner une croissance économique européenne déjà très faible, alors que l'Allemagne, première économie de l'UE, est en récession.
M. Armand a affirmé qu'il comptait s'impliquer "personnellement" sur le sujet du "renforcement de la compétitivité" de l'Union européenne. "L'UE prend du retard par rapport à la Chine et aux Etats-Unis dans des domaines stratégiques", a-t-il averti en évoquant les rapports de deux anciens présidents du Conseil italiens Mario Draghi et Enrico Letta, publiés cette année.
Il a plaidé pour "l'approfondissement du marché unique européen" et en particulier "l'Union des marchés de capitaux". Elle doit aider à mobiliser l'argent privé pour financer les transitions numérique et climatique, un "chantier fondamental au vu du mur de financement qui se dresse devant nous", a-t-il souligné.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Climat
L'ouragan Milton se renforce, menace le Mexique et la Floride
L'ouragan Milton, qualifié d'"extrêmement dangereux" et désormais classé dans la catégorie maximale, doit passer lundi près de la péninsule du Yucatan, au Mexique. Il devrait ensuite toucher terre d'ici mercredi en Floride.
Le Centre américain des ouragans (NHC) a élevé lundi Milton au plus haut de l'échelle, en catégorie 5 (sur 5). Il "s'est rapidement intensifié", passant en quelques heures à peine de la catégorie 3 au plus haut de l'échelle.
Selon le NHC, Milton s'accompagne de vents pouvant aller jusqu'à 250 km/h.
Il va ainsi entraîner des bourrasques violentes sur le Yucatan lundi et mardi avant de toucher la Floride, dans le sud-est des Etats-Unis, "à partir de mardi soir ou mercredi", par la côte du Golfe du Mexique.
Milton suscite beaucoup d'inquiétude dans cet Etat américain, moins de deux semaines après le passage particulièrement dévastateur d'Hélène dans le sud-est du pays.
"Si quelqu'un a les moyens de le faire (...) prenez la route aujourd'hui", ont exhorté lundi en conférence de presse les autorités de Floride, s'adressant spécialement aux populations de l'agglomération de Tampa (environ 3 millions d'habitants), sur le Golfe du Mexique.
De son côté, le gouverneur républicain de Floride Ron DeSantis a précisé que Milton allait rester un ouragan pendant tout le temps qu'il traversera la Floride d'ouest en est.
Etat d'urgence étendu
Dimanche, il avait étendu l'état d'urgence déclaré la veille à 51 comtés sur les 67 que compte cet Etat, le troisième le plus peuplé des Etats-Unis.
En réchauffant les eaux des mers et des océans, le changement climatique rend plus probable l'intensification rapide des tempêtes et augmente le risque d'ouragans plus puissants, selon les scientifiques.
L'observatoire météorologique américain (NOAA) avait prévenu fin mai que la saison des ouragans, qui s'étend de début juin à fin novembre, s'annonçait cette année extraordinaire, avec la possibilité de quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus.
Secours à pied d'oeuvre
Dans le sud-est du pays, les secours sont toujours à pied d'oeuvre pour venir en aide aux nombreuses victimes de l'ouragan Hélène, le plus meurtrier à avoir frappé les Etats-Unis depuis Katrina en 2005.
Il a fait au moins 230 morts à travers une demi-douzaine d'Etats du sud-est du pays -dont au moins 15 en Floride- et provoqué des inondations destructrices.
"Nous devons ramasser le plus de débris possible" causés par Hélène car ils créent un "risque pour la sécurité et vont accroître les dégâts que Milton pourrait engendrer", a affirmé Ron DeSantis.
Le président Joe Biden avait appelé dimanche "tous les habitants de Floride à écouter les responsables locaux et à se préparer en conséquence".
Réitérant son engagement à épauler "aussi longtemps qu'il le faudra" les régions sinistrées du sud-est, le président américain a également annoncé le déploiement de 500 soldats supplémentaires en Caroline du Nord, l'Etat le plus touché par l'ouragan Hélène avec au moins 120 morts.
Au total, 1500 soldats sont actuellement mobilisés et s'ajoutent aux milliers de secouristes et membres de la Garde nationale, une force de réserve.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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