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Économie

Les loyers ont bondi de 30% en Suisse en près de 20 ans

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Parallèlement à la hausse des prix du logement, les salaires nominaux n'ont toutefois augmenté que de 24% entre 2000 et 2021, alors que le coût de la vie a progressé de 8% sur la même période (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les prix du logement ont bondi en Suisse en un peu plus de vingt ans. Selon une étude du cabinet de conseils Cifi, ils se sont envolés entre 2000 et 2021 de 94% pour les appartements en propriété (PPE), de 80% pour les maisons individuelles et de 30% pour les loyers.

Réalisée par CIFI et l'Université de Berne sur mandat de l'Office fédéral du logement (OFL) et des planificateurs cantonaux de l'espace métropolitain de Zurich, soit les cantons d'Argovie, de Lucerne, de Saint-Gall, de Schaffhouse, de Schwytz, de Thurgovie, de Zoug et de Zurich, l'étude dévoilée mardi a évalué pas moins de 600'000 transactions immobilières et plus d'un million de loyers. Des chercheurs de l'Institut de technologie du Massachussetts (MIT) ont également participé à l'analyse.

Parallèlement à la hausse des prix du logement, les salaires nominaux n'ont toutefois augmenté que de 24% entre 2000 et 2021, selon l'étude. Le coût de la vie a pour sa part progressé de 8% sur la même période. Les auteurs mettent aussi en exergue de fortes disparités selon les lieux, le prix moyen d'une propriété dans une commune parmi les 20% des communes les plus chères étant supérieur de 70% à celui affiché dans 20% des communes les moins chères.

Selon l'étude, la cherté du logement reflète des revenus élevés, ces derniers entraînant une demande accrue de surface habitable. En Suisse, la surface habitable moyenne par personne est ainsi passée de 44 mètres carrés (m2) en 2000, à 46 m2 en 2020.

Imposition et revenus comme facteurs des hausses

Dans les communes où le revenu par habitant est important, les coûts pour se loger sont eux aussi systématiquement élevés. Ils le sont aussi dans les communes où la proportion d'actifs dans la classe de salaire la plus haute (revenu annuel supérieur à 75'000 francs) est plus importante que dans celles dans lesquelles elle est faible.

Les différences de niveau d'imposition se reflètent également dans les coûts du logement, la demande en la matière étant plus forte dans une commune où les impôts sont bas. Cet effet est encore renforcé par la progressivité de la fiscalité, d'une part parce que les habitants de communes où cette dernière est faible sont disposés à payer davantage pour se loger, avec pour corollaire une poussée vers le haut des prix. D'autre part, les communes où la fiscalité est faible comptent aussi une part plus élevée de personnes disposant de bons revenus, ce qui fait encore augmenter les coûts du logement.

Outre la prospérité, la démographie ne reste pas non plus sans effet sur le coût du logement. Ce dernier augmente ainsi lorsque la population croît plus vite que l'offre. Cette dynamique explique à elle seule 50% de la variance des coûts du logement en Suisse entre 1982 et 2013. L'immigration contribue aussi à faire grimper les prix des immeubles d'habitation et des PPE.

Le vieillissement de la population suisse influence aussi les coûts du logement. Les ménages âgés et les personnes qui ont récemment vécu le décès d'un proche estiment plus fréquemment occuper un logement trop grand pour leurs besoins. Ces personnes n'ont pas pour autant d'intention significativement plus marquée de déménager que d'autres. Lié à une consommation de surface habitable par habitant plus élevée, le vieillissement pourrait être une source de hausse des coûts du logement, mais les résultats des études à ce sujet manquent de clarté, selon l'analyse de Cifi.

Côté offre, la baisse des taux d'intérêt entraîne une baisse des loyers et une hausse des prix. Le niveau des taux d'intérêt joue un rôle important dans le choix des ménages suisses d'acquérir ou de louer leur logement. Les données recueillies dans le cadre de l'étude ne permettent pas de corroborer la thèse laquelle "des taux d'intérêt bas et le manque de possibilités de placements entraînent des coûts de logement excessifs".

Selon les auteurs, il convient plutôt de distinguer les coûts récurrents, à savoir le loyer ou les charges d'un propriétaire, des prix de l'immobilier. Des taux d'intérêt bas provoquent une hausse du prix des objets en propriété, mais font baisser les loyers et les charges récurrentes d'un propriétaire.

D'autres facteurs, tels que la disponibilité de terrains à bâtir, le taux de propriétaires ou encore la distance à un centre urbain influencent également les prix du logement. Selon l'étude, la demande accrue dans les villes et les agglomérations urbaines, la croissance démographique, l'augmentation des revenus, la raréfaction de l'offre et des constructions plus chères et de meilleure qualité influencent l'évolution des prix des logements en propriété à 66% et celle des loyers à 71%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La première classe de Swiss entraîne des problèmes d'équilibre

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Les nouveaux sièges de première classe dans les avions de Swiss sont trop lourds. (© Swiss International Air Lines)

Les nouveaux sièges de première classe de Swiss sont trop lourds et provoquent des problèmes d'équilibre dans les avions. La compagnie prévoit d'installer des plaques de plomb pour corriger le centre de gravité dans les appareils concernés à partir de l'hiver 2025.

Interrogée samedi par Keystone-ATS, la porte-parole de Swiss, Meike Fuhlrott, a confirmé un article paru à ce sujet dans les journaux de "CH Media".

Dans l'industrie aéronautique, une tendance se dessine consistant à miser davantage sur la sphère privée en première classe et en classe affaires, avec les aménagements qui vont avec. Cela a pour conséquence que les sièges de ces classes deviennent plus lourds qu'auparavant. Parallèlement, les sièges de la classe économique deviennent de plus en plus légers. "Cette évolution différente du poids entraîne un déplacement du centre de gravité dans les avions", note Mme Fuhlrott.

Etant donné que la première classe et la classe affaires se trouvent généralement à l'avant de l'avion, celui-ci a alors tendance à être "chargé au niveau du nez".

Poids supplémentaire

Certains types d'avions sont particulièrement concernés par cette évolution. Chez Swiss, il s'agit de l'Airbus A333. C'est pourquoi une installation fixe pour la régulation du poids est "indispensable" dans ce cas. Elle restera en place jusqu'à ce que la compagnie ait trouvé d'autres variantes pour équilibrer l'avion.

Chaque nouveau développement apporte de nouveaux défis. Au début, on ne dispose que d'une estimation du poids, explique la porte-parole de Swiss. Le poids final n'est déterminé qu'après l'installation des sièges et de la cabine dans l'avion.

Les plaques de plomb entraîneront un poids supplémentaire, ce qui devrait augmenter la consommation de carburant et donc les émissions de CO2. Concernant la compatibilité environnementale, Mme Fuhlrott note qu'il faut à chaque fois harmoniser les souhaits des clients, la rentabilité et la compatibilité environnementale.

"C'est dans ce champ de tensions que nous évoluons", ajoute la porte-parole. Cette dernière relève que pour atteindre l'objectif de zéro émission nette de CO2 en 2050, Swiss met en oeuvre "une multitude de mesures innovantes".

Meike Fuhlrott balaie par ailleurs les craintes selon lesquelles la charge supplémentaire ne permettrait plus d'atteindre directement certaines destinations long-courrier. "L'accessibilité du portefeuille de destinations actuel est toujours garantie", assure-t-elle.

Le concept de la nouvelle première classe, baptisé "Swiss Senses", devrait être utilisé dans les avions de Swiss à partir de 2025. Selon le site internet de la compagnie, le nouveau concept de suites promet une "intimité absolue" aux passagers de vols long-courrier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le réseau social X commence à être bloqué au Brésil

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FUn juge de la Cour suprême brésilienne a ordonné après un long bras de fer la suspension de X dans les 24 heures, provoquant la colère d'Elon Musk. (© KEYSTONE/AP/Susan Walsh)

Le réseau social X, propriété du milliardaire Elon Musk, a commencé à être bloqué samedi à l'aube au Brésil. Cela quelques heures après qu'un juge de la Cour suprême a ordonné sa suspension en raison d'infractions judiciaires.

L'accès à l'ancien Twitter n'est plus possible pour certains utilisateurs, qui rencontrent un message leur demandant de rafraîchir leur navigateur lorsqu'ils entrent sur le portail, sans jamais réussir à se connecter.

Selon la presse locale, la coupure de X a commencé chez certains fournisseurs d'accès à internet et devrait être complètement réalisée dans la journée.

Long bras de fer

Un juge de la Cour suprême a ordonné vendredi, après un long bras de fer, la suspension de X dans les 24 heures, provoquant la colère d'Elon Musk.

"La liberté d'expression est le fondement de la démocratie et, au Brésil, un pseudo-juge non élu est en train de la détruire à cause de motivations politiques", a-t-il tonné.

C'est le dernier épisode en date de la joute entre Alexandre de Moraes, juge du Tribunal fédéral suprême (STF) et figure de la lutte contre la désinformation au Brésil, et le milliardaire américain.

Un mois avant les municipales

Il intervient un peu plus d'un mois avant des élections municipales qui permettront de mesurer le rapport de force entre le camp du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva et la droite, qui fait volontiers d'Elon Musk son champion.

Le juge Moraes avait donné mercredi soir 24 heures à la plateforme pour nommer un représentant légal dans le pays, sous peine de blocage. X y compte 22 millions d'usagers, selon l'estimation du site spécialisé DataReportal.

Amendes

Après le rejet par le réseau social de l'ultimatum, le juge a décidé la "suspension immédiate, complète et intégrale du fonctionnement de 'X Brasil Internet LTDA'" et ordonné à l'Agence nationale des télécommunications (Anatel) d'"adopter toutes les mesures nécessaires" pour qu'elle entre en vigueur dans les 24 heures dans le plus grand pays d'Amérique latine. Peu après, l'Anatel avait indiqué "mettre en oeuvre" cette décision.

Le juge a également demandé aux géants de la tech Google et Apple, ainsi qu'aux fournisseurs d'accès internet, d'"introduire des obstacles technologiques capables d'empêcher l'utilisation" de X.

Il a menacé d'amendes de 50'000 reais (environ 8000 euros) par jour les personnes qui recourraient à des "subterfuges technologiques" pour contourner le blocage, comme l'usage de réseaux privés virtuels (VPN). Conséquence, le réseau social Bluesky a fait état d'un "grand afflux" de nouveaux utilisateurs au Brésil.

"Instaurer un climat d''anarchie'"

Le juge Moraes a dénoncé la "tentative" de X d'échapper à "l'ordre juridique et au pouvoir judiciaire brésiliens, pour instaurer un climat de totale impunité et d''anarchie' sur les réseaux sociaux brésiliens, notamment durant les élections municipales de 2024".

La suspension doit rester en vigueur jusqu'à ce que la plateforme obtempère, paie les amendes qui lui ont été infligées et nomme un représentant légal.

Comptes de Starlink aussi bloqués

Le juge Moraes a aussi bloqué récemment les comptes de Starlink, fournisseur d'accès à internet par satellite dont Elon Musk est propriétaire, pour récupérer le montant d'amendes non payées par X.

L'homme d'affaires a multiplié les attaques contre Alexandre de Moraes cette semaine, le traitant de "dictateur".

"Pour qui se prend-il?", a réagi vendredi le président Lula, en évoquant Elon Musk. "Tout citoyen de n'importe quelle partie du monde qui a des investissements au Brésil est soumis à la Constitution et aux lois brésiliennes", a-t-il dit.

Comptes suspendus réactivés

Le 17 août, Elon Musk avait annoncé la fermeture des bureaux de X au Brésil en invoquant les actions du juge Moraes, tout en y maintenant le service disponible.

Le haut magistrat a ouvert en avril une enquête sur le milliardaire en l'accusant d'avoir réactivé des comptes suspendus sur décision de la justice brésilienne. X avait admis que des utilisateurs avaient réussi à contourner les restrictions.

Le juge a ordonné ces dernières années le blocage des comptes de figures influentes des mouvements ultra-conservateurs brésiliens pour avoir disséminé de fausses informations.

Et ce en particulier depuis les tentatives de partisans de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022) de discréditer le système de vote électronique lors de l'élection remportée par Lula en 2022.

"Milices numériques"

Elon Musk fait également l'objet au Brésil d'une enquête dans l'affaire des "milices numériques", soupçonnées d'avoir utilisé de l'argent public pour orchestrer des campagnes de désinformation en faveur de M. Bolsonaro et de ses proches.

Comme dans d'autres pays, X est très prisé au Brésil des politiques comme des journalistes. Le réseau est une arène privilégiée de l'intense polarisation entre droite et gauche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Inflation stable en juillet aux Etats-Unis, la Fed prête à agir

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La baisse de l'inflation depuis plusieurs mois aux Etats-Unis devrait convaincre la banque centrale américaine (Fed) de commencer à abaisser ses taux lors de sa prochaine réunion, les 17 et 18 septembre. (archives) (© KEYSTONE/EPA/JIM LO SCALZO)

La mesure d'inflation préférée de la banque centrale américaine, la Fed, est restée stable en juillet sur un an, mais a accéléré sur un mois, et l'institution de politique monétaire se prépare à abaisser ses taux mi-septembre, pour la première fois depuis 2020.

L'inflation est restée stable sur un an en juillet aux Etats-Unis, à 2,5%, selon l'indice PCE, publié vendredi par le département du Commerce.

Sur un mois cependant, elle a, pour le deuxième mois d'affilée, accéléré, à 0,2% contre 0,1%.

Cette évolution est conforme aux attentes des analystes.

Sur un an, "les prix des biens ont diminué de moins de 0,1% et les prix des services ont augmenté de 3,7%", détaille le département du Commerce.

L'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, est elle restée stable tant sur un mois que sur un an, respectivement à 0,2% et 2,6%.

Une autre mesure de l'inflation, l'indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites, avait été publiée plus tôt dans le mois, et avait montré une poursuite du ralentissement en juillet, à 2,9% sur un an, au plus bas depuis mars 2021, contre 3% le mois précédent.

Par ailleurs, en juillet, les dépenses des consommateurs ont augmenté plus vite qu'en juin, en hausse de 0,3% contre 0,2%, de même que leurs revenus, avec +0,3% contre +0,1%, a encore indiqué le département du Commerce.

"Le temps est venu"

La baisse de l'inflation depuis plusieurs mois devrait convaincre la banque centrale américaine (Fed) de commencer à abaisser ses taux lors de sa prochaine réunion, les 17 et 18 septembre.

"Le temps est venu pour un ajustement de politique" monétaire, autrement dit pour une baisse des taux, avait indiqué vendredi dernier le président de la Fed, Jerome Powell, depuis Jackson Hole, dans les montagnes du Wyoming.

Il est "difficile" d'imaginer que la Fed n'abaisse pas ses taux mi-septembre, avait renchéri, lundi, la présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly.

"Nous ne voulons pas nous retrouver dans une situation où nous maintenons une politique très restrictive dans une économie en ralentissement", avait-elle souligné.

Depuis que les prix ont commencé à flamber en 2021, c'est en effet la Fed qui était en première ligne pour les ralentir. Son objectif: ramener l'inflation à 2%, niveau considéré comme sain pour l'économie.

Elle a ainsi relevé ses taux afin de ralentir l'activité économique, ce qui doit permettre de desserrer la pression sur les prix et, in fine, de faire baisser l'inflation. Les taux se trouvent ainsi depuis un an à leur plus haut niveau en 20 ans, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.

Mais ils devraient être abaissés lors de la prochaine réunion, a récemment signalé son président, Jerome Powell.

Car la crainte, avec des taux élevés, est de ralentir trop fortement l'économie américaine, voire même de provoquer une récession.

Le taux de chômage a ainsi grimpé à 4,3% en juillet, et les créations d'emplois de 2023 et début 2024 ont été révisées en forte baisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

USA: l'inflation PCE stable en juillet

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Alerte Info (© )

L'inflation en juillet aux Etats-Unis est restée stable sur un an à 2,5%. L'indice PCE est particulièrement suivi par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour élaborer sa politique monétaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : awp / ats

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