Suisse
Le National s'attaque aux coûts de la santé
Le Conseil national s'attaque jeudi au deuxième volet du paquet de mesures destinées à lutter contre la hausse des coûts de la santé. Le prix des génériques, mesure phare du projet fédéral, est sur la sellette.
Le Conseil fédéral a présenté en août 2019 un premier paquet de neuf mesures pour freiner cette hausse. Il s'attend à des économies de plusieurs centaines de millions de francs par an. Ce paquet a été scindé en deux projets.
Les Chambres ont déjà discuté de la possibilité de mener des projets-pilotes novateurs, de l'introduction de forfaits dans le domaine ambulatoire, de la création d'une organisation tarifaire nationale aussi pour le domaine ambulatoire et de la transmission de la facture au patient. Des divergences sont encore pendantes sur ces quatre mesures.
Prix des génériques
Jeudi, le National s'attaque au deuxième volet. Le débat devrait essentiellement tourner autour du prix des génériques. Ces médicaments sont deux fois plus chers en Suisse que dans les pays européens. Le Conseil fédéral veut donc introduire un système de prix de référence applicable aux médicaments dont le brevet a expiré.
Au moins trois médicaments contenant la même substance active devront coexister sur le marché. Le prix sera fixé en fonction du prix à l'étranger et du volume du marché de la préparation d'origine. L'assurance obligatoire ne remboursera que ce prix. Si un médicament plus cher est délivré, l'assuré devra payer la différence. Ce système devrait permettre d'économiser 300 à 500 millions de francs par an.
Mais il n'est pas du goût de la commission. Elle préfère faire baisser les coûts de la santé rapidement grâce à diverses mesures: il s'agit d'accroître l'écart de prix entre les médicaments originaux et les génériques, et d'examiner chaque année - et non tous les trois ans - les prix sur le marché ouvert aux génériques.
Elle entend aussi autoriser l'importation parallèle de ces médicaments. Les médicaments bon marché devraient par ailleurs être plus attrayants.
Gestion des coûts
Les mesures prévues pour gérer les coûts seront également discutées. Elles n'avaient été soutenues que de justesse en commission.
Ces mesures devraient prévoir, dans les conventions tarifaires concernées, non seulement des mesures destinées à gérer les coûts, mais aussi des tarifs dégressifs censés corriger les augmentations injustifiées des quantités et des coûts.
Assureurs et fournisseurs de prestations doivent en outre pouvoir convenir à tout moment de prix ou de tarifs plus avantageux que ceux qui sont fixés dans les conventions tarifaires ou par les autorités. Les économies ainsi visées doivent profiter aux assurés et aux assureurs.
La commission est favorable au droit de recours contre la planification hospitalière des cantons que le Conseil fédéral veut accorder aux assureurs. Elle propose de retirer l’effet suspensif des recours en question.
Deuxième paquet
Le Conseil fédéral a mis en consultation cet été un deuxième paquet de mesures. Il constitue un contre-projet indirect à l'initiative du PDC "Pour des primes plus basses", qui exige que la Confédération et les cantons prennent des mesures incitatives contraignantes lorsque le coût des soins augmente trop fortement par rapport à l'évolution des salaires.
La mesure centrale du projet concerne la maîtrise des coûts dans l'assurance obligatoire. Confédération et cantons devront définir chaque année dans quelle mesure les coûts peuvent augmenter, dans les soins stationnaires, les traitements ambulatoires ou les médicaments.
A l'avenir, les assurés devront choisir une "porte d'entrée" dans le système de santé, un fournisseur de prestation auquel ils devront s'adresser en premier en cas de problème. Afin de renforcer la qualité des soins, des réseaux coordonnés doivent être créés. Regroupés, les spécialistes pourront proposer un accompagnement unifié et coordonné.
Genève
La Ville de Genève aide les jeunes dans leur recherche d'emploi
La Ville de Genève a annoncé lundi avoir mis en place une aide financière consacrée à l'employabilité des jeunes. Le budget est de 400'000 francs. La mesure, prise dans le cadre de la nouvelle politique municipale de la jeunesse, pourrait bénéficier à environ 350 personnes.
L'aide ponctuelle est plafonnée à 1000 francs par année et par jeune. Cette somme est un coup de pouce à la personne qui se lance sur le marché du travail. Elle doit permettre, par exemple, d'acheter du matériel informatique pour sa recherche d'emploi, d'entamer une formation ou d'obtenir son permis de conduire.
Pour mettre en oeuvre cette mesure, la Ville de Genève a développé un partenariat avec l'association Autonomia. L'objectif de cette prestation est de réduire l'impact de la précarité financière affectant les jeunes dans leur parcours vers l'emploi et de renforcer leur capacité d'action, explique la municipalité.
D'autres mesures sont prévues dans le cadre de cette nouvelle politique de la jeunesse adoptée par la Ville de Genève, notamment pour favoriser l'accès des jeunes à des logements abordables. A l'avenir, une attention nouvelle sera aussi portée sur les 12-14 ans, afin de leur assurer un soutien accru.
"Nous voulons donner à la jeunesse une place centrale, en lui offrant le pouvoir d'agir sur son futur et en valorisant son potentiel", relève, cité dans le communiqué de la Ville de Genève, la conseillère administrative et maire Christina Kitsos, chargée du département municipal de la cohésion sociale et de la solidarité.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Quincy Jones: des liens très forts avec le Montreux Jazz Festival
Le Montreux Jazz Festival (MJF) a rendu hommage lundi à son ambassadeur et fidèle ami Quincy Jones. Chaque été, durant plus de trente ans, la manifestation aura été la deuxième maison du producteur et trompettiste américain, décédé dimanche.
"Quincy Jones est venu pour la première fois au MJF en 1990. Il en a été le coproducteur entre 1991 et 1993. C'était le début d'une grande amitié avec Claude Nobs qui l'appelait son 'frère d'une autre mère' ", s'est remémoré Mathieu Jaton, patron du MJF lors d'un entretien avec Keystone-ATS.
En 1991, le duo organise un coup de maître, le concert de légende de Miles Davis qui décédera quelques semaines plus tard. Depuis, Quincy Jones est revenu chaque année, mettant sur pied de grandes soirées sur mesure avec des musiciens de tous les continents et générations: de Phil Collins à Petula Clark en passant par Al Jarreau, Herbie Hancock, Simply Red, ou encore Jon Batiste.
"Depuis la mort de Claude Nobs en 2013, Quincy a redoublé de présence et de disponibilité", raconte Mathieu Jaton. "En 2019, le concert de son 85e anniversaire avait réuni toute une jeune génération d'artistes, pour un moment très symbolique. Depuis le Covid, il n'est pas revenu, pour des raisons de santé".
Toujours des projets incroyables
"Tout comme Claude Nobs, Quincy avait une vision de la musique élargie et s'intéressait à tous les styles. C'était la qualité qui comptait. Il est le premier à avoir amené le hip hop à Montreux au début des années 90. Il a également donné une énorme crédibilité au festival", souligne le patron du MJF.
Quand Quincy Jones arrivait à Montreux, il déclarait "I'm back home". "Infatigable, il avait toujours des projets incroyables. Il allait aux jam sessions, aimait à découvrir les jeunes musiciens. Il a rencontré à Montreux des nouveaux talents, tels que Jacob Collier ou Alfredo Rodriguez, qu’il a pris sous son aile en tant que producteur et mentor. Il était toujours disponible", relève Mathieu Jaton.
Comme souvenir personnel, le patron du festival se rappelle leur première rencontre. "C'était en 1994 et je faisais le service au chalet de Claude Nobs. Je coupais le saumon Balik de Quincy. C'est devenu une tradition", sourit-il. Loin de la superstar inaccessible, "c'était un homme merveilleux, d'une générosité incroyable".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Nouveau bâtiment de recherche "hors bruit" prévu dès 2026 à l'EPFL
La recherche fondamentale s'appuie aujourd'hui sur des instruments si sensibles qu'ils doivent être comme coupés du monde. Ce défi a été au centre de la conception de l'Advanced Science Building, qui sera érigé sur le campus de l'EPFL à Ecublens dès 2026.
Les bureaux Kaan Architecten et Celnikier & Grabli Architectes (Rotterdam et Paris) ont remporté le mandat d'études lancé en 2022. Le bâtiment offrira des bureaux et des laboratoires de pointe sur sept niveaux, dont deux souterrains, a indiqué lundi l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans un communiqué.
Que l'on parle de physique quantique, de nanotechnologies, de biologie, de chimie ou de matériaux, la recherche fondamentale atteint aujourd'hui de tels degrés de finesse qu'il devient extrêmement complexe d'isoler les outils de mesure des bruits extérieurs.
"Si nous voulons que l'EPFL puisse rester à la pointe de la recherche, il est indispensable de construire un bâtiment offrant les conditions requises par ces expériences, voire davantage", explique Anna Fontcuberta i Morral, future présidente de l'EPFL, citée dans le communiqué. L'Advanced Science Building (ASB) remplira précisément ce rôle.
Un silo central sur ressorts
Dire "bruit" dans ce contexte dépasse largement le son. Perturbations électromagnétiques, vibrations physiques, variations d'humidité ou de température sont autant d'externalités dont il faut s'affranchir pour ne pas fausser des expériences dont l'échelle est parfois celle de l'atome.
Combiner ces contraintes avec l'élaboration d'un immeuble capable d'accueillir des plateformes technologiques ouvertes à la communauté scientifique et vingt-six groupes de recherche - soit jusqu'à 600 personnes - a été un exercice hors normes pour les bureaux ayant participé au mandat d'études parallèles lancé en 2022.
Parmi les solutions retenues figure un silo central, monté sur ressorts et dissocié du reste du bâtiment, qui regroupe toute la technique, fatalement génératrice de diverses formes de perturbations. Les espaces de circulation, de préparation et d'expérimentation s'organisent autour du silo, par couches successives.
Un bâtiment à vivre
Les espaces de bureaux, qui font la part belle au bois, sont modulables et ouverts sur le campus, le lac et les montagnes. Ils sont complétés par des espaces de rencontre placés près des zones de circulation, autant d'éléments qui feront de l'ASB un bâtiment accueillant et agréable, dont le parvis sera largement arborisé.
"Il existe moins de dix lieux proposant de telles capacités", souligne Ambrogio Fasoli, vice-président associé pour la recherche: "Tous ont été visités durant l'élaboration de notre projet, ce qui nous a permis de retenir à chaque fois leurs meilleurs atouts et d'éviter un certain nombre d'écueils".
D'un coût avoisinant les 200 millions de francs, l'Advanced Science Building sera mis à l'enquête en 2025, avant une phase de construction qui s'étendra de 2026 à 2029.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Vaud
Etagnières: une plaque apposée à côté du portrait de l'Abbé Pierre
La communauté Emmaüs d'Etagnières (VD) conserve "pour l'instant" la fresque représentant l'Abbé Pierre sur le mur d'entrée de son magasin. Elle vient toutefois d'y ajouter une plaque explicative "condamnant formellement" les violences sexuelles attribuées au fondateur du mouvement Emmaüs.
Cette plaque est aussi "un acte de solidarité envers les victimes, auxquelles vont nos premières pensées", explique lundi le directeur de la communauté d'Etagnières, Gaël Ramé, contacté par Keystone-ATS. Il ajoute que la question sur le maintien ou non de cette fresque a fait l'objet d'un débat interne et demeure "ouverte".
L'oeuvre, réalisée il y a plusieurs années par un compagnon de la communauté vaudoise, représente certes l'Abbé Pierre, mais elle "fait aussi partie de notre histoire", relève M. Ramé. Il remarque également que l'abbé déchu n'est pas seul sur la fresque, mais qu'il est entouré de compagnons (avec des portraits authentiques), "ce qui lui donnait tout son sens."
M. Ramé précise que toutes les autres images représentant l'Abbé Pierre, notamment dans la brocante, ont été retirées. De plus, comme l'a décidé récemment la Fédération Emmaüs Suisse (FES), ni l'image de l'abbé ni ses citations ne sont désormais utilisées sur les différents supports de communication.
Pas de désaffections
Pour le directeur de la communauté d'Etagnières, la deuxième plus ancienne du pays après celle de Genève, il faut toutefois "résister à la tentation de la table rase et assumer l'histoire d'Emmaüs et les zones d'ombre effroyables de l'Abbé Pierre".
Et d'ajouter: "Nous sommes tournés vers les victimes, mais aussi vers les compagnons, collaborateurs et bénévoles qui ont beaucoup souffert" depuis les premières révélations en juillet dernier.
Alors que la crise n’est pas encore terminée et qu’il faudra du temps pour la digérer, "notre mission se poursuit", insiste le responsable. Il relève qu'à Etagnières comme dans les autres communautés romandes, l'affaire n'a pas engendré de désaffections ou baisses de dons. La fréquentation de la brocante ne faiblit pas non plus. "La clientèle nous exprime plutôt sa solidarité", indique-t-il.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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