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Suisse Romande

L'endettement des jeunes inquiète les CSP

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C'est pour alerter sur l'endettement des jeunes que les CSP vaudois, genevois, jurassien et neuchâtelois ont donné rendez-vous à la presse ce mercredi matin à Lausanne. © (KEYSTONE/Laurent Gillieron)

Les CSP s'alarment du risque d'endettement des jeunes, qui se heurtent souvent à des conditions cadres défavorables. Ils réclament un sursaut des instances politiques pour éviter que les jeunes ne deviennent les adultes surendettés de demain.

Dans le cadre de leur campagne annuelle, les Centres sociaux protestants (CSP) de Genève, Vaud, Neuchâtel et Berne-Jura tirent la sonnette d'alarme. Ils ont dit mercredi leur "ras-le-bol" face à des conditions structurelles qui ne changent pas.

Depuis des années, les CSP sont confrontés à la précarité persistante des jeunes qu'ils suivent et aident. Or, malgré la prévention et les aides pour lutter contre le surendettement, les mécanismes administratifs et juridiques, souvent complexes, affectent les budgets des jeunes et de leurs familles. Il y a des changements à instaurer, estime Bastienne Joerchel, présidente du CSP Vaud.

Bastienne JoerchelPrésidente du CSP Vaud

"Beaucoup d'efforts sont déployés, mais en parallèle, le contexte n'évolue pas. Il y a très peu de régulation, énormément d'incitations à la consommation et peu de contrôles", explique en marge de la conférence de presse Caroline Regamey, responsable de politique sociale et recherche au CSP Vaud.

Sursaut réclamé

Les CSP réclament une réaction du pouvoir politique pour des changements en profondeur. Ils demandent en premier lieu une régulation de la publicité incitative, en particulier des offres alléchantes des établissements financiers. Le leasing permet à toute personne majeure de disposer rapidement d'une voiture, par exemple.

Les initiatives visant à interdire certaines publicités n'ont abouti qu'à limiter les publicités agressives. "Mais c'est quoi la définition d'agressive", demande la spécialiste. "Finalement, cela n'a pas changé grand-chose", regrette-t-elle.

Frais injustifiés

En 2013, une motion visant à prélever une part du chiffre d'affaires des établissements de crédit pour financer la prévention a été classée. Et il n'existe pas de chiffres sur le nombre de poursuites injustifiées ou sur le nombre de crédits accordés en violation de la loi sur le crédit à la consommation, relèvent les CSP.

"La loi prévoit qu'avant d'accorder un crédit, il faut s'assurer que l'intéressé est en mesure de rembourser. Mais ce n'est souvent pas pratiqué. De même, les maisons de recouvrement qui tentent de récupérer l'argent mettent souvent des frais injustifiés. Mes collègues contestent ces frais. Ils gagnent, mais cela continue", observe Mme Regamey.

Manque de coordination

Des mécanismes administratifs sont aussi en cause. "Nous intervenons auprès de personnes en difficulté qui auraient droit à des prestations sociales. Mais les dispositifs manquent de coordination. Le minimum vital, par exemple, n'est pas le même pour les bourses ou les aides sociales", illustre la spécialiste.

Beaucoup de désagréments résultent du retard dans certaines décisions. "Cela prend parfois des mois pour obtenir un subside pour une prime maladie. Comme l'argent n'arrive pas, soit ils ne paient pas, soit ils s'endettent", ajoute Mme Regamey.

Bastienne JoerchelPrésidente du CSP Vaud

Les CSP demandent aussi que lors de saisies, le minimum vital des poursuites admette toutes les charges dont la non-prise en compte va générer naturellement de l'endettement. Il s'agit notamment des primes maladie et des impôts courants.

La présidente du CSP Vaud émet quelques recommandations auprès des jeunes.

Bastienne JoerchelPrésidente du CSP Vaud

Lena Vulliamy avec Keystone ATS

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Vaud

Gryon: une initiative pour préserver le plateau de Frience

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Une initiative populaire veut épargner le plateau de Frience du tourisme de masse (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Une initiative est lancée à Gryon (VD) pour protéger le plateau de Frience sur les hauts de la commune. Le texte, qui doit encore être validé par la Municipalité, vise à épargner "cet écrin de nature du tourisme de masse et de la construction d'hôtels", indiquent lundi les porteurs du texte, l'Association pour un tourisme écologiquement responsable (ATER).

Cette association locale, qui dit compter 154 membres, relève que la commune a mis à l'enquête une planification touristique qui prévoit jusqu'à 450 lits hôteliers et parahôteliers dans la zone. "Un projet disproportionné soumis en toute discrétion alors que le Conseil communal et la population aurait dû en être clairement informés", écrit-elle dans son communiqué.

L'ATER a fait opposition à la mise à l'enquête "afin de préserver le plateau de Frience qui est un modèle de tourisme familial". Une conciliation est prévue avec la Municipalité. Pour ne pas attendre, l'association lance toutefois une initiative "pour s'assurer que les habitants de Gryon pourront décider par eux-mêmes de l'avenir du plateau de Frience", poursuit le communiqué.

Le texte vise à interdire toutes nouvelles constructions. Mais il ne remet pas en cause les infrastructures actuelles (remonte-pentes, piste de ski, buvettes) ainsi que la future télécabine qui prévoit un arrêt intermédiaire à Frience.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Vers une votation à Confignon sur le PLQ des Cherpines

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Le PLQ des Cherpines, ici à l'état de maquette, fera l'objet d'une votation à Confignon (GE) (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Confignon (GE) devra se prononcer sur le Plan localisé du quartier (PLQ) des Cherpines. Le collectif d’associations citoyennes qui avait lancé un référendum contre le préavis favorable du Conseil municipal sur le PLQ a déposé lundi 700 signatures alors que 341 suffisent.

Les signatures ont été récoltées en deux semaines, a indiqué Bertrand Jacot des Combes, membre de ce collectif. Le PLQ des Cherpines présente encore trop de lacunes et d’inconnues, selon le collectif qui rassemble notamment les associations Cherpines Autrement et Sauvegarde Genève avec le soutien des partis PLR - les Libéraux-Radicaux de Confignon et Demain Confignon.

Le Conseil municipal avait donné son accord au projet en avril dernier à une courte majorité en y associant quinze conditions. Or ces conditions ne sont malheureusement nullement contraignantes pour l’Etat, selon les référendaires. Beaucoup trop d’interrogations subsistent encore concernant le financement, la densité, l’environnement et la mobilité.

Deuxième plus grand aménagement urbain derrière celui du PAV (Praille Acacias Vernet), le projet des Cherpines comprend la construction d'environ 2700 logements sur une surface de 58 hectares à cheval sur les communes de Plan-les-Ouates et Confignon. Cette dernière commune, qui fait l'objet du référendum, devrait accueillir 2400 logements, soit environ 6000 habitants, alors qu'elle en compte 4500 actuellement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Vaud se dote d'une unité de prévention des radicalisations

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Le conseiller d'Etat vaudois Vassilis Venizelos a annoncé lundi la création de l'Unité de prévention des radicalisations (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Le canton de Vaud crée une Unité de prévention des radicalisations (UPRAD) pour faire face au nombre croissant de jeunes, notamment mineurs, concernés par la problématique. Dirigée par l'actuel préfet de Lausanne, Serge Terribilini, elle pourrait voir le jour en 2026.

"La radicalisation est un phénomène bien vivant et qui se complexifie. Il touche des mineurs de plus en plus jeunes, notamment par le biais des réseaux sociaux", a déclaré lundi Vassilis Venizelos, conseiller d'Etat en charge du Département de l'environnement, de la jeunesse et de la sécurité (DJES), devant les médias à Lausanne.

La nouvelle structure fait suite à un projet-pilote "de désengagement et de réintégration" mis sur pied en 2018 dans le canton et qui a donné lieu à 300 suivis sur le terrain. Elle poursuivra les efforts de ce dispositif consistant à "prévenir les ruptures familiales, scolaires ou professionnelles pouvant conduire à des actes de violence en lien avec des référentiels idéologiques", précise le DJES.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

CGN: "On n'a pas besoin d'être sauvés, mais soutenus"

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Des personnes profitent du soleil et du beau temps a Ouchy en regardant le depart du bateau "La Suisse" de la CGN lors du week-end de l'Ascension le samedi 11 mai 2024 a Lausanne. Photo d'archives. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

La Compagnie général de navigation sur le Lac Léman (CGN) a présenté ses priorités pour pour les années 2025 à 2040. Il s'agit des mesures pour stabiliser son offre et garantir le fonctionnement de sa flotte, notamment historique. A ce stade, les investissements estimés se montent à 500 millions de francs.

La CGN assure être à flot et présente ses priorités pour les quinze années à venir. L’entretien, la restauration et la remise en service de la flotte historique font partie des différentes mesures annoncées, s’agissant notamment du "Simplon", du "Montreux" ou du "Savoie". Le bateau "La Suisse" fera l’objet d’un diagnostic complet cet été, après avoir été immobilisé depuis le 3 juin. La compagnie s’est également félicitée du succès commercial des ses deux NAVIEEXPRESS, mis en exploitation l’an dernier. En conférence de presse, son président, Benoît Gaillard, a notamment évoqué « l’effet ciseaux », en référence aux nombreuses pannes et à l’indisponibilité simultanée de plusieurs bateaux.

Benoît GaillardPrésident de la CGN

Suite à ces récents épisodes, son président nous a livré les priorités à venir pour la compagnie. On retrouve Benoît Gaillard.

Benoît GaillardPrésident de la CGN

« On n’a pas besoin d’être sauvés, mais soutenus »

Lors de la présentation, la question financière a été également mise sur la table. Les coûts estimés, à ce stade, pour les investissement totaux s'élèvent à 500'000 de francs. Et son président l'affirme, la CGN n'est pas en train de couler. Il regrette la mauvaise compréhension de ce chiffre qui a circulé dans la presse et généré des réactions politique.

Benoît GaillardPrésident de la CGN

A noter que, selon la compagnie, les recettes de transports de la CGN ont augmenté de 3,8 % ces cinq premiers mois. Un plan de sauvetage définitif leur sera présenté d'ici fin 2025.

 

 

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