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Vaud

Hôpital de Rennaz: le Conseil d'Etat épinglé par la CEP

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La CEP-HRC a publié mardi son rapport, qui relève notamment un manque de réaction du Conseil d'Etat vaudois (Archives © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Commission d'enquête parlementaire sur l'Hôpital Riviera-Chablais a livré mardi son rapport. Elle n'a constaté aucun acte répréhensible ou malversation, mais plusieurs défaillances, notamment du Conseil d'Etat vaudois, accusé d'avoir tardé à réagir.

Instituée le 30 mars 2021, la CEP-HRC liste plusieurs constats dans son rapport, long de 173 pages, sur les difficultés financières de l'Hôpital de Rennaz. Elle écrit notamment que le Conseil d'Etat et le Grand Conseil vaudois étaient au courant "des difficultés financières croissantes" de l'HRC et que "leur inaction face à la situation est en partie à l'origine de la crise financière" qui a éclaté au grand jour en avril 2020.

"Pour un projet d'une aussi grande taille, les responsabilités sont partagées", résume auprès de Keystone-ATS le député UDC Dylan Karlen, président de la Commission d'enquête parlementaire. "Il n'y a pas de révélations particulières, ni rien de révolutionnaire" par rapport aux deux audits de l'été 2020 qui confirmaient d'importantes lacunes dans la gestion financière et des affaires courantes de l'établissement valdo-valaisan.

"Avec cette CEP et les deux précédents audits, on a fait le tour de la question", estime M. Karlen, sans commenter plus en profondeur le rapport. Celui-ci a été déposé mardi au Bureau du Grand Conseil et sera présenté devant le Parlement le 7 juin. Pour rappel, les députés valaisans ont, eux, refusé d'enquêter sur l'HRC, dont leur canton est propriétaire pour un quart.

Dans le rapport, de nombreuses recommandations ont été émises à destination du gouvernement. Certaines d'entre-elles seront suivies par le Conseil d'Etat :

Rebecca RuizConseillère d'Etat en charge de la santé

Laxisme du Parlement

La crise avait contraint les cantons de Vaud et du Valais à réagir d'urgence en octroyant des garanties d'emprunt supplémentaires pour 70 millions de francs (400 millions en tout). Concernant l'exploitation de l'hôpital, pour lui permettre d'éponger ses pertes et de retrouver des comptes équilibrés en 2026, un soutien de 125 millions de francs sur quinze ans avait aussi été accordé.

Selon le rapport de la CEP-HRC, le Conseil d'Etat a été informé "régulièrement", dès 2015, que la prévision du coût final du nouvel hôpital de Rennaz allait excéder le montant de la garantie. Malgré ça, "il n'a pas pris les mesures adéquates pour remédier à cette situation", peut-on y lire. Un constat non partagé par la ministre vaudoise de la santé :

Rebecca RuizConseillère d'Etat en charge de la santé

Le rapport pointe aussi du doigt le fait que le Département de la santé et de l'action sociale (DSAS), en charge du projet de l'HRC, "n'ait pas saisi le Conseil d'Etat lorsque des problèmes majeurs, d'ordre financier notamment, sont apparus lors de la réalisation dudit projet".

Le Grand Conseil est également accusé d'un certain laxisme. La situation financière critique de l'HRC, relayée par la Commission interparlementaire de contrôle de l'HRC, n'a pas suscité "de réaction particulière" du Parlement vaudois, souligne la CEP-HRC. Dans le même temps, cette Commission interparlementaire est aussi épinglée: "elle ne possède pas les compétences et les moyens suffisants pour exercer un réel contrôle de gestion sur l'HRC".

La Commission d'enquête parlementaire indique également avoir dû affronter des résistances durant son année de travail. Elle regrette l'interférence "avérée" de la Commission des finances (COFIN) et celle "probable" du chef du Département des finances et des relations extérieures (DFIRE), Pascal Broulis. Accusation rejetée par le gouvernement

Rebecca RuizConseillère d'Etat en charge de la santé

Pas de "business modèle"

Le Conseil d'établissement et la direction de l'HRC sont, eux, restés sourds aux alertes de la directrice financière. "Aucun de ces organes n'a pris de mesures appropriées. En contractant deux emprunts à court terme de 10 millions de francs, la directrice financière a évité que l'HRC ne tombe en cessation de paiement", affirme la CEP-HRC.

Parmi les autres constats, il ressort aussi que le nouvel hôpital - qui a permis de regrouper cinq sites hospitaliers de la région - ne disposait pas de véritable "business modèle". Un outil qui accompagne pourtant toute création d'entreprise pour définir sa mission, sa clientèle, ses ressources humaines ou encore son financement.

Le Conseil d'établissement de l'HRC ne disposait pas, par ailleurs, "d'une vision claire des orientations stratégiques voulues" par les cantons de Vaud et du Valais. Autre reproche, l'HRC a utilisé des montants en lien avec son exploitation pour financer des investissements, "ce qui a accru les problèmes de trésorerie traités en urgence par le Grand Conseil".

Reproches écartés

Le Conseil d'Etat prend acte du rapport de la CEP-HRC, a-t-il indiqué dans la foulée de la publication. Le gouvernement note que la CEP n'a relevé aucun acte répréhensible ni utilisation inadéquate de l'argent public. Il suivra plusieurs recommandations formulées, mais ne partage pas certains constats sur l'autonomie, la surveillance et la situation financière de l'hôpital, réagit-il.

"Le Conseil d'Etat constate que le rapport ne dévoile pas des faits nouveaux qui lui auraient été inconnus ou qu'il n'aurait pas communiqués publiquement ni aucun fait grave mettant en cause les autorités", notent les autorités vaudoises.

Le gouvernement vaudois souligne en outre que les coûts de construction ont été maîtrisés et que ceux liés à l'exploitation étaient conformes aux prévisions jusqu'en 2019, mais que la baisse de l'activité (liée notamment au retard pris par le déménagement) a provoqué une baisse des recettes. Le canton dit alors avoir pris "des mesures de correction immédiates" et ordonné deux audits pour comprendre ces difficultés.

Le Conseil d’Etat se réjouit cependant que l'HRC évolue désormais de façon positive, sur tous les plans. L'hôpital "est sur la bonne voie: le résultat financier 2021, meilleur qu'attendu, démontre que les mesures de retour à l'équilibre prises déploient leurs effets. Il a trouvé sa place dans la région et joue un rôle important dans la couverture des besoins des habitants des cantons de Vaud et du Valais", souligne-t-il.

Robin Jaunin avec Keystone-ATS

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Lausanne

Budget vaudois: coupes maintenues pour les hôpitaux régionaux

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Le Grand Conseil vaudois est toujours plongé dans sa première lecture du projet de budget de l'Etat 2026. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Grand Conseil vaudois a poursuivi mercredi ses discussions sur le projet de budget cantonal 2026. Comme la veille, la gauche a échoué à faire passer de nombreuses propositions de modifications, notamment la suppression des coupes pour les hôpitaux régionaux.

Les députés ont repris en début d'après-midi la suite de la première lecture du projet de budget (1er débat), avec plus de trois heures de discussions sur le budget de fonctionnement du Département de la santé et de l'action sociale (DSAS) de Rebecca Ruiz, déjà entamées mardi.

Un des gros sujets du jour était les coupes budgétaires prévues pour les hôpitaux régionaux et notamment les pôles santé. Après avoir annoncé des mesures d'économie à hauteur de 20 millions de francs, le Conseil d'Etat les a revues à la baisse lors de la présentation du budget 2026, à savoir une réduction à cinq millions de francs.

La gauche a voulu supprimer ces cinq millions. Mais elle n'a pas réussi à faire passer son amendement, refusé par 76 non (PLR, UDC et Vert'libéraux) contre 58 oui (PS, Vert-e-s, EP).

EMS: coupes réduites de moitié

L'autre sujet emblématique du côté sanitaire était l'effort à la contribution de crise des Etablissements médico-sociaux (EMS). Les coupes budgétaires prévues par le gouvernement étaient de quelque 14 millions. La Commission des finances (Cofin) a, elle, proposé de les réduire de moitié, à 7 millions. Un amendement socialiste a été déposé pour ramener ce chiffre à zéro. Il a été refusé par la droite.

En revanche, la réduction de 50% de la contribution aux EMS (7 millions et non 14) a été acceptée grâce au ralliement des Vert'libéraux avec la gauche.

La droite a, par contre, fait bloc et refusé de biffer les coupes dans le programme cantonal InvestPro visant à lutter contre la pénurie du personnel de la santé et à répondre à l'initiative "Pour des soins infirmiers forts". Elle a dit non à la proposition de réinscrire + 4,3 millions de francs au budget (2,8 millions pour la formation et -1,5 million pour la revalorisation de la CCT-SAN).

Les soins à domicile n'ont pas pu éviter, non plus, des mesures d'économie. La gauche n'a pas réussi à faire passer la suppression de 5,5 millions de francs de coupes.

Subsides assurance-maladie

Autre refus grâce au bloc PLR-UDC-Vert'libéraux: de renoncer à ce que les personnes au bénéfice de subsides pour l'assurance-maladie (plafonnement des primes à 10% du salaire) participent à l'effort d'économies à hauteur de 18,4 millions, à travers trois mesures, dont un délai de carence allongé d'un mois pour les primo-demande.

Un sujet aura au moins fait l'unanimité mercredi après-midi: la sous-estimation de la participation des communes à la cohésion sociale (principe de sincérité budgétaire). Elle a été revue à la hausse de 18,4 millions de francs.

Pour rappel, le projet initial du budget du Conseil d'Etat prévoit un déficit de 331 millions de francs, lequel intègre 305 millions de mesures d'économies. Ce budget sera encore adapté au terme des débats au Grand Conseil.

Ceux-ci se poursuivent mercredi soir, avec encore trois départements à passer en revue, et peut-être une demande de deuxième débat immédiate, puis à nouveau la semaine prochaine pour deux journées. Les députés ont jusqu'au mercredi 17 décembre minuit pour adopter le budget 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Décès d'un détenu à Lausanne: enquête ouverte

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Un homme détenu à l'Hôtel de police de Lausanne est décédé au CHUV dans la nuit de mardi à mercredi, après avoir passé plus d'un mois aux soins intensifs de l'hôpital. (image d'illustration) (© )

Un homme détenu dans la zone carcérale de l'Hôtel de Police de Lausanne est décédé au CHUV dans la nuit de mardi à mercredi. Il y avait été transféré dans un état grave le 3 novembre. Une instruction pénale a été ouverte pour déterminer les circonstances du décès.

L'homme de 40 ans, de nationalité algérienne et sans domicile connu en Suisse, avait été transféré début novembre au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), avec un pronostic vital engagé. Un gardien "aurait remarqué à 12h15 qu'il respirait dans sa cellule de manière anormale", explique le Ministère public mercredi dans un communiqué.

Placé aux soins intensifs depuis lors, son décès a été constaté mardi à 22h25. L'homme était détenu dans la zone carcérale de l'Hôtel de Police depuis la nuit du 18 au 19 octobre dernier, suite à un cambriolage d'un garage à St-Prex (VD).

"Les premiers examens externes réalisés durant le séjour hospitalier du prévenu n’ont révélé aucun signe de violence", précise le Ministère public. L’autopsie du corps du défunt a été ordonnée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

La FPEM célèbre 25 ans d'engagement auprès des enfants hospitalisés

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@ FPEM

Depuis un quart de siècle, la Fondation Planètes Enfants Malades oeuvre au CHUV pour améliorer le quotidien des jeunes patients. À cette occasion, toute une série d’animations sont organisées ce mercredi, au sein de l’Hôpital des enfants.

Offrir aux jeunes patients hospitalisés un environnement plus doux et stimulant: tel est l’objectif de la Fondation Planètes Enfants Malades (FPEM). Elle célèbre en ce mois de décembre ses 25 ans, au CHUV. La FPEM propose au quotidien plusieurs activités dédiées aux enfants et adolescents qui font face à la maladie ou à des problèmes de santé.

Avant d'étoffer son offre, la Fondation a démarré par des petits programmes de musique et de lecture de contes. Ceux-ci ont toujours le même succès aujourd'hui.

Paola Möhl PignatelliDirectrice de la Fondation Planètes Enfants Malades

Elle souhaite apporter un soutien, des moments d’évasion et de bien-être aux enfants. Plus récemment, elle a développé des programmes d'activités physiques et éducatives.

Paola Möhl PignatelliDirectrice de la Fondation Planètes Enfants Malades

Toutes ces initiatives sont délivrées par des intervenants professionnels. Ces derniers collaborent chaque jour avec les équipes soignantes pour s'informer des besoins des jeunes patients. Et si chaque enfant est unique, le partage et la tendresse semblent former le remède idéal pour les aider à affronter la maladie.

Paola Möhl PignatelliDirectrice de la Fondation Planètes Enfants Malades
Paola Möhl PignatelliDirectrice de la Fondation Planètes Enfants Malades

Pour cette journée d'anniversaire, des personnalités du Lausanne Sport et du LHC, ainsi que d'autres athlètes vaudois, sont présents pour les enfants au CHUV, ce mercredi, afin d'offrir à certains des souvenirs impérissables.

Paola Möhl PignatelliDirectrice de la Fondation Planètes Enfants Malades
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Vaud

Collision frontale mortelle mardi à Ballaigues

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Un grave accident de la circulation s'est produit mardi à Baillaigues, dans le canton de Vaud. (image d'illustration) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Un grave accident de la circulation s'est produit mardi, alors que deux voitures sont entrées en collision sur la route A9b entre Ballaigues et Le Creux (VD). Le conducteur d'un des véhicules impliqués est décédé, l'autre n'a pas été blessé.

La centrale vaudoise police (CVP) a été avisée de l'incident mardi aux alentours de 12h20, indique la police cantonale vaudoise dans un communiqué mercredi. "D’après les premières constatations, un des véhicules a dévié sur la droite de sa trajectoire pour venir percuter un mur de soutènement. Sous le choc, la voiture a rebondi et a percuté une voiture qui circulait normalement en sens inverse", précise-t-elle.

Les deux personnes impliquées étaient domiciliées dans la région. Le conducteur de la voiture qui a dévié de sa trajectoire est décédé sur place. Il s'agissait d'un ressortissant tunisien âgé de 36 ans. L’autre automobiliste, un Suisse âgé de 51 ans, n’a pas été blessé.

Une enquête a été ouverte par la procureure de service, qui a confié les investigations aux spécialistes de l’unité de circulation de la gendarmerie vaudoise, indique encore la police cantonale.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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