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Économie

Chute d'un tiers du bénéfice de La Poste en 2022

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Année 2022 "exigeante" pour La Poste et son directeur général Roberto Cirillo, avec un bénéfice en baisse d'un tiers environ. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Poste a vu son bénéfice consolidé fondre de plus d'un tiers en 2022, à 295 millions de francs. Le renchérissement, la fin des taux d'intérêt négatifs, la baisse du volume des colis et du courrier (-4% dans les deux cas) ont pesé.

Vu le contexte difficile, avec notamment la guerre en Ukraine, le directeur général de La Poste Roberto Cirillo s'est dit "satisfait" du résultat jeudi à Berne: "La Poste a bien surmonté une année très exigeante. En raison du caractère volatil de la situation économique et mondiale, nous avons été fortement sollicités en 2022 tant au niveau du personnel (...) que du management", a-t-il relevé.

Tout en prévenant: "2023 s'annonce comme une des années financièrement les plus difficiles de l'histoire de La Poste." L'entreprise, liée par son mandat sur le service de base, ne peut pas répercuter de manière opportune l'inflation sur les consommateurs.

Dans le détail, en 2022, aussi bien le résultat opérationnel (Ebit) que le bénéfice consolidé ont reculé de 157 millions sur un an, pour atteindre respectivement 358 et 295 millions de francs.

Un tiers de lettres en moins en dix ans

La Poste a pu dégager un flux de trésorerie positif qui renforce son bilan. Elle se dit prête à affronter les défis qui se posent en 2023. Des discussions portant sur des adaptations tarifaires dès 2024 auront lieu avec le Surveillant des prix.

En attendant, La Poste déplore "un tassement" du volume des colis, imputé à un climat de consommation morose qui a généré moins de commandes en ligne. Les difficultés d'approvisionnement liées au Covid ont en outre entraîné des problèmes de livraisons. Toutefois, comparé à 2019, le volume des colis est en hausse de 30%.

Pour les lettres, la tendance de fond s'est poursuivie: le courrier a diminué d'un tiers ces dix dernières années, un recul qui a continué au même rythme en 2022. Les "adaptations tarifaires" n'ont pas suffi à compenser toute la baisse.

Vents contraires pour Postfinance

Du côté de Postfinance, l'exercice a été marqué par une baisse des recettes dans les opérations porteuses d'intérêts. Affecté dans son coeur de métier par la fin des taux négatifs, le bras financier de La Poste a vu son résultat d'exploitation reculer de près de 16% à 229 millions de francs.

Les revenus se sont tassés de 3,6%, à 1,57 milliard de francs, a précisé la filiale du géant jaune, un des cinq établissements suisses présentant un risque systémique. Principale source de revenus, les opérations d'intérêts ont dégagé un résultat en repli de 45 millions. Les créances hypothécaires ont reculé de 1,1% à 6,19 milliards. Le patrimoine des clients s'est étiolé de 5,5% à 104,6 milliards.

Postfinance estime cependant que "l'horizon s'éclaircit". Le revirement des taux offre à l'établissement "le potentiel pour améliorer sa rentabilité à l'avenir".

Partenariats

RéseauPostal est resté dans le rouge, avec une perte d'exploitation de 71 millions de francs, contre -68 millions en 2021. Les opérations de guichet classiques dans les succursales de La Poste ont continué de baisser, en particulier dans le trafic des paiements (-15% sur un an). La Poste a enregistré toutefois des "gains en efficacité", en transformant ses succursales en centres de services régionaux ouverts à des partenaires. Des partenariats ont ainsi été conclus avec SwissCaution, Assura, Sympany, la Banque Migros et Cornèr Banque.

L'unité Services de mobilité (CarPostal et Post Company Cars) a réalisé un résultat positif de 27 millions de francs (+9 millions). Après la baisse liée au Covid, CarPostal a à nouveau vu sa fréquentation augmenter en 2022.

La nouvelle unité Services de communication affiche un résultat négatif (-72 millions de francs), mais en progression de 8 millions. A ce sujet, le géant jaune précise qu'il poursuit l'élargissement de son éventail de services numériques, notamment par des acquisitions.

En résumé, "l'année a été difficile", a reconnu le président du conseil d'administration Christian Levrat. Mais l'entreprise se dit optimiste: "A mi-parcours, le bilan de la stratégie mise en place pour quatre ans en janvier 2021 est positif", a ajouté l'ancien parlementaire fédéral et ex-président du PS.

Des étapes-clés ont été franchies l'an dernier, avec notamment le rapprochement des secteurs chargés du traitement des colis et des lettres, relève La Poste.

Offensive numérique

Avec sa participation dans la société Axsana, l'entreprise a pu renforcer son rôle de partenaire technologique pour le dossier électronique du patient.

La Poste déplore cependant, au chapitré des difficultés, la disponibilité limitée de terrains constructibles pour ses centres de colis.

L'entreprise employait 47'916 personnes fin 2022, contre 46'944 douze mois plus tôt. Globalement, le nombre de ses clients a reculé, de 2,576 millions à 2,461 millions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Trump annonce 30% de droits de douane pour le Mexique et l'UE

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Donald Trump invoque notamment un déséquilibre commercial avec l'UE (archives). (© KEYSTONE/AP/MARK SCHIEFELBEIN)

Donald Trump a annoncé samedi l'imposition de droits de douane de 30% pour le Mexique et l'Union européenne. Une nouvelle surenchère sur fond de négociations avant l'échéance du 1er août.

Le milliardaire républicain a justifié, dans des lettres distinctes publiées sur sa plateforme Truth Social, ces décisions en évoquant le rôle du Mexique dans l'acheminement de drogue vers les États-Unis et un déséquilibre commercial avec l'UE.

Cette charge a aussitôt suscité de vives réactions en Europe, où, des voitures aux médicaments, des avions aux vins, des secteurs essentiels de l'économie du continent pourraient être frappés.

L'UE menace de "contre-mesures"

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a averti sur X que, si cette annonce était effectivement mise en place, cela "perturberait les chaînes d'approvisionnement transatlantiques essentielles".

Si elle se dit "prête à poursuivre le travail" pour trouver un accord avec Washington d'ici à l'échéance du 1er août, Ursula von der Leyen menace d'adopter des "contre-mesures proportionnées si cela s'avère nécessaire". Bruxelles avait déjà préparé, sans l'appliquer, un train de surtaxes sur des produits américains.

Mais Donald Trump a prévenu qu'en cas de mesures de rétorsion, il augmenterait d'autant ses droits de douane sur les produits européens entrant aux Etats-Unis, en plus des 30% annoncés samedi.

Déficit commercial

Donald Trump a prévenu qu'en cas de mesures de rétorsion, il augmenterait d'autant ses droits de douane sur les produits européens entrant aux Etats-Unis, en plus des 30%.

Début avril déjà, le chef de l'Etat américain avait menacé l'UE d'infliger 20% de droits de douane aux produits européens exportés aux Etats-Unis. Fin mai, frustré par le manque d'avancée dans les négociations, il avait relevé ce taux à 50%, avec effet annoncé au 1er juin, finalement repoussé au 1er août, jusqu'à sa lettre de samedi.

Selon des sources diplomatiques, les discussions menées jusqu'ici se faisaient sur la base de droits de douane américains de 10%, avec exceptions.

Donald Trump laisse la porte ouverte à une renégociation. "Si vous êtes prêts à ouvrir aux Etats-Unis votre marché fermé, à éliminer vos droits de douane, vos mesures protectionnistes et les obstacles aux échanges, nous envisagerons, éventuellement, des ajustements", a écrit samedi l'ex-promoteur immobilier à Ursula von der Leyen.

En 2024, les Etats-Unis ont affiché un déficit commercial de 236 milliards de dollars avec l'UE (+13% sur un an), qui a exporté 606 milliards de biens sur le territoire de la première économie mondiale, selon des chiffres du bureau du représentant américain au commerce.

Réactions contrastées

La mesure annoncée par Donald Trump, uniforme sur les 27, toucherait chacun d'entre eux différemment.

L'Irlande, avec son industrie pharmaceutique, et l'Allemagne, avec ses automobiles et son industrie lourde, seraient ainsi plus exposés que la France, même si la filière viticole hexagonale craint déjà d'une "catastrophe".

Le président français Emmanuel Macron, exprimant sa "très vive désapprobation", a appelé Bruxelles à "défendre résolument les intérêts européens", en l'invitant à "accélérer la préparation de contre-mesures crédibles".

De son côté, la ministre allemande de l'Economie Katherina Reiche a appelé l'UE à négocier de "manière pragmatique une solution avec les Etats-Unis qui se concentre sur les principaux points de conflit".

Au Mexique, l'imposition d'une surtaxe de 30%, contre annoncés 25% jusqu'ici, a été qualifiée d'"injuste" par le gouvernement. Mais la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum s'est dite confiante samedi dans le fait de "parvenir" in fine à un accord.

"Arrêter les cartels"

Cette surtaxe ne devrait pas s'appliquer aux produits, largement majoritaires, entrant dans le cadre de l'accord Canada/Etats-Unis/Mexique (ACEUM), a précisé un responsable américain à l'AFP, ajoutant cependant que la question n'a pas encore été définitivement tranchée par le président.

Le Mexique est particulièrement vulnérable: 80% de ses exportations ont pour destination les États-Unis. Mais Donald Trump a une nouvelle fois accusé samedi Mexico de ne pas lutter suffisamment contre l'immigration illégale et le narcotrafic.

Frein pour la croissance mondiale

Depuis lundi, le gouvernement Trump a précisé à une vingtaine de partenaires commerciaux, principalement asiatiques, les taux qui seront désormais appliqués, de 20% à 40% à l'exception du Brésil (50%).

Une soixantaine de nations devraient, sauf accord commercial avant la date limite du 1er août, se voir infliger des surtaxes supérieures à 10%, niveau plancher qui sera appliqué aux autres, Canada et Mexique étant des cas particuliers.

L'ancienne vedette de téléréalité a fait des droits de douane un axe fort de sa politique économique. Ils sont, pour lui, un moyen de réduire le déficit commercial américain et de réindustrialiser les Etats-Unis.

De nombreux économistes y voient un frein pour la croissance mondiale et un facteur inflationniste aux Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Lyon a mobilisé 117 millions pour sauver sa place

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L'OL a mobilisé 117 millions d'euros pour sauver sa place en Ligue 1 (© KEYSTONE/AP/LAURENT CIPRIANI)

Maintenu mercredi en Ligue 1 par la commission d'appel fédérale de la DNCG, Lyon a présenté un apport d'actionnaires de 87 millions d'euros et une garantie bancaire de 30 millions.

"Sur le plan financier, les besoins sur l'exercice 2025/26 sont couverts par la trésorerie disponible sur les comptes bancaires du groupe (OL) au 30 juin 2025, complétée par un apport de 87 millions d'euros réalisé par les actionnaires d'Eagle Football Holdings (qui chapeaute l'OL et les clubs brésilien et belge de Botafogo et Molenbeek), ainsi qu'une garantie bancaire de 30 millions pour couvrir d'éventuels besoins supplémentaires", précise un communiqué de l'Olympique lyonnais diffusé dans la nuit de vendredi à samedi.

"Grâce à cet apport de liquidités, la continuité d'exploitation n'est plus dépendante des opérations menées par Eagle Football Holdings en lien avec la cession des parts détenues dans Crystal Palace et une introduction en bourse sur le New York Stock Exchange (NYSE)", poursuit l'OL.

"Les prévisions pour la saison 2025/26 démontrent une capacité à couvrir l'ensemble des besoins d'exploitation et à respecter les engagements financiers pris auprès des principaux fournisseurs et agents ainsi que le règlement des dettes sociales avec la mise en place d'échéanciers", assure encore le communiqué.

L'Olympique lyonnais avait été rétrogradé administrativement en Ligue 2 par le gendarme financier du football français le 24 juin.

Accord négocié avec l'UEFA

"Il fallait montrer que nous avions suffisamment de liquidités pour faire fonctionner le club sur toute la saison avec la promesse de respecter toutes les règles (de la DNCG)", avait expliqué la nouvelle présidente, la femme d'affaires américaine Michele Kang lors d'une conférence de presse organisée mercredi soir.

Avec son maintien, l'OL est aussi parvenu à garder son billet pour l'Europa League avec un accord financier négocié, notamment une amende de 12,5 millions d'euros ferme et 37,5 millions avec sursis, avec l'UEFA.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le bitcoin crève le plafond, se rapproche des 120'000 dollars

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Vendredi matin, un bitcoin valait 118'163 dollars, du jamais vu (archives). (© KEYSTONE/AP/Kin Cheung)

Le bitcoin s'échangeait à des niveaux jamais atteints vendredi, se rapprochant des 120'000 dollars, au lendemain d'une session déjà marquée par des records. La plus connue des devises numériques jouit d'une plus grande propension au risque des investisseurs.

Vers 08h35, un bitcoin valait 118'163 dollars, du jamais vu. "Les risques continuent d'être ignorés: les bonnes nouvelles retiennent toute l'attention, tandis que les mauvaises sont balayées sous le tapis, commente Ipek Ozkadeskaya chez Swissquote, soulignant "l'extrême cupidité des marchés ces jours-ci, qui contribue à porter le bitcoin vers de nouveaux sommets historiques".

La devise numérique, négociée depuis l'an dernier également sous la forme d'ETF, suscite en outre une demande croissante de la part des investisseurs institutionnels.

Les cryptomonnaies bénéficient enfin d'un environnement réglementaire favorable aux Etats-Unis, note Timo Emden d'Emden Research. La semaine prochaine, la Chambre des représentants doit examiner pas moins de trois projets de loi majeurs sur le sujet qui, s'ils sont adoptés, leur donneront un cadre et une légitimité supplémentaire.

De quoi insuffler encore de l'élan au bitcoin, représentant près des deux tiers du marché des cryptomonnaies. Certains analystes lui prédisent un cours à 125'000 dollars à la fin de l'été.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Postfinance coupe moins de postes que prévu

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Début juin, la banque parlait d'une pression accrue compte tenu de l'incertitude pesant sur les investisseurs. (archive) (© )

Le bras financier de La Poste a annoncé jeudi qu'il supprimerait onze emplois de moins que prévu. Au total et d'ici à fin novembre, Postfinance coupera 130 postes majoritairement dans des fonctions administratives à Berne.

Après les critiques de Syndicom, une prolongation du délai de consultation et des propositions du syndicat et du personnel, il a été décidé une réduction des licenciements, 72 adaptations de contrats de travail ou encore des offres de retraite anticipée, rapporte un communiqué.

Début juin, la banque parlait d'une pression accrue au cours des derniers mois compte tenu de l'incertitude pesant sur les investisseurs. L'assouplissement monétaire conduit par la Banque nationale suisse (BNS) a également pesé, la confrontant, comme ses concurrentes, à une érosion de sa marge d'intérêt.

Plus récemment, Postfinance annonçait céder sa part dans Yuh à la banque glandoise Swissquote pour "se concentrer sur les points clés de sa propre stratégie". L'application bancaire, lancée conjointement il y a quatre ans, était estimée à 180 millions de francs dans le cadre de la transaction.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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