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Suisse

Homophobie: plusieurs plaintes déposées pour discrimination

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Plusieurs plaintes ont déjà été déposées sur la base de la nouvelle norme pénale contre l'homophobie. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Plusieurs plaintes pour discrimination fondée sur l'orientation sexuelle ont été déposées récemment: pour des textes publiés, des vidéos sur le Web ou dans le cadre de la campagne pour le mariage pour tous.

Plusieurs lesbiennes et gays de la région de Delémont ont reçu des lettres anonymes ou ont trouvé des feuillets avec des insultes à caractère homophobe dans leur boîte aux lettres, indique Juragai, l'association LGBTQ+ jurassienne dans son dernier bulletin. Au moins deux ont porté plainte.

L'un d'eux a également dénoncé à la police une violation de propriété et un vol. Lui et son compagnon se sont en effet fait dérober le drapeau "oui, je le veux", qu'ils ont aussitôt remplacé. Et dans leur boîte aux lettres ce feuillet: "Non à ces débiles de pédés et a ces folles de lesbiennes".

Le même document, avec la même faute d'orthographe, a été envoyé par la poste à une femme habitant dans un village avoisinant qui a également porté plainte, précise à Keystone-ATS Nicole Béguin, membre du comité de Juragai. Et un autre membre du comité a trouvé plusieurs flyers portant la même inscription par terre dans la rue à Delémont.

Homos comparés à la mafia

Deux autres plaintes ont été déposées directement par la faîtière suisse des hommes homo et bisexuels Pink Cross. L'une vise le rédacteur en chef du magazine bimestriel catholique THEOLOGISCHES et de son site Internet. Elle a été déposée au Tessin, son domicile.

Dans les numéros de janvier/février et mars/avril 2021 de cette revue et sur le site, un article intitulé "Über die Notwendigkeit homosexuelle Cliquen in der Kirche zu begrenzen ("De la nécessité d'endiguer les cliques homosexuelles dans l'Eglise") a été publié. Dans ces textes, les homosexuels sont comparés sans demi-mesure à la mafia, et accusés d'être des parasites.

Dans ces textes dont des extraits sont mentionnés dans la plainte, transmise à Keystone-ATS, il leur est attribué des liens avec des organisations mafieuses existantes. On prétend même qu'ils n'hésiteraient pas à recourir au meurtre.

Soral

Pink Cross et son homologue LOS, faîtière des lesbiennes, ont déposé vendredi une autre plainte, déjà annoncée le mois dernier, contre Alain Soral. L'idéologue franco-suisse d'extrême droite, installé à Lausanne, a tenu des propos virulents contre la communauté LGBTQ+ et contre une journaliste romande qui avait écrit un texte sur la diffusion en Suisse des idées de l'essayiste.

La journaliste a également porté plainte. Le Ministère public vaudois a confirmé avoir ouvert une enquête, comme l'annonce le Matin Dimanche.

Les propos d'Alain Soral, ainsi que toutes sortes de commentaires haineux de tiers, ont été diffusés dans des vidéos sur le Web et les réseaux sociaux. "On ne peut pas tolérer dans nos démocraties que l'on répande la haine et que l'on discrimine certaines parties de la société", expliquait alors Muriel Waeger, la directrice romande de Pink Cross.

Nouvelle norme pénale

Les plaignants s'appuient sur la nouvelle norme pénale contre l'homophobie, acceptée à plus de 63% par le peuple l'an dernier et entrée en vigueur en juillet 2020. L'article 261bis du Code pénal punit désormais aussi les discriminations et l'incitation à la haine fondées sur l'orientation sexuelle.

Il est encore trop tôt pour disposer d'une statistique nationale des plaintes déposées. La Conférence des procureurs de Suisse ne tient pas ses propres statistiques dans le domaine des poursuites pénales. Contacté par Keystone-ATS, son secrétaire précise que "nous n'avons pas connaissance de problèmes liés à l'application de la nouvelle norme".

Un avis que ne partagent pas vraiment les organisations LGBTQ+. Inquiètes de constater que les mesures d'accompagnement nécessaires pour que cette loi ait un effet concret font "jusqu'à présent totalement défaut", elles sont intervenues, de concert avec des députés, dans 16 cantons sous la forme d'interpellations.

"Le Conseil fédéral a manqué plusieurs occasions d'agir", soulignaient en mai dernier les organisations faîtières, pour qui le gouvernement "fait en sorte que la Suisse reste à la traîne en matière de protection et d'égalité des personnes LGBTQ+ par rapport aux autres pays européens". Elles placent ainsi leurs espoirs dans les cantons.

Elles précisaient alors que la plupart des agressions sont des injures et insultes. Quelque 18% des cas recensés en Suisse en 2020 concernaient des violences physiques, ce qui représente une baisse par rapport à 2019 quand elles constituaient un tiers des 66 agressions rapportées. Cette baisse s'explique probablement par les mesures de prévention du coronavirus. A peine 20% de ces agressions font l'objet d'une plainte, selon ce rapport.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La rémunération de Sergio Ermotti fait jaser

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Le conseiller aux Etats (AG) et président du PLR Thierry Burkart juge "choquante" la rémunération de Sergio Ermotti. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Les 14,4 millions de francs perçus pour 2023 (salaire fixe et bonus) par le PDG d'UBS Sergio Ermotti choquent certains milieux politiques et économiques. "On devrait se poser des questions pour tout salaire qui dépasse un million", a notamment estimé Pascal Broulis.

Interrogé jeudi dans l'émission Forum de la RTS, le conseiller aux Etats vaudois (PLR) et ancien grand argentier du canton a observé que M. Ermotti n'était pas le propriétaire d'UBS mais bien un salarié, tout patron qu'il soit. A ce titre, quand on gagne plus de 10 millions, il y a de quoi se demander si l'on n'est pas en train de "confisquer de l'argent aux actionnaires", qui sont les propriétaires, a-t-il dit. "Cela me choque", a-t-il ajouté.

Vincent Kaufmann, directeur de la fondation Ethos actionnaire d'UBS, estime que l'argument selon lequel les patrons qui ne gagneraient pas de très importantes sommes d'argent risqueraient de partir aux Etats-Unis ne tient pas vraiment la route. "Citez-moi le nombre de patrons européens qui dirigent de grosses boîtes aux Etats-Unis, il n'y en a pas beaucoup. Nous pourrions avoir des salaires plus décents", a-t-il dit, toujours sur Forum.

"Ce n'est pas aux politiques de fixer des règles, mais il faut encourager les gens à se poser des questions" (sur de telles rétributions), a encore relevé M. Kaufmann.

"Disproportionné et choquant"

Le président du parti libéral-radical (PLR) Thierry Burkart a lui aussi vivement critiqué la rémunération de Sergio Ermotti. Le Tessinois a certes instauré la confiance après la fusion forcée du CS et de l'UBS, admet-il, mais sa rémunération après neuf mois à la tête de l'UBS est "disproportionnée et choquante".

M. Ermotti et d'autres grands patrons devraient reconsidérer leurs salaires "avec humilité", affirme le conseiller aux Etats argovien dans une interview publiée en ligne par les journaux de Tamedia.

Jeudi matin déjà, il avait critiqué les rémunérations élevées du Tessinois sur X (ex-Twitter). "Les excès de certains dirigeants en matière de bonus détruisent la confiance de la population dans l'économie dans son ensemble", estime le président du PLR.

"C'est justement dans les banques, dont les risques commerciaux sont de fait supportés par la population, qu'il faudrait faire preuve de plus de modestie", insiste-t-il. Lors de la reprise du CS par l'UBS, de nombreuses personnes ont aussi perdu leur emploi, souligne l'Argovien.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

80 millions pour la protection de l’enfance

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Manon Schick, directrice générale de l'enfance et de la jeunesse, et le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos ont annoncé jeudi les nouvelles mesures vaudoises pour la protection des mineurs. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le canton de Vaud renforce sa politique de protection des mineurs. Il va débloquer 80 millions de francs supplémentaires sur quatre ans qui permettront notamment d'augmenter les effectifs éducatifs et les places en accueil de jour.

"C'est un plan massif et ambitieux, essentiel, attendu et nécessaire. Il s'agit de réponses structurelles et non ponctuelles, une vision à long terme, pour faire face à un système sous tension", a déclaré jeudi devant les médias à Lausanne le ministre de la jeunesse Vassilis Venizelos.

Le canton de Vaud a présenté sa nouvelle politique socio-éducative. L'enveloppe de 80 millions de francs annoncée vise à répondre à une situation tendue: plus de 8000 enfants sont suivis, un record.

Parmi les mesures phares pour pallier cette problématique, la création de 140 postes éducatifs dans les foyers et 100 nouvelles places en accueil de jour d’ici 4 ans.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

Le nombre de jeunes sans solution durable de protection est donc en hausse: de 2016 à 2023, l'augmentation du nombre d'enfants qui ont besoin d'une protection est de 21%. Des dizaines d’enfants se retrouvent alors placés à l’hôpital, faute de mieux. Pour le ministre vaudois de la jeunesse Vassilis Venizelos, cette situation doit changer. 

Vassilis VenizelosConseiller d'Etat vaudois chargé de la jeunesse, de l'environnement et de la sécurité

Près de 120 hospitalisations sociales ont eu lieu en 2023, d'urgence et de courtes périodes, 45 enfants et adolescents sont actuellement en attente d'un placement et 15 sont en attente d'une famille d'accueil, selon les chiffres de la DGEJ.

Créer des postes

L'autre mesure phare est la création de postes supplémentaires. 34 millions seront alloués à 140 postes à temps plein pour renforcer les équipes éducatives dans les foyers, actuellement de 710 postes, soit donc une hausse de 20% des effectifs.

Pour la protection de l'enfance, environ 70% des institutions sont en manque d''éducatrices et d'éducateurs en 2023. Vassilis Venizelos a relevé "une difficulté de recrutement". D'ailleurs, 47 places avaient dû être gelées – elles rouvriront progressivement –, dont un foyer entièrement fermé qui devrait rouvrir d'ici cet été.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

A cela s'ajoute la volonté de réduire les délais d'attente en matière de droit de visite (lieu de médiation) à trois mois au maximum, au lieu de six à huit mois actuellement.

Sur ces 80 millions de francs dédiés à la protection de l'enfance, trois millions permettront au Canton de Vaud de mieux suivre l'évolution des besoins sur l'ensemble du territoire. Notamment avec une plateforme pour gérer les demandes de placement.

Le gouvernement avait déjà pris des mesures urgentes l'an passé, débloquant 5,8 millions de francs pour soutenir les institutions à court terme et recruter 50 nouvelles familles d'accueil. Il avait aussi prévu une enveloppe de 15 millions pour revaloriser les salaires de l'ensemble du secteur social parapublic, avec pour résultat concret une hausse de 300 francs en moyenne par pois pour les éducateurs à temps plein.

Lena Vulliamy avec Keystone ATS

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Économie

Inauguration du centre sportif cantonal Estelle Balet à Ovronnaz

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Le centre sportif cantonal d'Ovronnaz a été baptisé du nom de la double championne du monde de freeride, décédée en 2016, la Valaisanne Estelle Balet. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Centre sportif cantonal d'Ovronnaz (VS) a subi une cure de jouvence. Entièrement rénové, il a été inauguré jeudi. Il portera désormais le nom d'Estelle Balet, en hommage à la double championne du monde de freeride, décédée en 2016.

Le Centre a rouvert ses portes après deux ans et demi de travaux. Les lieux d'hébergement et les salles de gymnastique ont été totalement rénovés, et le bâtiment, construit en 1982, répond désormais aux normes actuelles, notamment sur le plan sismique et énergétique, indique l'Etat du Valais dans un communiqué.

Avec 95 places, il peut accueillir les participants aux cours de formation Jeunesse+Sport et aux camps des clubs, des fédérations et des écoles, ainsi que le personnel d'encadrement. Toutes les installations et les locaux sont également accessibles aux personnes à mobilité réduite, souligne le canton.

Le coût des travaux s'élève à 12,7 millions de francs. Ils ont été financés via le Fonds de financement de l'investissement et de la gestion des immeubles de l'Etat (FIGI).

La population pourra découvrir le nouveau centre lors d'une journée portes ouvertes prévue le 13 avril prochain.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Vetropack à St-Prex (VD): nouvelle mobilisation des employés

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Employés et syndicats se sont mobilisés encore une fois jeudi devant Vetropack à St-Prex. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Plusieurs dizaines d'employés de Vetropack, soutenus par les syndicats, se sont une nouvelle fois mobilisés jeudi après-midi devant l'usine de St-Prex (VD), menacée de fermeture. Ils ont redemandé une prolongation de la procédure de consultation jusqu'au 30 avril.

La direction "campe sur ses positions" et refuse la prolongation du délai de consultation exigé à plusieurs reprises, indique le syndicat Unia dans un communiqué. A l'heure actuelle, la fin de la procédure de consultation est prévue pour le 12 avril.

Les syndicats reprochent aussi à l'entreprise de ne pas fournir "toutes les informations nécessaires au bon déroulement" de la consultation. Ils aimeraient notamment consulter "les études de faisabilité" mentionnées par la direction, lorsque celle-ci a annoncé début mars qu'il n'y avait pas d'autres options que la fermeture pour l'usine de St-Prex, indique Abdou Landy, secrétaire syndical chez Unia, contacté par Keystone-ATS.

Il ajoute que, de manière générale, il faut "plus de temps" pour trouver des solutions et maintenir la dernière verrerie de Suisse. Il rappelle que les partenaires sociaux, mais aussi une task force mise en place entre le canton et la commune de St-Prex, sont en train de chercher des pistes.

L'annonce des dirigeants de Vetropack remonte à début mars. Selon eux, l'usine de St-Prex n'est plus rentable. Plus que centenaire, elle souffre de sa taille, des contraintes liées à son emplacement au coeur d'une zone urbanisée et de sa compétitivité.

Son four à fusion doit aussi être remplacé, mais cet investissement ne serait pas viable sur le plan économique. Le site pourrait déjà fermer durant le deuxième semestre 2024. Environ 180 emplois sont menacés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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