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"Le terrain me manque"

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Lucien Favre entend retrouver les terrains au plus vite. (© KEYSTONE/EPA/FRIEDEMANN VOGEL)

Lucien Favre bientôt de retour sur les terrains ? L'entraîneur vaudois le laisse entendre dans une interview accordée à Keystone ATS.

Après la fin de son aventure à Dortmund en décembre 2020, Lucien Favre a éprouvé le besoin impérieux de recharger ses batteries. Aujourd'hui, le Vaudois entend reprendre le fil d'une carrière qui reste comme la plus belle jamais accomplie par un entraîneur suisse. A 64 ans, la passion qu'il nourrit envers le football reste entière.

"Je vais très bien", assure le Vaudois depuis son repaire de Saint-Barthélemy. L'homme a besoin de bouger, de faire du sport quotidiennement. Celui qui fut un demi à la technique raffinée adore aussi jongler dans son jardin. La suite est écrite. Le coach qui compte plus de 300 rencontres de Bundesliga vécues sur la ligne de touche est prêt à reprendre du service dans un grand championnat.

Lucien Favre, quels sont vos souhaits pour la nouvelle année ?

"Revenir à la normalité. J'aimerais que l'on puisse tourner la page de cette pandémie. Le football vit des heures difficiles. Les joueurs et les entraîneurs souffrent terriblement de l'absence du public. Nous devons faire attention à ne pas perdre le plaisir de jouer."

Qu'est-ce que cette pandémie a changé dans le football ?

"Le coronavirus est un immense facteur. Ainsi, les stades sont pleins en Angleterre, mais pratiquement vides en Allemagne. Des clubs perdent des millions lors de chaque rencontre. On joue seulement pour respecter les contrats de télévision. Oui, les effets de cette pandémie auront été néfastes pour tout le monde, quel que soit votre travail, que vous ayez été infectés ou pas."

Vous vous êtes accordé une longue pause depuis décembre 2020. Etait-elle nécessaire après vos deux ans et demi à Dortmund ?

"Je me suis souvent accordé un break après mes expériences en Allemagne. Ce fut le cas après la première au Hertha Berlin et également après mes cinq ans à Mönchengadbach. Avant Dortmund, il y a eu les deux ans à Nice. Il fallait vraiment que je me régénère. Mais cela ne veut pas dire que je suis resté inactif. J'ai voyagé. J'ai découvert d'autres cultures dans le foot. J'ai rassemblé des idées nouvelles. C'est une sorte de formation continue."

Et vous avez pu aussi retrouver votre tissu social...

"Bien sûr. J'ai pleinement retrouvé ma famille. Mes amis aussi. J'en avais vraiment besoin. Lorsque vous dirigez une équipe qui joue pratiquement tous les trois jours, il n'est pas évident de soigner vos relations familiales et sociales."

Oui, mais parfois le football vous pousse encore à partir. N'étiez-vous pas dernièrement à Bilbao ?

"Oui. Je suis resté une semaine à Bilbao pour regarder l'Athletic. J'ai eu des échanges fructueux avec l'entraîneur Marcelino. J'ai pu m'imprégner de l'atmosphère de ce club. Comprendre son modèle. L'évolution du football m'intéresse toujours autant."

Revenons en arrière: avez-vous mis du temps pour digérer la fin de votre aventure à Dortmund ?

"Que veut dire longtemps ? On doit accepter les choix qui ont été arrêtés. A un moment donné, le sort est jeté. Tout à coup, il n'y a plus d'autre alternative. La vie d'un entraîneur est faite de ces situations. Bien sûr, j'ai regretté cette décision. Je me sentais capable de permettre à l'équipe de surmonter cette mauvaise passe. Mais vous savez, rester deux ans et demi à Dortmund n'est pas donné à tous les entraîneurs. Je veux croire que mon bilan à Dortmund a été bon."

N'avez-vous pas le sentiment que le respect qui doit s'attacher à un entraîneur se perd de plus en plus ?

"Les temps ont changé. Tout est exagéré dans notre métier. Il convient en tant qu'entraîneur de mieux se protéger. Il faut pouvoir s'appuyer sur un staff dans lequel on nourrit une confiance pleine et entière. Si je dois retravailler, je m'attacherai particulièrement à cet aspect. Beaucoup plus que par le passé."

Aujourd'hui, vaut-il mieux être un entraîneur doublé d'un grand communicateur plutôt que d'un grand tacticien ?

"Seules les victoires comptent. Celui qui gagne a toujours raison. Mais il est évident que la communication, à tous les étages, doit toujours fonctionner. Mais cela vaut dans les deux sens."

L'été dernier, vous aviez tout de suite signifié que le poste de sélectionneur ne vous intéressait pas lorsque la question de la succession de Vladimir Petkovic s'est posée. Quel regard portez-vous aujourd'hui sur l'équipe de Suisse ?

"Murat Yakin a fait un travail remarquable. Comme joueur, il sentait déjà admirablement les choses, il savait anticiper les situations. Avec Okafor, Vargas et Imeri, il a su insuffler un nouvel élan à l'équipe. La qualification directe pour le Qatar a validé les choix qui ont été opérés. Mais n'oublions pas qu'elle s'est jouée sur un rien. Je pense bien sûr aux deux penalties ratés par l'Italie."

N'avez-vous jamais regretté un seul instant ce choix de ne pas briguer le poste de sélectionneur ?

"Non. Pour une question de timing aussi. Et surtout parce que je suis un entraîneur qui éprouve le besoin d'aller chaque jour sur le terrain. Je ne pourrais pas faire un job qui veut que tu joues un match en novembre et le suivant en mars..."

Que vous inspire la proposition émise par la FIFA d'organiser la Coupe du monde tous les deux ans ?

"Je ne suis pas un fan de cette idée. Amener un tel sujet sur la table n'était pas nécessaire. En 2026, on va organiser une Coupe du monde aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique avec... 48 équipes. Pratiquement tout le monde y sera. On y perdra déjà une certaine magie."

On revient à votre avenir. Votre nom a circulé autour de plusieurs clubs. Ainsi, Crystal Palace ne vous avait-il pas proposé l'été dernier une très belle offre ?

"Oui, c'est vrai. Mais le timing n'était pas le bon."

Quand vous verra-t-on à nouveau sur un banc ?

"Je ne sais pas. Mais tout peut aller très vite. Je veux entraîner à nouveau. Je me sens encore très frais dans ma tête. Par ailleurs, je suis en bonne santé. J'ai rechargé mes batteries. Je veux encore travailler pendant quelques années."

Aviez-vous ce même état d'esprit au lendemain de votre départ de Dortmund ?

"Il est évident que l'on se pose des questions. Tout cela a-t-il encore un sens ? A-t-on toujours l'énergie voulue ? Mais très vite, j'ai compris que j'en voulais encore. J'ai besoin du terrain, de mordre dans le ballon, de respirer le foot, de ressentir l'adrénaline."

On dirait que vous êtes en manque ?

"Oui, en quelque sorte. Je suis prêt à revenir dans le jeu. Mais je ne le ferai que si je suis convaincu à 100 % par le projet. Si je peux aussi avoir à mes côtés des personnes que j'aurai choisies. Pour une question de confiance."

Un retour en Suisse est-il envisageable ?

"Comme entraîneur en Super League ? Non."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Un match particulier aussi pour Remo Freuler

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Remo Freuler prêt à assumer un rôle de leader (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Le Serbie-Suisse de samedi à Leskovac ne sera pas seulement pour Granit Xhaxa un match comme les autres. Il le sera également pour Remo Freuler.

Le Zurichois partage en effet sa vie avec Kristina qui est serbe. Marié depuis 2019, le couple a deux enfants, Romeo et Hana. "La famille de ma femme m’a pardonné pour avoir marqué contre la Serbie lors de la Coupe du monde 2022, sourit Remo Freuler. Samedi, il s’agira avant tout d’un match de foot. Il y aura sans doute des provocations comme il y en a toujours dans de telles rencontres. A nous de garder la tête froide."

Avant l’Euro, Remo Freuler a passé plusieurs jours à Belgrade pour le baptême de sa fille. "Je commence à me débrouiller un petit peu avec la langue", avoue-t-il. Si les choses devaient s’envenimer samedi, nul doute que le Zurichois s’efforcerait de calmer des esprits qui pourraient s’échauffer.

Une fierté à retrouver

Celui qui ne veut pas endosser le costume du garde du corps de Granit Xhaka que l’on s’empresse ces jours à lui donner, en appelle avant tout à la fierté. "La nôtre a été atteinte avec les deux défaites contre le Danemark et l’Espagne, dit-il. Nous devons réagir. Notre fierté le commande. Samedi, il faut prendre les trois points."

Appelé à évoluer au côté de Granit Xhaka en ligne médiane, le joueur de Bologne insiste sur la nécessité de retrouver une certaine stabilité en défense. "Les enseignements des deux premiers matches sont limpides, poursuit-il. Nous avons manqué de rigueur sur le plan défensif. Elle avait été l’une des clés de notre parcours réussi à l’Euro. Il faut être irréprochable derrière. Devant, j’ai la conviction que nous serons toujours capables de marquer à tout moment."

A l’Euro, Remo Freuler l’avait fait en huitièmes de finale face à l’Italie avec l’ouverture du score pour son 10e but en sélection. A 32 ans, le Zurichois, qui honorera sa 75e sélection, livre sans doute sa dernière campagne, celle qui doit le mener jusqu’à la Coupe du monde 2026. "J’ai déjà réfléchi à mon avenir. Je sais de quoi il sera fait, glisse-t-il. Mais je ne tiens pas à le révéler maintenant."

Le même rôle

Aujourd’hui, Remo Freuler estime que son statut n’a pas changé même si les retraites de Yann Sommer, de Fabian Schär et de Xherdan Shaqiri ont bousculé les équilibres dans l’équipe. "Je crois que mon rôle demeure le même. Nous avons trois grands joueurs qui sont partis, trois joueurs qui ont apporté énormément à l’équipe de Suisse. Il revient désormais aux jeunes de saisir leur chance. Le temps est venu qu’ils s’affirment."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Equipe de Suisse: Dan Ndoye doit assumer un nouveau statut

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Dan Ndoye a un nouveau statut à assumer (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Après s'être fait un nom à travers l'Europe cet été en Allemagne, Dan Ndoye a choisi de rester dans son club de Bologne. En Italie comme avec l'équipe de Suisse, il veut confirmer son nouveau statut.

"Cette saison, on attend de moi que je fasse la différence, que je marque des buts. C'est aussi pour ça que je suis resté à Bologne, car c'est un rôle qui me convient", déclare Dan Ndoye. Le Vaudois de 23 ans n'a pas souhaité quitter l'Emilie-Romagne, alors que certaines rumeurs l'envoyaient du côté de l'Inter Milan après son Euro réussi.

"Je suis resté, car j'ai senti que c'était le bon choix pour ma carrière de faire une saison de plus. J'avais encore des choses à faire à Bologne, et pouvoir jouer la Ligue des champions était une grosse opportunité", explique-t-il.

Début de saison décevant

Avec Remo Freuler et Michel Aebischer, Ndoye a toutefois dû s'adapter à un nouvel entraîneur, Thiago Motta ayant cédé aux sirènes de la Juventus de Turin. Il a été remplacé par l'ex-coach de la Fiorentina Vincenzo Italiano.

"C'est une nouvelle philosophie, un nouveau coach avec des nouvelles idées. Il faut un peu de temps pour tout assimiler, d'autant plus que de nombreux joueurs de l'effectif ont eu une préparation tronquée à cause de l'Euro", rappelle Dan Ndoye. Résultat, après un exercice 2023/24 bouclé à la 5e place, Bologne effectue un début de saison décevant (une seule victoire en Serie A) et peine à marquer des buts (7 buts en 9 matches).

Il revient donc en partie à Dan Ndoye de régler la mire, mais le Vaudois n'est pas connu pour être un "serial buteur". La saison dernière, il n'a marqué qu'une fois en championnat.

"C'est dans ce domaine que mon jeu doit s'améliorer le plus. Je travaille depuis plusieurs années là-dessus", admet-il. "Il me faudrait peut-être un déclic sur une saison, et après ça s'enchaînera. Je sais que le travail va payer. Je ne sais pas quand, mais je sais que ça va arriver."

S'inspirer de Shaqiri

L'équipe de Suisse aussi a besoin d'un Ndoye efficace devant le but. Avec la retraite internationale de Xherdan Shaqiri, elle a perdu un joueur capable de faire la différence à tout moment. "Je peux m'inspirer de sa persévérance. Donner mon maximum tout au long d'un match pour être capable d'en changer le cours à tout moment. Shaq' avait cette capacité", admire Dan Ndoye.

Mais l'ancien du LS ne veut pas non plus perdre sa polyvalence. D'abord aligné comme attaquant en phase de groupes à l'Euro, il a également dépanné en tant que piston droit après la suspension de Silvan Widmer. "Mon poste de prédilection reste celui d'ailier, mais le coach sait que je peux jouer à plusieurs positions", affirme Dan Ndoye.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Jürgen Klopp va ouvrir un nouveau chapitre

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Jürgen Klopp lors de ses adieux à Liverpool (© KEYSTONE/AP/JON SUPER)

Jürgen Klopp (57 ans) retrouve le ballon rond. Le technicien allemand, libre depuis son départ de Liverpool cet été, a été nommé patron du football au sein du groupe Red Bull.

"J'aimerais développer, soutenir et améliorer les incroyables talents que nous avons", a déclaré Klopp dans une publication de Red Bull sur les réseaux sociaux. Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er janvier 2025, avec un contrat à long terme.

Jürgen Klopp aura la responsabilité stratégique de tous les clubs de la galaxie du fabricant de boissons énergisantes. Cela concerne principalement Leipzig, Salzbourg, New York, mais aussi d'autres équipes comme Leeds, qui joue en 2e division anglaise. Le technicien devra faire bénéficier les clubs de sa vaste expérience en ce qui concerne les entraînements, la philosophie de jeu, le développement des talents ainsi que les transferts de joueurs et d'entraîneurs.

Impressionnant palmarès

Le contrat de l'ancien coach de Mayence, Borussia Dortmund et Liverpool comporte une clause de sortie pour devenir sélectionneur de l'Allemagne. Au fil des années, Klopp s'est forgé un impressionnant palmarès, avec notamment deux titres de champion d'Allemagne (2011/2012) et une Coupe d'Allemagne (2012) avec Dortmund.

Avec Liverpool, il a remporté un championnat d'Angleterre (2020), une Coupe d'Angleterre (2022), deux Coupes de la Ligue (2022/2024), une Ligue des champions (2019) et une Coupe du monde des clubs (2019).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Andrés Iniesta annonce sa retraite à 40 ans

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Andrés Iniesta a annoncé sa retraite sportive mardi lors d'un évènement organisé à Barcelone. (© KEYSTONE/EPA/Alejandro Garcia)

Andrés Iniesta range ses crampons à 40 ans. La légende du Barça et de la Roja a annoncé mardi à Barcelone prendre sa retraite, après une dernière expérience professionnelle aux Emirats arabes unis.

"Être sur la pelouse, c'est fini", a déclaré le milieu de terrain, visiblement ému, après avoir longuement évoqué toute sa carrière devant la presse, lors d'un événement organisé à Barcelone.

"Je ne peux pas rester loin du football, c'est ma vie et cela continuera à être ma vie. Maintenant, je dois continuer à me former, je suis en train de passer mon diplôme d'entraîneur et c'est la prochaine étape", a-t-il poursuivi. "J'essaierai de revenir pour faire un grand travail, mais ce ne sera pas en courant derrière le ballon, mais depuis un autre endroit".

Andrés Iniesta a joué seize ans en équipe première du Barça, son club formateur, cinq au Vissel Kobe au Japon, avant une dernière pige d'un an à l'Emirates Club, aux Emirats Arabes Unis.

32 trophées

Formé à la Masia, la pépinière du FC Barcelone, il est considéré comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire du club catalan, symbolisant, avec Xavi et Lionel Messi, la domination du jeu collectif du Barça au niveau européen entre 2008 et 2015.

Il a disputé en tout 674 matches sous le maillot blaugrana et remporté 32 trophées, dont quatre Ligues des champions et neuf championnats d'Espagne, tout en s'imposant comme le joueur clé des succès de la sélection espagnole (130 sélections en tout) à la même période, soulevant coup sur coup l'Euro 2008, la Coupe du monde 2010 et l'Euro 2012.

Déjà une figure respectée du football mondial, Iniesta, devenu Catalan d'adoption mais né près d'Albacete (Castille-la-Manche, centre), est rentré définitivement dans le coeur de tous les Espagnols un soir de juillet 2010 à Johannesburg, en Afrique du Sud, en offrant à la Roja sa première Coupe du monde d'une demi-volée à la 116e minute face aux Pays-Bas.

Félicité et encensé par nombre de ses anciens entraîneurs dans des vidéos diffusées mardi lors de l'annonce de sa retraite, Iniesta a aussi été salué par son ancien partenaire Messi, qui a évoqué sur Instagram "un des coéquipiers les plus magiques" avec qui il avait évolué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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