Économie
Ukraine: un centre commercial touché, Zelensky veut le soutien du G7
Un missile russe a frappé lundi un centre commercial, faisant au moins 10 morts et quarante blessés dans le centre de l'Ukraine. Le président ukrainien a lui réclamé aux dirigeants du G7, réunis en Allemagne, un "soutien plein, entier" pour mettre fin à la guerre.
"Cette attaque épouvantable a montré une fois de plus les profondeurs de la cruauté et de la barbarie dans lesquelles le dirigeant russe est prêt à tomber", a commenté depuis le G7 le Premier ministre britannique Boris Johnson, à propos de l'attaque meurtrière qui a eu lieu à Krementchouk, dans le centre de l'Ukraine.
Mais "Poutine doit comprendre que son comportement ne fera que renforcer la détermination" des Occidentaux à soutenir l'Ukraine, a-t-il ajouté.
Le missile russe a frappé un centre commercial "très fréquenté", ont annoncé les autorités locales, prévoyant d'emblée un bilan très lourd. Krementchouk est située à 330 km au sud-est de Kiev sur les rives du Dniepr, et à plus de 200 km du front.
"Les occupants ont tiré au missile sur un centre commercial où se trouvaient plus de mille civils. Le centre commercial est en feu et les sauveteurs luttent contre l'incendie. Le nombre de victimes est impossible à imaginer", a écrit sur Facebook le président Volodymyr Zelensky.
Bombardiers stratégiques
Il y a "dix morts et plus de 40 personnes ont été blessées", a par la suite indiqué le gouverneur de la région de Poltava Dmytro Lounine, avertissant que ce bilan pourrait s'alourdir. Le premier bilan faisait état de 2 morts et 20 blessés.
Selon l'armée de l'air ukrainienne, le centre commercial a été frappé par des missiles anti-navires Kh-22 tirés depuis des bombardiers à longue portée Tu-22, depuis la région russe de Koursk.
A New York, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a rappelé que les belligérants étaient tenus par le droit international de "protéger les civils et les infrastructures civiles", jugeant la nouvelle frappe "totalement déplorable".
Autre frappe meurtrière à Kharkiv
De nouveaux bombardements russes sur la grande ville de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, ont par ailleurs fait lundi soir quatre morts et 19 blessés dont quatre enfants, a indiqué le gouverneur régional Oleg Sinegoubov.
"L'ennemi terrorise délibérément la population civile", a-t-il écrit sur Telegram. Dimanche, pour la première fois depuis le 5 juin, Kiev avait été frappée par des missiles russes tandis que des combats acharnés se poursuivaient dans l'est du pays.
Les bombardements russes se sont également poursuivis à l'intérieur et autour de la ville de Lyssytchansk, dans l'est du pays, après que les forces russes ont pris le contrôle total de sa ville jumelle et du centre industriel de Severodonetsk, après des semaines de combats acharnés.
"Lyssytchansk et les villages voisins vivent leurs jours les plus difficiles. Les Russes détruisent tout sur leur passage", a affirmé Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk.
Le temps presse, et le G7 doit tout faire pour mettre un terme à ce conflit meurtrier avant la fin de l'année et l'arrivée de l'hiver, a souligné Volodymyr Zelensky.
Dans une allocution par visioconférence depuis Kiev, avant l'annonce de la frappe à Krementchouk, M. Zelensky a signifié aux dirigeants des sept puissances industrielles, rassemblés au château d'Elmau, dans les Alpes bavaroises, que ce n'était "pas le moment de la négociation" avec Moscou, selon des propos rapportés par la présidence française.
Durant ce discours à huis-clos, le dirigeant a insisté sur la "nécessité d'un soutien plein, entier, très opérationnel à l'Ukraine", selon Paris.
Les pays du G7 (Allemagne, Etats-Unis, France, Canada, Italie, Japon, Royaume-Uni) lui ont promis un appui indéfectible: ils vont continuer de soutenir l'Ukraine "aussi longtemps qu'il le faudra", selon leur déclaration commune.
Accroître la pression
Parallèlement, ces chefs d'Etat et de gouvernement, réunis depuis dimanche, vont continuer "d'accroître la pression sur Poutine", a assuré le chancelier allemand Olaf Scholz, hôte de ce sommet, à travers notamment une nouvelle salve de sanctions ciblant l'économie russe.
Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, veulent resserrer l'étau sur Moscou en visant tout particulièrement l'industrie de défense russe, selon un haut responsable de la Maison Blanche. Ils entendent également développer un "mécanisme pour plafonner au niveau mondial le prix du pétrole russe", selon ce haut responsable.
Si les modalités d'une telle mesure restent à définir, les Occidentaux semblent prêts à accéder à une requête de M. Zelensky qui leur a demandé de "limiter les prix du pétrole exporté par l'agresseur". Il s'agirait de tarir l'une des principales sources de revenue de la Russie.
Le G7 va également "se coordonner pour utiliser les taxes douanières sur les produits russes afin d'aider l'Ukraine", a poursuivi la même source.
Au premier jour de leurs échanges dimanche, une partie des sept pays industrialisés avaient déjà annoncé décréter un embargo sur l'or nouvellement extrait en Russie.
Malgré la lourdeur des sanctions qui frappent l'économie russe depuis le déclenchement de l'offensive sur l'Ukraine le 24 février, le Kremlin a assuré lundi qu'il n'y avait "aucune raison" d'évoquer un défaut de paiement de la Russie, comme avancé par certains médias.
Les autorités russes ont toutefois reconnu qu'à cause des sanctions, deux versements n'étaient pas parvenus aux créanciers avant la date limite de dimanche.
Alors que Kiev ne cesse de réclamer davantage de livraisons d'armes, les Etats-Unis envisagent désormais de lui fournir un système sophistiqué de missiles sol-air de "moyenne et longue portée".
Pour Olaf Scholz, les bombardements de dimanche et lundi sont venus rappeler une nouvelle fois "qu'il était juste d'être unis et de soutenir l'Ukraine".
Menace de crise alimentaire
A la réunion du G7, que ce soit lors de leurs échanges ou lors des séances de photo de groupe décontractées, les Occidentaux ont pris soin d'afficher leur unité lors de ce sommet largement consacré à la guerre en Ukraine et à ses répercussions.
Parmi les plus urgentes, la crise alimentaire qui menace une partie de la planète alors que des milliers de tonnes de céréales dorment dans les silos ukrainiens en raison du blocus ou de l'occupation des ports de le mer Noire par les Russes.
Les Occidentaux ont exigé de la Russie qu'elle permette "le libre passage des marchandises agricoles depuis les ports ukrainiens de la mer Noire".
Cette menace qui plane sur nombre de pays émergents est également au coeur des discussions qu'ont menées lundi les chefs d'Etat et de gouvernement avec les dirigeants des cinq pays invités cette année en Bavière (Inde, Argentine, Sénégal, Indonésie et Afrique du Sud).
Les économies émergentes sont particulièrement exposées au risque de pénuries alimentaires et à la crise climatique, autre urgence que les sept dirigeants devaient aborder avec leurs invités.
Dans un contexte de pénurie de gaz russe, des ONG de défense de l'environnement craignent que le G7 ne recule sur ses engagements à mettre fin au financement international des combustibles fossiles.
Poutine à l'étranger
Les dirigeants du G7 boucleront leur sommet mardi, jour où Vladimir Poutine doit effectuer son premier déplacement à l'étranger depuis le déclenchement de l'offensive sur l'Ukraine. Il se rendra au Tadjikistan, pays ex-soviétique et allié d'Asie centrale.
Le marathon diplomatique des alliés se poursuivra mardi lors du sommet des 30 membres de l'Otan à Madrid, un rendez-vous auquel M. Zelensky doit également participer à distance.
Les dirigeants vont décider à cette occasion de porter "bien au-dessus" de 300'000 hommes les troupes à haut niveau de préparation pour faire face à la menace russe, selon le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Les caisses de pension toujours sous pression
La baisse des rendements des obligations d'entreprises suisses a fait reculer le taux d'escompte à son plus bas niveau en deux ans, augmentant la pression sur les caisses de pension.
L'indice de prévoyance calculé par Willis Tower Watson (WTW) a perdu 3,7% au troisième trimestre, comparé au trimestre précédent, selon un relevé publié mardi. Le taux d'escompte est quant à lui passé de 1,27% à 0,95% au cours de la même période, soit un recul de 30 points de base, aggravant la situation financière des caisses de pension, avertit WTW.
Cette diminution a contribué à une hausse de 5,6% des "Projected Benefit Obligation (PBO)", soit les ressources nécessaires pour couvrir les retraites futures.
Dans le même temps, les actifs ont affiché un rendement de 2,5% qui n'est cependant pas parvenu à compenser cette augmentation des engagements. La couverture des caisses de pension s'est par conséquent sensiblement détériorée de 3,7% par rapport au deuxième trimestre.
A fin septembre, l'indice illustratif du taux de financement, soit le rapport entre les actifs et les engagements de prévoyance, s'élevait à 121,1%, contre 124,8% à fin juin.
Dès lors, les instituts de prévoyance vont devoir ajuster l'allocation de leurs actifs afin de s'adapter aux nouvelles réalités économiques, estime le cabinet de conseil. A savoir, les baisses de taux d'intérêt, les incertitudes et les disparités de conditions économiques selon les régions.
"Dans l'ensemble, les développements actuels nécessitent une approche flexible et stratégique de la politique monétaire et des stratégies d'investissement", conclut WTW.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Économie
Une alliance de gauche contre la révision du droit du bail
Les deux révisions du droit du bail en votation le 24 novembre auraient des "conséquences dramatiques" pour les locataires, a dénoncé mardi une alliance menée par l'Asloca. Les propriétaires veulent pouvoir résilier le bail plus facilement pour louer plus cher.
Les locataires font déjà face à des loyers en hausse constante et à la pénurie de logements. Or, les deux révisions avalisées par le Parlement représentent une attaque supplémentaire, a critiqué mardi une alliance de gauche devant les médias à Berne.
Le premier objet soumis à votation a pour but d'empêcher les sous-locations abusives. Le second vise à simplifier les résiliations du bail pour besoin propre des propriétaires.
Les deux objets s'inscrivent dans une "stratégie perfide du lobby immobilier" visant à faciliter la résiliation de baux pour augmenter les loyers, selon Carlo Sommaruga, président de l'Association des locataires (Asloca). L'alliance regroupe des associations de défense des droits des consommateurs, des retraités, des étudiants ainsi que le PS et les Vert-e-s.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
UBS sommé de retravailler son plan d'urgence
L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) exige d'UBS une révision des plans de stabilisation et d'urgence en raison du rachat de Credit Suisse (CS).
Elle estime que l'intégration de CS rend nécessaires des adaptations afin de garantir la capacité d'assainissement et de liquidation de la banque aux trois clés.
L'approbation annuelle des plans de stabilisation et d'urgence a conséquemment été suspendue, indique mardi le gendarme des marchés financiers dans un communiqué. La Finma attend d'UBS qu'elle développe davantage sa planification de liquidation en cas de nécessité. Conformément au rapport du Conseil fédéral sur la stabilité des banques, la loi doit en outre être adaptée pour offrir davantage d'options et de flexibilité en cas de crise.
Des exigences particulières
En tant que banque d'importance systémique à l'échelle mondiale, UBS doit en effet satisfaire à des exigences particulières en matière de prévention des crises. Elle doit ainsi élaborer des plans de stabilisation et d'urgence qui sont l'un comme l'autre évalués chaque année par la Finma.
Le plan de stabilisation décrit comment l'établissement peut éviter par ses propres moyens une situation de déstabilisation ou un risque d'insolvabilité. Le plan d'urgence démontre comment les fonctions d'importance systémique peuvent être maintenues si la stabilisation ne réussit pas.
Tirer les leçons de la crise
Dans son évaluation de la capacité d'assainissement et de liquidation d'UBS du 31 décembre 2023, la Finma a constaté des problèmes du fait de l'intégration de Credit Suisse. UBS continue de répondre aux exigences, notamment en matière de capacité d'absorption des pertes. Mais son plan de liquidation doit être développé afin d'élargir les possibilités d'action en cas de risque d'insolvabilité.
Ainsi, pour la Finma, UBS devrait tenir compte dans ses hypothèses des enseignements tirés de la dernière crise, notamment en ce qui concerne la rapidité et l'ampleur des retraits de dépôts. La grande banque devrait pouvoir mettre en oeuvre plus rapidement les mesures décrites dans ses plans et de manière plus indépendante les unes des autres. Par ailleurs, UBS devrait accorder davantage d'attention aux mesures génératrices de liquidités afin de suivre la dynamique créée par la numérisation.
Dans son plan d'urgence, UBS doit notamment revoir la planification des liquidités et le refinancement de l'entité suisse. La planification d'urgence doit en particulier tenir compte des adaptations du modèle comptable en lien avec les activités allant au-delà des fonctions d'importance systémique.
"Les travaux ont déjà commencé" ___
En réaction au communiqué de la Finma, UBS a tenu à préciser qu'elle remplissait les conditions requises pour être dissoute en cas de crise, conformément à sa stratégie de restructuration privilégiée.
"UBS s'appuie sur un modèle économique durable et dispose d'une capacité d'absorption de pertes d'environ 200 milliards de dollars. L'expérience de la crise de Credit Suisse nécessite désormais de développer davantage la planification de liquidation afin d'élargir spécifiquement les plans existants. UBS a déjà commencé les travaux", indique mardi un porte-parole de la banque aux trois clés.
A l'approche de 10h30, la nominative UBS cédait 1,3% à 27,545 francs, dans un SMI en petite hausse de 0,02%.
cw/jh
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Économie
Les livraisons de ciment repartent à la baisse au 3e trimestre
L'amorce d'embellie observée sur les six premiers mois de l'année par l'industrie suisse du ciment a fait long feu entre juillet et fin septembre. Les livraisons se sont contractées de 8% sur un an à 914'625 tonnes.
Cemsuisse soupçonne dans son compte-rendu périodique publié lundi la réticence persistante à investir dans la construction d'être à l'origine de cette dégradation de la marche des affaires. La faîtière perçoit toutefois des signes avant-coureurs d'une reprise, dans le domaine des infrastructures en particulier.
La ventilation de la demande n'a guère évolué, plus de 96% se concentrant sur les ciments considérés comme économes en émissions de dioxyde de carbone (CO2).
Un gros tiers des livraisons ont été acheminées par le rail et le reste par la route.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
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