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Tariq Ramadan: les assises requises pour des viols

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Le parquet de Paris veut un procès aux assises pour Tariq Ramadan. Il est soupçonné de viols sur quatre femmes entre 2009 et 2016 (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'islamologue suisse Tariq Ramadan comparaîtra-t-il bientôt devant une cour d'assises en France? Le parquet de Paris a requis mardi un procès pour des soupçons de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes.

Emblématique de la vague #MeToo, ce dossier avait provoqué la chute de M. Ramadan, figure aussi charismatique que contestée de l'islam européen.

Une ex-salafiste devenue militante laïque et une autre femme surnommée "Christelle" avaient déposé plainte fin octobre 2017 contre lui, dénonçant respectivement un viol en 2012 à Paris et en 2009 à Lyon.

En février 2018, M. Ramadan avait été mis en examen puis incarcéré pendant dix mois à Fleury-Mérogis, au sud de Paris.

Preuves numériques

Après avoir d'abord nié des relations sexuelles extraconjugales, l'islamologue avait été contraint par les preuves numériques de reconnaître des "relations de domination", rudes mais "consenties".

En février puis octobre 2020, M. Ramadan avait été mis en examen pour des viols sur trois autres femmes. Deux avaient été identifiées par la police sur des photos et des messages retrouvés dans son ordinateur, et la troisième, une ex-escort girl, l'avait accusé en mars 2018 de neuf viols entre 2013 et 2014.

Dans un document de 90 pages signé mardi dont l'AFP a eu connaissance, deux magistrates du parquet demandent le renvoi aux assises de l'islamologue de 59 ans pour "viols" sur l'ex-militante salafiste, sur l'ancienne escort-girl et sur une des femmes identifiées sur photo, ainsi que pour "viol sur personne vulnérable" sur "Christelle".

"Consentement"

La décision finale sur un procès appartient aux deux juges d'instruction chargées de l'enquête.

Pour le parquet, "malgré les dénégations répétées" de M. Ramadan, "il résulte des déclarations de l'ensemble des plaignantes que consentir à une relation sexuelle ne signifie pas consentir à être maltraitée, frappée, sodomisée au point d'en être réduit à un objet dénué de tout consentement".

Ce "n'est pas un blanc-seing qui autorise une fois pour toutes le partenaire à dicter sa loi", insistent les deux parquetières.

Ces réquisitions sont "une évidente satisfaction, une grande et essentielle avancée et surtout un soulagement d'être crues par la justice", a réagi Me Eric Morain, avocat de "Christelle" et d'une deuxième plaignante.

"Depuis octobre 2017, tout a varié dans la défense de M. Ramadan: sa version des faits comme son argumentation. Une de ses victimes présumées, l'ex-salafiste devenue laïque, n'a jamais varié. Elle a encaissé les pressions tout en gardant le cap. Ce sera pareil jusqu'au procès", a estimé l'un de ses avocats, Me Jonas Haddad.

Trois des conseils de l'islamologue, Mes Philippe Ohayon, Ouadie Elhamamouchi et Nabila Asmane, ont au contraire évoqué un "coup de poker maladroit" du parquet.

"Mais personne n'est dupe. Nous avons prouvé de multiples mensonges et contradictions chez les plaignantes. Jamais le dossier n'a été aussi fragile", ont-ils jugé.

Le parquet a requis un non-lieu concernant une première femme qui, après avoir un temps accusé l'islamologue, avait finalement décrit en juin 2020 une relation "dominant-dominée" à laquelle elle aurait consenti.

"Emprise"

Il a également demandé l'abandon des poursuites sur les accusations d'une seconde femme surnommée "Elvira", écartées rapidement par les enquêteurs faute de substance.

Par ailleurs, l'une des quatre femmes pour lesquelles un procès pour viol est demandé, celle identifiée sur photo, a demandé en juin 2021 le retrait de sa plainte.

La défense compte en outre insister en cas de procès sur des messages ou photos suggérant l'adhésion de plusieurs des plaignantes aux relations telles qu'elles se déroulaient.

Le parquet a justifié ses réquisitions par une notion qui a rythmé ce dossier: les victimes "se trouvaient toutes sous emprise" de Tariq Ramadan "au regard de l'admiration voire de la vénération qu'(il) exerçait sur elles".

Les avocats de M. Ramadan rejettent cette "emprise" et estiment que les plaintes sont le fruit de "déceptions sentimentales ou sexuelles" voire d'un complot politique, dénoncé par leur client.

Nul complot, a rétorqué le ministère public, d'autant que pendant l'instruction d'autres victimes potentielles "ont été identifiées mais n'ont pas souhaité porter plainte, certaines ayant même préféré transiger".

Le parquet a évoqué "plutôt une prise de conscience commune ayant permis à certaines d'avoir le courage de dénoncer les faits dont elles ont été victimes".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Une frayeur pour Novak Djokovic

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Novak Djokovic: une victoire mais aussi une belle frayeur. (© KEYSTONE/AP/Alessandra Tarantino)

Novak Djokovic a été assommé par une gourde après son entrée en lice victorieuse dans le Masters 1000. Une vidéo diffusée par le site de la Gazzetta dello Sport décrit la scène.

En sortant du Central, le Serbe, vainqueur du Français Corentin Moutet 6-3, 6-1, signait des autographes à des spectateurs situés en tribunes au-dessus de lui quand il a reçu une gourde sur la tête. Il s'est affalé par terre et, rejoint par une personne de son entourage, il est resté plusieurs minutes prostré avant de repartir vers les vestiaires.

Contacté par l'AFP pour connaître l'état de santé de Djokovic, ni l'ATP ni les organisateurs n'ont donné suite. L'ATP a indiqué qu'il n'y aurait pas de conférence de presse d'après-match vendredi soir.

Le Serbe fait à Rome, un tournoi qu'il a remporté à six reprises, son retour en compétition depuis son élimination en demi-finale du Masters 1000 de Monte-Carlo.

Son début de saison est loin de ses standards habituels, puisqu'il n'a disputé que quatre tournois et n'en a gagné aucun.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Les Etats de l'OMS vont prolonger les négociations anti-pandémies

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Les divisions entre pays riches et en développement subsistent sur les modalités d'un transfert de technologies contre de futures pandémies (archives). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Les 194 membres de l'OMS n'ont toujours pas trouvé un consensus pour un accord contre les pandémies, à quelques jours du délai de l'Assemblée mondiale de la santé le 27 mai. Vendredi soir, ils ont décidé à Genève de poursuivre les négociations la semaine prochaine.

"Les gouvernements du monde entier ont accepté aujourd'hui de continuer à travailler sur la proposition d'un accord contre les pandémies", a affirmé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans une déclaration. Ils doivent "encore affiner le projet".

Après les polémiques sur les inégalités d'accès aux vaccins pendant la pandémie liée au coronavirus, l'objectif est d'éviter la même discrimination à l'avenir. Un dispositif Covax avait été lancé pour tenter de compenser ces disparités, mais des retards et des problèmes de distribution avaient été subis.

Symbole des divisions entre pays riches et en développement, les délégués ont avancé au ralenti dans les discussions article par article. Les divergences restent importantes sur le transfert de technologies ou le partage des pathogènes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le procès Trump encore marqué par les mots crus de Stormy Daniels

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L'ex-président des Etats-Unis Donald Trump parle vendredi aux médias après un témoignage livré dans le cadre de son procès qui se tient à New York depuis le 15 avril. (© KEYSTONE/AP/Victor J. Blue)

Fin d'une troisième semaine de débats vendredi au procès de Donald Trump. Elle a été marquée par le témoignage marathon de l'ex-actrice pornographique Stormy Daniels, bénéficiaire des paiements dissimulés qui valent à l'ex-président ces poursuites pénales inédites

La semaine s'était ouverte lundi à New York par un nouveau coup de semonce du juge Juan Merchan, qui a infligé une série d'amendes à Donald Trump pour avoir attaqué verbalement les témoins et les jurés, en violation de ses instructions. Il l'a menacé de prison en cas de récidive.

Au tour de Michael Cohen

L'autre témoin vedette de ce procès, l'ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, qui avait versé à l'actrice 130'000 dollars dans les derniers jours de la campagne pour l'élection présidentielle de 2016, remportée sur le fil par le candidat républicain, pourrait être appelé à la barre dès la semaine prochaine. Michael Cohen, qui dit avoir agi à sa demande, s'est retourné contre son ancien patron.

En pleine campagne contre le président sortant démocrate Joe Biden, le candidat républicain est jugé pour 34 délits de falsifications comptables pour dissimulation dans les comptes de sa holding, la Trump Organization, du remboursement des sommes à l'avocat. Il risque une condamnation et potentiellement une peine de prison, aux conséquences encore incalculables sur l'électorat.

Bien que les faits soient moins graves que ceux qui lui sont reprochés dans les trois autres procédures pénales à son encontre, ce procès est d'autant plus important qu'il pourrait être le seul à se tenir avant le scrutin du 5 novembre.

Seul le procès fédéral de Donald Trump à Washington pour tentatives illicites d'inverser les résultats de l'élection de 2020 pourrait encore débuter avant cette échéance, à condition que la Cour suprême rejette rapidement l'immunité qu'il revendique en tant qu'ex-président.

Ex-assistante et experts en téléphonie

Comme chaque jour, le candidat républicain a dénoncé à son arrivée au tribunal de Manhattan vendredi un procès "horrible" destiné selon lui à l'empêcher de faire campagne, mais a déclaré qu'il serait en meeting samedi dans le New Jersey voisin. Depuis son ouverture le 15 avril, le procès alterne morceaux de bravoure judiciaires et arides séquences très techniques.

Ainsi, la tension dramatique est retombée après le témoignage fleuve mardi et jeudi de Stormy Daniels qui a relaté avec force détails la relation sexuelle qu'elle affirme avoir eue avec lui en 2006, et a combattu pied à pied les tentatives de la défense de décrédibiliser son récit. Une liaison que Donald Trump, alors déjà marié avec son actuelle épouse Melania, nie catégoriquement.

Vendredi se sont succédés à la barre l'une de ses assistantes directes à la Maison Blanche, Madeleine Westerhout, qui a expliqué comment Donald Trump menait ses affaires, puis deux spécialistes d'entreprises de téléphonie, interrogés sur des relevés d'appels téléphoniques.

L'un des enjeux des débats est de déterminer ce que Donald Trump savait de ces tractations en coulisses pour acheter le silence de Stormy Daniels.

S'il était de nouveau élu, il pourrait, une fois investi en janvier 2025, ordonner l'abandon des deux procédures fédérales à son encontre, à Washington mais aussi en Floride (sud-est), où il est poursuivi pour rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Des crues subites font 50 morts en une journée dans le nord

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Depuis mi-avril, des crues subites et des inondations ont fait une centaine de morts en Afghanistan. Le pays a connu un hiver très sec, rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols. (archives) (© KEYSTONE/EPA/SHAMRIZ SABAWOON)

Au moins 50 personnes, "en majorité des femmes et des enfants", sont mortes vendredi lors de crues subites dans la province de Baghlan, dans le nord de l'Afghanistan, a indiqué à l'AFP un responsable local.

"Le bilan jusqu'ici est de 50 morts selon l'hôpital du district de Baghlan-e-Markazi", a affirmé Hedayatullah Hamdard, chef de l'autorité provinciale en charge de la gestion des catastrophes naturelles, et "il pourrait augmenter".

"Les pluies saisonnières ont provoqué des crues subites et les gens, qui n'avaient pas pu se préparer, n'ont pas pu se sauver", a-t-il ajouté. Des équipes de secours "cherchent s'il y a des victimes prises dans la boue ou sous les décombres", a-t-il encore dit dans la soirée.

Depuis mi-avril, des crues subites et des inondations avaient déjà fait une centaine de morts dans dix provinces du pays dont aucune région n'a été épargnée, selon les autorités. L'Afghanistan a connu un hiver très sec, rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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