Coronavirus
Entre inquiétudes et prévention, Vaud tape du poing sur la table
Le Conseil d'Etat vaudois utilise sa marge de manoeuvre pour interdire les chantiers et les activités industrielles, lorsque ceux-ci ne respectent pas strictement les normes d'hygiène et de distance. Des mesures pour l'économie ont également été annoncées cet après-midi. Conseillers d'Etat, médecin cantonal et chef de l'Etat-Major ne cachent pas leur inquiétude quant à l'augmentation du nombre de cas de coronavirus.
Le Conseil d’Etat vaudois durcit le ton. Il appelle le Conseil fédéral à accroître les mesures sanitaires d'éloignement. Il utilise sa marge de manoeuvre pour interdire les chantiers et certaines productions industrielles. Ce nouveau décret cantonal est entré en vigueur ce mercredi à 18h et sera valable jusqu’au 19 avril. En outre, les rassemblements privés sont limités à 10 personnes sur sol vaudois. A 5 dans les parcs. Les Préfets sont désormais habilités à distribuer des amendes de 20’000 francs aux contrevenants, 50’000 francs en cas de récidive.
Ecoutez la déclaration de la Présidente du gouvernement vaudois, Nuria Gorrite:
« L’heure est grave », ce sont les mots de Nuria Gorrite. Par la voix de sa présidente, le gouvernement vaudois a imploré la population de respecter les consignes d’hygiène et d’éloignement social. Et les personnes à risque de rester confinées. Car, comme partout en Suisse, le nombre de cas continue d’augmenter sur sol vaudois : 796 cas confirmés, dont 117 hospitalisations et 5 décès. La courbe est exponentielle, plus 188 cas confirmés en 24 heures. Le médecin cantonal ne cache pas être préoccupé. Karim Boubaker:
Pour inverser la courbe, les autorités en appellent à la responsabilité de chacun. Karim Boubaker, médecin cantonal vaudois :
Alors la Présidente du gouvernement vaudois lance un nouvel appel solennel à la population:
Les 65 ans et plus ainsi que les personnes souffrant déjà d’une maladie sont les plus concernées. Reste qu’un quart des hospitalisations ne concerne pas des personnes considérées comme à risque. Karim Boubaker, médecin cantonal vaudois:
On le rappelle, pour endiguer l’épidémie de coronavirus, le Conseil fédéral a transmis de nouvelles recommandations, soir restez à la maison, en particulier si vous êtes âgé ou malade. La mesure vaut pour tous sauf pour aller au travail si on ne peut pas le faire à domicile, pour allez chez le médecin, à la pharmacie ou pour faire des courses ou aider quelqu’un. Il est impératif que chacun respecte ces consignes et les mesures édictées pour endiguer l’épidémie.L’appel à rester chez soi peut être parfois difficile selon la situation personnelle, mais des solutions sont possibles. C’est ce qu’affirme NuriaGorrite, présidente du Conseil d’Etat vaudois :
Deux hotlines sont désormais à disposition, l’une pour la santé 0800 316 800, l’autre pour toutes les autres questions, il s’agit du 021 338 08 08. Toutes les informations sur vd.ch/coronavirus.
Intervention des militaires
Quelques 8'000 militaires devraient être mis à disposition de la lutte contre le coronavirus d'ici juin. Pour l’heure, 12 cantons ont fait appel à cette aide supplémentaire au service des hôpitaux, de la logistique et de la sécurité. Le canton de Vaud en fait partie. A compter de ce dimanche, 70 hommes et 8 à 10 ambulances vont venir en soutien du dispositif civil. Pour l'heure, il s’agit d’un appui et non pas d'un aveu de saturation du système de santé. C'est ce qu'assure Denis Froidevaux, chef de l'Etat-major cantonal de conduite:
La Protection civile, également, est actuellement mise à contribution. Ses rangs vont être étoffés. Denis Froidevaux:
Aujourd'hui, la situation est sous contrôle, mais le futur est incertain pour Denis Froidevaux, chef de l'Etat-major cantonal de conduite:
Douanes saturées, mesures pour le personnel soignant
Aux douanes, les premiers jours de l’instauration de contrôles aux frontières ont créé beaucoup de bouchons. Sur le territoire vaudois, c’est plus particulièrement à la douane de Vallorbe que les frontaliers ont dû faire preuve de beaucoup de patience. Problème : parmi ces personnes, du personnel soignant qui n’est pas toujours parvenu à temps pour prendre son tour de garde. Denis Froidevaux, chef de l'Etat-major cantonal de conduite:
Mesures économiques
Le Canton de Vaud prend des mesures économiques et financières en faveur des entreprises et des particuliers. Le Conseil d’Etat a annoncé avoir débloqué 150 millions, dont 100 millions pour protéger les trésoreries et 50 millions pour augmenter le fonds du chômage. Le conseiller d’Etat en charge des finances Pascal Broulis:
Parmi les mesures présentées par Philippe Leuba, la facilitation et l’accélération des demandes de réduction des horaires de travail, les RHT. Simplification des formulaires de demandes, examens plus rapides sont instaurés afin de gagner en réactivité. Le conseiller d'Etat en charge de l'économie Philippe Leuba:
Par ailleurs, les employeurs qui devaient prendre en charge deux jours de délai de carence par mois d’indemnités n'ont plus à le faire. Le Conseil fédéral a décidé de réduire ce délai d’attente à un jour avec effet au mois de mars. Le fonds de lutte cantonal contre le chômage prendra à sa charge le paiement de l'autre jour. Avec ces 50 millions, il se monte désormais à 82 millions.
En outre, dans le canton, environ 40'000 indépendants sont actifs avec un revenu fiscal net moyen de 44'000 francs. Soit un poste de travail vaudois sur 10 est concerné. Le conseiller d’Etat Pascal Broulis a annoncé des mesures pour soutenir cette catégorie de travailleurs durant cette période:
Coronavirus
Pandémies: l'Allemagne veut que l'OMS reste au centre de la réponse
L'Allemagne souhaite que l'OMS reste celle qui pilote la réponse aux futures pandémies. Jeudi à Genève, son ministre de la santé Karl Lauterbach a affirmé que le projet d'accord qui doit être négocié dès fin février est "un bon premier matériel" à discuter.
Pour Berlin, le plus important est que "les décisions médicales soient prises en recourant à la science et ne soient pas des décisions politiques", a-t-il insisté devant la presse. Après sa rencontre avec le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus, il a soutenu le rôle de l'institution face au coronavirus.
Il souhaite que celle-ci reste en première ligne dans les prochaines pandémies. La réponse ne doit pas être pilotée par un organe à l'ONU, comme certains pays le souhaiteraient, affirme le ministre. De son côté, M. Tedros a réitéré ses remerciements à l'Allemagne pour son assistance depuis plusieurs années.
Mais il s'est refusé à tout commentaire sur le projet d'accord qui a fuité mercredi sur des sites Internet sur la santé mondiale. Les discussions, qui doivent devenir fin février des négociations sur le projet d'accord, sont menées par les gouvernements, a-t-il ajouté.
Dans le premier projet d'accord, qui sera contraignant une fois approuvé, la volonté est claire d'éviter les inégalités d'accès aux vaccins observés entre pays riches et pays en développement face au coronavirus. L'OMS aurait immédiatement accès à 20% des vaccins, médicaments ou tests sûrs et efficaces fabriqués par les entreprises pharmaceutiques.
Brevets au menu
Parmi ce volume, la moitié serait donnée et la seconde serait vendue à prix préférentiel. Les gouvernements s'engageraient aussi à faciliter la livraison de ces technologies sur le territoire.
Aprement discutée à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis le début de la pandémie, la question de la propriété intellectuelle, chère à la Suisse, est également mentionnée. Récemment, la faîtière internationale de l'industrie pharmaceutique (IFPMA) avait appelé depuis Genève à un accord à l'OMS contre les pandémies qui garantisse que celle-ci soit protégée.
La Suisse et d'autres pays estiment actuellement très problématiques de possibles levées provisoires de brevets sur les médicaments et les tests contre le coronavirus. Ils n'ont accepté ce dispositif sur les vaccins que lorsque la fabrication dépassait largement la demande.
Dans le projet d'accord à l'OMS, les Etats s'engageraient à "prendre des mesures adaptées pour soutenir des levées provisoires des droits de propriété intellectuelle" si elles permettent d'accélérer ou d'augmenter l'approvisionnement en vaccins ou médicaments. Une formulation assez large qui s'accompagne d'appels aux entreprises pharmaceutiques. Seules celles qui reçoivent du financement public pour aboutir à leurs vaccins ou leurs médicaments devraient pouvoir se voir "demander" de renoncer à leurs brevets pour les pays en développement par les autorités.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Coronavirus
La pandémie est toujours une urgence internationale selon l'OMS
La pandémie liée au coronavirus reste une urgence de santé internationale. Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a suivi lundi la recommandation du comité d'urgence réuni vendredi.
Après trois ans d'urgence internationale, l'opinion des experts indépendants mandatés par l'organisation était très attendue. Dans une déclaration publiée à Genève, ceux-ci ont estimé qu'il est encore trop tôt pour considérer une réévaluation du statut de la pandémie.
L'urgence internationale est l'étape la plus élevée au sein des alertes de l'OMS. Elle permet de lancer une réponse internationale plus importante et d'étendre la collaboration entre Etats membres. Au début du Conseil exécutif de l'organisation lundi à Genève, M. Tedros a répété que "nous sommes dans une bien meilleure position qu'il y a un an". "La vaccination va rester une partie indispensable de notre approche", a-t-il insisté en réitérant son appel à immuniser tous les groupes les plus vulnérables.
De son côté, dans la déclaration publiée lundi, le comité d'urgence dit que la pandémie approche "probablement" une "étape transitoire". Selon lui, il faut avancer avec prudence durant cette période et atténuer les possibles conséquences négatives. Le nombre de victimes reste très élevé par rapport à d'autres pathologies infectieuses, a-t-il notamment déploré. Autre problème, l'arrivée de nouveaux variants plus dommageables qu'Omicron est toujours possible.
Appel lancé par la Croix-Rouge
Le comité demande désormais que l'OMS propose des mécanismes alternatifs pour maintenir une attention mondiale face au coronavirus, une fois que l'urgence internationale sera terminée. Il souhaite aussi que le secrétariat évalue les effets réglementaires pour l'autorisation de vaccins, de tests ou de médicaments en cas de diminution de l'alerte mondiale. De même, celui-ci devra décider si le coronavirus doit également être associé au dispositif de surveillance mondiale de la grippe.
Egalement lundi à Genève, la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a à nouveau appelé à anticiper la prochaine pandémie. "De nombreux pays ne sont toujours pas prêts", a dit à la presse le secrétaire général Jagan Chapagain.
L'organisation souhaite que chaque pays établisse avant la fin de l'année un plan national de préparation. Elle reprend aussi des recommandations d'autres acteurs, comme un traité international d'ici 2024 et l'augmentation de 1% du Produit intérieur brut (PIB) de chaque pays et l'effort mondial de 15 milliards de dollars par an en termes de financement de la santé d'ici 2025.
Préoccupation pour l'OMS
Les négociations pour un accord international contraignant doivent formellement démarrer fin février. Mais plusieurs composantes pourraient bloquer les discussions. "Pour atteindre un arrangement, il ne sera pas utile de mettre l'accent sur les droits de propriété intellectuelle", explique un diplomate européen.
Ce volet divise déjà depuis des années les différents pays à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), malgré un accord historique il y a quelques mois. Les divergences portent désormais sur les tests et les diagnostics.
La pandémie a fait plus de 6,7 millions de victimes, selon les chiffres récents de l'OMS. Mais l'organisation admet que le chiffre est probablement bien plus important. Elle est inquiète de l'augmentation ces derniers mois. En revanche, le nombre de nouveaux cas semble diminuer, selon elle.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Coronavirus
Des millions de masques de la Confédération bientôt périmés
Durant la pandémie, la Confédération a acheté des millions de masques sanitaires. Près de 140 millions d'entre eux vont atteindre leur date de péremption en 2023. La Confédération cherche des alternatives pour éviter leur destruction.
Près de 180 millions de masques FFP2 et de masques chirurgicaux, d'une valeur d'acquisition de 130 millions de francs, s'entassent dans les entrepôts de la pharmacie de l'armée, selon des chiffres datant du 10 janvier fournis par l'armée à Keystone-ATS, confirmant une information de la SonntagsZeitung.
"Même si le matériel de protection atteint sa date de péremption, des possibilités alternatives sont recherchées pour lui donner une autre utilisation judicieuse ou, si possible, pour prolonger la date de péremption", précise l'armée. La Confédération tente par exemple de vendre les masques au prix du marché ou de les recycler.
La pharmacie de l'armée est chargée d'éliminer les masques périmés et inutilisables. Il n'y a pour l'instant pas d'estimation du nombre de masques qui devront être détruits cette année.
2,2 millions de masques éliminés
Jusqu'à présent, la Confédération a dû éliminer 2,2 millions de masques chirurgicaux et FFP2 d'une valeur de 1,13 million de francs en raison de leur date de péremption. Il s'agissait de masques prévus pour des engagements de troupes. Comme ces articles avaient déjà été livrés une fois, ils ont dû être détruits pour des raisons réglementaires, précise l'armée.
En outre, la pharmacie de l'armée a rappelé et détruit à titre préventif environ neuf millions de masques, en raison d'une suspicion de contamination par des moisissures. Il s'agissait de masques datant de l'époque de la grippe aviaire. A l'époque, environ 30 millions de masques avaient été achetés.
Selon les indications de l'armée, les masques ont en général une durée de vie de deux à cinq ans. Les matériaux sont soumis à un vieillissement naturel, si bien qu'avec le temps, les élastiques deviennent cassants et la capacité de filtration des masques équipés de filtres diminue.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Coronavirus
La vaccinologue Claire-Anne Siegrist prend sa retraite
Elle aura été l'une des vaccinologues à tenter de faire comprendre aux Suisses les défis de la pandémie. La professeure des Hôpitaux universitaires genevois (HUG) Claire-Anne Siegrist donne mardi une conférence pour son départ à la retraite.
Organisé par la Faculté de médecine, la réunion pourra également être vue en ligne. Parmi les hommages, un discours sera prononcé par le directeur général des HUG Bertrand Levrat.
La directrice du centre de vaccinologie de l'hôpital genevois aura régulièrement collaboré avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle avait conseillé de 2020 à 2021 la task force nationale contre le coronavirus.
Parmi ses autres activités, Mme Siegrist a présidé la fondation mesvaccins.ch qui avait notamment piloté le site myCOVIDvac.ch. En 2021, la plateforme avait ensuite été liquidée.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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