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Suisse

Les Suisses pourraient se prononcer sur le chèque pour les jets

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Le Parlement, puis le peuple, devraient pouvoir se prononcer sur les 8 milliards destinés à la défense aérienne. Le Conseil fédéral a mis mercredi en consultation jusqu'au 22 septembre son projet d'arrêté de planification.

Le gouvernement souhaite une nouvelle flotte pour remplacer à la fois les Tiger et les F/A-18. Parallèlement, la Suisse devrait se doter d'un nouveau système de défense sol-air. "Il en va des gens qui vivent et travaillent en Suisse, et de leur sécurité", a fait valoir le ministre de la défense Guy Parmelin devant la presse.

En principe, les acquisitions militaires ne sont pas soumises à référendum. La création d'un fonds avait néanmoins permis un scrutin sur l'achat de 22 Gripen pour 3,1 milliards. Le jet suédois avait été rejeté en 2014 par le peuple. Cette fois-ci, le Conseil fédéral a opté pour une autre voie: un arrêté de planification, lui aussi attaquable par référendum. Une première.

Arrêté

L'arrêté précise que le gouvernement est chargé de planifier le renouvellement des moyens de protection de l’espace aérien par l’acquisition de nouveaux avions de combat et moyens de défense sol-air de longue portée de manière à ce que le renouvellement soit achevé d’ici à fin 2030.

Plusieurs conditions devront être remplies. La facture totale ne devrait pas dépasser 8 milliards de francs. Les entreprises étrangères avec lesquelles des contrats seront signés devront compenser le 100% de la valeur des contrats par des affaires compensatoires en Suisse.

Les acquisitions concrètes seront ensuite présentées au Parlement dans le cadre d’un ou de plusieurs programmes d’armement. Selon Guy Parmelin, il ne s'agit pas d'un référendum financier par la bande. L'arrêté porte sur un dossier de portée majeure et il ne s'agit pas d'un projet finalisé.

Vote sur le principe

Les Chambres fédérales devraient pouvoir se prononcer sur cet arrêté de planification au printemps et en été 2019. Le ministre de la défense n'a pas de plan B si le Parlement devait lui dire non.

La votation populaire devrait quant à elle avoir lieu au printemps 2020. Le choix du type d'avion et du système de défense sol-air ainsi que le nombre de jets ne devraient pas être connus au moment du scrutin. Le gouvernement n'en démord pas: il ne souhaite trancher qu’après la décision de principe du Parlement et de la population.

Quel avion ?

Guy Parmelin n'en a pas moins déjà fixé les exigences pour le nouveau paquet d'acquisitions. Cinq jets seront évalués. De ce côté-ci de l'Atlantique, on retrouve le Gripen E suédois (Saab), le Rafale français (Dassault) et l'européen Eurofighter (Airbus). S'y ajoutent deux avions américains: le successeur du FA-18, le Super Hornet de Boeing, et le F-35A de Lockheed-Martin.

La nouvelle flotte devra assurer la police aérienne, 24 heures sur 24. Lors de tensions accrues, elle devra pouvoir intervenir en quelques minutes dans l’ensemble de l’espace aérien suisse. Au moins quatre avions de combat devraient être présents dans les airs pendant au moins quatre semaines en cas de tensions accrues.

Quel système ?

Pour la défense sol-air, trois systèmes sont dans la course: le SAMP/T français (eurosam), l'israélien David’s Sling (Rafael) et l'américain Patriot (Raytheon). Avions et défense sol-air ne doivent pas forcément être acquis auprès du même pays ou de pays différents.

La surface à couvrir par la défense sol-air doit être de 15'000 km2 au moins. Le système doit atteindre une altitude d’engagement de plus de 12'000 m et une portée supérieure à 50 km. Il n'est pas nécessaire de disposer d'une capacité de défense contre des missiles balistiques.

Calendrier

Les discussions avec les fabricants ont déjà commencé. Des premiers appels d'offres seront lancés cet été. Concernant les jets, les offres devront porter sur 30 et 40 engins. Cela ne préjugera pas du nombre final. Il s'agira de calculer combien d'avions sont nécessaires et de procéder à une comparaison des coûts.

Des tests au sol et au vol en Suisse seront menés entre mai et juillet 2019. Un deuxième appel d'offre pour les jets sera mené en novembre 2019. Concernant la défense sol-air, celui-ci interviendra début 2020. Le choix des modèles est agendé à fin 2020.

Après que le Parlement se sera prononcé, les contrats devraient pouvoir être signés fin 2022, début 2023. Les premières livraisons sont prévues en 2025.

(ATS)

CREDIT PHOTO : KEYSTONE/ALEXANDRA WEY

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Vaud

Sébastien Cala se porte candidat pour remplacer Rebecca Ruiz

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Sébastien Cala est député au Grand Conseil depuis 2019 et chef de groupe socialiste depuis 2023. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le chef de groupe socialiste au Grand Conseil Sébastien Cala se porte candidat pour succéder à la conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz lors de l'élection complémentaire du 8 mars. L'élu de la Vallée de Joux a déposé sa candidature au PS Vaud.

"Nous avons reçu sa candidature", a indiqué vendredi en fin de journée à Keystone-ATS Romain Pilloud, président de la section vaudoise du parti socialiste. Les personnes intéressées ont encore jusqu'à samedi minuit pour déposer leur candidature, précise-t-il.

Député au Parlement vaudois depuis 2019, Sébastien Cala a été désigné quatre ans plus tard comme chef de groupe de son parti dans les rangs du Grand Conseil. L'ancien sauteur à skis et actuel chercheur en sciences du sport à l'Université de Lausanne (UNIL), âgé de 37 ans, est notamment très actif dans les domaines du sport, de la santé et de l'action sociale.

M. Cala a récemment eu des mots très sévères sur les coupes budgétaires prévues dans le budget de l'Etat 2026, prenant notamment la tête du combat des hôpitaux régionaux, dont celui de sa région, malmenés par les mesures d'économie. Il est d'ailleurs le président du Comité directeur du Pôle santé Vallée de Joux (PSVJ) depuis quatre ans.

"C'était une longue réflexion avec ma famille et avec le parti. Je me suis décidé parce que cela fait plusieurs mois que nous travaillons à positionner le parti par rapport à ce que fait le gouvernement. Je voulais porter cette dynamique. Notre travail au Grand Conseil démontre que nous avons la possibilité de faire autrement, que nous pouvons trouver une solution pour toutes et tous et pas uniquement pour les plus privilégiés", confie Sébastien Cala dans une interview dans le 24 heures.

Deuxième candidat

Il est le deuxième candidat à se déclarer pour la candidature socialiste pour conserver le deuxième siège PS au gouvernement vaudois après l'annonce de la démission de la ministre de la santé et de l'action sociale Rebecca Ruiz, la semaine passée, pour des raisons de santé. L'ex-conseiller national Roger Nordmann a, lui, annoncé sa candidature mercredi après-midi. A ce stade, il n'y a que les candidatures de MM. Nordmann et Cala, selon le PS Vaud.

Plusieurs ténors du parti avaient indiqué renoncer à cette élection. Il s'agit de la conseillère nationale et ex-présidente du PS Vaud Jessica Jaccoud, de la conseillère nationale et municipale d'Yverdon-les-Bains Brenda Tuosto, du syndic de la même ville Pierre Dessemontet, du président actuel du Grand Conseil Stéphane Montangero ou encore du député et municipal nyonnais Alexandre Démétriadès.

Le congrès du PS Vaud qui désignera la candidature officielle se tiendra le samedi 13 décembre. Les Vert-e-s ont déjà annoncé qu'ils soutiendraient la candidature socialiste et ne lanceraient donc personne dans la course.

A ce jour, seule l'UDC a désigné son candidat à cette élection complémentaire au Conseil d'Etat. Il s'agit du député et ex-président du Grand Conseil Jean-François Thuillard. Cet agriculteur est aussi actuellement syndic de Froideville. Il est soutenu par le PLR et le Centre au sein de l'Alliance vaudoise.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Aéroport de Zurich: bientôt la fin de la limitation des liquides

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Grâce à la nouvelle infrastructure de contrôles, les liquides peuvent rester dans les bagages à main et les bacs qui transportent ces derniers sont ramenés automatiquement à leur point de départ, une fois vidés. (© KEYSTONE/CLAUDIO THOMA)

Présenter ses produits liquides en quantité limitée et son ordinateur portable avant de prendre l'avion à Zurich ne sera plus nécessaire dès l'été prochain. Le plus grand aéroport de Suisse introduit des scanners de nouvelle génération pour ses contrôles de sécurité.

Les passagers de l'aéroport de Zurich découvriront les nouveaux scanners progressivement dès lundi prochain. Le rez-de-chaussée, secteur dévolu aux contrôles de sécurité, en sera alors entièrement équipé. Les points de contrôle des autres étages suivront par la suite.

Bouteilles de 2 litres dès l'été 2026

Grâce aux nouveaux scanners, liquides et appareils électroniques peuvent rester dans les bagages. Ils n'ont plus à y être présentés séparément. Les engins détectent les objets en 3D et non plus seulement en 2D. Ce système de détection plus performant équipe déjà plusieurs aéroports dans le monde. Il permet notamment de détecter des explosifs solides et liquides.

"C'est un grand bond en avant dans la technologie des contrôles", s'est réjoui vendredi Reto Lanz, chef adjoint des contrôles de la police de l'aéroport, face aux médias réunis sur place. Une autre innovation attend les voyageurs: une fois le contrôle passé, les conteneurs pour bagages à main retournent automatiquement à leur point de départ.

Pour l'instant, la limitation des produits liquides à des récipients de 100 ml reste en vigueur, en attendant que les quatre étages du secteur des contrôles soient équipés des nouveaux scanners. D'ici à l'été prochain, tous les scanners auront été remplacés. Il sera alors possible de transporter des liquides dans des récipients contenant jusqu'à deux litres. L'Union européenne a levé, depuis l'été dernier, toute limitation en la matière pour les contrôles avec les nouveaux scanners.

Nouvelle détection corporelle

Les centaines d'images réalisées par scanners pour chaque bagage sont analysées dans une pièce séparée en cas de doute ou d'objet suspect. Ce contrôle à distance permet d'accélérer davantage encore le flux des passagers.

L'acquisition des nouveaux équipements de sécurité coûte 34 millions de francs à l'aéroport. Des scanners de fouille corporelle en font également partie. Ils détectent des objets métalliques et remplacent en grande partie les fouilles manuelles.

Un pictogramme à taille humaine y montre à chaque personne où se placer et comment se positionner. En cas de détection, il indique aussi dans quelle zone du corps un objet suspect se trouve. "Mais il faut continuer à vider ses poches et à enlever sa veste", précise Reto Lanz.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

L'OSCE reste polarisée après le Conseil ministériel de Vienne

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Les délégations des 57 Etats membres et des onze Etats partenaires de l'OSCE se sont réunies pendant deux jours dans l'ancien palais impérial la Hofburg de Vienne (archives). (© KEYSTONE/EPA/MAX SLOVENCIK)

L'OSCE ne dispose pas encore de budget pour l'année à venir et l'organisation n'a pas réussi à se mettre d'accord sur une présidence pour 2027. La Suisse, qui assurera cette fonction pour 2026, espère que des solutions seront rapidement trouvées.

Un budget adopté est nécessaire, a souligné vendredi l'ambassadeur suisse auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Raphael Nägeli, à Vienne. Il faut en outre "d'urgence" une présidence pour 2027, a-t-il déclaré lors de la séance de clôture du Conseil ministériel de l'organisation, qui s'est étendu sur deux jours. Il représentait le conseiller fédéral Ignazio Cassis, qui est parti jeudi soir.

En tant que future présidente, la Suisse se dit consciente des limites de la fonction. Elle ne peut que faire des propositions et préparer des réunions. Les décisions doivent être prises en commun, a expliqué M. Nägeli. A l'OSCE, la prise de décision nécessite en effet le consensus des 57 Etats membres.

Lors du Conseil des ministres, une seule décision a été prise, a communiqué l'actuelle présidence finlandaise: un terme sera mis à la mission de l'OSCE en Arménie et en Azerbaïdjan, en lien avec le conflit au Haut-Karabakh.

Préparation à l'après-guerre

Depuis la guerre de la Russie contre l'Ukraine, l'OSCE est en quelque sorte dans l'impasse. "Ce n'est plus aussi simple qu'avant", a déclaré jeudi la ministre finlandaise des affaires étrangères Elina Valtonen, à la tête de l'organisation jusqu'à la fin de l'année.

L'OSCE se prépare toutefois à l'après-guerre, a déclaré vendredi aux médias le vice-ministre finlandais des affaires étrangères Pasi Rajala, qui représentait Mme Valtonen. L'organisation pourrait alors entamer une mission avec un mandat approprié, par exemple pour observer un cessez-le-feu sur la ligne de contact.

Les délégations des 57 Etats membres et des onze Etats partenaires de l'OSCE se sont réunies pendant deux jours dans l'ancien palais impérial la Hofburg de Vienne. Tous les pays européens, à l'exception du Kosovo, mais y compris la Russie, la Biélorussie et la Turquie, font partie des membres. Les Etats-Unis et le Canada ainsi que des Etats d'Asie centrale comme le Kazakhstan ou l'Ouzbékistan y participent également.

L'organisation a pour objectif d'assurer une stabilité durable, la paix et la démocratie grâce au dialogue politique. Elle est considérée comme la plus grande organisation régionale de sécurité au monde.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Un Valaisan à la tête de l’Association suisse de chiropratique

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Le Valaisan Alexandre Emery est le premier Romand à être président de l'association ChiroSuisse. (© Association ChiroSuisse)

Le docteur en chiropratique Alexandre Emery a été élu vendredi en tant que nouveau président de ChiroSuisse. Etabli à Sierre (VS), l'homme de 50 ans est le premier Romand à assumer cette fonction au sein de l'association professionnelle.

Le Valaisan dispose de plus de vingt ans d'expérience clinique en tant que chiropraticien, soit en tant que spécialiste du diagnostic, du traitement et de la prévention des troubles mécaniques de l’appareil locomoteur. S'y ajoute une longue expérience dans des fonctions de direction, notamment en tant que président de ChiroValais, souligne l'organisation nationale dans un communiqué vendredi.

Alexandre Emery entend "renforcer la position de la chiropratique dans le système de santé suisse". Il devrait mettre l'accent sur le développement de la formation professionnelle, l'établissement d'une chaire de chiropratique à Lausanne et la promotion de la relève dans le cursus de médecine chiropratique à l'Université de Zurich.

Il succède à Beatrice Wettstein, qui a dirigé l’association depuis mai 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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