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Traçage du virus et respect des libertés : anatomie d'un dilemme

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Selon les experts, une appli doit être adoptée par 60% d'une population pour être efficace. (©EPA/BEN WENZ)
La nécessité de tracer la circulation du Covid-19 expose, aux quatre coins du monde, la contradiction entre deux problématiques aux antipodes l'une de l'autre. Comment résoudre le dilemme vertigineux entre santé publique et libertés fondamentales ?

Restrictions de circulation, limitation des rassemblements, applications de traçage des mouvements individuels, drones de surveillance sont devenus la norme d'une planète paralysée par le besoin de maîtriser le coronavirus.

Le traçage, notamment, est présenté comme le pendant inévitable de la circulation des hommes et des marchandises. Mais qu'elles soient acceptées sans broncher ou qu'elles suscitent une polémique, ces mesures font peur à ceux qui réfléchissent aux notions de liberté.

En Asie, où plusieurs pays ont revendiqué un succès certain face à la maladie, "la pandémie a donné aux gouvernements qui voulaient renforcer ou étendre leurs capacités autoritaires un narratif bien pratique pour y parvenir", constate pour l'AFP Paul Chambers, politologue basé à l'université de Naresuan, en Thaïlande. Ces mesures risquent de prospérer, car "les gouvernements peuvent arguer qu'ils auront besoin de pouvoirs plus concentrés en cas d'urgences futures".

Des applis qui posent question

En Thaïlande, une appli permet ainsi de scanner un code-barres en entrant dans un magasin ou restaurant. La junte a promis que les données ne seraient pas divulguées et détruites sous 60 jours, mais invite aussi à dénoncer les contrevenants aux règles sanitaires. Et la promulgation d'une loi sur la protection des données a été reportée.

En Hongrie, le Premier ministre Viktor Orban a fait voter une loi qui renforce considérablement ses pouvoirs pour une durée indéterminée. Au Qatar, une appli requiert l'accès aux photos et vidéos d'un smartphone, ainsi que l'autorisation d'émettre des appels. Une personne refusant de la télécharger, ou sans masque, risque trois ans de prison.

Partout dans le monde, la question est d'autant plus brûlante que, selon les experts, une appli doit être adoptée par 60% d'une population pour être efficace. Comme bien d'autres, Singapour, qui en a mis une en place dès le 20 mars, a ainsi échoué à atteindre ce seuil.

Craintes

La France s'est enthousiasmée très tôt pour l'idée, mais la mise au point de l'outil se poursuit. La CNIL, un organe de protection des données personnelles, n'a donné que mardi son feu vert à son déploiement.

Et aux Etats-Unis, selon un sondage du think tank Brookings, plus de la moitié de la population craint de déléguer des pouvoirs excessifs aux acteurs privés du high-tech. La méfiance se nourrit de divers abus, depuis ceux de l'agence de renseignements américaine NSA, dénoncés par le lanceur d'alerte Edward Snowden, jusqu'aux fuites de données de Facebook vers la firme britannique Cambridge Analytica, estime le think tank.

Et s'il juge que la santé publique ne doit pas "payer le prix des errances passées des gouvernements et compagnies privées", il relève le besoin de "clarifier ce que font ces outils et, surtout, ce qu'ils ne font pas".

Benjamin Queyriaux, médecin épidémiologiste, ex-conseiller médical de l'OTAN à Bruxelles, résume le débat en un concept: le secret médical. "Aller voir les cas, identifier et gérer les contacts, essayer de casser la chaîne de transmission d'une maladie infectieuse, c'est la base de l'épidémiologie", explique-t-il à l'AFP.

"Big Brother" sous la peau

"Est-ce qu'on gagne en efficacité avec les nouvelles technologies ? Très certainement. Est-ce dangereux ? Très certainement aussi", faute de respect du secret médical. Idéalement, une appli de traçage devrait disposer d'une "portée internationale voire universelle", insiste le chercheur. Mais imaginer une protection des données personnelles à l'échelle planétaire relève de l'utopie. Reste donc "200 définitions du secret médical dans 200 pays".

Le sujet devient franchement anxiogène si l'on imagine le pire. L'historien israélien Yuval Noah Harari craint rien moins qu'une rupture dans "l'histoire de la surveillance". Jusqu'à présent, a-t-il écrit dans les colonnes du Financial Times, "le gouvernement voulait savoir sur quoi exactement notre doigt cliquait (...). Désormais, il veut connaître la température du doigt et sa pression sanguine". Big Brother voudrait s'immiscer jusque sous notre peau...

En matière de technologies, "ce qui semblait de la science-fiction il y a dix ans relève aujourd'hui du passé", ajoute-t-il, craignant qu'un régime envahissant puisse connaître 24h sur 24, via un bracelet électronique, la température et les battements cardiaques de tout un chacun. Et identifie ainsi émotions, colère, peur ou rire.

"Un tel système pourrait stopper la course de l'épidémie en quelques jours. Formidable, non ? L'inconvénient, évidemment, est que cela légitimerait un nouveau système de surveillance terrifiant", estime l'historien.

Tout ne serait donc qu'une affaire de priorités. Faut-il sacrifier une part de liberté sur l'autel de la santé publique ? Benjamin Queyriaux s'avoue un rien "schizophrène".

"L'épidémiologiste répond oui, bien entendu, car il faut tout faire pour éviter que le système de santé ne s'écroule et que l'Etat s'écroule avec lui. Mais le citoyen répondra qu'il n'est pas prêt à sacrifier sa liberté individuelle. Partager mes données sociales avec tout le monde, cela ne me va pas".

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Fin de la gratuité du vaccin Covid-19 en Suisse dès le 1er juillet

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Le vaccin Covid-19 ne sera plus gratuit pour toute la population suisse dès le 1er juillet (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Les Suisses souhaitant se faire vacciner contre le Covid-19 devront participer aux coûts dès le 1er juillet. L'assurance obligatoire des soins (AOS) remboursera la vaccination pour les personnes auxquelles elle est recommandée.

Le 18 juin 2023, le peuple suisse a accepté la prolongation de certaines dispositions de la loi Covid-19. Celles-ci arrivent à échéance à la fin du mois. Parmi elles figure la prise en charge des coûts du vaccin contre le coronavirus par l'AOS, la Confédération et les cantons.

A partir du 1er juillet, les dispositions introduites spécifiquement pour la pandémie disparaîtront pour laisser place aux structures habituelles de remboursement par l'AOS, rappelle mardi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans un communiqué. La vaccination sera donc soumise à la participation aux coûts, avec franchise et quote-part.

La vaccination sera prise en charge par l'AOS pour les personnes auxquelles elle est recommandée, soit notamment les personnes vulnérables ayant des antécédents médicaux ou âgées de plus de 65 ans.

Dépistage de l'amyotrophie spinale

D'autres modifications concernant le remboursement des prestations par l'AOS entreront en vigueur au 1er juillet. Par exemple, le dépistage néonatal sera étendu à l'amyotrophie spinale, une maladie héréditaire rare et grave qui se caractérise par une faiblesse musculaire progressive.

Un traitement médicamenteux efficace existe en Suisse depuis 2017. Il sera désormais possible de diagnostiquer et de traiter cette affection à un stade précoce, avec l’espoir de meilleurs résultats thérapeutiques, salue l'OFSP.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Allemagne: un sexagénaire vacciné 217 fois contre le coronavirus

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Le sexagénaire allemand se porte bien malgré ses nombreuses vaccinations (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Des scientifiques allemands se sont penchés sur un homme de 62 ans qui s'est fait vacciner plus de 200 fois contre le coronavirus. Son système immunitaire fonctionne "tout à fait normalement", a indiqué l'Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg.

Aucun effet négatif sur le système immunitaire n'a été constaté, rapportent les scientifiques dans la revue britannique The Lancet Infectious Diseases. Certaines cellules immunitaires et certains anticorps contre le SARS-CoV-2 sont même nettement plus fréquents que chez les personnes qui n'ont reçu que trois vaccins.

Jusqu'à présent, on ne savait pas exactement quels étaient les effets de ce que l'on appelle l'hypervaccination sur le système immunitaire. Certains scientifiques partent du principe que les cellules immunitaires deviennent moins efficaces en raison d'un effet d'accoutumance. Or, ce n'est pas le cas chez l'individu en question.

L'attention des scientifiques avait été attirée par des articles de presse sur ce résident de Magdebourg (D) qui, selon ses propres dires, s'était fait vacciner 217 fois en 29 mois contre le Covid-19; 134 de ces vaccinations ont été officiellement confirmées.

Aucun dommage

Le parquet de Magdebourg a ouvert une enquête contre l'homme pour fraude, écrivent les chercheurs dans l'étude. Il n'a toutefois pas été mis en accusation.

La fonction du système immunitaire contre d'autres agents pathogènes n'a pas non plus été modifiée, comme l'ont montré d'autres tests. Aucun dommage n'a été constaté malgré les nombreuses vaccinations.

Les auteurs de l'étude ont également souligné qu'il s'agissait d'un cas isolé. Il n'est donc pas possible d'en tirer des conclusions ou des recommandations pour la population générale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Maurer réaffirme qu'il y a eu "une hystérie autour du Covid"

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L'ancien conseiller fédéral Ueli Maurer se dit surpris du tollé suscité par ses propos tenus deux semaines plus tôt sur le Covid (archives). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Deux semaines après avoir tenu des propos sur le coronavirus ayant suscité une vive réaction, Ueli Maurer assume. "Bien sûr qu'il y a eu une hystérie autour du Covid", réaffirme-t-il dimanche dans la presse.

Cette hystérie était même "d'ampleur mondiale", assure le Zurichois dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. "On a dit que le Covid était mortel, et à partir de cette supposition, on a tendu un filet sanitaire comme on n'en avait jamais vu auparavant, assure-t-il. Quiconque osait poser une question critique était écarté ou traité de 'conspirateur'".

Ueli Maurer avait déjà tenu des propos similaires dans la presse dominicale deux semaines plus tôt, suscitant une vive réaction. "Concernant le Covid, je n'ai que répété ce que j'ai toujours dit, réagit-il. Que cela ait suscité pareil tollé m'a surpris". Les critiques provenaient surtout des médias, selon l'ancien ministre des finances, qui dénonce un "réflexe anti-Maurer".

"Pas un antivax"

L'ancien conseiller fédéral nuance toutefois ses déclarations sur les vaccins anti-Covid qui ont particulièrement choqué. Il avait affirmé que ces vaccins renfermaient "beaucoup d'air chaud". "Bien sûr, on a tout de suite affirmé que j'étais un antivax. Ce qui n'est pas vrai", dit-il.

L'utilité des vaccins n'est pas contestée, mais la Suisse est allée trop loin en disant à tout le monde de se vacciner, assure Ueli Maurer. "Je suis convaincu que, ces prochaines années, nous nous occuperons de façon croissante des dommages causés par le vaccin", ajoute-t-il.

"L'Etat pas responsable de tout"

L'ancien conseiller fédéral revient également sur les crédits Covid dont il était en charge durant la pandémie. Il lui avait été notamment reproché d'avoir laissé tomber les PME. "L'Etat ne peut pas être responsable de tout. Il ne peut pas non plus protéger chacun de la mort", se défend-il.

La responsabilité individuelle a, selon lui, été dissoute comme jamais auparavant, poussant la Confédération à dépenser sans compter. "L'Etat doit protéger, mais il ne peut distribuer que l'argent qu'il prend d'abord aux gens".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le "contact-tracing" n’a eu qu’une efficacité relative

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Le suivi des contacts mis en place pendant la pandémie de coronavirus n'a eu qu'une efficacité relative (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Environ 40% des personnes infectées par le coronavirus ont été identifiées par le biais du suivi des contacts, selon une étude genevoise. Ces résultats suggèrent que le "contact-tracing" à lui seul ne suffit pas à stopper la propagation du coronavirus.

De surcroît, la proportion de personnes infectées identifiées de cette manière a fluctué selon le variant en cause, le type de logement habité, et la richesse du quartier.

En cas d'épidémie, le suivi des contacts doit donc être complété par une multitude d'autres mesures qui tiennent compte des caractéristiques spécifiques de chaque maladie, ont indiqué mercredi l'Université et les Hôpitaux universitaires de Genève (UNIGE/HUG) dans un communiqué.

Pour évaluer l'efficacité du traçage des contacts, une équipe dirigée par Delphine Courvoisier a analysé les données de plus de 140'000 cas de coronavirus recensés dans le canton de Genève entre juin 2020 et mars 2022. Ces résultats sont publiés dans la revue Eurosurveillance.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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