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Vaud

Vaud: vers une meilleure reconnaissance de la langue des signes

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Le canton de Vaud veut offrir une meilleure reconnaissance à la langue des signes (Photo d'illustration © KEYSTONE/URS FLUEELER)

La langue des signes doit être mieux reconnue dans le canton de Vaud. Les députés du Grand Conseil ont accepté mardi une initiative visant à modifier la Constitution vaudoise, avec notamment comme but de faciliter le quotidien des personnes sourdes dans leurs interactions avec l'administration.

Cette initiative "répond à un réel besoin", a relevé Vassilis Venizelos (Verts). "Il en va de l'autonomie et de la liberté citoyenne des personnes sourdes. Elles souffrent d'une forme de discrimination avec des difficultés pour l'accès à certains services", a-t-il ajouté au sujet d'une initiative déposée en juin 2019 par sa collègue de parti Léonore Porchet, désormais conseillère nationale.

Concrètement, l'initiative doit compléter l'article 61 de la Constitution vaudoise, relatif à l'intégration des personnes handicapées. Grâce à un nouvel alinéa, la langue des signes française doit être reconnue comme une langue à part entière. De plus, les personnes malentendantes, sourdes ou privées de l'usage de la parole doivent avoir le droit de recourir à la langue des signes française dans leurs relations avec les administrations et services de l'Etat.

"La langue des signes est la langue maternelle des personnes sourdes. Nous ne pouvons pas les contraindre à utiliser une deuxième langue", a affirmé Sabine Glauser Krug (Verts).

Comme Genève et Zurich

Dans les cantons de Genève et Zurich, les deux seuls à reconnaître jusqu'ici la langue des signes, les personnes sourdes ont le droit d'interagir avec la fonction publique dans leur langue. D'autres cantons sont aussi en train d'examiner cette question.

Du côté du Conseil d'Etat, Rebecca Ruiz a dit partager cette volonté d'assurer une meilleure reconnaissance aux personnes sourdes et, de manière générale, à toutes les personnes souffrant d'un handicap. Elle a notamment expliqué que les autorités vaudoises suivaient les discussions en cours à Bâle-Ville, qui pourrait devenir le premier canton à se doter d'une loi cantonale sur le handicap.

L'initiative de Léonore Porchet a été soutenue mardi par 85 députés, contre une seule opposition. Plusieurs députés (44) ont toutefois préféré s'abstenir. Ceux-ci demandaient une prise en considération partielle. "Cette initiative est louable. Mais si l'on cite les sourds dans la Constitution, que faire de tous les autres handicaps. La Constitution doit apporter un cadre général et non pas se perdre dans une liste exhaustive", a argumenté, en vain, Maurice Neyroud (PLR).

La Fédération suisse des sourds (FSS) a accueilli avec satisfaction la décision du Grand Conseil vaudois. "Ce n'est qu'avec une reconnaissance officielle de la langue des signes que les personnes sourdes auront enfin un accès réellement adapté à l'administration, aux services publics, à la santé et à l'enseignement, comme tout autre citoyen", a écrit Stéphane Beyeler, directeur romand de la FSS, cité dans un communiqué.

Conférences de presse

Mardi toujours devant le Grand Conseil, Vassilis Venizelos a demandé, lors de la partie dédiée aux questions orales, si le Conseil d'Etat avait prévu d'interpréter certaines de ses conférences de presse en langue des signes, comme le fait par exemple la Confédération. La présidente du gouvernement vaudois Nuria Gorrite a répondu que des études étaient justement en cours, notamment pour chiffrer l'investissement financier d'une telle mesure. "Des tests seront prochainement mis en place", a-t-elle indiqué.

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Lausanne

Le Tribunal fédéral confirme la prison ferme pour Alain Soral

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Alain Soral est condamné pour des propos homophobes tenus à l'égard d'une journaliste (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Tribunal fédéral (TF) confirme la condamnation d'Alain Soral pour discrimination et incitation à la haine en raison de propos homophobes tenus à l'égard d'une journaliste. Pour des raisons de procédure, sa peine privative de liberté passe de 60 à 40 jours.

Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, avait publié en 2021 une vidéo où il s'en prenait à l'auteure d'un article à son sujet. Il taxait la journaliste de "grosse lesbienne" et "militante queer", insinuant que ce dernier terme voulait dire "désaxé".

Pour le TF, ce langage "rabaissant" et outrancier" invite à mépriser la journaliste, en raison notamment de son orientation sexuelle. Il ne fait "aucun doute" qu'il "tend à éveiller et exciter un sentiment de haine".

Tous les éléments constitutifs de l'article 261 bis du code pénal sont réunis, note la Cour qui rappelle que depuis 2020, cette disposition a été étendue aux discriminations liées à l'orientation sexuelle. M. Soral écope de 30 jours-amende pour diffamation et 40 jours de prison pour discrimination et incitation à la haine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Duran Duran, Diana Krall, Lenny Kravitz, Sting sur la Scène du lac

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Mathieu Jaton, directeur du Montreux Jazz a dévoilé jeudi la programmation payante de l'édition 2024 qui se déroulera hors les murs, sur la Scène du lac et au Csino. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Montreux Jazz Festival (MJF) a dévoilé jeudi le programme de sa 58e édition hors les murs. Parmi les têtes d'affiche attendues sur la Scène du lac et au Casino du 5 au 20 juillet, Deep Purple, Massive Attack, Duran Duran, Sting, Dionne Warwick ou encore Raye.

Dans une configuration inédite en raison des travaux au Centre de congrès, le MJF a voulu préserver ses marqueurs: des scènes à taille humaine, ainsi que son ADN musical, mêlant héritage et nouvelles tendances, a déclaré le patron du festival Mathieu Jaton, à l'heure de détailler le menu 2024 devant la presse réunie à Crissier (VD).

La Scène du lac, qui permettra d'accueillir 5500 personnes sur la pente douce de la Place du marché, verra défiler des artistes majeurs. "Plus que jamais, nous avons accentué cette année la construction de soirées doublement fortes et complémentaires, des plateaux magiques", a souligné le responsable.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Vaudoise aréna: les loyers sont trop faibles, selon un audit

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Les loyers demandés au LHC pour évoluer à la Vaudoise aréna sont jugés insuffisants (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les loyers payés par les clubs sportifs basés à la Vaudoise aréna, le Lausanne Hockey Club (LHC) en tête, ne sont pas assez élevés. C'est l'une des conclusions de l'audit réalisé auprès du propriétaire et exploitant du site, le Centre sportif de Malley (CSM).

L'information, révélée jeudi par 24 heures, figure dans un rapport d'audit menée l'an dernier par le Contrôle des finances de la Ville de Lausanne (CFL). Celui-ci recense six recommandations qui doivent permettre à CSM "d'optimiser sa gouvernance ainsi que sa gestion opérationnelle et financière", peut-on lire dans ce rapport, mis en ligne par la Ville de Lausanne.

Parmi les recommandations à la priorité "élevée", il est indiqué que CSM devrait revoir à la hausse sa politique tarifaire. Actuellement, les loyers et tarifs dont bénéficient les clubs "peuvent s'apparenter à du soutien, ce qui n'est pas prévu dans les buts statutaires de CSM". Il en découle une perte économique estimée à 2,5 millions de francs par an.

L'audit mentionne notamment le prix pour la location de la glace pour les entraînements de la 1ère équipe du Lausanne HC. Il a été fixé à 100 francs par heure, alors que le prix de revient de l'heure de glace pour CSM se monte à 400 francs.

Le loyer annuel payé par le club de tennis de table et le cercle des armes de Lausanne est aussi qualifié de "très largement inférieur au coût de revient".

Mesures à venir

CSM a accepté cette recommandation et affirmé que des mesures avaient été prises. La location pour la première équipe du LHC sera notamment révisée dès la saison prochaine. Une étude a aussi été menée pour repenser l'ensemble des tarifs pour les autres locataires. Des propositions seront présentées au Conseil d'administration durant le premier semestre 2024.

L'audit dévoile d'autres éléments à améliorer pour CSM: la rationalisation des dépenses administratives, la mise en place d'indicateurs chiffrés pour évaluer la stratégie ou encore l'identification d'éventuels conflits d'intérêts.

Déficit qui se creuse

Ouverte par étapes entre 2019 et 2022, la Vaudoise aréna a connu des années de turbulences sous l'ancienne direction. La gestion administrative et opérationnelle sont désormais "conduites de façon professionnelle et efficace", souligne l'audit. Il revient néanmoins à la direction de "mettre l'accent sur la maîtrise des coûts et l'optimisation des revenus afin de limiter le déficit".

Celui-ci continue en effet de plonger dans les chiffres rouges, de 8,9 millions en 2021 à 12,3 millions de francs en 2022. Les budgets 2023-2027 prévoient un déficit en augmentation avec une stabilisation à environ 15 millions de francs.

Ces déficits sont couverts par les collectivités publiques - Lausanne surtout, mais aussi Prilly, Renens et Lausanne-Région -, qui sont majoritaires dans le capital-actions de CSM.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

En appel, l'ex-secrétaire général réfute tout enrichissement

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L'affaire de l'ancienne Fondation de Beaulieu à Lausanne et de son ex-secrétaire général, qui n'a cessé de se dégonfler et a même abouti à un acquittement, aujourd'hui rejugé en appel, ne concerne qu'une petite partie de la vraie débâcle financière du Palais de Beaulieu (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

L'affaire de l'ancienne Fondation de Beaulieu à Lausanne a rebondi mercredi en appel au Tribunal cantonal. Acquitté en première instance en août dernier, son ex-secrétaire général s'est à nouveau défendu de tout enrichissement personnel. Le parquet, lui, demande cette fois huit mois de prison avec trois ans de sursis pour gestion déloyale aggravée.

Le Ministère public vaudois avait initialement requis dix mois de prison avec trois ans de sursis, mais le Tribunal d'arrondissement de La Côte à Nyon avait blanchi Marc Porchet pour ce seul chef d'accusation retenu. Il avait jugé qu'il n'y avait pas eu de "système Porchet", dans ce qui ne concerne qu'une petite partie de la débâcle financière du Palais de Beaulieu à Lausanne, soit six cas de refacturations.

Ses trois juges avaient même estimé qu'il y avait "une absence d'intention" de celui qui avait à l'époque une double casquette (secrétaire général de la Fondation et patron de sa fiduciaire mandatée). Le tribunal correctionnel de Nyon s'était aussi dit convaincu qu'il n'était "pas mû par un enrichissement illégitime".

Aucune faute pénale donc, mais les juges avaient retenu une "faute civile", de l'ordre de 84'000 francs, concernant les marges bénéficiaires "importantes" dans lesdites refacturations.

"Je déplore me retrouver seul"

Toutes les parties ont fait appel contre ce jugement. Le Ministère public veut remettre le curseur sur l'élément subjectif, soit la question de l'intention de la gestion déloyale. La partie plaignante - la Fondation Beaulieu aujourd'hui dissoute - souhaite obtenir une révision à la hausse du montant de l'indemnité à la charge du prévenu. La défense, elle, conteste la faute civile et les conclusions allouées à la partie plaignante".

Mercredi, Marc Porchet a redit avoir "essayé de faire du mieux possible". "Je m'excuse si je n'ai pas fait toujours tout juste ou de manière assez précise. Mais je n'ai jamais cherché à nuire ni à m'enrichir. Je me suis investi sans compter", a-t-il affirmé, estimant avoir toujours fait preuve de loyauté, valeur cardinale à ses yeux.

Aujourd'hui "surendetté" à hauteur de 700'000 francs, il s'est dit "effaré de voir que personne ne cherche à savoir où sont passés les millions de perte" de la vraie débâcle de Beaulieu. "Je déplore me retrouver seul" devant la justice.

"On se trompe de cible"

Son avocat, Me Stefan Disch, a plaidé à nouveau l'acquittement. Il a redit que son client n'était pas responsable de la déconfiture de Beaulieu. "On se trompe de cible, d'homme et sur la qualité de l'homme. La Fondation, c'était toute sa vie. Pas un instant il a été agi dans une perspective déloyale de profit à tout prix".

Il est revenu sur la genèse des premiers soupçons à l'encontre de M. Porchet sur la base de "l'audit bâclé" commandé par la Ville de Lausanne. Puis il a vertement critiqué le communiqué de presse de décembre 2017 du Conseil d'Etat annonçant le dépôt d'une plainte pénale pour malversation, articulant un montant de 27 millions de francs.

"C'est monstrueux, c'étaient des mensonges éhontés. Les faits de cette plainte sont absolument faux. M. Porchet paie le prix de ce crime de dénonciation calomnieuse depuis bientôt sept ans", a affirmé Me Disch.

Il a repris sinon dans les grandes lignes sa défense de première instance, rappelant que le tarif horaire de refacturation de 135 francs était modeste et que les marges bénéficiaires l'étaient aussi au regard des risques entrepreneuriaux pris par son client, des charges d'infrastructures à intégrer et du contexte de surcharge de travail.

"Voulue et cultivée"

Le procureur François Danthe, a, lui aussi, repris ses principaux arguments, à savoir la "double casquette porteuse d'un conflit d'intérêts patent", la "confiance trahie" envers la Fondation Beaulieu et la "gestion dysfonctionnelle".

"M. Porchet a agi de façon intentionnelle, mû par une volonté de s'enrichir personnellement", a-t-il réaffirmé. Selon lui, la structure de la gestion complexe de Beaulieu était "organisée, recherchée, voulue et cultivée".

Le verdict de la Cour d'appel du Tribunal cantonal est attendu dans les cinq jours.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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