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TotalEnergies prend ses distances avec le géant russe Novatek

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TotalEnergies se dit dans l'incapacité de céder ses 19,4% de Novatek, la vente d'actifs à un autre actionnaire du géant gazier russe étant interdite en raison des sanctions européennes visant la Russie. (archives) (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED BADRA)

TotalEnergies a annoncé vendredi prendre ses distances avec son partenaire russe Novatek et ne plus comptabiliser dans ses résultats les 19,4% qu'il détient dans le géant gazier.

Le groupe français prévoit en conséquence une dépréciation d'actifs de 3,7 milliards de dollars (3,4 milliards de francs) au quatrième trimestre.

Contrairement à d'autres majors occidentales, TotalEnergies a maintenu la plupart de ses investissements en Russie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février, notamment dans les projets de gaz naturel liquéfié (GNL).

Il explique vendredi ne "pas être en mesure de céder" ses 19,4% de participation dans la société Novatek, "puisqu'il lui est interdit de vendre des actifs à un des principaux actionnaires de Novatek en raison des sanctions" européennes visant la Russie.

Le conseil d'Administration de TotalEnergies a cependant "décidé du retrait des représentants de la Compagnie au Conseil d'Administration de PAO Novatek avec effet immédiat", a annoncé dans un communiqué le géant français des hydrocarbures présent dans 130 pays.

"En conséquence, les critères d'influence notable n'étant plus remplis au sens de la règlementation comptable suivie par la Compagnie, la participation de 19,4% détenue par TotalEnergies dans Novatek ne sera plus consolidée dans les comptes de la Compagnie", a ajouté celle-ci.

Cela conduira TotalEnergies a enregistrer dans ses comptes du quatrième trimestre 2022 "une dépréciation d'environ 3,7 milliards de dollars", a précisé le groupe, qui annonce aussi comptabiliser dans ses réserves 1,7 milliard de barils en moins, excluant désormais celles de Novatek.

Novatek constitue le partenaire historique de TotalEnergies en Russie.

Outre Novatek, TotalEnergies possède d'autres participations minoritaires dans diverses sociétés privées russes, comme le gigantesque champ gazier en Sibérie arctique Yamal LNG (20%) et le champ Arctic LNG 2 (10%). Mais le groupe français précise dans son rapport annuel n'avoir "aucune activité ni responsabilité opérationnelle sur ces sites" et ne plus opérer "aucun champ pétrolier ou gazier, ni d'usine de gaz naturel Liquéfié (GNL) en Russie".

"TotalEnergies a engagé son retrait progressif des actifs russes tout en veillant à poursuivre l'approvisionnement en GNL de l'Europe", affirme le groupe dans son communiqué de vendredi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Des milliers de Syriens dans les rues pour fêter

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"Uni, uni, uni, le peuple syrien est uni", scandent les fidèles à la célèbre mosquée des Omeyyades à Damas où était attendu M. Jolani pour la prière hebdomadaire. (© KEYSTONE/AP/Omar Sanadiki)

Des milliers de Syriens sont descendus vendredi dans les rues pour fêter la "victoire de la révolution" après la chute du régime de Bachar al-Assad. Ils répondaient à l'appel du chef de la coalition armée qui a pris le pouvoir à Damas, Abou Mouhammad al-Jolani.

"Je veux féliciter le peuple syrien pour la victoire de la révolution et je les appelle à descendre dans les rues pour exprimer leur joie", a déclaré M. Jolani, qui se fait appeler désormais de son vrai nom, Ahmad al-Chareh.

A l'issue d'une offensive de 11 jours, la coalition rebelle dominée par son groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) s'est emparée dimanche de Damas, mettant fin à un demi-siècle de pouvoir de la famille Assad.

A la mi-journée, à Damas, la capitale, Alep, dans le nord, ou Soueida, dans le sud, des milliers d'hommes, femmes et enfants, convergent dans les centres. L'ambiance est à la fête, beaucoup brandissent le drapeau à trois étoiles, symbole du soulèvement de 2011, adopté par les nouvelles autorités.

"Notre joie est indescriptible"

"Les Assad père et fils nous ont oppressés mais nous avons libéré notre pays de l'injustice", s'enthousiame à Alep un policier de 47 ans, tandis qu'une sono diffuse slogans et chants.

"Notre joie est indescriptible", s'exclame Haitham Houdeifa, 54 ans dans le fief druze de Soueida, théâtre de manifestations anti-Assad depuis un an et demi.

"Uni, uni, uni, le peuple syrien est uni", scandent les fidèles à la célèbre mosquée des Omeyyades à Damas où était attendu M. Jolani pour la prière hebdomadaire.

Dizaines de photos de disparus

Mais la liesse est aussi teintée de gravité: sur les murs de la mosquée, des dizaines de photos de personnes disparues aux mains des anciens services de sécurité sont accrochées, témoignant de la douloureuse quête de proches menée par de nombreux Syriens après des décennies de féroce répression.

Le pays, multiethnique, multiconfessionnel et morcelé doit faire face à de nombreux défis, face auxquels les nouvelles autorités tentent de rassurer, et la communauté internationale se mobilise.

Réunion des pays du G7

Les dirigeants des pays du G7 se réunissent en visioconférence vendredi pour examiner la situation en Syrie, où le Premier ministre, nommé mardi pour diriger un gouvernement transitoire jusqu'au 1er mars, a promis d'instaurer un "Etat de droit".

La Jordanie accueillera samedi un sommet sur la Syrie réunissant ministres et haut diplomates américains, européens, arabes et turcs.

Pour "une transition inclusive"

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a rencontré vendredi son homologue turc Hakan Fidan à Ankara, au lendemain d'une visite en Jordanie où il a plaidé pour "une transition inclusive" vers un gouvernement "responsable et représentatif".

Le Bahreïn, qui préside la session actuelle du sommet arabe, s'est dit prêt à coopérer avec les nouvelles autorités dans une lettre à M. Jolani. HTS affirme avoir rompu avec le jihadisme mais reste classé "terroriste" par certaines capitales occidentales, dont Washington.

"Impératif" de lutter contre l'EI

M. Blinken a jugé "impératif" de lutter contre la résurgence du groupe jihadiste Etat islamique (EI), lors d'une conférence de presse avec M. Fidan.

Dans le nord-est syrien, la Turquie soutient des forces rebelles engagées contre les FDS (Forces démocratiques syriennes), dominées par les Kurdes et soutenues par les Etats-Unis contre l'EI.

Ankara ne permettra "jamais de la faiblesse dans la lutte contre" l'EI, a assuré jeudi soir le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à M. Blinken.

Problème kurde

Mais il a souligné sa détermination à empêcher que le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, séparatiste) - considéré par la Turquie comme terroriste et noyau des FDS - ne mette à profit "la situation" en Syrie.

Dans un geste d'ouverture envers HTS, l'administration autonome kurde a annoncé jeudi adopter le nouveau drapeau syrien flottant sur Damas.

Israël reste en Syrie

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a lui ordonné vendredi à l'armée de "se préparer à rester" tout l'hiver dans la zone tampon avec la Syrie à la lisière de la zone du plateau du Golan annexée par Israël après sa conquête en 1967, où elle est entrée, ce que l'ONU a condamné, après la victoire rebelle.

Israël a aussi mené ces derniers jours des centaines de frappes en Syrie contre des sites militaires stratégiques. Son objectif est que les équipements de l'armée syrienne ne tombent pas entre de "mauvaises mains", a déclaré M. Blinken, mais Washington discute avec Israël "de la voie à suivre".

Syriens appelés à rentrer

Le Premier ministre de transition, Mohammad al-Bachir, a appelé les Syriens exilés à rentrer, s'engageant à "garantir les droits de tous".

Quelque six millions de Syriens, un quart de la population, ont fui le pays depuis 2011, quand la répression de manifestations pro démocratie a déclenché une guerre civile dévastatrice, qui a fait plus d'un demi-million de morts.

A Alep, où la communauté chrétienne s'est réduite à quelque 30'000 personnes depuis 2011, le Père Bahjat dit comprendre les inquiétudes envers le nouveau pouvoir. "Mais sur le terrain nous n'avons pas subi de discrimination", assure-t-il.

Pont humanitaire de l'UE

L'UE a annoncé vendredi le lancement d'un pont aérien humanitaire destiné à la Syrie, via la Turquie, après que le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé un appel urgent à des crédits de 250 millions de dollars pour y fournir "une aide alimentaire".

L'ONU a recensé plus d'un million de nouveaux déplacés depuis le lancement de l'offensive rebelle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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François Bayrou nouveau 1er ministre d'un pays en crise politique

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Le centriste François Bayrou (à droite) est un allié de longue date d'Emmanuel Macron (archives). (© KEYSTONE/EPA POOL/CAROLINE BLUMBERG / POOL)

Après plus d'une semaine de tergiversations, Emmanuel Macron a nommé vendredi son allié François Bayrou 1er ministre, un défi immense pour le centriste qui sera chargé de dénouer la crise dans laquelle se débat la France depuis la dissolution de l'Assemblée en juin.

La nomination de M. Bayrou, vétéran de la politique française âgé de 73 ans et allié historique du président Macron, intervient neuf jours après la chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé le 4 décembre par une censure historique votée par des députés de gauche et d'extrême droite.

La passation de pouvoir entre les deux hommes aura lieu vendredi à 17h00, a appris l'AFP auprès des services du Premier ministre.

M. Bayrou devient ainsi le sixième locataire de Matignon, lieu de travail des Premiers ministres français, depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017 - et le quatrième en 2024, une instabilité de l'exécutif que n'avait pas connue la France depuis des décennies.

A la tête d'un "gouvernement d'intérêt général" "resserré", voulu par Emmanuel Macron, il va être confronté à une tâche immense, avec pour priorité le budget 2025, alors que la France a une dette abyssale.

Dans un contexte de colère des agriculteurs et de multiplication des plans sociaux, les niveaux des déficits et de la dette seront "une réalité qui s'imposera à tout gouvernement, quel qu'il soit", avait prévenu Michel Barnier avant d'être renversé.

En attendant que ce nouveau budget soit adopté, un projet consensuel de "loi spéciale" permettant d'assurer la continuité du fonctionnement de l'Etat sera examinée lundi par l'Assemblée nationale.

Défi politique

Le nouveau Premier ministre devra aussi naviguer sur la scène politique éclatée issue des législatives anticipées organisées après la dissolution surprise de l'Assemblée par le président Macron en juin dernier. Le scrutin a débouché sur un hémicycle fracturé en trois blocs (alliance de gauche / macronistes et centristes / extrême droite), aucun ne disposant de la majorité absolue.

M. Bayrou doit "dialoguer" avec les partis hors Rassemblement national (extrême droite) et LFI (gauche radicale) pour "trouver les conditions de la stabilité et de l'action", a fait savoir l'entourage de M. Macron après l'annonce de la nomination.

S'il n'y aura pas de censure "a priori" venant du RN, a déclaré son président Jordan Bardella, le parti de gauche radicale La France insoumise (LFI) a à l'inverse affirmé qu'il voterait la censure de M. Bayrou car celui-ci n'est pas issu des rangs de la gauche.

A gauche, le Parti socialiste, et dans une moindre mesure les communistes, ont donné quelques gages de compromis, mais il n'est pas sûr qu'ils soutiennent franchement François Bayrou. Les Ecologistes ont déjà menacé de censure le nouveau Premier ministre s'il poursuit la même politique et garde Bruno Retailleau au poste de ministre de l'Intérieur, qu'ils jugent trop à droite.

"Gouvernement d'intérêt général"

M. Bayrou veut trouver, selon sa formule, les contours d'un "accord de coopération démocratique" : le gouvernement s'engagerait à ne pas recourir au 49.3, un article de la Constitution française qui permet d'adopter un texte sans vote, pour imposer ses lois, et les opposants de leur côté ne le censureraient pas.

Le dirigeant centriste a finalement été préféré à d'autres noms qui ont circulé jusqu'au bout, comme celui de l'ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, des ministres de l'aile droite de la macronie Sébastien Lecornu ou Catherine Vautrin.

C'est une arrivée à Matignon aux allures de consécration particulière pour le lointain ministre de l'Éducation (1993-1997) depuis longtemps tourné vers la plus haute fonction: inlassable défenseur d'un centre indépendant, François Bayrou a été trois fois candidat à l'élection présidentielle de 2002 à 2012, sans jamais parvenir au second tour.

Son alliance avec Emmanuel Macron en 2017 a dégagé la voie pour l'élection du plus jeune président de l'histoire.

Nommé alors ministre de la Justice, il n'est resté en fonctions que 34 jours en 2017, empêché par une affaire de détournement de fonds européens afin de payer des assistants parlementaires du MoDem, son parti. Le jugement en première instance, en février 2024, a lourdement condamné le Modem, mais M. Bayrou a été relaxé. Le parquet a fait appel.

Depuis 2017, M. Bayrou, qui est maire de Pau, dans le sud-ouest, a régulièrement distillé des critiques contre la politique - trop à droite - et la pratique du pouvoir - trop personnelle - de son allié, sans jamais se départir de sa solidarité.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Israël demande à l'armée de rester dans la zone tampon en Syrie

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Le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a indiqué jeudi que l'effondrement du gouvernement Assad avait créé un "vide à la frontière d'Israël et dans la zone tampon. (© KEYSTONE/EPA/ABIR SULTAN)

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné vendredi à l'armée de "se préparer à rester" tout l'hiver dans la zone tampon entre Israël et la Syrie sur le sommet du plateau du Golan, où se trouve une force de l'ONU.

Israël, qui a conquis une partie de ce plateau lors de la guerre israélo-arabe de 1967, s'est emparé dimanche de la zone démilitarisée, quelques heures seulement après la fuite du président syrien, Bachar al-Assad, chassé du pouvoir par les rebelles syriens.

Depuis, l'armée israélienne a mené des centaines de frappes aériennes et navales contre des installations militaires en Syrie, visant aussi bien les stocks d'armes chimiques que les défenses aériennes, afin de les empêcher de tomber selon elle entre les mains des rebelles.

La présence de troupes israéliennes dans la zone tampon intervient à un moment où l'armée continue de retirer des soldats du sud du Liban après le cessez-le-feu conclu fin novembre à l'issue de deux mois de guerre ouverte contre le mouvement libanais pro-iranien Hezbollah. Parallèlement, la guerre menée par l'armée israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 est loin d'être terminée.

"En raison de ce qui se passe en Syrie, il est d'une importance sécuritaire capitale de maintenir notre présence au sommet du mont Hermon, et il faut tout faire pour garantir la préparation de (l'armée) sur place, afin de permettre aux combattants de séjourner dans cet endroit malgré les conditions climatiques difficiles" durant l'hiver, a déclaré le ministre israélien de la Défense dans un communiqué.

Le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a indiqué jeudi que l'effondrement du gouvernement Assad avait créé un "vide à la frontière d'Israël et dans la zone tampon", soulignant que la présence de troupes israéliennes y était temporaire, en attendant que la sécurité à la frontière entre Israël et la Syrie puisse être garantie.

Risques liés au "chaos"

L'occupation par Israël de la zone tampon a suscité de nombreuses critiques internationales, notamment de la part du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Il a appelé jeudi, par la voix de son porte-parole, "toutes les parties" à "mettre fin à la présence non autorisée dans la zone de séparation et à s'abstenir de toute action qui saperait le cessez-le-feu et la stabilité du Golan".

L'ONU considère la prise de contrôle de la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël comme une "violation" de l'accord de désengagement de 1974 entre la Syrie et Israël. Les Etats-Unis, principal allié militaire d'Israël, ont demandé que l'incursion israélienne soit "temporaire".

Selon certains analystes, Israël craint que les stocks d'armes chimiques ou d'autres armes stratégiques conservées par les forces armées du président syrien déchu ne tombent entre les mains de groupes djihadistes, qui pourraient les utiliser contre lui.

Pour Michaël Horowitz, expert en géostratégie, la durée de la présence des troupes israéliennes dans la zone tampon va "dépendre de la stabilité et des intentions du nouveau régime syrien".

Si les nouveaux maîtres de Damas semblent envoyer des messages conciliants, même à l'égard d'Israël, "je crois qu'après le 7-Octobre, Israël n'est pas prêt à prendre des risques", explique-t-il à l'AFP.

"Dans le chaos actuel (en Syrie), et au vu de la composition du gouvernement israélien (avec des ministres d'extrême droite, ndlr), je crois que la tentation sera très forte de rester sur la partie syrienne du Hermon, même à plus long terme", ajoute-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Moscou salue la position de Trump sur l'Ukraine - attaque "massive"

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La Russie bombarde régulièrement les infrastructures énergétiques ukrainiennes, provoquant des coupures de courant à travers le pays en pleine saison hivernale (archives). (© KEYSTONE/AP/Evgeniy Maloletka)

Le Kremlin a salué vendredi la dernière déclaration de Donald Trump s'opposant à l'emploi par Kiev de missiles américains contre le territoire russe. Cela dans la foulée d'une nouvelle attaque aérienne "massive" russe contre l'Ukraine.

Moscou a également déclaré que ces dernières frappes étaient une réplique à des tirs de Kiev avec des missiles de fabrication américaine ATACMS deux jours plus tôt sur un "aérodrome militaire" à Taganrog, dans le sud-ouest de la Russie.

L'administration américaine sortante du démocrate Joe Biden n'a autorisé qu'en novembre le recours à de tels missiles en territoire russe, après s'y être longtemps opposée, malgré des demandes répétées de Kiev.

En accord "total" avec la position russe

Dans un article publié par le magazine Time jeudi, le président élu Trump qui doit prendre ses fonctions en janvier s'est dit "vivement opposé" à cette idée. "Nous ne faisons qu'intensifier cette guerre et l'aggraver", a-t-il affirmé.

La dernière déclaration de Trump "correspond totalement" avec la position russe, a réagi vendredi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Moscou et Kiev tentent d'obtenir le soutien du républicain sur fond d'éventuelles négociations de paix qui pourraient commencer l'an prochain, après trois ans d'invasion russe de l'Ukraine qui a fait des dizaines de milliers de morts de chaque côté.

Donald Trump a d'ores et déjà appelé à un "cessez-le-feu immédiat" et à des négociations pour mettre fin à la guerre, après sa rencontre il y a une semaine avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron à Paris.

Reddition de l'Ukraine exigée

"Nous ne voulons pas d'un cessez-le-feu, nous voulons la paix, une fois que nos conditions seront remplies et que tous nos objectifs seront atteints", a froidement réagi Dmitri Peskov.

Il a estimé que les conditions "préalables aux négociations" n'étaient pas réunies, alors que Moscou réclame de facto une reddition de l'Ukraine avant de négocier les conditions de la paix.

Vastes coupures de courant

Moscou, dont les forces avancent dans l'est de l'Ukraine, n'affaiblit pas sa pression sur la population civile en lançant dans la matinée une nouvelle attaque massive contre son réseau énergétique, provoquant de vastes coupures de courant par des températures en-dessous de zéro.

"En réponse à l'utilisation d'armes américaines de longue portée, les forces armées russes ont mené une attaque massive contre des installations critiques de l'infrastructure énergétique" de l'Ukraine, a déclaré le ministère russe de la Défense sur Telegram.

La Russie a lancé 94 missiles balistiques et de croisière ainsi que 193 drones, a indiqué l'armée de l'air ukrainienne. Un total de 81 missiles et 80 drones ont été abattus par la défense aérienne et 105 autres drones "ont été perdus des radars et n'ont pas atteint leurs objectifs", selon la même source.

Zelensky demande "une réaction forte"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé sur le réseau social X "une réaction forte" de la communauté internationale pour mettre fin à la "folie" de Vladimir Poutine.

Si les Occidentaux "ont peur de répondre ou s'habituent à la terreur, Poutine y voit la permission de continuer", a-t-il lancé. Son chef de la diplomatie Andriï Sybiga a appelé sur X les Occidentaux à livrer à l'Ukraine "20 systèmes de défense aérienne, NASAMS, HAWK et IRIS-T".

Centrales thermiques endommagées

Après avoir lancé son invasion en février 2022, la Russie bombarde régulièrement le réseau énergétique de l'Ukraine, plongeant dans le noir des millions de personnes à travers le pays en pleine saison hivernale.

Douzième attaque massive contre ce secteur depuis le début de l'année, les frappes de vendredi ont "gravement endommagé l'équipement de centrales thermiques", a indiqué dans un communiqué le groupe DTEK, principal fournisseur privé d'énergie du pays.

L'opérateur énergétique national Ukrenergo a lui annoncé l'élargissement de coupures d'électricité à travers le pays.

Les frappes ont notamment touché les régions occidentale d'Ivano-Frankivsk et de Ternopil, privant de courant la moitié de la population de cette dernière, selon les autorités régionales.

À la peine sur la ligne de front

Outre ces attaques, l'Ukraine est à la peine depuis des mois sur la ligne de front, ne parvenant pas à enrayer les avancées de la Russie, forte d'un avantage en nombre d'hommes, en armes et en munitions.

Kiev tente aussi de mobiliser ses alliés pour tenir, alors que l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche laisse craindre une réduction du soutien américain.

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk ont, de leur côté, martelé jeudi à Varsovie que la paix en Ukraine ne pouvait se faire aux dépens des Ukrainiens. Ils ont discuté d'un potentiel envoi de troupes européennes dans ce pays, pour jouer un rôle de maintien de la paix en cas d'accord de cessez-le-feu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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