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Suisse

Geneva Watch Days: les horlogers plus motivés que jamais

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Les exportations horlogères suisses ont progressé en 2021 de 31,2% à 22,3 milliards de francs, se remettant du Covid-19. Cet indicateur-clé de la branche suit sur les sept premiers mois de l'année la même tendance haussière avec près de 14,1 milliards de francs. (Photo/Cyril Zingaro) (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Réunis pour la 3ème édition des Geneva Watch Days, les horlogers sont optimistes face aux conditions économiques du secteur. En dépit des livraisons incertaines mais à la faveur d'un niveau de vente jamais vu, ils gardent espoir quant à l'avenir de leurs garde-temps.

"J'ai les montres prêtes, mais pas les boîtes pour les livrer", confie à l'agence AWP, Xavier de Roquemaurel, directeur général de Czapeck, en marge du salon horloger Geneva Watch Days, se tenant du 29 août au 1er septembre. Installée pour l'occasion dans l'une des suites du Beau-Rivage, la maison a clôt son carnet de commandes dès la mi-avril lors du Watches & Wonders. "Il n'y a pas eu plus forte demande depuis au moins 50 ans. Pour l'heure, je n'ai reçu que 16% des boîtes prévues sur l'ensemble de l'année."

Quelques couloirs dorés plus loin, H. Moser & Cie parle aussi d'un développement très satisfaisant mais d'une pénurie d'accessoires. "Ce n'est pas forcément dans la production de la montre en elle-même que nous voyons un fort ralentissement, mais dans la commande des supports de communication (PLV) comme les plateaux de démonstration par exemple," explique Claire Tellenbach, responsable marketing de la marque basée à Schaffhouse. "Plus largement, cela va même jusqu'à l'indisponibilité de certains matériaux pour la décoration de nos boutiques."

Même son de cloche chez HYT. Installée chambre 315 du palace, la marque genevoise, défend sa singularité avec un jeu de pistons et de fluides. Grand dam des horlogers, ici le liquide est la marque de fabrique futuriste. "Nous n'utilisons pas d'or par exemple car nous nous concentrons sur des matériaux en ligne avec notre adn, moderne et technologique, et cela nous protège des pénuries, des problèmes d'approvisionnement et des hausse des prix," explique Julien Haenny, responsable marketing et communication de la marque. "Par contre, c'est sur les délais de livraison plus long que nous ressentons un décalage entre les calendriers. Mais nous arrivons malgré tout à les maintenir malgré la situation, grâce au bon relationnel avec nos fournisseurs."

Du côté des grandes maisons, Bulgari dispose de solides stocks pour protéger sa production et assurer ses livraisons et services après-vente, mais certains de ses sites de fabrication de boites et de composants peuvent être impactés par des limitations de fourniture en électricité. "Nous travaillons actuellement sur différents scénarios, qui incluent nos fournisseurs et qui nous permettent d'en minimiser les conséquences," déclare à l'agence AWP Jean-Christophe Babin, directeur général de Bulgari.

Chaos temporaire

Le secteur a une santé de fer s'accordent à dire les professionnels sous le chapiteau siglé GWD. Cependant, pour créer une montre, il faut plusieurs étapes "et c'est justement là que se trouve le chaos. La sortie de crise post-covid n'a pas été bien préparée. Les vagues de licenciements notamment dans la chaîne logistique et le manque d'anticipation nous handicape aujourd'hui," lance Xavier de Roquemaurel. Pour 2022, le dirigeant table sur 600 montres livrées entre 12'000 et 120'000 francs, contre 300 en 2021 et moitié moins en 2020. "Nous allons produire directement en interne pour éviter les goulets d'étranglement, " annonce-t-il à AWP en dévoilant l'acquisition de machines-outils dont l'allumage est prévu en 2023.

"Assemblages, composants de mouvements et fabrication des spiraux se font dans notre manufacture. Nous grandissons et recrutons mais prudemment et à juste mesure," souligne de son côté la représentante de H. Moser & Cie. La société produit dans sa manufacture près de 2000 garde-temps, valant en moyenne 40'000 francs.

Pour Edoardo Bolla, spécialiste associé chez Phillips Bacs and Russo, "les problématiques de l'horlogerie sont à observer à échelle macroéconomique. Certes, le marché change continuellement et l'extrême volatilité pèse, mais si les professionnels passionnés restent concentrés sur leur objectifs et sur la qualité de cet artisanat en faisant fi des attaques extérieures, le secteur continuera d'aller bien."

Les exportations horlogères suisses ont progressé en 2021 de 31,2% à 22,3 milliards de francs, se remettant du Covid-19. Cet indicateur-clé de la branche suit sur les sept premiers mois de l'année la même tendance haussière avec près de 14,1 milliards de francs. Bulgari dit avoir enregistré depuis le début de l'année des records de vente dans toutes les régions du monde avec un fort rebond dans les boutiques, " sauf la Chine, même si il reste notre premier marché car la marque y est très forte." La maison italienne a profité des deux années de restrictions pour accélérer sa transformation digitale et attirer une nouvelle clientèle habituée aux achats en ligne.

Objet d'investissement comme de plaisir, la haute horlogerie et produits de luxe en général, séduisent un panel plus large de clients. "Le format du salon est unique dans cet industrie. Chaque marque est libre d'exposer là où elle le souhaite : boutique, hôtel, manufacture," raconte Jean-Christophe Babin. " Nous sommes passé de 25 à une trentaine de marques et des demandes pour 2023 ont déjà été formulées." ib/

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Une commission soutient le mandat de négociations avec Washington

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Le mandat de négociation a été approuvé pratiquement dans sa forme initiale, a indiqué le député Laurent Wehrli (PLR/VD) (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Le mandat de négociations entre la Suisse et Washington va de l'avant au Parlement. La commission de politique extérieure du National l'a approuvé lundi par 17 voix contre 2. Le mandat fait suite à l'annonce la semaine dernière de la réduction des taxes américaines.

La commission a approuvé le mandat de négociations très majoritairement dans la version proposée par le Conseil fédéral, a déclaré Laurent Werhli (PLR/VD), membre de la commission, devant la presse.

La commission a apporté quelques précisions, notamment sur la protection des données. Elle a aussi également tenu à préciser qu'un éventuel investissement de 200 milliards de francs aux Etats-Unis se ferait à titre privé. D'autres propositions axées sur la durabilité environnementale ont quant à elles été rejetées.

La commission s'est réunie quelques jours après que le ministre de l'économie Guy Parmelin a annoncé l'entrée en vigueur de droits de douane plus bas sur les produits suisses exportés vers les Etats-Unis. Ils sont passés de 39 à 15% avec effet rétroactif au 14 novembre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

MSC attribue un contrat de 10 milliards d'euros à Meyer Werft

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Le chantier naval allemand accueille avec soulagement les réserves de travail confiées par le croisiériste genevois. (Archive) (© KEYSTONE/DPA/LARS PENNING)

L'armateur et croisiériste genevois MSC a passé une commande de quatre à six navires auprès de Meyer Werft, pour un montant de 10 milliards d'euros. Ce contrat devrait garantir l'activité du chantier naval allemand jusqu'en 2035 et préserver des milliers d'emplois.

La ministre allemande de l'Economie, Katherina Reiche, a évoqué une "avancée décisive" pour Meyer Werft. Ce chantier naval basé à Papenburg, en Basse-Saxe, a été sauvé par l'Etat allemand il y a un peu plus d'un an alors qu'il était en grave difficulté financière.

Le gouvernement fédéral et le Land de Basse-Saxe ont chacun acquis 40% des parts de Meyer Werft. Un investissement total de 400 millions d'euros a été réalisé. Une ligne de crédit de 2,6 milliards d'euros a également été garantie.

Les difficultés du chantier naval Meyer Werft étaient dues à une baisse de la demande pendant la pandémie de coronavirus et à la flambée des prix de l'énergie et des matières premières liée à la guerre en Ukraine. Un programme de restructuration a été mis en place jusqu'à fin 2028.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / dpa

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Suisse

Beyond Gravity entreprend une cure d'amaigrissement

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La direction ne souhaite pas à ce stade quantifier l'impact de la restructuration sur les effectifs. (archive) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Beyond Gravity, filiale de Ruag International, se réorganise et adoptera dès le 1er janvier 2026 une structure simplifiée. Les divisions Satellites et Launchers fusionneront en une seule entité et la direction passera de six à trois membres.

Dans le cadre de cette restructuration, un nombre indéfini d'emplois passera à la trappe.

Cette réorganisation fait suite à la décision de ne pas privatiser l'entreprise zurichoise et à la finalisation des cessions de toutes les unités opérationnelles non liées au secteur spatial ces dernières années, indique lundi dans un communiqué Beyond Gravity.

L'équipe de direction, qui sera réduite de six à trois membres, sera désormais composée du directeur général André Wall, du directeur financier Angelo Quabba et d'Oliver Grassmann, ancien directeur de la division Satellites, qui occupera le poste de directeur des opérations.

Par ailleurs, Laura-Katrin Seitz, directrice des ressources humaines, a décidé de poursuivre sa carrière en dehors de Beyond Gravity.

Cette restructuration entraînera une réduction de postes, notamment dans le secteur des services. "Cette réduction se fera progressivement tout au long de l'année 2026, en partie par les fluctuations naturelles et par le non-remplacement des postes vacants", a déclaré à l'agence AWP une porte-parole, sans toutefois préciser le nombre d'emplois supprimés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Genève

Des chatons sylvestres recueillis par erreur ont été relâchés

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A Genève, trois chatons sylvestres ont été recueillis par erreur en mai. Après une prise en charge par le Centre de réadaptation des rapaces et de la faune sauvage, ils ont été relâchés avec succès (image d'archives). (© KEYSTONE/PRO NATURA/FABRICE CAHEZ)

En mai, trois chatons ont été recueillis par erreur dans une forêt genevoise, pris pour des chats domestiques. Une fois identifiés comme des chats sauvages, ils ont été pris en charge par le Centre de réadaptation des rapaces et de la faune sauvage (CRR) avant d'être relâchés dans la nature avec succès.

En mai, des promeneurs ont recueilli ces trois chatons dans les bois au-dessus du barrage de Verbois. Ils les ont apportés à la SPA, "qui a eu immédiatement le bon réflexe" en les signalant aux gardes de l'environnement, souligne le Département du territoire dans un communiqué lundi.

Ces petites boules de poils grises étaient en réalité des chats sylvestres, une espèce de chat sauvage de la région très semblable aux chats domestiques. Une fois identifiés, le CRR a ainsi pu réaliser une opération de sauvetage pour maximiser leurs chances de retourner à la nature.

Jeunesse protégée

Lors de cette réadaptation, les chatons ont grandi dans une volière végétalisée comprenant des cachettes naturelles, où ils ont pu apprendre à chasser. Déjà assez grands pour éviter le biberon, ils ont été nourris avec des rongeurs pour imiter le régime alimentaire que leur aurait fourni leur mère à l'état sauvage.

Le CRR a aussi veillé à les tenir à distance des humains et des chats domestiques, éventuels vecteurs de maladies. Ils ont notamment été surveillés par des caméras détectrices de mouvement, qui ont aussi pu enregistrer de rares images de l'intimité cette espèce.

A l'automne, "toutes les conditions étaient réunies" pour relâcher les trois félins, à la période où ils se seraient naturellement émancipés de leur mère. Ils ont été lâchés en petit comité dans un site naturel "parfaitement adapté, déjà fréquenté par cette espèce et non loin de leur point de trouvaille", sur la rive droite. Une première à Genève, selon le communiqué.

"Aujourd'hui, tout indique que cette opération est un succès", se félicite le canton. Les trois chats ont retrouvé "une vie libre dans la nature et pourront ainsi durablement renformer les effectifs d'une espèce sauvage locale très menacée."

Espèce menacée

Autrefois victime de la perte de son habitat et persécuté pour sa fourrure, le chat sylvestre n'avait survécu que localement, dans les reliefs du Jura. Depuis le début du siècle, cet "auxiliaire zélé de l'agriculture" recolonise les plaines genevoises en chassant mulots et campagnols. Mais cette espèce protégée risque toujours de disparaître par croisement avec des chats domestiques, indique le communiqué.

Pour empêcher cela, le canton préconise de stériliser son chat "autant que possible" lorsqu'on vit à la campagne et de limiter ses sorties à proximité des forêts. Il rappelle de ne jamais l'abandonner et "encore moins" dans la nature. Sans autre solution, il peut être amené à la SPA.

Enfin, en cas de rencontre impromptue avec des chatons gris-beige et tigrés dans la forêt, le canton conseille de les laisser sur place et d'éviter de les toucher, à moins qu'ils ne courent un éventuel danger. Il pourrait bien s'agir de jeunes chats sylvestres.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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