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Vaud

Confrérie plus conviviale grâce aux femmes

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Sabine Carruzzo est la première femme secrétaire générale de la Confrérie des Vignerons. (©Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Encore impensable il y a deux éditions en arrière, une petite révolution s'est produite en 2008 avec l'admission des femmes dans les rangs de la Confrérie des Vignerons. Aujourd'hui évidente, elle a mis du temps à s'imposer. Ultime bastion à conquérir: la couronne.

Si pour le metteur en scène Daniele Finzi Pasca, il est tellement normal et évident d'intégrer les femmes, il n'en a pas toujours été ainsi. "Les mentalités ont bien changé", relève Sabine Carruzzo, première femme secrétaire générale de la Confrérie des Vignerons, à Keystone-ATS.

La première fois que la discussion sur l'admission des femmes dans la Confrérie a eu lieu, en 1976, la commission a ouvert la séance, posé la question et clos la séance. Lors de l'assemblée générale de 2008, après un préavis positif de la commission ad hoc, cela n'a pas fait un pli: sur les 200 voix, seules une dizaine se sont opposées lors du vote, raconte l'historienne.

Poids de la tradition

"Une ouverture aussi tardive, cela peut surprendre, mais la tradition existe depuis la nuit des temps, depuis la fin du Moyen Age. Les choses méritaient une certaine attention avant d'être modifiées", explique l'ethnologue Isabelle Raboud, directrice du Musée gruérien de Bulle.

Acceptées depuis 2009, les consoeurs constituent dix ans plus tard 27% des 1770 membres. Depuis le changement de statut, une procédure simplifiée permet aux "filles et soeurs de" d'être reconnues et acceptées sans autre. Quant au Conseil, il compte deux femmes sur 24 membres depuis 2015, dont Isabelle Raboud.

"Il y a une marge de progression", sourit Sabine Carruzzo. "La situation peut se modifier rapidement. Bon nombre de conseillers approchent de la limite d'âge de 70 ans. Le renouvellement va se faire petit à petit".

Bien intégrées

Les femmes ont amené beaucoup de convivialité dans la Confrérie, estime la secrétaire générale. "Auparavant, les biennales (les assemblées générales qui ont lieu tous les deux ans et qui élisent le Conseil) étaient très strictes. L'assemblée écoutait religieusement l'abbé-président. Cela restait formel".

"Aujourd'hui, on y vient en famille, le grand-père avec sa petite fille. Les femmes se sont magnifiquement bien intégrées", se réjouit-elle.

Des expertes

La féminisation progresse aussi dans les activités viticoles de Confrérie. Celle-ci mandate des experts, tous vignerons professionnels, pour contrôler la bien facture des travaux effectués dans les vignes. Anne-Catherine Ruchonnet est la première femme à effectuer ce travail pour la Confrérie aux côtés de six confrères.

Lors de chaque Fête, les meilleurs vignerons tâcherons sont récompensés. Cette année, trois vigneronnes-tâcheronnes figurent parmi les 74 participants (représentant communes, canton et particuliers).

A ce concours, des femmes ont déjà été primées, mais seuls des hommes ont obtenu le titre de "Roi de la Fête", note Mme Carruzzo. Un bastion qui pourrait tomber le 18 juillet, jour du couronnement.

Petites mains

Quant au monde de la vigne, les femmes en ont toujours fait partie, mais comme petites mains. Si aujourd'hui elles reprennent des domaines familiaux, le savoir-faire des pères n'a été pendant bien longtemps transmis qu'aux seuls garçons, rappelle Isabelle Raboud. La gent féminine était cantonnée à l'effeuillage et aux vendanges.

"On disait même que les femmes ne devaient pas entrer dans une cave, sans quoi le vin allait tourner", narrait la vigneronne valaisanne Marie-Thérèse Chappaz, lors d'une table ronde en février sur la féminisation du monde viticole à Vevey. "Il n'y a pas si longtemps que les femmes taillent, sulfatent font tous les travaux. C'est en partie grâce à l'arrivée des machines", ajoutait-elle.

Figurantes et effeuilleuses

Pour la Fête elle-même, les femmes sont accueillies sans restriction depuis 1905. Notamment dans les rôles de figurantes et celui des effeuilleuses. "Aujourd'hui la parité est très importante pour Daniele Finzi Pasca", souligne Sabine Carruzzo.

Le metteur en scène tient beaucoup à une représentation équivalente des rôles, comme le montre notamment la troupe des Cent Suisses et des Cent Suissesses. Il a lui-même conçu le spectacle en duo avec son épouse Julie, disparue en 2016. Ils l'ont rêvé et conçu ensemble, il doit aujourd'hui le réaliser seul."

(KEYSTONE-ATS)

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Vaud

80 millions pour la protection de l’enfance

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Manon Schick, directrice générale de l'enfance et de la jeunesse, et le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos ont annoncé jeudi les nouvelles mesures vaudoises pour la protection des mineurs. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le canton de Vaud renforce sa politique de protection des mineurs. Il va débloquer 80 millions de francs supplémentaires sur quatre ans qui permettront notamment d'augmenter les effectifs éducatifs et les places en accueil de jour.

"C'est un plan massif et ambitieux, essentiel, attendu et nécessaire. Il s'agit de réponses structurelles et non ponctuelles, une vision à long terme, pour faire face à un système sous tension", a déclaré jeudi devant les médias à Lausanne le ministre de la jeunesse Vassilis Venizelos.

Le canton de Vaud a présenté sa nouvelle politique socio-éducative. L'enveloppe de 80 millions de francs annoncée vise à répondre à une situation tendue: plus de 8000 enfants sont suivis, un record.

Parmi les mesures phares pour pallier cette problématique, la création de 140 postes éducatifs dans les foyers et 100 nouvelles places en accueil de jour d’ici 4 ans.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

Le nombre de jeunes sans solution durable de protection est donc en hausse: de 2016 à 2023, l'augmentation du nombre d'enfants qui ont besoin d'une protection est de 21%. Des dizaines d’enfants se retrouvent alors placés à l’hôpital, faute de mieux. Pour le ministre vaudois de la jeunesse Vassilis Venizelos, cette situation doit changer. 

Vassilis VenizelosConseiller d'Etat vaudois chargé de la jeunesse, de l'environnement et de la sécurité

Près de 120 hospitalisations sociales ont eu lieu en 2023, d'urgence et de courtes périodes, 45 enfants et adolescents sont actuellement en attente d'un placement et 15 sont en attente d'une famille d'accueil, selon les chiffres de la DGEJ.

Créer des postes

L'autre mesure phare est la création de postes supplémentaires. 34 millions seront alloués à 140 postes à temps plein pour renforcer les équipes éducatives dans les foyers, actuellement de 710 postes, soit donc une hausse de 20% des effectifs.

Pour la protection de l'enfance, environ 70% des institutions sont en manque d''éducatrices et d'éducateurs en 2023. Vassilis Venizelos a relevé "une difficulté de recrutement". D'ailleurs, 47 places avaient dû être gelées – elles rouvriront progressivement –, dont un foyer entièrement fermé qui devrait rouvrir d'ici cet été.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

A cela s'ajoute la volonté de réduire les délais d'attente en matière de droit de visite (lieu de médiation) à trois mois au maximum, au lieu de six à huit mois actuellement.

Sur ces 80 millions de francs dédiés à la protection de l'enfance, trois millions permettront au Canton de Vaud de mieux suivre l'évolution des besoins sur l'ensemble du territoire. Notamment avec une plateforme pour gérer les demandes de placement.

Le gouvernement avait déjà pris des mesures urgentes l'an passé, débloquant 5,8 millions de francs pour soutenir les institutions à court terme et recruter 50 nouvelles familles d'accueil. Il avait aussi prévu une enveloppe de 15 millions pour revaloriser les salaires de l'ensemble du secteur social parapublic, avec pour résultat concret une hausse de 300 francs en moyenne par pois pour les éducateurs à temps plein.

Lena Vulliamy avec Keystone ATS

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Économie

Vetropack à St-Prex (VD): nouvelle mobilisation des employés

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Employés et syndicats se sont mobilisés encore une fois jeudi devant Vetropack à St-Prex. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Plusieurs dizaines d'employés de Vetropack, soutenus par les syndicats, se sont une nouvelle fois mobilisés jeudi après-midi devant l'usine de St-Prex (VD), menacée de fermeture. Ils ont redemandé une prolongation de la procédure de consultation jusqu'au 30 avril.

La direction "campe sur ses positions" et refuse la prolongation du délai de consultation exigé à plusieurs reprises, indique le syndicat Unia dans un communiqué. A l'heure actuelle, la fin de la procédure de consultation est prévue pour le 12 avril.

Les syndicats reprochent aussi à l'entreprise de ne pas fournir "toutes les informations nécessaires au bon déroulement" de la consultation. Ils aimeraient notamment consulter "les études de faisabilité" mentionnées par la direction, lorsque celle-ci a annoncé début mars qu'il n'y avait pas d'autres options que la fermeture pour l'usine de St-Prex, indique Abdou Landy, secrétaire syndical chez Unia, contacté par Keystone-ATS.

Il ajoute que, de manière générale, il faut "plus de temps" pour trouver des solutions et maintenir la dernière verrerie de Suisse. Il rappelle que les partenaires sociaux, mais aussi une task force mise en place entre le canton et la commune de St-Prex, sont en train de chercher des pistes.

L'annonce des dirigeants de Vetropack remonte à début mars. Selon eux, l'usine de St-Prex n'est plus rentable. Plus que centenaire, elle souffre de sa taille, des contraintes liées à son emplacement au coeur d'une zone urbanisée et de sa compétitivité.

Son four à fusion doit aussi être remplacé, mais cet investissement ne serait pas viable sur le plan économique. Le site pourrait déjà fermer durant le deuxième semestre 2024. Environ 180 emplois sont menacés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Salle de sport: crédit de 24,5 millions pour le site de Marcelin

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La nouvelle salle de gym de Marcelin est attendue pour 2026 (photo d'illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le Conseil d'Etat vaudois sollicite auprès du Grand Conseil un crédit d'investissement de 24,5 millions de francs pour le site de Marcelin à Morges. Il servira à la construction d'une nouvelle salle de sport double et d'une salle polyvalente supplémentaire pour le gymnase et le centre d'enseignement professionnel.

Ces constructions doivent profiter à quelque 2000 élèves, qui ne disposent pas actuellement d'installations adéquates en matière de sport à l'école. Ce projet vise ainsi "à améliorer significativement l'offre d'éducation physique" pour ces élèves et à "répondre aux exigences légales en matière de sport au secondaire II", écrit jeudi le Conseil d'Etat dans ses décisions hebdomadaires.

Le lauréat du concours d'architecture avait été présenté en 2021 et la mise en service était annoncée pour 2023. Le projet a toutefois subi des modifications, notamment pour "renforcer l’exemplarité de l'Etat" en matière de climat et durabilité.

Il intègre ainsi "des éléments tels qu'une structure porteuse de toiture en bois provenant des forêts vaudoises, un chauffage à distance pour la production de chaleur, et une installation solaire photovoltaïque", poursuit le Conseil d'Etat.

Selon le nouveau calendrier, le feu vert du Grand Conseil est attendu pour juin prochain, tandis que le chantier devrait démarrer en juillet. La mise en service est prévue pour août 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Le TAS rejette le recours du Servette FC

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Takuma Nishimura demeurera la seule recrue officielle du SFC dans le mercato hivernal (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Le Tribunal arbitral du sport a rejeté le recours du Servette FC concernant la décision prise fin février par la Commission des transferts de la Swiss Football League.

Celle-ci n'avait pas accordé de dérogation aux Grenat pour radier deux joueurs supplémentaires hors délai et pouvoir aligner ainsi deux nouvelles recrues.

Servette avait déposé un appel urgent auprès du TAS afin d'obliger la SFL à radier Boubacar Fofana et Chris Bedia du contingent genevois, ou à accorder au club une dérogation afin d'inscrire Bassirou Ndiaye et Omar Rekik dans son effectif officiel. Parmi les recrues hivernales, seul le Japonais Takuma Nishimura Takuma Nishimura a intégré le cadre servettien en bonne et due forme.

Une procédure accélérée a été menée par le TAS, dont le siège se situe à Lausanne, et les parties ont été entendues le 22 mars au cours d'une audience. Le Tribunal arbitral sportif souligne dans son communiqué que "les motifs de la sentence arbitrale seront notifiés aux parties à une date ultérieure."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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