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Suisse

Holcim: Lafarge accusé de "complicité de crimes contre l'humanité"

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La cour d'appel de Paris examine jeudi la validité de la mise en examen pour "complicité de crimes contre l'humanité" du groupe cimentier français Lafarge. (archives) (© KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI)

La cour d'appel de Paris examine jeudi la validité de la mise en examen pour "complicité de crimes contre l'humanité" du groupe cimentier français Lafarge, soupçonné d'avoir versé de l'argent notamment au groupe État islamique (EI).

Ces versements auraient servi à maintenir jusqu'en 2014 l'activité de sa cimenterie en Syrie.

L'audience à la chambre de l'instruction, présidée par le juge Eric Halphen, a débuté peu après dix heures, en présence de très nombreux avocats.

Dans le cadre de cette information judiciaire ouverte en juin 2017, Lafarge SA est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale Lafarge Cement Syria (LCS), près de 13 millions d'euros à des groupes terroristes dont l'EI ainsi qu'à des intermédiaires afin de maintenir l'activité d'une cimenterie en Syrie alors que le pays s'enfonçait dans la guerre.

Le groupe avait investi 680 millions d'euros dans la construction de ce site, achevé en 2010.

Le groupe avait obtenu de la cour d'appel de Paris en novembre 2019 l'annulation sa mise en examen en 2018 pour "complicité de crimes contre l'humanité".

Mais en septembre 2021, la Cour de cassation, plus haute juridiction judiciaire française, avait cassé cette décision de la cour d'appel, ainsi que le maintien de la mise en examen du groupe pour "mise en danger de la vie d'autrui".

Elle avait renvoyé ces deux questions devant la chambre de l'instruction, dans une composition différente.

Dans ses réquisitions dont l'AFP a eu connaissance, le parquet général demande le maintien de la mise en examen pour "complicité de crimes contre l'humanité" de Lafarge : il estime que l'entreprise "a financé, via des filiales, les activités de l'EI à hauteur de plusieurs millions de dollars, en connaissance précise des agissements".

Le parquet a également requis l'annulation de la mise en examen de Lafarge pour "mise en danger de la vie d'autrui".

La décision sera mise en délibéré.

Le groupe Lafarge avait estimé en septembre que la décision en cassation "ne présumait en aucun cas d'une éventuelle culpabilité de Lafarge SA".

"Nous avons pris des mesures immédiates et fermes pour nous assurer que des événements similaires ne puissent plus se reproduire", avait-il assuré, précisant que Lafarge n'exerçait "plus aucune activité en Syrie depuis plus de six ans".

La Cour de cassation avait par ailleurs confirmé la mise en examen du cimentier pour "financement du terrorisme".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Suisse

Berne évalue l'audit sur l'UNRWA, financement toujours en suspens

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L'UNRWA vient en aide à la population en détresse de Gaza. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

Le DFAE va "analyser en détail" le rapport d'experts indépendants sur l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans la bande de Gaza, publié mardi soir. Une décision sur le financement de l'agence sera prise ensuite.

La Suisse n'a pas versé à ce jour sa contribution 2024 de 20 millions de francs à l'UNRWA, a rappelé mercredi le DFAE à Keystone-ATS. Cette suspension, annoncée en janvier, est toujours valable.

"Le DFAE va désormais analyser en détail le rapport Colonna sur l'UNRWA et fera ensuite une évaluation globale. Avant toute décision sur le financement de l’UNRWA, les commissions de politique extérieure du National et des Etats seront consultées, comme l’a décidé le Parlement en décembre dernier", précise le département.

L'audit sur l'agence onusienne, publié mardi, a conclu que l'UNRWA a des "problèmes de neutralité" politique. Cependant, Israël doit encore fournir la "preuve" d'une éventuelle implication terroriste de certains membres de l'agence, ont ajouté les experts.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Dépréciation des avoirs gelés russes: valeur de 5,8 milliards

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La valeur des avoirs russes gelés en Suisse s'est dépréciée sous l'effet des sanctions internationales (image d'illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La valeur des avoirs gelés russes en Suisse, à la suite des sanctions édictées dans le contexte de la guerre en Ukraine, se montait à 5,8 milliards de francs au 31 décembre 2023. Une année auparavant, elle s'élevait à 7,5 milliards, mais les titres se sont dépréciés.

A ces 5,8 milliards s'ajoutent 17 biens immobiliers de personnes physiques, d'entreprises ou d'entités visées par les sanctions, a indiqué mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). Des voitures de sport et de luxe, des oeuvres d'art, du mobilier et des instruments ont aussi été gelés.

Les sanctions internationales font leur effet puisqu'elles ont permis la dépréciation de titres présentant un lien avec la Russie. Le Seco précise que, dans le même temps, des gains de valeur à hauteur de 280 millions ont été enregistrés à la suite de la réévaluation de titres.

En 2023, grâce à des investigations et des clarifications, il a pu geler des avoirs à hauteur de 580 millions ainsi que deux biens immobiliers supplémentaires. Et des avoirs de 140 millions gelés préventivement ont été libérés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Pas d'alternative à l'adhésion à l'UE, selon Joseph Deiss

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Joseph Deiss reste un fervent partisan de l'UE. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

L'ancien conseiller fédéral Joseph Deiss plaide pour une adhésion de la Suisse à l'Union européenne (UE), dans une interview mardi à la NZZ. Il faut, en l'état, négocier fermement, mais (au final), "seul un chemin mènera vers l'Europe: l'adhésion", dit-il.

En attendant, la Suisse, passe d'une solution provisoire à une autre, selon Joseph Deisss.

L'ancien ministre des Affaires étrangères ne craint pas d'être isolé avec sa position. Contrairement à l'opinion dominante, entrer dans l'UE "n'est pas un suicide mais représente au contraire un gain en matière de souveraineté", estime-t-il.

L'ex-conseiller fédéral fribourgeois PDC observe "des choses à faire se dresser les cheveux sur la tête", dans la politique européenne de la Suisse. Il pense à la liberté de circulation, où l'on confond "perfidement" selon lui les problèmes qu'il peut y avoir avec l'asile et le dossier de la main-d'oeuvre immigrée.

"Erreur historique"

Joseph Deiss déclare que les craintes émises lors de l'acceptation du premier paquet des bilatérales en 2000 en relation avec la liberté de circuler ne se sont pas avérées, au contraire: "Avons-nous connu davantage de chômage? Y a-t-il eu pression sur les salaires? Aucunement!".

L'ancien ministre constate plutôt qu'il existe en Suisse 100'000 postes non pourvus ainsi que 26'000 places d'apprentissage.

M. Deiss parle du rejet par le peuple de l'Espace économique européen (EEE) en 1992 comme d'une "erreur historique". Si la Suisse avait adhéré, "de nombreux problèmes que nous avons actuellement avec l'UE seraient résolus depuis longtemps", lance-t-il. "Notre erreur est que nous persistons à penser, en tant que non-membre, que nous aurions le droit d'être mieux traités que des membres de l'UE", ajoute-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

De plus en plus de personnes sans confessions et d'anglophones dans les villes suisses

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La proportion de personnes ressentant une appartenance à une religion traditionnelle est globalement en baisse. Cette tendance concerne toutes les religions, mais c’est chez les personnes de confession évangélique réformée qu’elle est la plus forte. (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Trois quarts de la population suisse vit dans l'espace urbain, contre un tiers il y a 100 ans, indiquent les Statistiques des villes suisses. La proportion de personnes sans confession y a fortement crû depuis 2000. L'anglais comme langue principale progresse aussi.

La moitié de la population vit aujourd'hui dans les 170 villes représentées, près des trois quarts dans des régions urbaines et les agglomérations, détaille mardi la 85e édition de ces statistiques, qui a cette année pour thème principal "L'évolution de la population au fil du temps". Le nombre de résidents y a augmenté sans cesse depuis plus d'un siècle, à l'exception des années 1980, marquées par un exode urbain.

59,5% des citadins déclarent l'allemand comme langue principale, 22,8% le français. Si on considère les langues non nationales, l'on constate que l'anglais s'est fortement développé, constituant aujourd'hui la langue principale de 8,1% de la population résidante.

Environ un tiers des personnes se déclarent sans appartenance religieuse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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