Rejoignez-nous

Suisse

Un composé chimique pourrait combattre plusieurs parasites

Publié

,

le

Les agents infectieux du paludisme et de la toxoplasmose font partie d’un groupe d’eucaryotes unicellulaires parasites appelé apicomplexes. Chaque année, des millions de personnes tombent malades en raison des maladies infectieuses qu’ils provoquent. Le paludisme est transmis par les moustiques. (© KEYSTONE/AP/James Gathany)

Des chercheurs de l’Institut Paul Scherrer (PSI) ont identifié un composé chimique qui pourrait être utilisé comme principe actif contre plusieurs parasites unicellulaires. Notamment ceux à l’origine du paludisme et de la toxoplasmose.

La cible de cette substance prometteuse est une protéine appelée tubuline qui aide les cellules à se diviser, indique l'étude, publiée lundi dans la revue spécialisée "EMBO Molecular Medicine". Cette protéine est également indispensable à la reproduction du parasite.

L’idée sous-jacente à cette découverte vient de la recherche sur les tumeurs: en bloquant la tubuline dans les cellules cancéreuses, on empêche ces dernières de se diviser et donc de proliférer. Depuis longtemps, les médecins appliquent ce principe avec succès dans le cadre des chimiothérapies, où ils administrent aux patients des substances qui inhibent la tubuline.

Natacha Gaillard et Ashwani Sharma, tous deux chercheurs au Laboratoire de recherche biomoléculaire du PSI, élargissent à présent ce concept à certains parasites unicellulaires. Dont celui à l’origine du paludisme (Plasmodium sp.) et celui à l’origine de la toxoplasmose (Toxoplasma gondii).

Les cellules qui les composent ont en effet besoin, elles aussi, de tubuline pour pouvoir se diviser. "Lorsque cette protéine ne travaille plus comme elle le devrait, le parasite est sévèrement affecté", explique Ashwani Sharma. La tubuline représente donc une bonne cible pour des médicaments.

Différences d'un être vivant à l'autre

Les agents infectieux du paludisme et de la toxoplasmose font partie d’un groupe d’eucaryotes unicellulaires parasites appelé apicomplexes. Chaque année, des millions de personnes tombent malades en raison des maladies infectieuses qu’ils provoquent.

Tous les eucaryotes, des amibes aux êtres humains, produisent de la tubuline. D’un être vivant à l’autre, cette protéine présente des différences au niveau de quelques zones seulement, mais elles peuvent être importantes. Si l’on veut trouver des principes actifs efficaces contre la protéine spécifique de parasites unicellulaires eucaryotes et la bloquer, il faut connaître la structure exacte de cette dernière.

"Parabuline"

Les chercheurs du PSI ont donc isolé la tubuline de cellules de Tetrahymena thermophila, un unicellulaire cilié. "Sa protéine est pratiquement identique à celle des apicomplexes", explique Natacha Gaillard. "Et cela nous épargne de devoir travailler en laboratoire avec des parasites paludéens."

La Source de Lumière Suisse (SLS) et la microscopie électronique ont permis aux chercheurs de déchiffrer la structure moléculaire de la protéine. Puis ils ont cherché un composé chimique susceptible de l’inhiber. Une banque de données de substances leur a fourni cinq candidats au titre de principe actif potentiel.

En laboratoire, un composé chimique s’est avéré efficace. Les chercheurs l’ont baptisé "parabuline". Les collaborateurs du PSI, de l’Université de Californie à Irvine, ont testé ce composé sur Toxoplasma gondii dans des cellules humaines. Et effectivement, le parasite ne pouvait pratiquement plus se reproduire.

La parabuline n’a eu en revanche presque aucun effet sur les cellules humaines. "C’est un bon signe", souligne Ashwani Sharma. "C’est une condition préalable indispensable pour pouvoir l’utiliser comme médicament contre des maladies infectieuses."

Brevet déposé

On peut supposer que la parabuline n’est pas seulement efficace contre Toxoplasma gondii, mais aussi contre tous les représentants des apicomplexes, y compris le parasite paludéen. Le PSI vient de déposer un brevet et prévoit de continuer à tester la parabuline en laboratoire pour la développer ultérieurement en un médicament avec l’aide de l’industrie pharmaceutique.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture

Le Grand Conseil vote 5 millions pour le futur musée de la BD

Publié

le

Le Grand Conseil genevois soutient la création du futur musée de la bande dessinée, qui devrait ouvrir ses portes au Grand-Saconnex fin 2027. Il a adopté jeudi soir un crédit d'investissement de 5 millions de francs (illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Grand Conseil genevois soutient la création du futur musée de la bande dessinée qui devrait ouvrir ses portes au Grand Saconnex fin 2027. Par 60 oui, 23 non et 4 abstentions, il a adopté jeudi soir un crédit d'investissement de 5 millions de francs.

La bande dessinée a été inventée à Genève par Rodolphe Töpffer au 19e siècle, a rappelé Jacques Blondin, rapporteur de majorité. "Avec Zep, Tom Tirabosco ou encore Valentine Pasche, le canton est un véritable vivier d'auteurs. Ce musée fera de Genève une capitale de la BD, après Bruxelles et Angoulême (F)", a plaidé le député du Centre.

Le futur musée doit voir le jour à la Villa Sarasin, propriété de la commune du Grand-Saconnex, pour un coût évalué à 11,85 millions de francs. A côté des 5 millions du canton, la Ville du Grand-Saconnex investira un million. S'y ajouteront 5,8 millions de francs de privés.

Absence d'arbitrages

La question du coût d'exploitation du futur musée, estimé à 1,5 million par an, a suscité un bémol en commission, a relevé M. Blondin. Le canton s'est engagé à couvrir la moitié durant les premières années, mais le musée devra ensuite trouver le moyen de prendre en charge une part plus importante de ses coûts par les recettes de la billetterie, de la boutique ou encore de la restauration, a-t-il indiqué.

Le PLR a refusé le crédit d'investissement cantonal. En cause, l'absence de véritables arbitrages du Conseil d'Etat dans le domaine culturel. "Comment financer ces projets avec de l'argent que l'on n'a pas ou qu'on aura moins?" a lancé Jacques Béné.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse

Deux rentes de cinq ans grâce à l'Eurodreams

Publié

le

Proposé en Suisse et dans sept autres pays européens, le jeu Eurodreams offre un gain principal sous forme d'une rente mensuelle de 22'222 francs pour une durée de 30 ans. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Deux personnes chanceuses ont décroché une rente mensuelle de 2222 francs durant cinq ans grâce à l'Eurodreams jeudi soir. Elles ont coché les six bons numéros 7, 12, 20, 24, 25 et 37, mais pas le numéro "dream" 2, a annoncé la Loterie romande.

Les bulletins gagnants donnant droit à la rente mensuelle de 2222 francs ont été joués en Suisse et au Portugal, a précisé Swisslos. Huit pays européens proposent ce jeu. En Suisse, Eurodreams est exploité par la Loterie romande et par Swisslos côté alémanique. Le tirage du jeu est effectué les lundis et jeudis soir.

Le gros lot est une rente mensuelle de 22'222 francs durant 30 ans. Il faut pour cela trouver les 6 bons numéros ainsi qu'un numéro spécial appelé "dream".

https://jeux.loro.ch/games/eurodreams

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

Pas d'interdiction du burkini dans les piscines publiques

Publié

le

A Genève, l'UDC a une nouvelle fois échoué à faire interdire le port du burkini dans les piscines publiques. Le Grand Conseil a refusé d'entrer en matière sur son projet de loi sur les bassins de natation (illustration). (© KEYSTONE/EPA/STEPHANIE PILICK)

A Genève, l'UDC a une nouvelle fois échoué à faire interdire le port du burkini dans les piscines publiques. Par 54 non, 33 oui et 3 abstentions, le Grand Conseil a refusé jeudi d'entrer en matière sur son projet de loi sur les bassins de natation.

Début 2023, la section UDC de la Ville de Genève avait lancé un référendum contre l'autorisation du port du burkini dans les piscines municipales, mais elle n'était pas parvenue à récolter suffisamment de signatures valables. L'UDC cantonale a alors déposé un projet de loi visant à interdire le burkini, texte qui est toujours en commission. D'où cette proposition de légiférer sur les bassins de natation.

"Permettre le burkini, c'est permettre le communautarisme, c'est contraire à la laïcité et c'est insulter les femmes", a plaidé le député UDC Guy Mettan, rapporteur de minorité. Un avis partagé par Le Centre et une bonne partie du PLR, qui estime "que le burkini n'a pas sa place dans notre société", comme l'a déclaré le libéral-radical Murat-Julian Alder.

Anticonstitutionnel

Dans les rangs opposés, le rapporteur de majorité, le PLR Alexis Barbey, a dénoncé la manière de l'UDC de servir ses intérêts en montant en épingle un sujet qui n'a pas généré de conflit dans les communes qui autorisent le burkini. La plupart des autres partis ont défendu l'autonomie communale dans la gestion de leurs infrastructures.

Responsable de la surveillance des communes, la conseillère d'Etat Carole-Anne Kast a relevé que ce projet de loi est doublement anticonstitutionnel. Il viole d'une part l'autonomie communale et, de l'autre, la garantie de la propriété privée, puisqu'il s'appliquerait aussi aux piscines privées ouvertes au public.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Lausanne

Conditions de détention: une commission exige des mesures urgentes

Publié

le

Le constat d'une commission du Grand Conseil vaudois est sans appel: la surpopulation carcérale reste un problème persistant et préoccupant (165% à la prison du Bois-Mermet, photo, 139% à la prison de la Croisée), avec des conséquences délétères sur l'ensemble des conditions de détention (archives). (© Keystone/CHRISTIAN BRUN)

Les mauvaises conditions carcérales dans les prisons vaudoises sont une nouvelle fois épinglées. Le rapport annuel de la Commission des visiteurs du Grand Conseil (CVGC), publié jeudi, dénonce notamment des durées de détention excessives dans les zones carcérales, bien au-delà de la limite légale de 48 heures, et une prise en charge insuffisante des personnes détenues souffrant de troubles psychiques.

La commission attire aussi l'attention sur le manque de places en foyers pour mineurs et sur la prison de la Tuilière, à Lonay, où des travaux d'assainissement péjorent les conditions de vie des personnes détenues. Son rapport, accompagné des réponses du Conseil d'Etat, sera traité lors de la séance du Grand Conseil du 4 février 2025, indique-t-elle dans un communiqué émanant du Grand Conseil.

"A l'issue des 17 visites effectuées, le constat de la commission est sans appel: la surpopulation carcérale reste un problème persistant et préoccupant (165% à la prison du Bois-Mermet, 139% à la prison de la Croisée), avec des conséquences délétères sur l'ensemble des conditions de détention. Cette situation appelle à des évolutions concrètes, à la hauteur de l'urgence", écrivent les sept membres de la CVGC dans leur rapport annuel 2023-2024.

La commission est néanmoins "pleinement consciente de la complexité de la situation et des efforts déployés par le département pour y faire face, dont le projet de construction en une seule étape de la prison des Grands-Marais", ajoute-t-elle néanmoins.

Plus de 100 détenus auditionnés

Elle a visité onze lieux de détention vaudois et a auditionné plus de 100 personnes détenues. Son rapport est assorti de neuf recommandations, dont deux problématiques prioritaires et "préoccupantes".

La première, la durée de détention dans les zones carcérales des locaux de police visités a connu une nouvelle hausse record, avec des séjours atteignant jusqu'à 49 jours à l'Hôtel de police de Lausanne, bien au-delà des 48 heures autorisées, et ce dans des conditions inadéquates, ont constaté les députés de la CVGC, présidée par la PLR Marion Wahlen.

La situation est "tout aussi alarmante" dans les Centres de gendarmerie mobile (CGM) visités, où des détentions ont duré jusqu'à 44 jours (CGM de la Blécherette et d'Yverdon-les-Bains). "Cette situation inacceptable exige des mesures urgentes pour que ces lieux récupèrent leur vocation première - arrestation provisoire et non prison - et pour ramener la durée de détention à 48 heures maximum", affirme la CVGC.

Insuffisances

Celle-ci rappelle au passage qu'elle attend toujours la réponse à sa motion "Mettre fin aux conditions illégales de détention dans les zones carcérales", déposée en son nom au parlement, pour que des solutions soient trouvées (construction provisoire, adaptation, transformation) pour limiter la durée de détention dans les zones carcérales, sans attendre l'ouverture de la prison des Grands-Marais.

Deuxième préoccupation, le suivi thérapeutique des personnes souffrant de troubles psychiques et/ou exécutant une mesure en milieu carcéral reste "insuffisant" aux yeux de la commission. "Non seulement des personnes occupent encore trop souvent des places dans un établissement carcéral alors que leur dangerosité est liée à leur état psychique, mais de plus leur prise en charge n’est pas toujours adaptée, malgré les efforts des équipes médicales", observe-t-elle.

Les autres recommandations visent à demander des aménagements nécessaires au vu de l'exiguïté de certaines cellules aux prisons du Bois-Mermet (Lausanne) et de la Croisée (Orbe), à renforcer le contact avec le monde extérieur, mais aussi l'accès aux activités durant les week-ends, à la formation et à des places de travail en suffisance.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Vierge

Vous voici dans une phase géniale pour démontrer l’étendue de votre savoir-faire. Votre vivacité d'esprit va nettement faire la différence !

Les Sujets à la Une

X