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Culture

Un comité référendaire dit "non" à un "impôt sur les films"

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Pour le comité référendaire, les frais d'abonnement aux services de streaming devraient augmenter en cas de "oui" à la loi sur le cinéma le 15 mai. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La nouvelle loi sur le cinéma passe complètement à côté des besoins des consommateurs, estime un comité référendaire. Il dénonce un nouvel "impôt sur les films" injuste et inutile.

La loi sur le cinéma, en votation le 15 mai, prévoit que les plateformes de streaming, comme Netflix, Amazon ou Disney+ versent chaque année au moins 4% de leurs recettes brutes à l'industrie cinématographique suisse. Elles seront également obligées de programmer 30% de films européens.

"La loi sur le cinéma passe complètement à côté des consommateurs et la nouvelle taxe sur les films est une attaque frontale contre leur portemonnaie", a dénoncé mardi devant les médias à Berne Matthias Müller, président du comité référendaire et des Jeunes Libéraux-Radicaux.

"Impôt sur les films"

Pour le comité, l'obligation d'investissement équivaut à un impôt sur les films: ce sont des moyens qui sont retirés aux acteurs concernés et redistribués. De nombreux pays européens ne connaissent pas une telle obligation, comme l'Autriche, l'Angleterre, la Suède ou la Norvège, a-t-il pointé.

"Si les fournisseurs privés doivent désormais payer des taxes supplémentaires aux cinéastes suisses, ces coûts finiront par incomber aux consommateurs", a argumenté Daniela Schneeberger, vice-présidente de l'Union suisse des arts et métiers (USAM) et conseillère nationale PLR. "Nous devrons à l'avenir payer des frais d'abonnement plus élevés pour Netflix et autres, ce qui est tout simplement injuste", a critiqué Matthias Müller.

Ce nouvel impôt est en outre totalement inutile, car la création cinématographique est déjà subventionnée chaque année à hauteur de plus de 120 millions de francs, ont calculé les opposants. La Confédération, les cantons et les communes subventionnent à eux seuls le cinéma suisse à hauteur de 80 millions par an. A cela s'ajoutent les fonds fournis par la SSR, à hauteur de 50 millions.

Une logique "protectionniste"

Le quota de films européens prévu ne permettra pas d'atteindre l'objectif visé et ne fera qu'augmenter la bureaucratie, argumente le comité référendaire. La diversité culturelle invoquée est une fausse promesse, selon lui, car les films d'un seul pays européen suffisent à remplir cette exigence.

Les fournisseurs de streaming devront réduire leur offre de productions d'autres régions du monde pour respecter les quotas, a critiqué David Trachsel, président des jeunes UDC. "La loi dicte aux consommateurs ce qu'ils doivent regarder".

La nouvelle loi installe la politique de soutien au cinéma dans une logique "protectionniste, euro-centrée et de repli sur soi-même", estime pour sa part Virginie Cavalli, co-présidente des Jeunes Vert'libéraux. "Limiter le soutien au cinéma à la nationalité de ses producteurs est simplement aberrant et contraire à la liberté qui est induite par toute forme d'art".

Chaînes privées opposées à la loi

Outre les acteurs étrangers, les chaînes privées suisses devront également davantage passer à la caisse, a dénoncé Roger Elsener, membre de la direction de CH Media et président de l'Association Télévisions Privées Suisses. "L'affirmation selon laquelle rien ne changerait pour les chaînes suisses et que l'on se contenterait de mettre les acteurs étrangers sur un pied d'égalité est fausse et induit les électeurs en erreur", a-t-il relevé.

La chaîne 3+ devrait par exemple à l'avenir verser à elle seule un montant à six chiffres aux cinéastes indépendants. En outre, les chaînes devraient céder 4% de leurs recettes brutes même pendant les années de perte opérationnelle. Cela signifie des suppressions d'emplois et des restructurations.

Le référendum a été lancé par les Jeunes Libéraux-Radicaux, les Jeunes UDC et les Jeunes Vert'libéraux. Il est aussi soutenu par les jeunes du Centre du canton de Zurich, ainsi que par le PLR et le parti pirate. Le forum suisse des consommateurs, l'USAM, Telesuisse, l'Association suisse des télévisions privées, Aktion Medienfreiheit (Action liberté des médias) et Suisse Digital s'opposent également à la nouvelle loi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Visions du Réel: le Grand Prix décerné à la Suissesse Nicole Vögele

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Le Grand Prix 2024 de Visions du Réel revient à la cinéaste et journaliste suisse alémanique Nicole Vögele, déjà récompensée en 2018 (photo) par le prix spécial du jury au Festival de Locarno (archives). (© Keystone/ALEXANDRA WEY)

Pour la troisième année consécutive, la plus haute distinction de Visions du Réel récompense un film helvétique. Vendredi soir à Nyon, Nicole Vögele a reçu le Grand Prix 2024 de la compétition internationale longs métrages du festival du cinéma documentaire.

La cinéaste et journaliste suisse alémanique de 41 ans est récompensée pour son film "The Landscape and the Fury", qui arpente la frontière bosno-croate avec des démineurs et des familles migrantes. "C'est une joie de voir récompenser le travail d'une cinéaste audacieuse et suisse de surcroît, pour un très grand film. Son film d'école avait déjà été présenté au festival en 2013", a déclaré Emilie Bujès, directrice artistique de Visions du Réel.

Le jury, composé de la productrice Dora Bouchoucha, du directeur artistique Carlo Chatrian et de la cinéaste Carmen Jaquier, explique avoir été "impressionné par la démarche d'un film qui restitue, touche par touche, la complexité du réel et permet au spectateur de questionner sa place dans le monde".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Nouvelle étape franchie pour la Tour du Fantastique à Neuchâtel

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Des membres du Conseil de fondation de la future Tour du Fantastique posent pour la postérité, avec tout à droite John Howe. (© David Marchon)

Le projet de la Tour du Fantastique, futur espace d’exposition et de création autour des oeuvres de John Howe à Neuchâtel, franchit une étape. Une fondation vient de voir le jour, composée de personnalités ainsi que de professionnels des arts et de l’innovation.

Les travaux démarreront dès cet été dans les anciennes prisons de la ville, avec une ouverture au public prévue pour l’hiver 2025-2026, a indiqué vendredi la Fondation Neuchâtel Fantastique. L'entité de gouvernance, présidée par le conseiller communal neuchâtelois Didier Boillat, comprend quatre partenaires.

Ces derniers sont la Ville de Neuchâtel, l’Etat de Neuchâtel, le Festival international du film fantastique de Neuchâtel (NIFFF) et, évidemment, John Howe. L'illustrateur canadien, né à Vancouver et âgé de 66 ans, vit dans le chef-lieu cantonal depuis 1987. Il est célèbre pour son travail sur l'univers du Seigneur des anneaux.

Concept à concrétiser

La fondation est composée de onze personnalités et professionnels reconnus du monde des arts et de la technologie, issus pour l'essentiel du canton de Neuchâtel, précise le communiqué. Elle aura pour première et passionnante mission d’orchestrer la conception et la réalisation de la Tour du Fantastique.

Les lieux seront reliés à la tour médiévale, à deux pas du Château de Neuchâtel. Ils seront réaménagés pour accueillir des espaces d’exposition, de création et de médiation, des résidences artistiques et un café-boutique. Ils n’étaient plus utilisés depuis plus de 20 ans. John Howe installera son atelier dans la tour.

L'artiste met par ailleurs à disposition du projet son immense fonds d’oeuvres. "C’est une magnifique aventure qui prend forme, qui permettra une réflexion permanente sur la place du fantastique dans la culture et qui s’adressera aussi bien au grand public qu’aux férus de fantasy", se réjouit le Neuchâtelois d'origine canadienne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Martigny accueillera la Pride romande 2024

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Après Genève en 2023 (photo), la Pride romande débarquera en Valais en juillet prochain, plus précisément à Martigny. (Archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La Pride 2024 se tiendra à Martigny du 19 au 20 juillet prochain. Avec son slogan "Soi-même, partout!", elle se veut un événement pour tous, personnes LGBTIQ+ ou non. Côté finances, les organisateurs doivent encore rassembler 40'000 francs pour boucler le budget.

Le coup d'envoi de la Pride 2024 sera donné le vendredi 19 juillet à 18h00, avec un programme "light" et musical qui s'achèvera à 22h00. Le menu du samedi 20 juillet sera plus chargé, avec notamment dès 15h00, la fameuse marche des fiertés dans les rues de la ville.

La parade partira de la place du Manoir et fera une boucle sur environ un kilomètre, a expliqué vendredi lors d'une conférence de presse Cindy Giroud, porte-parole de la Pride de Martigny. La partie officielle démarrera dès 17h00, avec notamment la présence du conseiller d'Etat en charge de l'égalité, Mathias Reynard.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La 2e édition du Festival du dessin ouvre ses portes samedi

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Dirigée par Frédéric Pajak, la 2e édition du Festival du dessin va débuter samedi à Arles (F) (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La 2e édition du Festival du dessin, fondé par Vera Michalski et Frédéric Pajak, débute samedi à Arles (F) dans des lieux emblématiques de la Ville. A l'honneur, les travaux de Tomi Ungerer et d'une quarantaine d'autres artistes, dont une dizaine de Suisses.

Une centaine de dessins révéleront "la virtuosité graphique, l'inépuisable imagination et l'engagement indéfectible" de Tomi Ungerer (1931-2019) pour la cause de l'humanité, relèvent les organisateurs du festival.

Affichiste, illustrateur, inventeur d'objets et auteur de génie, le Français a mené une fulgurante carrière internationale. Ses livres pour enfants ont fait le tour du monde. Il est par ailleurs l'un des rares artistes à qui un musée a été dédié de son vivant, à Strasbourg.

Autour de sa figure emblématique, 42 artistes seront mis en lumière, certains à la gloire posthume, à l'instar de Jean Dubuffet, Henri Michaux ou Oskar Kokoschka; d'autres comptent parmi les célébrités contemporaines (Wolinski, Kiki Picasso, Joseph Beuys). Le festival fait également découvrir des dessinateurs très jeunes, à la renommée encore confidentielle.

Lou Doillon présidente

Les artistes suisses ne sont pas oubliés avec des oeuvres dessinées d'Alberto Giacometti, René Auberjonois et Félix Vallotton pour les plus anciens. Les visiteurs pourront découvrir les coups de crayon plus actuels de Jean-Michel Jaquet (1950-2022), Bernard Grandgirard, Thomas Ott, Jaqueline Oyex, Ronald Saladin ou encore Pascal Vonlanthen.

Au total plus de 1000 dessins sont à découvrir dans une quinzaine de lieux emblématiques d'Arles. Des débats, des rencontres, des projections de films et des concerts ponctueront cette édition qui sera présidée par l'actrice, chanteuse et dessinatrice Lou Doillon.

Parent pauvre

Le Festival du dessin a été créé à l'initiative de Vera Michalski, présidente du groupe Libella et de la Fondation Jan Michalski à Montricher (VD) et de l'écrivain-dessinateur franco-suisse Frédéric Pajak, qui en assure la direction artistique.

La manifestation a pour ambition de dévoiler toutes les facettes de cet art longtemps déconsidéré et tenu à l'écart des cimaises. S'y confrontent ainsi le dessin d'art, d'humour, de presse, d'art brut, ou encore les dessins parallèles d'écrivains, de cinéastes, d'architectes, des chefs gastronomiques et de grandes figures de la mode.

L'an dernier, la première édition avait comptabilisé quelque 66'000 entrées.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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