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Économie

Le National désavoue le gouvernement sur le rachat de Credit Suisse

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La crise bancaire a été au coeur des débats mardi sous la Coupole (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Les garanties fédérales pour le rachat de Credit Suisse achoppent au National. Contrairement aux sénateurs, les députés ont refusé mardi les crédits urgents de 109 milliards de francs. Ils désavouent ainsi la stratégie du Conseil fédéral.

Credit Suisse s'est retrouvé dans la tourmente mi-mars, après l'écroulement de la Silicon Valley Bank. Ses titres ont chuté en bourse, menant à son rachat par UBS. La Confédération et la Banque nationale suisse (BNS) ont actionné plusieurs instruments pour encadrer la fusion. La BNS a mis à disposition des deux banques 150 milliards de liquidités qui ne sont pas soumis au Parlement.

Alliance contre-nature

L'Etat a lui apporté sa garantie pour un montant de 109 milliards de francs. Un premier crédit de 100 milliards permet de garantir les prêts octroyés par la BNS à Credit Suisse. Le second de 9 milliards est destiné à UBS. Ce sont ces deux enveloppes qui ont été rejetées par 102 voix contre 71 au National.

La décision n'est toutefois pas définitive. Le projet doit repasser devant les sénateurs. Même si ces derniers retournaient leurs vestes et refusaient finalement les crédits, l'impact du vote serait quasi-inexistant, car les montants ont déjà été engagés. Le rejet des députés résonne plus comme un désaveu du gouvernement. Il découle de l'alliance contre-nature de la gauche et l'UDC.

Le parti conservateur a rejeté d'entrée de jeu les crédits. "Dans le sillage du sauvetage d'UBS, nous avons réclamé une solution à la problématique des 'too big to fail'. Mais l'alliance du PLR et du Centre a fait échouer le projet", a accusé Thomas Aeschi (UDC/ZG). Et d'estimer que des banques trop grandes pour faire faillite ne devraient plus exister en Suisse.

Garde-fous supplémentaires rejetés

Le camp rose-vert aurait pu accepter les crédits, sous conditions. Il a exigé des garde-fous plus stricts pour les grandes banques. Les bonus doivent notamment être réduits et le ratio de fonds propres relevé. "L'idée n'est pas de régler tous les détails déjà maintenant. Il s'agit de fixer des filets de sécurité plus élevés pour la place financière", a expliqué Mattea Meyer (PS/ZH), critiquant l'inaction passée de la majorité bourgeoise du Parlement.

Un compromis sur le sujet avait été trouvé en commission. Mais il a échoué au plénum. Pour la droite, la législation "too big to fail" doit être revue. Mais sans hâte. Il faut d'abord avoir une bonne vue d'ensemble de la situation.

Et Damien Cottier (PLR/NE) d'appeler à ne pas jouer aux apprentis sorciers. Il ne faut pas créer un chaos et une excitation supplémentaires dans des marchés déjà fébriles, a plaidé le Neuchatelois, rejetant toutes critiques. La crise est due à la culture de la banque, aux managers surpayés qui ont pris des risques inconsidérés. "C'est moralement inacceptable."

Meilleure option

La gauche a donc rejoint l'UDC dans le camp des opposants. D'autant plus que les Vert-e-s avaient également lié leur feu vert à des critères de durabilité.

"Le crash total de Credit Suisse aurait certainement été la pire des solutions. Mais le crash total du climat conduit au pire des avenirs", a insisté Balthasar Glättli (Vert-e-s/ZH). Des critères durables, sociaux et économiques ne sont pas exagérés. Ils n'ont pas non plus passé la rampe.

La ministre des finances Karin Keller-Sutter a de son côté dit comprendre les critiques. Mais il fallait engager la garantie de l'Etat pour rétablir la confiance. Vu les circonstances, un rachat de Credit Suisse par UBS était la meilleure option.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Climat

L'hôtel "Momentum" ouvre ses portes dans le Lötschental sinistré

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Situé à 1970 mètres d'altitude, le bâtiment rectiligne trouve sa place à proximité de la télécabine de Lauchernalp et au pied des pistes de ski. La station surplombe le village de Wiler et la vallée du Lötschental. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Il a poussé de terre en seulement quatre mois. L'hôtel temporaire du Lötschental, baptisé "Momentum", a ouvert ses portes en fin de semaine à Lauchernalp, au-dessus de Blatten (VS). S'il ne remplacera jamais le patrimoine perdu, il vient offrir des lits supplémentaires et de nouvelles opportunités au tourisme de la vallée.

Les deux hôteliers à l'origine du projet découvrent les finitions des lieux pratiquement en même temps que les médias. Vendredi, quelques heures avant l'ouverture officielle du soir, le soleil se lève sur la vallée et vient blanchir le bois déjà clair des façades.

Lukas Kalbermatten et Esther Bellwald sont propriétaires de deux des trois établissements hôteliers engloutis lors de l'éboulement du 28 mai dernier. "Il y a beaucoup de bonheur aujourd'hui, mais aussi beaucoup de tristesse", raconte la Haut-Valaisanne dans une voix qui se met à trembler. On est là, car on a tout perdu."

Elle et sa famille possédaient l'hôtel le plus ancien de la vallée, dont l'histoire s'écrivait depuis près de 157 ans. "On peut remplacer un travail, mais pas un lieu", évoque-t-elle.

Une forme d'urgence

L'idée de "Momentum" a germé très vite après la catastrophe de ce printemps. Il s'agit du "premier bâtiment qui est (re)construit", souligne Mathias Fleischmann, chef des remontées mécaniques de Lauchernalp et de Lötschental Marketing. C'est tout un "symbole", qui crie "nous sommes encore là, attractifs et tournés vers le futur."

Pensé comme une structure temporaire, l'hôtel doit combler une partie des lits perdus à Blatten jusqu'à l'horizon 2030. "Le tourisme ne pouvait pas attendre la reconstruction du village", relève Lukas Kalbermatten. Il fallait faire quelque chose maintenant."

Avec ce nouvel établissement, 64 lits s'ouvrent aux touristes. Mais la capacité d'accueil de la vallée est tout de même réduite, seuls deux tiers des lits perdus lors de l'éboulement étant compensés aujourd'hui.

Lieu marqué par Blatten

Situé à 1970 mètres d'altitude, le bâtiment rectiligne trouve sa place à proximité de la télécabine de Lauchernalp et au pied des pistes de ski. La station surplombe le village de Wiler et la vallée du Lötschental.

Une fois en haut, la coulée de boue n'échappe ni aux yeux attentifs, ni à la neige arrivée tôt cet hiver. Depuis les balcons des 19 chambres non plus.

Les imposantes montagnes - dont le petit Nesthorn - occupent le reste du panorama. "La montagne est toujours aussi belle, je ne la regarde pas avec tristesse", confie Esther Bellwald.

Sur le lit, une couverture: elle est similaire à l'objet traditionnel autrefois fabriqué à Eisten, l'un des hameaux de Blatten. Elle a servi de modèle pour choisir les couleurs du lieu, explique Lukas Kalbermatten. Le sol est rouge et bleu, et quelques traces de jaune se retrouvent ici et là.

L'heure est aux réjouissances

Pour mener à bien le projet, les hôteliers ont pu compter sur leur longue expérience. "Ce n'est jamais comme ça qu'on ouvre un hôtel, en finissant le chantier le jour de l'ouverture", glisse Esther Bellwald.

"On a par exemple pas encore reçu les terminaux pour les cartes de crédit, poursuit l'habitante de Ried, l'un des autres hameaux du village sinistré. Mais on trouve toujours un chemin."

Lukas Kalbermatten ne cache pas son "envie de travailler". Lui, Esther et l'hôtel sont prêts à accueillir les premiers clients. Ouvertes depuis près d'un mois, les réservations réalisées jusque-là sont satisfaisantes, même s'il reste quelques places pour les prochaines semaines.

Un travail d'équipe

Il aura fallu environ quatre mois pour relever ce "défi". Le projet, qui représente un investissement de près de 4,6 millions de francs, a nécessité une collaboration étroite entre les différents partenaires, relèvent les hôteliers.

À noter que les deux entrepreneurs détiennent chacun 45% du capital-actions, tandis que les remontées mécaniques de Lauchernalp en détiennent 10 %. Le projet a également bénéficié du soutien du canton du Valais à hauteur de 1 million de francs, ainsi que de celui de l’Aide suisse à la montagne à hauteur de 0,5 million de francs.

D’autres acteurs ont également été impliqués, notamment des associations hôtelières et des fournisseurs, qui ont contribué au financement sous forme de soutiens et de dons.

"Ce projet montre une fois de plus comment la population de la montagne reste soudée et fait preuve de résilience", déclare Eva Jaisli, présidente du Conseil de fondation de l'Aide suisse à la montagne. "Momentum" renvoie d'ailleurs directement à la symbolique de saisir les bons moments, relève Esther Bellwald. En physique aussi, le mot indique qu'on reste en mouvement, qu'on arrive quand même à avancer."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Roche et Novartis parviennent à un accord avec les Etats-Unis

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Vendredi, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis avaient conclu un accord avec plusieurs entreprises pharmaceutiques. (© KEYSTONE/EPA/WILL OLIVER / POOL)

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi soir avoir conclu un accord avec des entreprises pharmaceutiques, dont Roche et Novartis, pour réduire le prix des médicaments. En échange d'investissements, les entreprises seront exemptées de droits de douane pendant trois ans.

Les deux entreprises helvétiques ont également réaffirmé leur intention d'investir plusieurs milliards de dollars aux Etats-Unis pour la production de médicaments.

Roche, ou plus précisément sa filiale Genentech, prévoit par exemple d'investir 50 milliards de dollars. De son côté, Novartis a confirmé les investissements de plus de 23 milliards de dollars annoncés précédemment.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Liban: le premier ministre annonce un projet de loi bancaire

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Le premier ministre libanais Nawaf Salam a annoncé vendredi un nouveau projet de loi bancaire qui doit sortir le Liban de la crise. (© KEYSTONE/EPA/WAEL HAMZEH)

Le premier ministre libanais a annoncé vendredi soir un projet de loi très attendu et réclamé par la communauté internationale. Le texte répartit les pertes financières entre l'Etat, les banques et les épargnants ruinés par l'effondrement économique de 2019.

"Ce projet de loi constitue une feuille de route pour sortir de la crise", a déclaré Nawaf Salam dans une déclaration aux Libanais diffusée par les chaînes de télévision.

Le projet de loi, l'une des réformes exigées par la communauté internationale afin de débloquer des fonds pour le Liban, doit être examiné à partir de lundi par le gouvernement réformateur, avant d'être soumis au Parlement.

Le projet répartit les pertes entre l'Etat, la Banque du Liban (BdL), les banques commerciales et les épargnants, dont le nombre était estimé à près d'un million avant l'effondrement économique sans précédent de 2019.

Ces derniers, qui n'avaient plus accès à leur compte, pourront récupérer leur argent dans la limite de 100'000 dollars (environ 79'200 francs suisses) sur une période s'étalant sur quatre ans. M. Salam a souligné que 85% des déposants avaient des comptes inférieurs à 100'000 dollars.

Les grosses fortunes verront le reste de leur argent compensé par des titres adossés à des actifs. "Beaucoup d'entre vous écoutent aujourd'hui, le coeur rempli de colère contre un Etat qui vous a laissés seuls", a reconnu le Premier ministre. "Ce projet de loi n'est peut-être pas parfait, mais c'est une étape réaliste et équitable sur la voie de la restauration des droits, de l'arrêt de l'effondrement", a-t-il ajouté.

Restaurer le secteur

Le Fonds monétaire international (FMI), qui a suivi de près l'élaboration du texte, avait insisté sur la nécessité de "restaurer la viabilité du secteur bancaire et protéger les déposants dans la mesure du possible".

L'Association des banques libanaises (ABL) avait critiqué lundi le projet, estimant qu'il contenait "de graves lacunes" et accablait les banques commerciales.

Selon les estimations du gouvernement, les pertes résultant de la crise financière se sont élevées à environ 70 milliards de dollars, un chiffre qui devrait avoir augmenté au cours des six années pendant lesquelles la crise est restée sans solution.

Banques "en colère"

"Les banques sont en colère parce que la loi ouvre la possibilité qu'elles partagent une partie des pertes", explique l'analyste Sami Zgheib, selon lequel elles auraient préféré que l'Etat assume la responsabilité de ce gouffre financier.

Le texte prévoit une recapitalisation des banques défaillantes.

La dette de l'Etat envers la Bdl sera transformée en obligations.

M. Salam a expliqué que la loi visait également à "redresser le secteur bancaire" qui s'est effondré, laissant libre cours à une économie parallèle basée sur les transactions en liquide qui favorisent les trafics. Depuis leur entrée en fonction il y a près d'un an, le président Joseph Aoun et le Premier ministre se sont engagés à mettre en oeuvre ces réformes et à adopter la législation nécessaire.

En avril, le Parlement avait voté une loi réformant le secret bancaire, la législation précédente étant accusée d'avoir permis une fuite de capitaux lors du déclenchement de la crise. Le projet de loi prévoit que les responsables et grands actionnaires des banques ayant transféré à l'étranger d'importants capitaux à partir de 2019 alors que le reste des Libanais n'avaient pas accès à leurs comptes, doivent restituer ces capitaux dans un délai de trois mois, faute de quoi ils seront soumis à des amendes.

Après son approbation par le gouvernement, la loi pourrait être bloquée au Parlement. "De nombreux députés sont directement exposés en tant que grands déposants ou actionnaires de banques, politiquement alliés aux propriétaires de banques, et peu enclins à adopter une loi qui fâcherait soit les banques, soit les déposants", explique l'analyste.

Au cours des dernières années, des responsables politiques et des députés ont à plusieurs reprises entravé les réformes exigées par la communauté internationale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Russie: la Banque centrale abaisse son taux directeur à 16%

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La Banque centrale de Russie a abaissé son taux directeur de 16,5% à 16% dans un contexte de ralentissement de la croissance, l'économie russe subissant les conséquences de l'offensive en Ukraine et des sanctions occidentales. (archives) (© KEYSTONE/EPA/MAXIM SHIPENKOV)

La Banque centrale de Russie (BCR) a abaissé vendredi son taux directeur de 16,5% à 16% dans un contexte de ralentissement de la croissance, l'économie russe subissant les conséquences de l'offensive en Ukraine et des sanctions occidentales.

"Le 19 décembre 2025, le conseil d'administration de la Banque de Russie a décidé de réduire le taux directeur de 50 points de base, à 16%", a indiqué la BCR dans un communiqué, ajoutant qu'elle "maintiendra des conditions monétaires aussi strictes que nécessaires pour ramener l'inflation à l'objectif" de 4% par an, contre 6,6% enregistré en novembre.

L'explosion des dépenses militaires avec le lancement de l'offensive à grande échelle contre l'Ukraine en février 2022 avait d'abord permis de tirer la croissance, mais cela a aussi fortement stimulé l'inflation, pénalisant la croissance en rendant le coût de l'emprunt prohibitif.

Si l'inflation a enregistré un ralentissement ces derniers mois, la BCR maintient des prévisions de croissance à la baisse, tablant toujours sur une croissance du PIB entre 0,5% et 1% pour 2025.

Objectif d'inflation pas encore atteint

"Nous devons tout faire pour que l'économie russe, la macroéconomie, soit saine et solide, et que l'économie du pays dispose d'un socle vraiment robuste", a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle vendredi.

L'Agence nationale des statistiques russe Rosstat a estimé récemment que l'objectif de 4% d'inflation ne serait atteint qu'en 2027.

Dans ce contexte, le Kremlin cherche à mettre à contribution les citoyens et les entreprises pour résorber un déficit budgétaire qui avoisine les 50 milliards de dollars depuis le début de l'année.

Vladimir Poutine a notamment approuvé l'augmentation de la TVA de 20 à 22% à partir de l'année prochaine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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