Suisse
Opposants à la loi Covid-19 défaits mais sur le pied de guerre
Partis, économie et culture se réjouissent du "oui" du peuple à la loi Covid-19, qui sauve les aides financières à venir. Les Jeunes UDC vont récolter des signatures en faveur d'un nouveau référendum contre cette même loi, déjà soutenu par les Amis de la Constitution.
Ces derniers, qui avaient lancé le référendum de dimanche, se disent satisfaits que leur campagne "très forte" ait réveillé une bonne partie des Suisses, malgré la défaite dans les urnes. Contacté par Keystone-ATS, leur coprésident Werner Boxler assure que la lutte pour restaurer la souveraineté du peuple n'en est qu'à ses débuts.
"Nous sommes de toute façon du côté des gagnants, car nous avons pu mettre en place un mouvement citoyen indépendant fort de 10'000 membres", prêt à continuer la lutte pour la démocratie, a-t-il dit. Et d'annoncer que les Amis de la Constitution soutiendront le référendum contre les modifications de la loi Covid-19 datant de mars dernier, sur le certificat sanitaire et le traçage, notamment.
Le mouvement n'est en effet pas le seul à "s'offusquer de la politique de désinformation du Conseil fédéral" et à vouloir "rétablir le principe de subsidiarité". Les Jeunes UDC ont annoncé dimanche qu'ils allaient démarrer leur récolte de signatures pour ce deuxième référendum, se déclarant très optimistes.
Soutien pas acquis
Cette fois, les partisans de la loi ne pourront plus se cacher derrière les aides financières, souligne David Trachsel, leur président. Et de relever que la part du "non" à la loi Covid-19 ce dimanche est plus ample que prévu. "Il y a six semaines, le vote contre la loi concernait 27% de l'électorat, contre désormais 39%."
Interrogée, l'UDC n'a pas annoncé de soutien à ce nouveau référendum, précisant qu'elle se prononcerait en assemblée. Le parti ne peut que se réjouir du fait que les aides soient confirmées, a dit la conseillère nationale genevoise Céline Amaudruz. Il est cependant plus amer concernant le blanc-seing qui a été offert au Conseil fédéral. Divisée, l'UDC prônait la liberté de vote.
"Bête et systématique"
Du côté des partisans à la loi Covid-19, soit presque tous les partis, on salue le soutien massif du peuple à ces mesures financières. Les Suisses ont voté de façon "sage et efficace" en faveur d'une loi économique chargée de soutenir ceux qui en ont besoin, a résumé le conseiller aux Etats Philippe Bauer (PLR/NE).
Avec un "non" à la loi Covid-19, cette dernière aurait expiré d'ici le 30 septembre et les aides financières aussi, alors que de nouvelles aides seront très certainement nécessaires à l'avenir, a-t-il rappelé. Et d'ajouter que lancer "un nouveau référendum, c'est faire un usage bête et systématique des droits politiques".
Même son de cloche à gauche. En votant en faveur de la loi, la population a exprimé sa solidarité avec les entreprises et les industries touchées par la pandémie, a dit à Keystone-ATS Barbara Gysi, conseillère nationale st-galloise et vice-présidente du PS. Un autre référendum ne fera que renouveler la même expérience.
La culture rassurée
Les acteurs culturels respirent à pleins poumons après le "oui" net du peuple à la loi Covid-19. Les mesures de soutien sont nécessaires et contribuent à préserver la diversité culturelle en Suisse, a rappelé Alex Meszmer, du bureau de coordination de la task force culture et directeur de Suisseculture.
De nombreux événements ont dû être annulés pour cet été, et les offres ne commencent à reprendre que maintenant. "Nous prévoyons que le secteur de la culture ne reviendra à la normale qu'à l'été 2022 au plus tôt, si tout se passe comme prévu", a ajouté M. Meszmer. Dans cette optique, la loi Covid-19 assure une certaine sécurité pour de nombreux travailleurs culturels.
"Le certificat sanitaire est important pour de nombreux travailleurs culturels afin de pouvoir voyager à l'étranger", a-t-il aussi rappelé. Il ne doit toutefois en aucun cas être la seule solution pour le déroulement et la participation à des événements culturels.
Devant la justice
Comme dans le cas de la loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme, la loi Covid fait l'objet d'un nombre inhabituel de recours avant même la tenue du scrutin. Les Amis de la Constitution ont indiqué dimanche qu'ils suivraient de près la manière dont le Tribunal fédéral statuera juridiquement sur ces cas, espérant même une annulation et un report du scrutin.
Suisse
Sondage SSR: tous les partis stables, sauf les Vert-e-s, en recul
Si les élections fédérales avaient eu lieu début mars, les Vert-e-s auraient été les grands perdants avec un recul de 2,5 points de pourcentage par rapport aux élections de 2019. Tous les autres partis seraient restés stables, selon le baromètre électoral de la SSR.
Les Vert-e-s obtiennent 10,7% des voix. Le recul s'est accentué par rapport au dernier baromètre qui date d'octobre dernier mais le résultat de la formation écologiste reste bien meilleur que lors des élections de 2015 (7,1%), notent les auteurs du sondage réalisé par l'Institut Sotomo et publié mercredi.
Les Vert'libéraux gagnent eux 0,5 point de pourcentage, avec 8,3% des votes. Ne pouvant plus progresser de manière significative, ils ne pourront pas compenser les pertes attendues chez les Vert-e-s, estiment les auteurs. Le camp écologiste perd donc 2 points de pourcentage nets.
Stabilité
A l'exception de ce recul vert, le paysage politique suisse reste remarquablement stable, soulignent les sondeurs. Parmi les autres partis, aucun n'enregistre de progression significative. L'UDC, toujours le premier parti de Suisse avec 26,6% des votes, gagne 1 point de pourcentage.
De l'autre côté de l'échiquier politique, le PS, avec 17,8% des votes, gagne aussi 1 point de pourcentage, alors qu'en octobre dernier, il en perdait encore 0,5. Une partie de l'électorat passé chez les Vert-e-s en 2019 semble revenir chez les socialistes, relèvent les auteurs, qui ajoutent toutefois que cette progression n'est pas marquante.
Pas de tendance marquée vers le mieux pour le PLR non plus, bien qu'il gagne 0,5 point de pourcentage, pour s'établir à 15,6%. Ce parti perd de la vitesse par rapport au PS pour défendre la 2e place derrière l'UDC.
Le Centre perd lui 0,5 point de pourcentage. Avec 13,3% des votes, il crée cependant l'écart avec les Vert-e-s.
En termes de camps politiques, la droite se renforce. Par rapport à 2019, le PS et les Vert-e-s perdent 1,5 point de pourcentage. C'est exactement ce que gagnent conjointement le PLR et l'UDC.
Le climat toujours important
Comme le Conseil fédéral n'est pas directement élu par le peuple, l'électorat ne peut pas vraiment juger le programme gouvernemental. A ses yeux, le changement climatique et la transition énergétique restent les plus grands défis politiques, ce en dépit de la tendance à la baisse pour le camp écologiste.
A gauche, cette thématique est moins exclusivement liée aux Vert-e-s. A droite, elle ne joue qu'un rôle secondaire voire négligeable. Plus globalement, les femmes y accordent plus d'importance, de même que les jeunes.
Le thème de l'immigration revient sur le devant de la scène pour la première fois depuis 2018. En cause: le débat sur les réfugiés, les centres d'hébergement et les chiffres nets élevés de l'immigration.
On peut penser que l'UDC a tendance à gagner lorsque la migration est considérée comme un défi majeur pour la Suisse, écrivent les auteurs. Mais cela ne devrait pas conduire à un nouveau résultat record du parti, comme cela avait été le cas en 2015 en raison des attaques terroristes islamistes et de la crise des réfugiés syriens.
Primes maladies: pas de solution
Les questions liées au porte-monnaie viennent en troisième position, comme le coût de la vie ou les primes maladies. Ce dernier thème ne satisfait aucun sondé, tous électorats confondus. Les auteurs de l'étude en concluent qu'aucun parti n'arrive à proposer de solutions fiables en la matière.
Suivent la sécurité de l'approvisionnement, les relations avec l'UE et la réforme de la prévoyance vieillesse. Ces thématiques ont perdu de leur importance et n'apparaissent plus dans le top 3 des préoccupations des participants au sondage. Le thème de la pandémie est aussi relégué au bas du classement.
Seuls 10% des sondés ont estimé que la question de la neutralité, liée au sujet de l'indépendance et de la souveraineté, est pertinente pour leur choix électoral. Dans la même veine, le thème de la défense du pays ne recueille que 5%. Les Suisses considèrent que la guerre en Ukraine a plutôt des effets indirects pour le pays, notent les auteurs.
Le thème de l'égalité des sexes ne recueille également que 5%. Malgré une nouvelle grève des femmes annoncée pour le 14 juin, les auteurs de l'étude ne pensent pas que ce taux va beaucoup augmenter. En 2019, les vagues verte et violette s'étaient faites en parallèle grâce à la forte mobilisation de jeunes femmes de gauche.
Marge d'erreur de +/- 1,2 point
Le sondage a été effectué entre le 20 février et le 5 mars sur la base d'un panel de Sotomo et via les canaux en ligne de la SSR. En tout, 27'058 personnes y ont pris part (4816 en Suisse romande, 21'366 outre-Sarine et 876 en Suisse italienne).
Les résultats ont été pondérés avec des critères géographiques, socio-démographiques et politiques afin d'être représentatifs statistiquement. La marge d'erreur est de +/- 1,2 point de pourcentage.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Genève
Une femme à la tête de l'association AgriGenève
Pour la première fois, une femme va présider AgriGenève. Patricia Bidaux a été élue mercredi matin lors de l'assemblée générale de l'association faîtière de l'agriculture genevoise. La paysanne, par ailleurs députée PDC, succède à Marc Favre.
Active dans une exploitation diversifiée familiale à Troinex-Veyrier, Patricia Bidaux est ainsi la deuxième femme à présider une chambre d'agriculture en Suisse, indique AgriGenève. Elle a présidé l'Union des paysannes et femmes rurales genevoises pendant huit ans et l'association MA-Terre de 2019 à 2022.
De plus, Patricia Bidaux préside la commission technique de Genève Région-Terre Avenir et est membre invitée de la commission consultative pour l'agriculture. Candidate à un nouveau mandat au Grand Conseil, "elle a prouvé à maintes reprises son attachement au développement d'une agriculture productrice et durable à Genève", relève AgriGenève.
L'assemblée générale a permis de faire le bilan de l'année 2022, qualifiée de "très difficile" pour l'agriculture genevoise en raison de la sécheresse et des températures extrêmement élevées. Et la guerre en Ukraine a eu pour effet une très forte hausse des prix des engrais, de l'énergie et des emballages, alors que l'agriculture genevoise subit déjà les frais de production les plus élevés de Suisse.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Garantie publique pour UBS-CS: l'UDC pose ses conditions
Le groupe UDC exige que la garantie publique de 109 milliards de francs accordée pour la "fusion" d'UBS et Credit suisse soit soumise à l'aval du Parlement. Le parti soumet en outre son soutien à trois conditions, dont la prise de mesures pour garantir la concurrence.
"Sans conditions claires, il ne doit pas y avoir des milliards d'argent public pour les grandes banques", exige mercredi l'UDC au terme d'une séance extraordinaire de son groupe parlementaire.
Le Conseil fédéral doit s'engager devant le Parlement, demande l'UDC, à améliorer la réglementation sur le "too big to fail", qui a failli en l'espèce. Si cela ne devait pas être possible, les banques concernées devraient s'engager à vendre leurs activités à l'étranger ou à cesser des pans importants de leurs affaires.
Le Conseil fédéral doit examiner les agissements, la responsabilité et en particulier les bonus des responsables de Credit Suisse (conseil d'administration et direction) et dire comment ceux-ci peuvent être amenés à rendre des comptes et reverser leurs primes injustifiées.
Le groupe UDC ne soutiendra la garantie publique que si ces conditions sont remplies, prévient-il. Il appelle aussi de ses voeux la tenue d'une session extraordinaire des Chambres fédérales sur le sujet.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Le Salon du livre témoin de la féminisation du milieu de l'édition
Parmi les 639 plumes invitées au Salon du Livre de Genève, qui a ouvert ses portes mercredi jusqu’à dimanche, figurent de plus en plus d’autrices. Une proportion à la hausse qui témoigne de la féminisation du milieu de l’édition.
Les femmes publient aujourd'hui plus de livres que leurs homologues masculins, selon une étude d'un économiste de l'Université du Minnesota, aux Etats-Unis, publiée en février dernier. D'après cette publication, 2020 a été la première année au cours de laquelle la proportion d'ouvrages publiés par des femmes a dépassé celle des hommes.
La féminisation du monde littéraire, une tendance confirmée au Salon du livre de Genève. "C'est un mouvement qui s'inscrit depuis plusieurs années déjà. La richesse des publications des autrices est remarquable et cela nous réjouit", confie à Keystone-ATS Nine Simon, directrice artistique de l'événement.
La parité, une évidence
Pour les programmateurs du salon, tenir la parité entre autrices et auteurs n'est donc pas une contrainte, mais "une évidence, car elles le méritent", souligne Nine Simon.
Ainsi, le salon fera, par exemple, une belle place aux autrices de bande dessinées, souvent invisibilisées par le passé. Louison, Virginie Augustin, Clara Lodewick ou encore Mathilde Van Gelhuwe seront présentes pour "crever les bulles" sur la scène BD, indiquent les organisateurs.
Et Nine Simon de relever la présence d'Adèle Van Reeth et de Marie Robert, qui mettront en avant la philosophie à travers un regard féminin.
Les lignes bougent
Si les autrices gagnent leurs places dans nos bibliothèques aux côtés des grands auteurs classiques, c'est également le cas pour les éditrices. Ces dernières années, de nombreuses femmes ont pris la tête de grandes maisons d'édition.
"Les lignes bougent à la fois du côté des éditrices, des autrices, mais aussi du lectorat qui est, selon moi, de moins en moins genré dans ses choix littéraires", commente la directrice artistique.
Pour sélectionner ses autrices et auteurs et satisfaire toutes les curiosités du public, l'équipe de programmation du Salon du livre de Genève travaille d'arrache-pied durant plusieurs mois. "Il n'y a pas vraiment de quotas ou de critères outre celui d'offrir de la diversité, de couvrir l'actualité, de mettre en lumière des thématiques qui occupent voire préoccupent le public et de mettre en avant des nouveaux livres et nouveaux auteurs", indique Nine Simon.
Une édition gratuite et animée
En marge des plumes confirmées et des étoiles montantes de la littérature francophone présents sur scène et en dédicaces, le salon propose des rencontres autour de grandes thématiques comme la question féminine, l'écologie ou la famille ainsi que des temps forts autour de la poésie et de la chanson francophone. Des animations "à consommer sans modération", indiquent les organisateurs en soulignant la gratuité de cette édition.
Entre les stands des quelque 260 exposants, les visiteurs pourront visiter douze expositions. Comme le veut la tradition, une grande dictée attend les férus d'orthographe samedi à 11h00. Et si le salon reprend ses quartiers au sein de Palexpo, quelques animations seront également organisées extra muros, en ville de Genève.
Enfin, quatre prix littéraires et artistiques seront remis durant la manifestation.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
-
FootballIl y a 2 jours
René Weiler remplacera Alain Geiger au Servette FC
-
À gagner en écoutant LFMIl y a 2 jours
Remportez vos places de cinéma pour voir "Sur les chemins noirs"
-
GenèveIl y a 2 jours
Mityukov: "Je ne veux plus jamais vivre une 4e place"
-
ÉconomieIl y a 2 jours
Le rachat de Credit Suisse ne rassure pas les bourses asiatiques
-
VaudIl y a 2 jours
Première pierre posée pour l'écoquartier de Central Malley
-
SuisseIl y a 2 jours
Près de 750 couples de même sexe se sont mariés l'an dernier
-
FootballIl y a 3 jours
Giorgio Contini quittera les Grasshoppers à la fin de la saison
-
InternationalIl y a 3 jours
Victoire de Pérez, Verstappen reste en tête du classement