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Culture

Le Grand Prix de littérature suisse décerné à l'Argovien Klaus Merz

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L'auteur alémanique Klaus Merz remporte le Grand Prix suisse de littérature 2024, décerné par l'Office fédéral de la culture. (© Keystone/GAETAN BALLY)

L'écrivain argovien Klaus Merz est le lauréat 2024 du Grand Prix de littérature suisse. Le Prix spécial de la traduction revient à Dorothea Trottenberg. Sept autrices et auteurs sont encore distingués, dont trois francophones, Bessora, Jérémie Gindre et Ed Wige.

Introspection et densité du langage sont deux caractéristiques de l'½uvre de Klaus Merz, aujourd'hui âgé de 79 ans, explique l'Office fédéral de la culture (OFC) dans un communiqué jeudi. Depuis son premier recueil de poèmes, "Mit gesammelter Blindheit" (1967), il a composé une oeuvre aux multiples facettes: poésie, prose (récits, nouvelles, romans brefs et essais), pièces de théâtre, pièces radiophoniques et livres pour enfants.

Le bref roman "Frère Jacques" (1997) lui avait valu une reconnaissance internationale. Sa trentaine de livres sont réunis dans une édition complète. Et il continue d'écrire avec "firma", (2019) ou "Noch Licht im Haus" (2023).

Souvent primé, il est traduit dans de nombreuses langues. En français, on peut lire parmi les plus récentes traductions "Tout près du vent", publié en 2018, ou "L'Argentin" (2013).

Prix spécial de la traduction

Dorothea Trottenberg, 67 ans, est l'une des traductrices indépendantes les plus prolifiques de Suisse alémanique. Elle se distingue par la grande diversité de registres stylistiques qu'elle maîtrise, de grands romans classiques de Gogol, Tourguenev, Tchekhov ou Tolstoï, aux récits contemporains d'Elena Či¸ova et de Maria Rybakova, à la prose expérimentale de Sigismund Krzyzanowski ou aux textes percutants d'Andreï Guelassimov.

Depuis 2005, elle se consacre aux Oeuvres complètes d'Ivan Bounine. Les dix volumes parus à ce jour lui assurent une place d'honneur parmi les traducteurs actuels du russe. Dorothea Trottenberg a déjà reçu en 2012 le prix Paul Celan du Fonds littéraire allemand, plus important prix de traduction de langue allemande.

Les aventures d'une esclave blanche

Sept autrices et auteurs sont encore distingués, dont trois en français: Bessora avec "Vous, les ancêtres", Jérémie Gindre avec "Tombola" et Ed Wige pour "Milch Lait Latte Mleko".

Bessora, 56 ans, après une carrière dans la finance internationale à Genève, reprend des études d'anthropologie et écrit son premier roman. Elle obtient le prix Fénéon en 2001 pour son roman "Les Taches d'encre" et le Grand prix littéraire d'Afrique noire en 2007 avec "Cueillez-moi jolis Messieurs..."

"La Dynastie des boiteux" est à la fois une fable sur l'esclavage et une méditation sur la transmission. Bessora, née à Bruxelles et qui a grandi en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique, construit cette série dans le désordre chronologique. Les volumes III et IV de cette saga de l'esclavage sont parus en 2018. Avec "Vous, les ancêtres", Bessora dévoile les origines de "La Dynastie des boiteux".

Ce premier volume éclaire les aventures d'une esclave blanche devenue planteuse en Amérique. Jane, née en Cornouailles, accusée de vol, est déportée aux Amériques en 1684. Un siècle plus tard, un de ses descendants ira étudier les gorilles au Gabon, par ailleurs un des pays de Bessora, avec la Suisse où elle a grandi. Ne manque plus désormais que le deuxième volume de la série.

L'art au pluriel

Dans un autre registre, le Genevois Jérémie Gindre, 48 ans, pratique l'art au pluriel avec le dessin, la sculpture, l'installation et l'écriture. Son ½uvre visuelle est exposée dans de nombreuses galeries, à Berlin, Genève et Lausanne.

Dans son recueil de nouvelles "Tombola", on suit la trajectoire "de personnages se rendant quelque part pour une raison précise, mais sans savoir exactement ce qu'elles vont y trouver". La météo va venir perturber leur plan. On pourrait comparer ce livre à une série de cartes postales, dont les sept histoires se font écho et forment un cycle.

L'ombre de la guerre

Avec son premier livre publié en solo, "Milch Lait Latte Mleko", Ed Wige raconte le quotidien suisse d'une fillette arrivée d'ex-Yougoslavie avec sa maman, contrainte de grandir entre les "grüezi" et les "bitte schön" dans l'ombre fantomatique d'un père aperçu - guerre oblige - au téléjournal.

L'autrice de 40 ans, qui habite à Lausanne, a étudié les relations internationales puis à l'Institut littéraire de Bienne. Depuis, elle se consacre à l'écriture. Elle est membre de différents collectifs littéraires comme AJAR ou Particules et elle s'intéresse à l'écriture à plus de deux mains.

Un prix tessinois

Un des quatre derniers prix revient à l'autrice tessinoise Claudia Quadri, également journaliste à la radio RSI. Dans son dernier roman autobiographique, "Infanzia e bestiario", elle parle de l'hôtel familial à Paradiso, qui n'existe plus aujourd'hui.

Un de ses précédents livres, "Suona, Nora Blume", avait déjà été récompensé par le Prix suisse de littérature 2015 avant d'être traduit en français sous le titre "Joue, Nora Blume".

Du côté alémanique, Judith Keller pour "Wilde Manöver", Dominic Oppliger avec "giftlan" et Ivna ´ic "Wahrscheinliche Herkünfte" ont été primés.

Les deux prix principaux sont dotés de 40'000 francs chacun et les sept derniers de 25'000 francs.

La cérémonie de remise des prix suisses de littérature aura lieu le 10 mai dans le cadre des Journées littéraires de Soleure. Le jury fédéral de littérature est présidé par le journaliste Thierry Raboud.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

L'année 2025 sous le crayon des dessinateurs de presse à Morges

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L'exposition réunit près de 180 dessins de 37 artistes de toute la Suisse. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Maison du dessin de presse à Morges (VD) présente du 6 décembre au 8 février une rétrospective de l'année 2025. L'exposition réunit près de 180 dessins de 37 artistes de toute la Suisse. Son maître-mot: l'effondrement.

L'effondrement peut être celui de la montagne à Blatten (VS), des villes subissant la guerre ou celui de la démocratie, avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Pour illustrer ces phénomènes, l'exposition se présente sous la forme de décombres au milieu desquels s'imbriquent les dessins, disposés de façon chronologique, explique la Maison du dessin de presse.

Les dessinateurs passent en revue les moments forts de l'actualité, comme, en janvier, les dix ans de la commémoration des attentats contre Charlie Hebdo ou l'élection de Zohran Mamdani à la mairie de New York en novembre. Forcément, il est beaucoup question du président américain Donald Trump, de ses taxes douanières, de ses velléités de conquête du monde et du Nobel de la Paix.

Dessinateurs exposés en hausse

L'Euro féminin de football, la violence urbaine, la famine à Gaza, la guerre en Ukraine, la mort du pape François, l'incarcération de Nicolas Sarkozy ou les inégalités se retrouvent sous le crayon bien taillé des dessinateurs. En Suisse, la chute du glacier au-dessus de Blatten a enseveli le village, marquant tous les esprits.

Le nombre de dessinateurs exposés est en augmentation. "De nouveaux auteurs, jeunes et motivés par l'actualité, font leur apparition, ce qui rend la sélection d'autant plus difficile", note le musée. Deux dessins au minimum sont exposés par artiste.

La rétrospective s'accompagne d'un catalogue. Celui-ci réunit 93 dessins choisis parmi ceux de l'accrochage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Netflix en négociation pour racheter Warner Bros Discovery

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Le géant du streaming Netflix a proposé l'offre la plus élevée pour acquérir le groupe Warner Bros Discovery (image d'illustration). (© KEYSTONE/EPA/CAROLINE BREHMAN)

Le géant du streaming Netflix est entré en "négociations exclusives" pour acquérir Warner Bros Discovery (WBD), ont rapporté vendredi les médias américains. Avec ce rachat, Netflix mettrait la main sur un immense catalogue de films et le service de streaming HBO Max.

Netflix a proposé l'offre la plus élevée pour acquérir le studio de cinéma et de télévision dans une transaction évaluée à 28 dollars par action. Les deux groupes doivent officialiser l'information de façon imminente, assure le Wall Street Journal.

Si Netflix et WBD parviennent à un accord, ce serait la plus grosse opération de consolidation dans le domaine du divertissement depuis le rachat de Fox par Disney, pour 71 milliards de dollars en 2019.

Bataille du streaming

La valorisation boursière de Warner Bros Discovery tourne autour de 60 milliards de dollars selon Bloomberg, qui a révélé l'information. Mais son conseil d'administration souhaiterait un montant autour de 75 milliards de dollars, hors dette.

Paramount Skydance et l'opérateur Comcast étaient également en lice pour le rachat de WBD. La bataille du streaming et la décroissance de la télévision traditionnelle entraînent des réorganisations stratégiques majeures chez les grands acteurs américains.

Pour rivaliser avec Netflix et Disney, les concurrents cherchent à s'unir pour se renforcer dans le streaming et améliorer leur rentabilité.

Maison Blanche inquiète

Selon le New York Post, des responsables de la Maison Blanche se seraient récemment inquiétés de cette possible acquisition de WBD par Netflix. Elle confèrerait à la plateforme vidéo, selon eux, une position dominante sur le marché américain des contenus.

"Le vainqueur va orienter la manière dont les plus gros films d'Hollywood sont distribués et comment les annonceurs s'y adaptent", a commenté dans une note Jeremy Goldman, analyste du cabinet Emarketer.

Lors d'un entretien au podcast "The Town", mis en ligne vendredi dernier, le réalisateur James Cameron ("Avatar" et "Titanic" notamment) s'était dit opposé à cette absorption, au motif que les dirigeants de ce dernier privilégient leur plateforme au détriment des salles de cinéma.

Selon Bloomberg, Netflix aurait promis une indemnité de 5 milliards de dollars en cas d'échec du rachat. Le risque n'est pas mince car la transaction pourrait déplaire aux autorités de la concurrence tant aux États-Unis qu'en Europe.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Notre-Dame de Paris: besoin d'encore 140 millions d'euros de dons

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Un an après sa réouverture au public, Notre-Dame de Paris recherche encore des millions d'euros de dons pour sa réfection complète. (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

La restauration complète de la cathédrale Notre-Dame de Paris nécessite encore 140 millions d' euros de dons, a indiqué jeudi l'établissement public maître d'ouvrage de la restauration. Plus de 840 millions ont déjà été récoltés.

"Grâce à la générosité des donateurs et à une gestion rigoureuse, saluée par la Cour des comptes, nous avons encore près de 140 millions disponibles" sur la totalité des dons récoltés, s'est réjoui l'établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris.

"Mais pour achever au plus vite la restauration complète du monument qui n'était pas en bon état avant 2019, il manque encore au moins l'équivalent", a poursuivi l'organisme, qui lance un appel aux dons.

Cela comprend des travaux de restauration sur la sacristie, "qui n'a pas fait l'objet de restaurations extérieures depuis sa construction", les trois grandes roses de la cathédrale, les façades nord et sud du transept, le presbytère, la nef ou encore l'arrière des tours.

Plus de 840 millions d'euros de dons émanant de 340.000 donateurs de 150 pays différents ont déjà été récoltés, d'après Rebâtir Notre-Dame de Paris.

Un an après sa réouverture en grande pompe sous les yeux de dirigeants du monde entier dont Donald Trump, le monument a déjà accueilli plus de 11 millions de visiteurs. La cathédrale a été rouverte le 7 décembre 2024, après plus de cinq ans de travaux qui ont suivi l'incendie qui l'avait dévastée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Israël pourra participer à l'Eurovision 2026 en Autriche

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La candidate israélienne Yuval Raphael était arrivée deuxième cette année au concours Euvorision de la chanson à Bâle grâce au vote du public (archives). (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Israël pourra participer à l'Eurovision de la chanson en 2026 en Autriche. Les membres de l'Union européenne de radiotélévision (UER) ont validé jeudi ce scénario à Genève, selon des sources convergentes. Plusieurs pays ont promis de boycotter le concours.

Après un vote secret, les diffuseurs publics ont validé avec deux tiers des voix les nouvelles règles dévoilées il y a deux semaines par l'UER. Un scrutin sur Israël était conditionné au rejet de cette motion.

A Bâle cette année, la candidate israélienne était arrivée deuxième grâce au public. Certains avaient remis en cause le fonctionnement du vote. Des diffuseurs de pays comme l'Espagne, l'Irlande, la Slovénie ou encore les Pays-Bas ont promis de boycotter le concours en cas de maintien de l'Etat hébreu. La SSR ne souhaitait elle pas une éviction israélienne.

Jeudi, le président du diffuseur espagnol a accusé l'UER d'avoir provoqué "les tensions les plus importantes" jamais observées. Cette situation fait redouter une diminution de l'audience qui s'établit à 150 millions de personnes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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