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International

Wagner reste à Bakhmout, attaque de drones sur la Crimée

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La ville de Bakhmout fait l'objet d'une âpre bataille depuis l'été dernier (archives). (© KEYSTONE/AP/Libkos)

Le groupe paramilitaire Wagner a annoncé dimanche avoir eu "la promesse" de Moscou qu'il recevrait plus de munitions après avoir menacé de se retirer de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine. La perspective d'une contre-offensive ukrainienne se fait plus pressante.

L'administration russe dans la péninsule annexée par Moscou en 2014 a affirmé que l'Ukraine avait lancé une dizaine de drones sur la ville portuaire de Sébastopol, qui ont, selon elle, été neutralisés par la défense anti-aérienne et des brouillages électroniques. "Aucune infrastructure dans la ville n'a subi de dégâts", a affirmé Mikhaïl Razvojaïev, le gouverneur de la ville.

La veille, les autorités russes avaient annoncé avoir abattu un missile balistique ukrainien au-dessus de la Crimée, un événement rarement signalé. Depuis l'été 2022, la péninsule est régulièrement frappée par des attaques de drones. Fin avril, l'une d'entre elles a provoqué un immense incendie dans un dépôt de pétrole à Sébastopol.

C'est dans ce contexte de menace de plus en plus perceptible d'une contre-offensive des forces ukrainiennes fortes de nouveaux armements dont des blindés occidentaux, que le patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, avait fait l'effet d'un coup de tonnerre en menaçant dans une vidéo incendiaire vendredi de retirer ses mercenaires de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est, s'ils ne recevaient pas plus de munitions.

"Cette nuit, nous avons reçu un ordre de combat (...). On promet de nous donner toutes les munitions et les armements dont on a besoin pour poursuivre les opérations", a-t-il finalement annoncé dimanche dans un message audio.

Intenses bombardements

La bataille pour Bakhmout dure depuis l'été dernier dans cette localité à la valeur stratégique limitée mais qui a pris un grand poids symbolique, a fortiori à la veille des célébrations à Moscou le 9 mai de la victoire soviétique de 1945 sur les nazis, un des piliers du narratif militariste du pouvoir russe.

Les troupes de Wagner ont lancé des vagues d'assaut extrêmement meurtrières contre Bakhmout, transformée en un champ de ruines et désormais contrôlée, selon M. Prigojine, à environ 95% par ses troupes.

Mais l'armée ukrainienne dit toujours s'y défendre avec acharnement. "L'ennemi ne va pas changer ses objectifs et fait tout pour contrôler Bakhmout", a commenté le général Oleksandr Syrsky, commandant des forces terrestres ukrainiennes, cité dimanche par le ministère de la Défense après une visite sur le front dans l'Est.

Selon M. Syrsky, la Russie regroupe ses forces dans la zone ces derniers jours et a intensifié ses bombardements avec des armes lourdes.

"Cela fait un mois que c'est difficile (...) il y a eu des jours où il y avait 100 blessés, et d'autres où il y en avait 50 à 60 (...) Tout dépend de ce qui se passe à Bakhmout", expliquait vendredi à l'AFP Volodymyr Pihoulevskiï, un chirurgien de 38 ans, membre de l'équipe soignante ukrainienne qui soigne tant bien que mal les soldats blessés dans cette bataille.

"Nous avons eu beaucoup de pertes. Nous étions 124 combattants au début de la guerre, nous sommes moins de 80", racontait pour sa part Denis, 25 ans, blessé à l'épaule, membre d'une unité de parachutistes.

L'AIEA inquiète

En pleine crainte d'une offensive ukrainienne, les autorités d'occupation russes ont annoncé vendredi des évacuations partielles dans 18 localités occupées de la région ukrainienne de Zaporijjia (sud).

Dimanche, le responsable de l'administration d'occupation locale, Evguéni Balitski, a affirmé sur Telegram que plus de 1500 personnes avaient déjà été évacuées. Ces évacuations concernent notamment la ville d'Energodar, où vivent la majorité des employés de la centrale nucléaire de Zaporijjia.

Mais une évacuation des employés de la centrale nucléaire, dont les six réacteurs sont à l'arrêt, n'est pour l'heure pas prévue, a annoncé samedi Iouri Tchernitchouk, directeur du site nommé par les autorités russes.

Samedi, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, s'est inquiété d'une situation "de plus en plus imprévisible et potentiellement dangereuse" autour de la centrale.

L'AIEA a alerté une nouvelle fois sur le risque d'un "grave accident nucléaire", alors même que la centrale, occupée par les militaires russes, est au centre d'une zone extrêmement stratégique pour la contre-offensive ukrainienne en direction de la Crimée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'ONU dénonce des simulacres d'exécutions de détenus ukrainiens

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Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme dirigé par Volker Türk dénonce à nouveau de nombreux abus contre les civils ukrainiens retenus par la Russie (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'ONU dénonce de nombreux abus contre les civils ukrainiens détenus dans les territoires contrôlés par l'armée russe. Dans un rapport publié mardi à Genève, elle cible notamment des simulacres d'exécutions.

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme avait relayé une première évaluation en 2023. Dans ce second rapport sur les détentions dans le cadre du conflit, il estime à nouveau que de la torture et d'autres abus ont été perpétrés de manière large et systématique par la Russie.

Au total, 215 prisonniers libérés ont raconté avoir subi des chocs électriques, des menaces de violences contre leurs proches et contre eux et des violences sexuelles. Ils ont aussi parlé de manque de nourriture et médicaments.

Le Haut-Commissariat déplore l'application du Code pénal russe dans les territoires de l'est de l'Ukraine, Moscou violant ses obligations liées au droit international humanitaire (DIH). Cette situation a provoqué des détentions arbitraires et des inquiétudes sur des disparitions forcées.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Mondiaux de Shanghai: Plock/Brunner en finale du deux sans barreur

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Jonah Plock et Patrick Brunner: une finale mondiale à Shanghai (© KEYSTONE/PHILIPP SCHMIDLI)

Jonah Plock et Patrick Brunner se sont qualifiés pour la finale du deux sans barreur aux Mondieux de Shanghai. Le duo suisse a pris la deuxième place en demi-finale.

Le Saint-Gallois et le Lucernois, cinquièmes des Européens, n'ont été battus que par les Roumains Florin Arteni et Florin Lehaci, champions d'Europe en titre. Ils disputeront leur finale jeudi.

En deux sans barreur dames, Lisa Lötscher et Célia Dupré ont pris la cinquième place de leur demi-finale. Elles disputeront jeudi la finale B.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

L'Indonésie et l'UE concluent un accord de libre-échange

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Le ministre indonésien de l'économie Airlangga Hartarto a signé un accord de libre-échange avec l'UE. (© KEYSTONE/AP/TATAN SYUFLANA)

L'Indonésie et l'Union européenne (UE) ont conclu mardi à Bali un accord de libre-échange à l'issue de longues négociations qui se sont accélérées après la hausse des droits de douane américains, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'accord signé par le ministre indonésien de l'Économie, Airlangga Hartarto et le commissaire européen au Commerce, le Slovaque Maros Sefcovic, va faciliter les échanges entre les 27 nations du bloc européen et la plus grande économie d'Asie du Sud-Est. Il doit permettre d'ouvrir un nouveau marché aux entreprises européennes, de renforcer l'approvisionnement en matières premières essentielles et de favoriser les investissements dans les secteurs indonésiens en pleine croissance.

L'UE était en 2024 le cinquième partenaire commercial de l'Indonésie, tandis que l'Indonésie occupait la 33e place pour l'UE. Les échanges commerciaux entre les deux marchés s'élevaient à 27,3 milliards d'euros l'an dernier.

L'accord commercial baptisé CEPA (Comprehensive Economic Partnership Agreement) "apportera des avantages considérables aux agriculteurs européens, réduira les droits de douane sur les produits agroalimentaires et les produits traditionnels de l'UE et protègera des secteurs importants tels que ceux de l'automobile, de la chimie et de la construction de machines", a indiqué la Commission européenne par voie de communiqué.

Le texte prévoit la suppression d'environ 600 millions d'euros par an de droits de douane pour les entreprises européennes qui exportent vers l'Indonésie. Cela concerne notamment des voitures, des produits agroalimentaires, des produits laitiers, de la viande, des fruits ou des légumes. La Commission européenne précise qu'il n'y aura pas de libéralisation sur les produits agroalimentaires dits "sensibles" comme le riz, les ½ufs, les bananes, le poulet et l'éthanol, et des "quotas limités" seront appliqués à d'autres produits, comme l'ail, les champignons et le maïs doux.

L'accord comprend par ailleurs des garanties en matière de durabilité, avec des engagements pour le climat, l'environnement et les droits des travailleurs.

La Commission ajoute que les exportations de matières premières critiques comme le nickel, le cobalt, le cuivre et l'étain seront élargies. L'Indonésie possède en effet les plus grandes réserves de nickel au monde et représentait l'année dernière plus de la moitié de la production mondiale. Elle est également le deuxième producteur mondial d'étain.

Le Parlement européen, les États membres et le Parlement indonésien doivent encore se prononcer sur cet accord.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp / blg

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International

IA: un cadre réglementaire international réclamé

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Des personnes regardent un robot qui reproduit l'agilité humaine lors de la journée de l'intelligence artificielle, IA, le samedi 23 novembre 2024 à l'EPFL. (Photo d'illustration) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Des dizaines de chercheurs et cadres du secteur de l'intelligence artificielle ont publié lundi un appel commun à l'instauration d'un cadre réglementaire international. Il devra délimiter l'utilisation de l'IA pour prévenir des effets dévastateurs pour l'humanité.

"L'IA possède un potentiel immense pour le bien-être de l'humanité, mais sa trajectoire actuelle présente des dangers sans précédent", ont écrit les signataires dans une lettre publiée alors que s'ouvre, à New York, l'assemblée générale des Nations unies.

Ils réclament une collaboration entre dirigeants pour parvenir à des "accords internationaux sur des lignes rouges pour l'IA", des limites fixées aux grands acteurs de l'intelligence artificielle dans le développement de cette technologie.

Il s'agit de "garde-fous minimaux", "le 'plus petit dénominateur commun' sur lequel devraient s'entendre les gouvernements pour contenir les risques les plus imminents et inacceptables", expliquent les organisateurs de l'initiative.

Ces derniers sont le Centre pour la sécurité de l'IA (CeSIA), entité française, ainsi que The Future Society et le Centre pour IA humano-compatible de l'université de Berkeley, soutenus par 20 organismes partenaires.

"L'IA pourrait accroître certains risques"

"L'IA pourrait bientôt largement surpasser les aptitudes humaines et accroître certains risques tels que le déclenchement de pandémies, la propagation de la désinformation, (...) des problèmes de sécurité nationale, le chômage de masse ou les violations de droits humains", préviennent les signataires.

Parmi eux figurent des acteurs de l'industrie, comme Jason Clinton, chef de la sécurité informatique d'Anthropic, l'un des fleurons du secteur, et certains de ses collaborateurs, mais aussi plusieurs employés de DeepMind, filiale IA de Google, ou OpenAI.

La liste comprend aussi Geoffrey Hinton, prix Nobel de physique en 2024 et considéré comme l'un des pères de l'IA moderne, et Yoshua Bengio, professeur à l'université de Montréal et parmi les personnalités les plus influentes du milieu.

La plupart des grands acteurs du secteur cherchent à développer l'intelligence artificielle générale (AGI), stade auquel l'IA égalerait toutes les capacités intellectuelles des humains, mais aussi la "superintelligence", qui la verrait aller au-delà.

Les auteurs de la lettre font valoir que des accords internationaux ont déjà été trouvés dans le cas de technologies considérées comme dangereuses pour toute ou une partie de l'humanité.

C'est le cas, par exemple, du traité sur la non-prolifération des armes nucléaire (TNP, 1970) ou du protocole de Genève (1925) bannissant l'utilisation des armes chimiques, prolongé par la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), entrée en vigueur en 1997.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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