Double Face
Double Face : Brigitte Rosset, Prix SSA 2025 de l’humour
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Elle s'est produite le 17 juin dernier à Morges-sous-Rire avec son nouveau seul en scène "Merci pour le couteau à poisson, les conversations et les délices au jambon". Actrice et humoriste romande, elle était l'invitée de Double Face sur LFM.
Brigitte Rosset est sur scène depuis plus de 30 ans, après s'être engagée auprès de l'Ecole supérieure d'art dramatique de Genève de 1990 à 1993, soit de l'âge de 20 à 23 ans. Elle était de passage, le 17 juin dernier, à Morges-sous-Rire avec son dernier spectacle. Une passion de la scène qui remonte à l'enfance comme elle l'a exprimée au micro de Valérie Ogier.
Bien qu'aucun membre de sa famille ne soit comédien, Brigitte Rosset a été immergée dans le monde des arts du spectacle dès son plus jeune âge. L'un de ses grands-pères l'emmenait à l'opéra, tandis que sa mère l'initiait au théâtre. Elle a également participé à des pièces de théâtre amateures à l'école, suivant ainsi les traces de ses parents. Issue d'une famille de quatre enfants, son amour pour la scène s'est intensifié durant son adolescence, en parallèle d'une maturité gymnasiale réalisée au sein d'une école de commerce qui lui permis de faire la connaissance d'autres amis passionnés, dont Julian Nicole Kay, aujourd'hui responsable des divertissements à la RTS, qui, pour l'anecdote, filmait leurs prestations. Elle a également rencontré, durant cette même période, un certain Gaspard Boesch, qui deviendra le père de ses enfants et son ex-mari.
Brigitte Rosset s'est d'abord amusée sur scène avec son premier spectacle "Don Juan revu et saboté", sans envisager d'en faire son métier. Initialement, elle projetait de poursuivre des études en lettres, mais la vie en a décidé autrement. Avec ses amis, elle a ouvert deux lieux emblématiques à Genève, nommés "Le Moulin à poivre", en référence à l'acteur et humoriste Bernard Haller, membre fondateur du théâtre du Moulin à poivre à Genève à la fin des années 1950, et inspirés également par l'esprit de la troupe du Splendide.
Brigitte Rosset n'imaginait pas prendre des cours d'arts dramatiques. Et pourtant. Sa passion la conduit à s'inscrire en classe préparatoire au Conservatoire de Genève, où elle a eu l'opportunité d'intégrer la classe de Georges Wod, figure emblématique du théâtre romand et directeur du Théâtre de Carouge de 1981 à 2001.
C'est lors d'une expérience inoubliable que sa carrière prend un tournant décisif : Georges Wod lui propose de remplacer une comédienne blessée pour la pièce Henri IV, qui se joue en Russie. Une opportunité unique qui l'emmène à Moscou et Saint-Pétersbourg, lui ouvrant ainsi les portes de la scène.
De retour en Suisse, Brigitte Rosset ne ralentit pas son élan. Elle poursuit ses études à l'Université, où elle obtient une demi-licence en linguistique, tout en continuant à jouer sous la direction de Georges Wod au Théâtre de Carouge. Sa passion pour le théâtre ne se limite pas aux rôles classiques ; elle développe également un goût prononcé pour le comique. Cette inclination se renforce grâce à sa collaboration avec Philippe Cohen et Gaspard Boesch, qui l'amènent à fonder la compagnie Confiture à Genève en 1996.
La troupe se distingue par son engagement à créer un espace dédié à l'humour, un lieu inexistant à Genève à l'époque. Dans ce même esprit, Brigitte Rosset co-fonde 4 ans plutôt, la Cie des Degrés de Poule, qui se fait rapidement un nom dans le domaine de l'humour. Leur premier contrat marquant se concrétisera avec une participation à Morges-sous-Rire, un événement auquel elle a été ravie de participer cette année.
Après avoir exploré diverses expériences en groupe, Brigitte Rosset a décidé de se lancer en solo sur scène, une aventure rendue possible grâce à Philippe Cohen. Ce dernier a non seulement écrit pour elle mais également mis en scène son premier spectacle, s'inspirant de son travail antérieur avec un certain François Silvant.
Brigitte Rosset a su faire perdurer cette expérience ces dernières années au travers de diverses productions jusqu'à aujourd'hui avec son dernier spectacle, "Merci pour le couteau à poisson, les conversations et les délices au jambon", présenté à Morges-sous-Rire ce mois de juin. Un projet qui a vu le jour suite au décès de sa mère, alors qu'elle vidait son appartement. Elle y trouva, entre autres, un recueil de chroniques de son grand-père maternel, qui écrivait pour le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne après une carrière de professeur de médecine. Un livre regroupant des billets d'humeur, abordant des sujets de société variés qui résonnent, pour certains, encore aujourd'hui à travers le prisme de Brigitte Rosset en revisitant certains de ces thèmes, les reliant à notre époque contemporaine. Un seul en scène en partie créé au Théâtre des Osses à Givisiez, avec le soutien de sa directrice, Anne Schwaller, comme nous l'a expliqué notre invitée au micro de Valérie Ogier.
Brigitte Rosset, figure emblématique et précurseur dans le monde de l'humour, observe avec un regard avisé l'évolution de son domaine. En tant que Présidente de l'Union romande des humoristes, elle constate une véritable explosion de nouveaux talents sur la scène humoristique. Si cette diversité est réjouissante, elle pose également un défi de taille : vivre de son art devient de plus en plus complexe dans un milieu saturé. Bien que le public manifeste un intérêt croissant pour le stand-up, il est encore considéré par certains théâtres comme un art mineur. Pourtant, la demande est bien présente, et les humoristes continuent d'attirer du public, preuve en est, cette année encore avec l'édition 2025 de Morges-sous-Rire.
Brigitte Rosset s'épanche également sur les réseaux sociaux, qui selon elle, ont révolutionné la manière dont l'humour est consommé et partagé. Une plateforme inédite qui n'existait pas à ses débuts et qui permet de mettre en avant les artistes et relayer leurs prestations au-delà des scènes traditionnelles.
Brigitte Rosset, actrice et humoriste, partage avec nous ses réflexions sur son parcours professionnel et ses passions. Elle nous confie que si elle n'avait pas embrassé la carrière d'artiste, elle se serait tournée vers la photographie, une activité qu'elle pratique déjà en tant que hobby. Cependant, elle évoque également d'autres voies qu'elle aurait pu suivre, inspirées, entre autres, par l'un de ses grands-pères. Elle aurait pu ainsi imaginé travailler en contact avec la nature, que ce soit en tant que paysagiste, fleuriste ou dans le domaine de la biologie.
À 55 ans, Brigitte Rosset est consciente que sa carrière pourrait un jour s'arrêter. Elle ressent parfois la peur du lendemain, l'angoisse de ne plus susciter d'intérêt pour elle-même et ses créations. Malgré cela, elle se réjouit d'avoir été honorée le 17 juin dernier à Morges, en recevant le Prix SSA 2025 de l’humour, décerné par la Société suisse des auteurs. Une reconnaissance qui flatte son égo, de son propre aveu, et qui lui rappelle que son travail est apprécié.
Au terme de cette rencontre, Brigitte Rosset se plie au jeu de notre séquence du "Tac-au-tac". Des questions en pagaille posées par Valérie Ogier. Brigitte Rosset nous avoue notamment que le meilleur conseil qu'il lui a été donné est : "Reste toi même".
Double Face
Léna Furlan, finaliste du Prix du Livre de la ville de Lausanne.
Léna Furlan, autrice lausannoise, nous ouvre les portes de son univers littéraire. Son premier roman "Le printemps peut-être" est en lice avec 4 autres finalistes pour le Prix du Livre de la ville de Lausanne.
Avec une sincérité touchante, Léna Furlan évoque les moments clés de son parcours, depuis ses premières étincelles créatives jusqu'à la publication de son œuvre. Elle dévoile ainsi les sources de ses inspirations personnelles, les mécanismes de son écriture et la manière dont elle donne vie à ses personnages et à leurs histoires.
“On discute de nos journées, de choses sans importance puis de celles qui martèlent nos vies, on remet tout au même niveau, on lisse, on conseille, on compatit, on enrage.”
Avec le passé qui déteint sur le présent, les souvenirs qui s’emmêlent et un lien intense entre 2 sœurs, Léna Furlan égraine un quotidien parfois éprouvant dans lequel s’infiltrent les relents d’une relation amoureuse violente.
L’intégralité de cette rencontre au micro de Valérie Ogier est à retrouver ici:
Les 5 romans du Prix du livre de la Ville de Lausanne sont en lecture libre sur le site du Prix du Livre. Vous pouvez voter jusqu'au 31 décembre 2025.
www.lausanne.ch/agenda-et-actualites/prix-du-livre/romans-du-prix.html
Double Face
Double Face: Roland Buti, écrivain lausannois en lice pour le Prix de la Ville de Lausanne
L'écrivain lausannois Roland Buti était l'invité de Double Face. Au micro de Valérie Ogier, il a notamment évoqué son livre : "Les petites musiques" paru aux Editions Zoé. Un roman qui aborde un épisode délicat de l'histoire suisse, en lice pour le Prix du livre de la Ville de Lausanne 2025.
Roland Buti est né à Lausanne en 1964 et y fait des études de lettres et d’histoire. Il enseigne l’histoire dans un gymnase et consacre son temps libre à l’écriture. En 2004, il publie son premier roman "Un Nuage sur l’œil", couronné par le Prix Bibliomedia Suisse. En 2013 paraît "Le Milieu de l’horizon" qui reçoit un Prix suisse de littérature. Traduit en sept langues, il est adapté au cinéma par Delphine Lehericey en 2019. Avec "Les petites musiques", Roland Buti signe son sixième roman, publié aux éditions Zoé comme les précédents. Un dernier ouvrage en lice pour le Prix du livre de la Ville de Lausanne 2025. Une 12e édition placée sous le parrainage du réalisateur lausannois Lionel Baier.
"Il a enregistré un vague sourire engageant. Le sourire de ceux qui, mal à l'aise, voudraient seulement qu'on les prenne dans les bras"
L'histoire du livre "Les petites musiques" se déroule dans une petite ville des montagnes jurassiennes, réputée pour son industrie fine de boîtes à musique et de caméras, dans laquelle Jana et son demi-frère Ivo passent leur enfance dans l’insouciance. Mais indocile et sauvage, Jana inquiète ses parents et son attitude à l’adolescence devient intolérable aux yeux de la société. L’administration la condamne à l’internement pour la "remettre dans le droit chemin". Son frère assiste impuissant au destin de sa sœur, tout comme il est le témoin d’une industrie et de toute une région sur le déclin. Dans un paysage hivernal, les personnages lumineux de ce roman redonnent vie à un pan méconnu de notre histoire.
L'intégralité de cette rencontre est à écouter ici:
Le livre de Roland Buti "Les Petites musiques" est disponible en ligne gratuitement jusqu'au 31 décembre :
www.lausanne.ch/agenda-et-actualites/prix-du-livre/romans-du-prix.html
Double Face
Double Face : Jean-Marc Richard, ou la passion de l'Eurovision
Dans ce dernier Double Face de la saison sur LFM, Valérie Ogier reçoit Jean-Marc Richard, à l'occasion de la sortie du livre : "Eurovision Song Contest, de 1956 à nos jours", réalisé en collaboration avec Mary Clapasson et Nicolas Tanner.
Connu et reconnu depuis 30 ans pour ses activités radio, télévisuelles et caritatives, Jean-Marc Richard ne se définit pas uniquement par ses succès professionnels, mais plutôt par ses passions. Lorsqu'il se présente, il aime souligner qu'il a de multiples activités, tout en affirmant que la spécialisation est "mère des solitudes", faisant sien un slogan de "Lôzanne Bouge", dont il fut une figure de proue.
Son parcours, débuté comme apprenti libraire, l'a mené à devenir une figure emblématique en Suisse. Jean-Marc Richard a exploré diverses expériences professionnelles, notamment à Radio Acidule ou il a commenté en 1989 l'Eurovision pour la première fois. Une édition ayant eu lieu à Lausanne Beaulieu. Un événement qui l'a ensuite commenté dès 1992 pour la TSR, devenue RTS. Cette année, il a fait le choix de commenter l'événement une dernière fois, en mai dernier, à Bâle.
À l'issue du concours, il a publié un ouvrage monumental de 450 pages, véritable encyclopédie dédiée à l'Eurovision, qui compile 34 ans de notes et d'anecdotes sur cet événement emblématique, coécrit avec Nicolas Tanner, commentateur, complice de longue date à la RTS, et la réalisatrice Mary Clapasson. Ensemble, ils ont mis en lumière les coulisses de l'Eurovision, cherchant notamment à transmettre l'histoire de cet événement à une nouvelle génération de fans. Autrefois critiquée, comme le rappelle Jean-Marc Richard, l'Eurovision captive aujourd'hui 62% de part de marché via la RTS, lors de sa dernière édition, un succès que notre invité attribue à l'évolution de la manifestation et à la passion qui entourent cet événement.
SON 1
Jean-Marc Richard, fervent défenseur de l’Eurovision, évoque, pour nous, dans Double Face, son livre “Eurovision Song Contest, de 1956 à nos jours”, publié aux Editions Favre. Un ouvrage riche en anecdotes qui aborde non seulement l’histoire du concours, mais également le phénomène des fans clubs, qui comptent à ce jour pas moins de 11 000 membres répartis à travers le monde.
Depuis ses débuts, Jean-Marc Richard a toujours cru en la valeur de cet événement, malgré les doutes exprimés par certains responsables de la radio et télévision publique quant à sa diffusion. Il nous révèle qu’il n’a pas commenté 34 Concours Eurovision, comme souvent mentionné, mais bel et bien 35. Son premier concours remonte à 1989, commenté pour Radio Acidule, radio associative, ancêtre de la radio LFM. Une édition qui avait lieu à Morges, suite à la victoire de Céline Dion à Dublin avec “Ne partez pas sans moi, un an plus tôt, en 1988. Un moment mémorable qui a marqué le début d’une aventure unique, où il se remémore, pour nous, les conditions de cette première retransmission "pirate", ayant repris le signal du média public, en y apposant ses commentaires et les interventions de ses invités en studio à Lausanne.
Avec nostalgie, il se souvient de cette première édition, tout en se réjouissant encore aujourd’hui de la victoire de l’artiste biennois Nemo l'an dernier. Beaucoup, y compris Jean-Marc Richard, imaginaient qu’il pourrait remporter le prix, témoignant ainsi de l’enthousiasme qu'il a suscité parmi ses fans.
Au-delà de l’Eurovision, Jean-Marc Richard nous plonge dans ses premiers émois radiophoniques, témoignant d’un parcours riche. C’est au sein de radios libres qu’il fait ses premiers pas, mais c’est surtout en animant l’émission “Banane Rock” à Radio Acidule qu’il a véritablement débuté. Une émission qu'a animé le co-fondateur de la Dolce Vita, club de rock emblématique de Lausanne.
"Fréquence Banane", la radio de l’Université de Lausanne, est née dans le sillage de cette effervescence créative. Jean-Marc Richard se souvient avec nostalgie d’autres moments forts de ses débuts, comme cette émission audacieuse réalisée en direct des égouts lausannois avec Daniel Brélaz. Pourtant, c’est aux matinales de Radio Acidule qu’il garde son premier fait d'armes marquant.
Radio Acidule, en tant que radio associative, avait pour mission de donner la parole à ceux qui ne l’avaient pas. C'est ainsi que Jean-Marc Richard a eu l’opportunité de réaliser un portrait poignant d’une détenue atteinte du sida. Une interview qui a permis à la détenue d’obtenir sa libération et à l'homme de radio de recevoir le prestigieux prix Goretta en 1990.
En repensant à cette époque, Jean-Marc Richard évoque d'autres souvenirs de rencontres, d’échanges et de proximité. Une période où la radio n’était pas seulement un moyen de communication, mais un véritable espace de dialogue et de solidarité. Son parcours, guidé par la passion de la musique et l’engagement social, continuent de le guider aujourd’hui.
Jean-Marc Richard évoque un engagement profondément ancré dans son enfance, une période où l’Eglise de Chailly à Lausanne jouait un rôle central dans sa vie. C’est là qu’il se rendait pour assister au culte, baignant dans un univers empreint de valeurs sociales et d’un profond engagement communautaire. Certains de ses proches voyaient en lui un futur pasteur, tant son implication était palpable.
Sa sensibilité face aux injustices du monde l’a toujours poussé à réagir. Pour lui, l’injustice est une réalité insupportable, suscitant une révolte qui se traduit par une colère constructive, mais aussi par un engagement en faveur des plus démunis. Sa mère, elle-même une figure engagée, a été son modèle, lui transmettant des valeurs de solidarité et de compassion.
Bien que Jean-Marc Richard ait d’abord souhaité s’investir dans l’humanitaire plutôt que de se tourner vers les médias, son chemin l’a conduit à faire de la radio. Néanmoins sa rencontre avec Edmond Kaiser, le fondateur de l’association Terre des hommes, a marqué un tournant décisif dans son parcours qui lui permettra d'allier médias et humanitaire, en devenant, à la demande de Jean Martel, alors directeur, la voix de la Chaîne du bonheur.
Cependant, Jean-Marc Richard insiste sur le fait que l’argent n’a jamais guidé ses choix de vie. Jusqu’à l’âge de 32 ans, il gagnait à peine 800 francs, se débrouillant avec différents mandats, animant des jeux tels que la “roue de la chance” dans des magasins, et participant à des événements comme le Comptoir Suisse ou la Foire du Valais. Pour lui, la réussite ne se mesure pas en termes financiers, mais plutôt par l’impact qu’il peut avoir sur la vie des autres.
Conscient des dérives de la vie, vécus notamment durant la période “Lôzane Bouge”, Jean-Marc ayant vu certains de son entourage sombrer dans la toxicomanie, cela a renforcé son désir de rester ancré dans la réalité. Il ne veut pas que son existence soit résumée à une simple carrière, mais plutôt qu’elle soit définie par ses valeurs, ses engagements et son humanité.
Dans ce Double Face animé par Valérie Ogier, Jean-Marc Richard a évoqué également la fin imminente de sa collaboration avec la RTS, prévue pour la fin de l’année 2025, marquée par la dernière émission de "La ligne de cœur". Malgré cette séparation, l’animateur continuera de travailler avec la SSR, notamment pour les mandats du "Kiosque à musique", et maintiendra son engagement envers "La chaîne du bonheur".
Un épisode de "Double Face" qui s’est terminé, comme avec chacun de nos invités, avec la séquence de questions à la volée nommée :"Tac-au-tac". Jean-Marc Richard nous a ainsi partagé une anecdote amusante, se remémorant les moqueries qu’il a subies lorsqu’il était animateur pour la Loterie romande, à la TSR, où on l’avait qualifié de "singe hurleur". Plus profondément, le Vaudois a révélé, avec émotion, que sa famille est son bien le plus précieux, une attache solide qui lui permet de rester ancré dans la réalité. Il a exprimé le regret de ne pas avoir pu leur consacrer davantage de temps.
"Eurovision Song Contest, de 1956 à nos jours", de Jean-Marc Richard, Mary Clapasson et Nicolas Tanner, disponible aux Editions Favre.
Double Face
Double Face : Petra Volpe, une voix pour les infirmières
Dans cet avant dernier Double Face de la saison, Valérie Ogier reçoit la cinéaste suisse Petra Volpe, réalisatrice du film "En première ligne".
Petra Volpe, réalisatrice suisse, reconnue pour son film "L'Ordre divin" sorti en 2017, où il était question du droit de vote des femmes en Appenzell en 1971, était l'invitée de Valérie Ogier et de Double Face. Elle nous revient avec un nouveau projet intitulé "Heldin", en français "En première ligne", qui met en lumière la vie d'une infirmière de nuit, Floria. Un film de 90 minutes qui retrace la vie intense d'un hôpital, où le service est surchargé et où les défis rencontrés par le personnel soignant, les patients et leur entourage sont palpables.
"En première ligne" ne se contente pas de dépeindre le quotidien d'une professionnelle de santé, mais aborde également des questions sociétales et politiques. Petra Volpe s'est intéressée, via son personnage principal, aux femmes en général, sachant que plus que 80 % des infirmières sont des femmes. Elle met en avant les enjeux cruciaux auxquels fait face le secteur, notamment le manque de personnel. Selon l'OMS, d'ici 2030, il pourrait manquer 13 millions de soignants à l'échelle mondiale, une situation alarmante qui pourrait mener à une crise sanitaire planétaire.
"En première ligne" est bien plus qu'un simple récit ; c'est une déclaration d'amour pour la profession d'infirmière selon notre invitée, et un appel à la prise de conscience collective. En nous rappelant que nous sommes tous des patients potentiels, Petra Volpe nous invite à réfléchir sur l'importance de ces héros du quotidien et sur les défis qu'ils doivent surmonter.
La réalisatrice nous confie avoir mené des recherches approfondies sur le travail dans les hôpitaux, pour son film "En première ligne". Elle s'est inspirée de situations réelles pour créer une œuvre sous tension, où chaque scène résonne avec la réalité du terrain. Les infirmières, qui ont eu l'occasion de visionner le film, lui ont confirmé l'authenticité des situations dépeintes.
Petra Volpe, qui vient de terminer le tournage d'un nouveau projet, continue d'explorer des thématiques profondes et actuelles. Son prochain film, qui aborde la réalité des hommes emprisonnés aux États-Unis, tout en intégrant le thème de la maladie d'Alzheimer, est le fruit de dix années de recherche aux USA, pays dans lequel elle réside. Tourné en 26 jours principalement en Angleterre et soutenu par des fonds suisses, cette production promet d'être une œuvre marquante, prévue pour sortir en 2026.
Dans son dernier film "En première ligne", Petra Volpe tire notamment la sonnette d'alarme sur les conditions de travail des infirmières, mettant en lumière des situations visant à interpeller le public. Avec une approche qui lui est propre, la réalisatrice utilise le cinéma comme un vecteur de récits, cherchant à connecter les individus à travers des histoires qui résonnent profondément.
Pour elle, le cinéma n'est pas seulement un divertissement, mais un moyen d'élever les esprits et de nourrir les âmes. De la nourriture des corps lorsqu'elle évoque sa "nonna" italienne et son jardin, son grand-père boulanger, ou encore sa grand-mère et son potager, à la nourriture de l'esprit, il n'y a qu'un pas, franchi entre l'enfance et l'âge adulte via son œuvre. Petra Volpe aime observer le monde qui l'entoure, lire et s'immerger dans l'art. Ces passions lui insufflent l'espoir nécessaire pour avancer avec force dans la vie. C'est la nourriture qui la fait vibrer.
"En première ligne" est le 3ème film de Petra Volpe, qui a déjà marqué les esprits avec différents courts métrages et productions télévisées. Ses précédents films, notamment "L'ordre divin", ont rencontré un certain succès, récoltant divers prix prestigieux. Cependant, malgré cette reconnaissance, la cinéaste suisse nous avoue que le financement de ses projets reste un défi. Elle se considère néanmoins chanceuse de pouvoir travailler en Suisse, où le soutien financier à la culture facilite la réalisation de films, contrairement aux États-Unis, où elle réside, et où le financement est principalement privé.
Une dernière production qui profité de cette dynamique helvétique, inspirée d'un livre : "Unser Beruf ist nicht das Problem, es sind die Umstände", en français : "Notre profession n'est pas le problème, ce sont les circonstances",, écrit par l'infirmière allemande Madeline Calvelage. Un livre qui relate une journée de garde d'une infirmière et qui a donné à la réalisatrice l'impression d'un thriller, influençant le rythme et la tension de son film. Madeline Calvelage avec laquelle elle a ensuite collaboré pour développer le scénario et les histoires des patients.
Tourné dans un hôpital désaffecté près de Zurich, "En première ligne" a aussi bénéficié de l'expertise d'une consultante infirmière pour recréer l'univers médical d'un établissement hospitalier. Petra Volpe a également été soutenue par Nadja Habicht, une infirmière expérimentée qui a formé l'actrice Leonie Benesch, qui interprète le rôle central de Floria. Ce choix s'est imposé naturellement à la réalisatrice après avoir découvert l'actrice allemande dans le film "La salle des profs". Le personnage de Floria est à la fois physique et psychologique, incarnant une infirmière perfectionniste et d'une grande humanité malgré des circonstances professionnelles difficiles.
Le Double Face de Petra Volpe se conclut comme pour tous nos invités par la traditionnelle séquence du "Tac-au-tac". Elle nous apprend notamment que son mot préféré est : "compassion". Elle ne trouve pas qu'avoir de la compassion est un problème, à contrario d'Elon Musk, qu'elle cite au cours de notre entretien, qui a déclaré le contraire récemment. Elle pense justement que chacun a besoin de compassion, encore plus en ces temps difficiles.
"En première ligne", de Petra Volpe, est à voir actuellement au cinéma.
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