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Suisse

EPFL/PSI: une cartographie des aérosols dans l'Arctique

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Les chercheurs ont analysé la "brume arctique" générée notamment par les activités pétrolières et minières dans ces régions (archives). (© KEYSTONE/EPA/JIM LO SCALZO)

Des scientifiques de l’EPFL et de l'Institut Paul Scherrer (PSI) ont analysé la composition chimique et l’origine, humaine ou naturelle, des aérosols présents dans l'Arctique. Ce travail devrait permettre de mieux comprendre l’évolution du climat.

Les aérosols jouent un rôle central sur le réchauffement ou le refroidissement de la planète, mais leur influence n'est pas encore comprise, a indiqué mardi l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans un communiqué.

Ces particules, générées naturellement (volcans, forêts, océans) ou par des activités humaines (combustion, industrie), peuvent en effet contribuer à faire baisser la température en réfléchissant le rayonnement solaire vers l’espace, ou réchauffer l'atmosphère en absorbant le rayonnement solaire.

Ils sont également nécessaires dans la formation des nuages, qui, eux-mêmes, refroidissent l’atmosphère en réfléchissant les rayons du soleil vers l’espace, ou réémettent le rayonnement terrestre et réchauffent la surface. Ce dernier effet est particulièrement important dans l'Arctique.

Les équipes de Julia Schmale à l'EPFL et d'Imad El Haddad au PSI ont analysé des échantillons récoltés pendant plusieurs années par huit centres d’observation couvrant toute la circonférence de l’Arctique. Cette région est particulièrement importante pour la compréhension du changement climatique, car la température y augmente deux à trois fois plus rapidement qu’ailleurs.

"En sachant quels aérosols sont présents dans quelles régions, à quelle période de l’année, leur source et leur composition, nous pourrons mieux comprendre l’évolution du climat et prendre des mesures pour lutter contre la pollution", indique Julia Schmale, citée dans le communiqué.

Origine humaine en hiver, naturelle en été

Dans une première publication, les scientifiques ont étudié les aérosols organiques. Ces composants représentent environ 50% de la masse totale des particules, mais sont encore mal connus.

Ils ont constaté qu’en hiver, la présence d’aérosols d’origine humaine domine. Selon le phénomène de la "brume Arctique", chaque année, les émissions produites par l’industrie pétrolière et minière en Amérique du Nord, en Europe de l'Est et en Russie, sont en effet transportées en Arctique pendant l’hiver.

Par contre, en été, ce sont les aérosols organiques d’origine naturelle qui dominent. La quantité des aérosols d’origine humaine baisse donc, mais elle est remplacée par une quantité tout aussi importante d’aérosols biogéniques.

Impact du changement climatique

"Cette présence importante d’aérosols organiques d’origine naturelle est inattendue", souligne Julia Schmale. Cette production biogénique est notamment générée par les grandes forêts boréales et par le phytoplancton, un micro-organisme vivant dans les océans.

"Nous voyons ici les conséquences du réchauffement climatique. Les forêts se déplacent vers le nord, la banquise fond et laisse plus de place à l’océan, et donc plus de place pour ces micro-organismes", ajoute la spécialiste.

Dans une seconde publication, l’EPFL et le PSI ont travaillé avec les mêmes échantillons, mais ont analysé la composition et la provenance de tous les aérosols, organiques et inorganiques. Parmi cette seconde catégorie, les scientifiques ont trouvé du carbone noir, du sulfate, ou encore du sel marin.

Carbone noir

Or le carbone noir intéresse particulièrement la communauté scientifique, car il absorbe les radiations et contribue au réchauffement de la planète. "Nous savions que les régions actives dans l’extraction de gaz et de pétrole constituent d’importantes sources d’émissions de carbone noir, mais nous n’avions pas de données basées sur des mesures", note Julia Schmale.

"Grâce à cette étude, nous pouvons cartographier la provenance et la quantité de carbone noir émise tout au long de l’année et dans chaque région de l’Arctique, et donc recommander des mesures en conséquence", dit-elle.

L’EPFL et le PSI ont pu travailler sur ces données grâce à une collaboration avec des scientifiques en Allemagne, au Canada, au Danemark, aux Etats-Unis, en Finlande, en France, en Grèce, en Inde, en Italie, en Norvège, en Russie et en Slovénie.

Les huit stations de mesure sont en effet gérées par des groupes de recherche de nombreux pays. Les deux laboratoires suisses se sont ensuite chargés de l’analyse des échantillons. Ces travaux sont publiés dans les revues Nature Geoscience et Environmental Research Letters.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Sport

Michelle Gisin aussi touchée aux ligaments du genou gauche

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Michelle Gisin a dû être héliportée après sa chute. (© KEYSTONE/EPA/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Outre ses blessures aux cervicales et au poignet, Michelle Gisin souffre également d'une sérieuse blessure au genou gauche, a annoncé Swiss-Ski. L'Obwaldienne a lourdement chuté jeudi à St-Moritz.

"Les examens médicaux ont révélé une déchirure du ligament croisé antérieur et du ligament interne du genou gauche", écrit la Fédération suisse. Opérée en urgence des cervicales et du poignet le jour de sa chute, la skieuse de 32 ans devra subir une nouvelle intervention une fois qu'elle se sera quelque peu rétablie.

Swiss-Ski a également précisé que Michelle Gisin resterait encore quelques jours à l'hôpital. "Le processus de guérison se déroule de manière satisfaisante, elle se déplace déjà activement avec des béquilles", peut-on lire dans le communiqué de la Fédération.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Orbe - Chavornay: les adieux à une ligne historique

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Une page se tourne pour l'Orbe - Chavornay (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les habitants d'Orbe et de Chavornay (VD) ont dit au revoir samedi à la ligne historique reliant les deux localités, avant la refonte complète du parcours. Un dernier aller-retour symbolique a été organisé sur ce qui a longtemps été la plus petite ligne à voie normale électrifiée de Suisse.

L'Orbe - Chavornay (OC), ou l'Ottawa-Chicago selon son surnom, reliait les deux localités du Nord vaudois sur 3,965 kilomètres. Elle avait été inaugurée en 1894 et était, à l'époque, la première ligne électrifiée du pays.

Cette ligne, qui obligeait les voyageurs d'Orbe à changer à Chavornay pour rejoindre le réseau CFF, va être complètement modernisée. Avec donc comme objectif principal d'intégrer la cité urbigène et ses 8000 habitants au RER vaudois.

Début 2027

Le chantier a déjà démarré depuis plusieurs semaines et comprend divers aspects, relatifs à la future ligne, aux haltes, mais aussi à la construction d'un pont routier pour assurer le croisement entre le ferroviaire et la route cantonale. L'ensemble du projet est estimé à 100 millions de francs, dont environ 96% sont financés par la Confédération, le solde étant notamment à charge des communes et du Canton.

Durant la durée des travaux, le trafic des voyageurs s'effectuera désormais avec des bus. A la réouverture de la ligne, prévue début 2027, l'exploitation ferroviaire sera assurée par les CFF, et non plus par la société de transports régionaux Travys.

"Nouvelle ambition"

Samedi à Orbe, la population a été invitée à participer aux adieux des rames OC, lesquelles finiront à la casse. "Ce dernier voyage marque la fin d'une époque, mais surtout le début d'une nouvelle ambition: offrir à la région une liaison directe et performante avec le réseau RER Vaud, jusqu'à Renens, sans changement à Chavornay", a relevé le directeur de Travys, David Robert, cité dans un communiqué.

Diverses animations ont été proposées durant la journée. La rame OC a notamment été décorée par plus de 70 dessins d'élèves d'Orbe et Chavornay.

En 2023, près de 320'000 voyageurs ont emprunté la ligne Orbe - Chavornay. A terme, l'objectif consiste à atteindre entre 400'000 et 500'000 personnes. Le trafic marchandises en profitera aussi, à commencer par Nestlé qui dispose d'un important site à Orbe.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Centaines de manifestants à Berne contre les économies fédérales

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Quelques centaines de personnes ont manifesté contre les mesures d'économies fédérales samedi sur la Place fédérale à Berne. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Des centaines de personnes ont manifesté samedi après-midi sur la Place fédérale à Berne contre la politique d'austérité de la Confédération et contre le réarmement. Organisée à l'appel des Jeunes communistes, elle avait été autorisée.

Au centre des critiques, le train de mesures avec lesquelles la Confédération entend économiser jusqu'à trois milliards de francs par an au cours des prochaines années. Les manifestants ont critiqué ces "coupes sombres".

Ces économies affaiblissent des domaines tels que les affaires sociales, la culture, l'éducation, les transports publics et l'environnement. Dans les universités, par exemple, les frais d'inscription augmenteraient considérablement, a souligné un orateur. Ce qui affaiblirait le principe de l'égalité des chances.

Dans le même temps, la Suisse souhaite investir des milliards dans l'armée et se lancer, comme d'autres pays, dans le réarmement. Les coûts de "la militarisation et du maintien de l'ordre capitaliste" seraient une fois de plus répercutés sur la population. Ce sont les plus faibles qui paieraient la note, ont dénoncé les manifestants.

Ces derniers ont également réclamé la suppression du frein à l'endettement, des garanties pour des transports publics gratuits ou au moins abordables et une plus grande participation du peuple aux décisions concernant les dépenses publiques.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Fuite de chlore à la piscine d'Etoy: 3 ados hospitalisés

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Une cinquantaine de personnes ont dû être évacuées à cause de la fuite de chlore (Photo prétexte). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Une fuite de chlore survenue vendredi en début de soirée à la piscine du Centre sportif d'Etoy a nécessité l'évacuation d'une cinquantaine de personnes. Intoxiqués, trois adolescents ont dû être hospitalisés, mais leur vie n'est pas en danger, indique la police cantonale samedi.

Les trois adolescents âgés de 15 ans sont toujours en observation à l'hôpital, précise la police dans son communiqué, mais leur pronostic vital n'est pas engagé. La police ignore pour l'heure les raisons de la fuite de chlore, survenue vers 18h45. Le Ministère public a ouvert une enquête.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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