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Suisse Romande

Les députés fribourgeois révisent la loi sur le Grand Conseil

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Le Grand Conseil fribourgeois a révisé la loi réglant son organisation propre au terme de plusieurs jours de discussions, parfois animées. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le Grand Conseil fribourgeois a voté jeudi une révision de la loi réglant son propre fonctionnement. Les changements concernent notamment l'introduction de suppléances et le relèvement de l’indemnité forfaitaire accordée annuellement aux groupes parlementaires.

La révision de la loi sur le Grand Conseil (LGC) a été acceptée par 97 voix contre 1 et 1 abstention, après des débats répartis sur deux sessions. Elle résulte d'une initiative parlementaire de 2019 qui visait à adapter des aspects à la "réalité du terrain", a rappelé la députée PS Solange Berset, rapporteure de la commission ad hoc.

Le soutien des groupes est apparu "global", la nécessité de réviser un texte remontant à 2006 étant saluée. L'ampleur finale a été relevée plusieurs fois: "La souris a accouché d'une montagne", a constaté le député PS Elias Moussa. Plus du tiers des 220 articles de la LCG a en effet fait l'objet d'apports ou de toilettages.

Suppléance disputée

Parmi les nouveautés, les membres des commissions permanentes pourront être remplacés en cas d’absence. Quand un membre d’une commission permanente ou spécialisée est empêché d’assister à une séance, cela nuit effet à la représentation équitable des groupes parlementaires, ont relevé des députés, notamment à gauche.

Chaque groupe pourra ainsi disposer d’un suppléant, élu par le législatif cantonal ou désigné par son bureau, pour deux membres titulaires. L'idée a été combattue par une partie de la droite, via un amendement de l’UDC Roland Mesot et de la PLR Antoinette de Weck, qui demandait purement et simplement d'y renoncer.

"Il s’agit d’une fausse bonne idée. Je conçois qu’il est parfois difficile d’assister à toutes les séances. Mais un suppléant serait trop rarement appelé à siéger. Il n’aurait donc pas le temps d’apprendre les pratiques et les jurisprudences de la commission", a insisté Antoinette de Weck. Le plénum a rejeté l'amendement.

Pour la CFG aussi

Le système de suppléance permettra aussi à de nouveaux membres, des jeunes en particulier, d’intégrer des commissions pour parfaire leur apprentissage, ont noté des députés. Il sera finalement aussi valable pour la puissante Commission des finances et de gestion (CFG), contrairement au projet présenté par Solange Berset.

Un amendement des centristes Stéphane Sudan et Bertrand Gaillard est ainsi venu contredire la justification de la commission ad hoc: le suivi de nombreuses affaires sur la durée implique un engagement et une assiduité accrus. L'effectif de la CFG passera par ailleurs de 13 à 15 membres.

Les questions orales au Conseil d'Etat ne seront pas réintroduites, l'amendement du député PS Grégoire Kubski étant finalement rejeté en deuxième lecture. Il aurait permis à chaque groupe déposer une question à chacune des sessions, avec dépôt au plus tard le mardi pour la séance du mardi suivant.

Davantage de moyens

Le montant accordé annuellement aux cinq groupes parlementaires (UDC, PLR-PVL, Le Centre, PS et Verts et Alliés) passera quant à lui de 5700 à 37'700 francs. La manne permettra à chacun d’engager un secrétaire politique à temps partiel, histoire de mieux gérer la qualité du traitement de la charge de travail.

Un amendement d'Antoinette de Weck, pour un plafonnement de l'enveloppe à 10'000 francs, a été nettement rejeté. "La finalité devrait être de décharger les chefs de groupe des questions organisationnelles, et pas d’engager des assistants parlementaires", a-t-elle argumenté.

Le conseiller d'Etat Didier Castella, en charge des institutions, a jugé "disproportionnée" la multiplication du montant par 6,6. Selon lui, il s'agit par les temps qui courent, inflation et crise énergétique notamment, de montrer l'exemple en gérant avec "parcimonie" l'argent du contribuable.

Pas de commissions thématiques

Combattue par la majorité de la droite, la création de commissions thématiques, pratiquées dans beaucoup de cantons, n'a pas passé la rampe. De telles commissions, appelées commissions spécialisées, existent aujourd'hui, mais c’est le bureau qui les nomme. La loi révisée proposait de donner la compétence au Grand Conseil lui-même.

Au-delà, la commission des grâces et celle des pétitions fusionneront et se verront confier en sus l’examen préalable des motions populaires, des textes signés par au moins 300 citoyens. La nouvelle législation propose par ailleurs que, sur invitation, les motionnaires puissent désormais venir défendre leurs revendications.

Héritage de la pandémie de Covid-19, les règles permettant de suivre les débats à distance figureront dans la révision. Un amendement de la verte Liliane Galley demandant de les élargir au-delà des situations extraordinaires a été refusé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

80 millions pour la protection de l’enfance

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Manon Schick, directrice générale de l'enfance et de la jeunesse, et le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos ont annoncé jeudi les nouvelles mesures vaudoises pour la protection des mineurs. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le canton de Vaud renforce sa politique de protection des mineurs. Il va débloquer 80 millions de francs supplémentaires sur quatre ans qui permettront notamment d'augmenter les effectifs éducatifs et les places en accueil de jour.

"C'est un plan massif et ambitieux, essentiel, attendu et nécessaire. Il s'agit de réponses structurelles et non ponctuelles, une vision à long terme, pour faire face à un système sous tension", a déclaré jeudi devant les médias à Lausanne le ministre de la jeunesse Vassilis Venizelos.

Le canton de Vaud a présenté sa nouvelle politique socio-éducative. L'enveloppe de 80 millions de francs annoncée vise à répondre à une situation tendue: plus de 8000 enfants sont suivis, un record.

Parmi les mesures phares pour pallier cette problématique, la création de 140 postes éducatifs dans les foyers et 100 nouvelles places en accueil de jour d’ici 4 ans.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

Le nombre de jeunes sans solution durable de protection est donc en hausse: de 2016 à 2023, l'augmentation du nombre d'enfants qui ont besoin d'une protection est de 21%. Des dizaines d’enfants se retrouvent alors placés à l’hôpital, faute de mieux. Pour le ministre vaudois de la jeunesse Vassilis Venizelos, cette situation doit changer. 

Vassilis VenizelosConseiller d'Etat vaudois chargé de la jeunesse, de l'environnement et de la sécurité

Près de 120 hospitalisations sociales ont eu lieu en 2023, d'urgence et de courtes périodes, 45 enfants et adolescents sont actuellement en attente d'un placement et 15 sont en attente d'une famille d'accueil, selon les chiffres de la DGEJ.

Créer des postes

L'autre mesure phare est la création de postes supplémentaires. 34 millions seront alloués à 140 postes à temps plein pour renforcer les équipes éducatives dans les foyers, actuellement de 710 postes, soit donc une hausse de 20% des effectifs.

Pour la protection de l'enfance, environ 70% des institutions sont en manque d''éducatrices et d'éducateurs en 2023. Vassilis Venizelos a relevé "une difficulté de recrutement". D'ailleurs, 47 places avaient dû être gelées – elles rouvriront progressivement –, dont un foyer entièrement fermé qui devrait rouvrir d'ici cet été.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

A cela s'ajoute la volonté de réduire les délais d'attente en matière de droit de visite (lieu de médiation) à trois mois au maximum, au lieu de six à huit mois actuellement.

Sur ces 80 millions de francs dédiés à la protection de l'enfance, trois millions permettront au Canton de Vaud de mieux suivre l'évolution des besoins sur l'ensemble du territoire. Notamment avec une plateforme pour gérer les demandes de placement.

Le gouvernement avait déjà pris des mesures urgentes l'an passé, débloquant 5,8 millions de francs pour soutenir les institutions à court terme et recruter 50 nouvelles familles d'accueil. Il avait aussi prévu une enveloppe de 15 millions pour revaloriser les salaires de l'ensemble du secteur social parapublic, avec pour résultat concret une hausse de 300 francs en moyenne par pois pour les éducateurs à temps plein.

Lena Vulliamy avec Keystone ATS

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Économie

Inauguration du centre sportif cantonal Estelle Balet à Ovronnaz

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Le centre sportif cantonal d'Ovronnaz a été baptisé du nom de la double championne du monde de freeride, décédée en 2016, la Valaisanne Estelle Balet. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Centre sportif cantonal d'Ovronnaz (VS) a subi une cure de jouvence. Entièrement rénové, il a été inauguré jeudi. Il portera désormais le nom d'Estelle Balet, en hommage à la double championne du monde de freeride, décédée en 2016.

Le Centre a rouvert ses portes après deux ans et demi de travaux. Les lieux d'hébergement et les salles de gymnastique ont été totalement rénovés, et le bâtiment, construit en 1982, répond désormais aux normes actuelles, notamment sur le plan sismique et énergétique, indique l'Etat du Valais dans un communiqué.

Avec 95 places, il peut accueillir les participants aux cours de formation Jeunesse+Sport et aux camps des clubs, des fédérations et des écoles, ainsi que le personnel d'encadrement. Toutes les installations et les locaux sont également accessibles aux personnes à mobilité réduite, souligne le canton.

Le coût des travaux s'élève à 12,7 millions de francs. Ils ont été financés via le Fonds de financement de l'investissement et de la gestion des immeubles de l'Etat (FIGI).

La population pourra découvrir le nouveau centre lors d'une journée portes ouvertes prévue le 13 avril prochain.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Vetropack à St-Prex (VD): nouvelle mobilisation des employés

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Employés et syndicats se sont mobilisés encore une fois jeudi devant Vetropack à St-Prex. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Plusieurs dizaines d'employés de Vetropack, soutenus par les syndicats, se sont une nouvelle fois mobilisés jeudi après-midi devant l'usine de St-Prex (VD), menacée de fermeture. Ils ont redemandé une prolongation de la procédure de consultation jusqu'au 30 avril.

La direction "campe sur ses positions" et refuse la prolongation du délai de consultation exigé à plusieurs reprises, indique le syndicat Unia dans un communiqué. A l'heure actuelle, la fin de la procédure de consultation est prévue pour le 12 avril.

Les syndicats reprochent aussi à l'entreprise de ne pas fournir "toutes les informations nécessaires au bon déroulement" de la consultation. Ils aimeraient notamment consulter "les études de faisabilité" mentionnées par la direction, lorsque celle-ci a annoncé début mars qu'il n'y avait pas d'autres options que la fermeture pour l'usine de St-Prex, indique Abdou Landy, secrétaire syndical chez Unia, contacté par Keystone-ATS.

Il ajoute que, de manière générale, il faut "plus de temps" pour trouver des solutions et maintenir la dernière verrerie de Suisse. Il rappelle que les partenaires sociaux, mais aussi une task force mise en place entre le canton et la commune de St-Prex, sont en train de chercher des pistes.

L'annonce des dirigeants de Vetropack remonte à début mars. Selon eux, l'usine de St-Prex n'est plus rentable. Plus que centenaire, elle souffre de sa taille, des contraintes liées à son emplacement au coeur d'une zone urbanisée et de sa compétitivité.

Son four à fusion doit aussi être remplacé, mais cet investissement ne serait pas viable sur le plan économique. Le site pourrait déjà fermer durant le deuxième semestre 2024. Environ 180 emplois sont menacés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Valais: Les chiens de protection font leurs preuves sur les alpages

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Le programme de l'Etat du Valais vise à ouvrir le gardiennage des troupeaux à davantage de races de chiens. (Image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Valais continue à développer son propre programme pour tester et légitimer des chiens de protection des troupeaux contre les loups. Cet été, une trentaine de chiens supplémentaires sont prévus sur les alpages. La Confédération doit encore reconnaître cette formation.

"L’année 2023 a été marquée par la mise en oeuvre sur le plan cantonal du programme de formation des chiens de protection des troupeaux, en collaboration avec Arcadia", l'association suisse pour la sauvegarde du pastoralisme, indique l'Etat du Valais jeudi dans un communiqué. Au total, cinquante-deux chiens supplémentaires, de différentes races (Saint-Bernard, Kangal, Transmontano ou encore Berger des Carpathes), ont pu travailler sur les alpages.

"Sur les quelque 10'000 moutons surveillés par ces chiens, seuls six ont été tués par le loup", annonce le canton. Cet été, près de trente chiens supplémentaires devraient être testés.

Sociables et tolérants

Le but est de donner des outils aux éleveurs pour former leurs chiots à la socialisation, expliquait en juin 2023 à Keystone-ATS Justine Jacquemart, fondatrice d'Arcadia. La validation consiste à s'assurer de la non-dangerosité des chiens, c'est-à-dire qu'ils protègent les troupeaux tout en étant sociables et tolérants avec des êtres humains de passage comme des randonneurs ou des cyclistes.

Le programme de l'Etat du Valais permet d'élargir l'offre proposée aux éleveurs en ouvrant le gardiennage des troupeaux à davantage de races de chiens. Agridea, l'association suisse pour le développement de l’agriculture et de l’espace rural, ne travaille qu'avec deux d'entre elles.

L'Office fédéral de l'environnement doit encore reconnaître cette formation. "L’une des priorités pour le Valais sera de progresser dans le processus de reconnaissance fédérale de la formation Arcadia pour ses chiens de protection des troupeaux", note le canton.

3,6 millions de francs investis

En 2023 en Valais, 3,6 millions de francs ont été investis dans la protection des troupeaux, "principalement pour financer des mesures concrètes sur les alpages, comme la pose de clôtures, la mise en place de parcs de nuit, l’achat de cabanes mobiles, l’engagement de bergers de soutien ou encore l’utilisation de chiens de troupeaux". La part cantonale se monte à 1.1 million de francs.

Pour la saison à venir, le Valais investira à nouveau un montant de 1 million de francs pour la protection des troupeaux. L’enveloppe fédérale, à répartir entre les cantons, n’est toujours pas connue, précise-t-il.

167 alpages exploités

Le Valais compte 167 alpages exploités durant l’été par des éleveurs de moutons. L’hiver dernier, il a actualisé et validé l’ensemble des protocoles de protection, ce qui a permis de les classer en deux catégories principales: raisonnablement protégeables (67) et non raisonnablement protégeables selon les critères de la durabilité économique, sociale et environnementale (100).

En 2023, 401 animaux de rente ont été tués par le loup (415 en 2022) dont 248 pour le Haut-Valais (249 en 2022) et 153 dans le Valais romand (166 en 2022), détaille encore l'Etat du Valais.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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