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Crise avec la Pologne: les Vingt-Sept entre dialogue et fermeté

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Les tensions se sont accrues depuis une décision du 7 octobre du Tribunal constitutionnel polonais - proche du PiS et saisi par Mateusz Morawiecki (photo) -, qui a décrété certains articles des traités européens incompatibles avec la Constitution nationale. (© Keystone/EPA POOL/RONALD WITTEK / POOL)

Les dirigeants européens réunis jeudi en sommet ont affiché leur fermeté mais aussi tendu la main à la Pologne. Le pays est en conflit avec Bruxelles sur l'indépendance de la justice et la primauté du droit européen.

"Nous n'agirons pas sous la pression du chantage (mais) nous sommes prêts au dialogue", a déclaré le chef du gouvernement polonais Mateusz Morawiecki, à l'issue d'un entretien avec le président français Emmanuel Macron, avant le début du sommet qui s'est ouvert peu après 15h30. "Nous allons bien sûr discuter de la façon de régler les différends actuels", a ajouté le responsable polonais.

Lors de son entretien avec M. Morawiecki, le chef de l'Etat français "a fait part de ses préoccupations quant à la situation créée par l'arrêt du Tribunal constitutionnel polonais", a indiqué l'Elysée. "Il a appelé son homologue à engager un dialogue avec la Commission pour trouver une solution compatible avec nos principes et nos règles communes", selon la même source.

Varsovie est en conflit avec Bruxelles depuis plusieurs années à propos des réformes judiciaires engagées par le parti conservateur nationaliste au pouvoir (PiS), accusées de saper l'indépendance des juges. Les tensions se sont accrues depuis une décision le 7 octobre du Tribunal constitutionnel polonais - proche du PiS et saisi par Mateusz Morawiecki -, qui a décrété certains articles des traités européens incompatibles avec la Constitution nationale.

Une décision dénoncée par Bruxelles comme une attaque sans précédent contre la primauté du droit européen et la compétence de la Cour de justice de l'UE, mais aussi comme l'illustration ultime du manque d'indépendance de la justice polonaise à l'égard du gouvernement.

Varsovie peut compter sur le soutien de Budapest dans son bras de fer avec l'UE. "Il y a une chasse aux sorcières en Europe contre la Pologne, les Polonais ont raison", a déclaré le souverainiste Viktor Orban, lui aussi régulièrement épinglé par Bruxelles sur les questions d'Etat de droit. Il a dénoncé un "abus d'autorité" des institutions européennes.

"Non négociable"

A l'opposé, le dirigeant néerlandais Mark Rutte a jugé qu'il fallait "être ferme" à l'égard de Varsovie. "L'indépendance du système judiciaire polonais est une question-clé (...) et la Pologne doit prendre les mesures nécessaires. C'est non négociable", a-t-il averti.

Le Premier ministre belge Alexander De Croo a estimé qu'"une ligne rouge a été franchie" avec l'arrêt de la cour polonaise. "Nous ne devons pas permettre les menus à la carte" dans l'UE, a souligné son homologue autrichien Alexander Schallenberg. "La Pologne doit prendre très au sérieux les menaces de sanctions financières", a-t-il ajouté.

L'Allemagne s'est montrée soucieuse d'éviter une "confrontation" avec Varsovie. "Des litiges en cascade devant la Cour de justice de l'UE ne sont pas une solution en matière d'Etat de droit", a mis en garde la chancelière Angela Merkel, qui s'est aussi entretenue avec M. Morawiecki. Ce sommet devrait être le dernier d'une centaine pour la dirigeante allemande, sur le départ après 16 ans au pouvoir.

"Nous devons tous prendre nos responsabilités quand il s'agit de protéger nos valeurs fondamentales", a toutefois déclaré la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, qui avait promis mardi, lors d'un débat devant le Parlement européen en présence de M. Morawiecki, de sévir contre la Pologne.

Pression des eurodéputés

Plusieurs capitales jugent inconcevable une approbation du plan de relance polonais de 36 milliards d'euros, actuellement bloqué par la Commission qui réclame des garanties sur l'indépendance du système judiciaire du pays.

Un point de vue partagé par le Parlement européen, qui dans une résolution adoptée jeudi, appelle la Commission et le Conseil à prendre les mesures nécessaires "pour restaurer l'Etat de droit" en Pologne, demandant à ce que "l'argent des contribuables de l'Union ne soit pas versé à des gouvernements qui portent gravement, délibérément et systématiquement atteinte aux valeurs" européennes.

Les eurodéputés menacent la Commission d'une action en justice pour qu'elle déclenche sans délai un nouveau mécanisme qui permet de suspendre les versements de fonds européens aux pays où sont constatées des violations de l'Etat de droit affectant le budget communautaire. Ce qui pourrait viser la Pologne et la Hongrie.

Les Etats membres en revanche préconisent d'attendre la position de la Cour de justice de l'UE sur ce règlement avant de l'utiliser, pour éviter un désaveu qui serait catastrophique pour Bruxelles. Le mécanisme fait actuellement l'objet d'un recours en annulation par la Pologne et la Hongrie devant la justice européenne, et une décision n'est pas attendue avant la fin de l'année ou début 2022.

Réunis jusqu'à vendredi à la mi-journée, la flambée des prix de l'énergie est au aussi au menu du premier jour de sommet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'évolution des religions depuis 2010 documentée

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Pour la première fois, le christianisme est revendiqué par moins de la moitié de la population dans plusieurs pays: France, Royaume-Uni, Australie et Uruguay. (photo symbolique) (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le christianisme reste la première religion dans le monde, mais l'islam est en croissance et les non-croyants de plus en plus nombreux, selon une vaste étude du Pew Research Center sur l'évolution du paysage religieux entre 2010 et 2020.

Avec 2,3 milliards de personnes (+122 millions), "les chrétiens restent le plus important groupe religieux dans le monde" et ils représentent 28,8% de la population, souligne cette méta-analyse réalisée sur la base de plus de 2700 études et recensements et publiée le 9 juin.

Le christianisme n'a toutefois pas réussi à progresser au rythme de la population mondiale, et son poids a reculé de 1,8 point.

Deuxième religion du monde avec 2 milliards de personnes (+347 millions), l'islam a connu "la croissance la plus rapide de la décennie". Il représente 25,6% de la population mondiale (+1,8 point).

Sans religion en progression

Les non-croyants sont eux aussi de plus en plus nombreux (1,9 milliard de personnes) soit près d'un quart (24,2%) de la population mondiale.

En effet, "de nombreux croyants dans le monde, essentiellement des chrétiens, 'sortent' de la religion", explique l'étude qui parle de progression "frappante".

En dix ans, les Etats-Unis (où le christianisme a reculé de 14 points sur la période) ont ainsi vu le nombre de non-croyants quasiment doubler à 101 millions de personnes: ce sont 30% de la population qui se définissent comme athées, agnostiques ou "rien de particulier".

Les sans-religions représentent également plus de la moitié de la population aux Pays-Bas, en Uruguay et en Nouvelle-Zélande.

Le monde comptait aussi 1,2 milliard d'hindous, 300'000 bouddhistes et 14,8 millions de juifs en 2020.

Géographiquement, la région abritant le plus de chrétiens (30,7%) est désormais l'Afrique sub-saharienne, et non plus l'Europe (22,3%): une tendance que l'étude explique par la démographie et "la désaffiliation chrétienne généralisée en Europe occidentale".

Le christianisme reste majoritaire dans 120 pays, contre 124 dix ans auparavant. Mais pour la première fois il est revendiqué par moins de la moitié de la population dans plusieurs pays: France, Royaume-Uni, Australie et Uruguay.

Dans chacun de ces pays "les non-croyants représentent désormais 40% ou plus de la population", tandis que les autres croyants (musulmans, hindous, juifs...) pèsent ensemble "11% ou moins".

Deux mécanismes

Pourquoi ces changements ? L'étude invoque "deux mécanismes primordiaux": la désaffection religieuse, "principal moteur du déclin de la proportion de chrétiens dans la population mondiale" et l'augmentation démographique.

La progression de l'islam s'explique donc largement par la croissance générale de la population dans les pays musulmans, du fait "d'une pyramide des âges relativement jeune et d'un taux de natalité relativement élevé".

L'étude note aussi que "les habitants des pays les plus riches sont en moyenne moins croyants que ceux des économies moins avancées".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Rebeka Masarova déclasse Sofia Kenin à Berlin

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Rebeka Masarova n'a pas laissé de chances à Sofia Kenin (© KEYSTONE/EPA EFE/RAUL CARO)

Rebeka Masarova (WTA 112) s'est hissée en huitièmes de finale à Berlin. La Bâloise de 25 ans a battu l'Américaine Sofia Kenin (WTA 29) en 67 minutes 6-3 6-2.

Sofia Kenin a autrefois occupé la 4e place du classement WTA et a remporté l'Open d'Australie en 2020 avant d'atteindre la finale de Roland-Garros quatre mois plus tard. Depuis, Kenin n'a plus jamais atteint les huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem.

Rebeka Masarova a toujours mené la danse, réussissant le break pour mener 5-3 dans le premier set. Elle a ravi l'engagement de l'Américaine à deux reprises durant le deuxième set.

En huitièmes de finale, Masarova affrontera la numéro un mondiale Aryna Sabalenka.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'ONU accuse le M23 de possibles crimes de guerre en RDC

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Les rebelles du M23 sont accusés de possibles crimes de guerre au moment notamment de la prise de Goma dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et l'ONU va poursuivre ses investigations (archives). (© KEYSTONE/AP/BRIAN INGANGA)

Les parties au conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ont perpétré des violations des droits humains et du droit international humanitaire (DIH), selon l'ONU. Elle accuse le M23 de possibles crimes de guerre.

"La situation est encore plus grave et alarmante", a affirmé lundi le Haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk à Genève devant le Conseil des droits de l'homme. Les violences ont fait des milliers de victimes et environ un million de déplacés.

En avril, le Haut-Commissariat avait parlé de plus de 600 victimes d'exécutions sommaires et extrajudiciaires dans le Nord et Sud-Kivu. Selon ses indications préliminaires, la Mission d'établissement des faits pilotée par l'agence onusienne affirme désormais que ces exactions du M23, rebelles soutenus par le Rwanda, pourraient constituer des crimes de guerre.

Le Haut-Commissariat avait relayé en avril une augmentation de plus de 270% des violences sexuelles de janvier à février. Toutes les parties sont en cause, ajoute encore la mission.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Meta introduit la publicité sur WhatsApp

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WhatsApp diffusera désormais de la publicité. (archive) (© KEYSTONE/DPA/FABIAN SOMMER)

WhatsApp a annoncé lundi l'introduction prochaine de nouveaux espaces publicitaires, un tournant important pour la messagerie qui avait jusqu'ici largement échappé à la publicité.

Contrairement à Facebook, Instagram ou d'autres plateformes du groupe Meta, WhatsApp a conservé un modèle économique quasiment sans annonces depuis son rachat par le géant des réseaux sociaux en 2014.

L'application est notamment plébiscitée pour sa facilité d'utilisation et ses fonctionnalités (appels audio et vidéo, messages vocaux, etc), ses messages chiffrés et son apparente neutralité commerciale.

Jusqu'à présent, les seuls formats publicitaires consistaient en des messages promotionnels envoyés via l'outil WhatsApp Business à des utilisateurs ayant donné leur accord, ainsi que quelques expérimentations sur certains marchés.

L'entreprise précise que les nouveaux espaces publicitaires apparaîtront exclusivement dans l'onglet "Actus", qui regroupe les "Statuts" et les "Chaînes", et est utilisé quotidiennement par environ 1,5 milliard de personnes dans le monde.

Les nouvelles fonctionnalités incluent des abonnements payants à certaines Chaînes, la promotion de Chaînes dans l'annuaire de découverte et des publicités intégrées dans les Statuts, équivalents des Stories d'Instagram.

"Nous parlons depuis des années de notre intention de créer une activité qui n'interrompt pas vos conversations personnelles et nous pensons que l'onglet Actus est le bon endroit pour ces nouveaux outils", a déclaré la filiale de Meta.

Les utilisateurs qui se servent de WhatsApp uniquement pour discuter avec leurs proches ne verront aucun changement, cet onglet pouvant par ailleurs être désactivé dans les paramètres.

"Je veux être très claire: vos messages personnels, vos appels et vos statuts resteront chiffrés de bout en bout. Cela signifie que personne, pas même nous, ne peut les voir ou les écouter. Ils ne seront jamais utilisés pour de la publicité", a souligné Nikila Srinivasan, une vice-présidente de Meta, lors d'un appel à la presse.

L'entreprise s'est engagé à ne jamais vendre ou partager les numéros de téléphone avec des annonceurs, et a assuré que les informations issues des discussions personnelles, des appels ou des groupes ne serviront pas au ciblage publicitaire.

Les publicités diffusées dans l'onglet Actus reposeront uniquement sur des données basiques comme la localisation approximative, la langue du téléphone ou l'activité dans cet espace de la messagerie.

Meta cherche à tirer des revenus de l'énorme base d'utilisateurs de WhatsApp, qui compte plus de deux milliards d'utilisateurs actifs mensuels.

Les analystes du secteur spéculent depuis longtemps sur le fait que le groupe californien finira par ajouter de la publicité sur la messagerie, compte tenu de sa taille et de ses taux d'engagement.

Le calendrier de déploiement des nouvelles fonctionnalités n'a pas été précisé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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