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Genève

Agression de St-Jean: 15 et 12 ans de prison

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La salle d'audience où s'est déroulée le procès des deux agresseurs majeurs de l'agression de Saint-Jean (archives). (©KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Tribunal criminel de Genève a condamné mercredi les deux auteurs majeurs de la sauvage agression de Saint-Jean à respectivement 12 et 15 ans de prison. L'un a été reconnu coupable de deux tentatives d'assassinat, l'autre d'une seule.

La plus lourde peine a été infligée à l'accusé considéré comme le pilier de la bande de cinq jeunes qui avait attaqué avec une brutalité inouïe deux trentenaires, une nuit de janvier 2017, dans le quartier de Saint-Jean. Agé de 20 ans aujourd'hui, ce meneur dans l'âme avait asséné des coups à la tête de ses victimes avec une batte de baseball.

L'autre prévenu, également âgé de 20 ans aujourd'hui, a été reconnu coupable d'avoir pris le risque de tuer l'un des malheureux en lui donnant des coups de pied de type penalty à la tête, alors que celui-ci gisait inerte à terre. Pour l'autre victime, il n'a été condamné que pour agression, car rien ne prouve qu'il l'a frappée.

Violence gratuite

La faute commise par les deux prévenus est extrêmement lourde, a souligné le président du Tribunal criminel de Genève Vincent Fournier. Les jeunes hommes, qui ont commis l'agression avec trois autres comparses qui étaient mineurs au moment des faits, s'en sont pris à des personnes qui ne leur avaient rien fait.

Ils se sont accaparé la violence comme un signe d'appartenance à leur groupe, plaçant ce dernier, surnommé les "Brathers", au-dessus de tout, selon le tribunal. Les membres de la bande se sont acharnés sur les deux victimes et n'ont pris la fuite que lorsqu'ils ont entendu les sirènes des voitures de la police.

Après les faits, les agresseurs ont fait preuve de cynisme et d'arrogance, a relevé M.Fournier lors de la lecture du jugement. Ils ont espéré l'impunité de leurs actes et ont repris le cours normal de leur vie. Personne n'a parlé. Quatre jours après l'agression, la bande évoquait même l'idée de passer des vacances à Malte.

La batte a disparu

Les cinq agresseurs n'ont été arrêtés que six mois après les faits, grâce à des écoutes téléphoniques. La batte qui a servi à frapper les victimes au visage n'a jamais été retrouvée. Le tribunal a souligné la mauvaise collaboration des deux prévenus à la procédure et leurs mensonges et dissimulations répétés.

Les juges n'ont retenu comme circonstance atténuante que le trouble de la personnalité dont souffre le chef présumé de la bande et qui restreint légèrement sa responsabilité. Ils ont en revanche écarté la thèse de l'alcoolisation des prévenus au moment des faits, aucun témoignage n'apportant crédit à cette thèse.

Le verdict du Tribunal criminel a suivi dans les grandes lignes le réquisitoire du procureur Dario Nikolic, qui avait demandé des peines de 14,5 et 14 ans de prison. Le procureur aurait en revanche souhaité la reconnaissance d'une coactivité pleine et entière des deux accusés, les coups portés par l'un étant acceptés par l'autre.

Mise en détention des prévenus

La défense avait plaidé, de son côté, l'agression, soulignant qu'il n'y avait pas de volonté de la part des prévenus de tuer ou d'avoir conscience du risque de le faire. Elle n'a pas été entendue. A l'issue de l'audience, le procureur a demandé et obtenu la mise en détention des accusés, qui comparaissaient libres à leur procès, un bracelet électronique fixé à la cheville.

Le tribunal a en effet estimé que le risque de voir les prévenus se soustraire à leur sanction était trop élevé. L'accusé qui a écopé de 12 ans de prison, de nationalité brésilienne, sera également expulsé de Suisse une fois sa peine purgée. Les trois autres participants à l'agression de Saint-Jean seront jugés par un tribunal pour mineurs. Ils risquent au maximum, pour les mêmes faits, quatre ans de prison.

(KEYSTONE-ATS)

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Genève

Des banquets pour sensibiliser sur la question climatique

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Consommer des produits locaux et éviter les gaspillages. Ces conseils seront délivrés à la population lors des banquets urbains organisés par la Ville de Genève durant le mois de mai (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Organisés l'année dernière pour la première fois, les banquets urbains de la Ville de Genève remettent le couvert cette année. Quatre nouvelles éditions se dérouleront au mois de mai. Ces instants de partage seront l'occasion de valoriser les produits du terroir, relève mercredi la Ville de Genève.

Diverses activités sont prévues pour animer les événements. Il y aura des stands de sensibilisation à l'alimentation durable, des ateliers participatifs de jardinage ou de lactofermentation, des présentations de mode durable, des explications sur la réutilisation des objets, le tout accompagné de musique.

Ces banquets permettent aux habitants de se réapproprier leur espace public. Ils sont aussi un excellent moyen de faire passer un message. La Ville de Genève met en avant des thématiques liées au climat. Elle veut notamment montrer comment un changement d'habitude alimentaire peut améliorer la situation.

En Suisse, l'alimentation est responsable de près d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre, essentiellement à cause des modes de production, mais aussi des modes de transformation, de transport, de distribution et de préparation, souligne la municipalité. Des mesures simples peuvent cependant limiter cet impact.

La Ville de Genève insiste notamment sur la réduction du gaspillage alimentaire. Aujourd'hui, une personne jette 100 kilos de denrées par année. Une deuxième action relativement facile est de modifier le contenu de l'assiette, en consommant des produits locaux de saison et en limitant la consommation de produits carnés.

Les banquets se tiendront dans quatre quartiers. Samedi prochain, ce sont les Acacias qui accueilleront l'événement. Le mercredi 15 mai, le banquet sera dressé à Champel. Le samedi 25 mai, les Pâquis seront investis. Enfin, le vendredi 31 mai, le relais sera pris par les Eaux-Vives.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Les Vert'libéraux s'allient au Centre en Ville de Genève

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Boris Calame sera le candidat des Vert'libéraux à l'exécutif de la Ville de Genève lors des élections municipales de l'année prochaine (archives). (© KEYSTONE)

Les Vert'libéraux de la Ville de Genève font alliance avec Le Centre pour les élections municipales de 2025. A l'exécutif, ils présentent Boris Calame. L'ancien député au Grand Conseil, qui a milité chez les Verts avant de passer chez les Vert'libéraux, fera liste commune avec la centriste sortante Marie Barbey-Chappuis.

Cette liste commune n'est pas le fruit du hasard, indiquent les Vert'libéraux de la Ville de Genève dans un communiqué publié mercredi. "Elle émerge d'un long processus de convergence entre les deux sections communales, notamment sur les questions écologiques et socio-économiques".

Pour les Vert'libéraux, Genève possède dorénavant "une occasion de dépasser les clivages stériles qui minent l'action politique de ses autorités depuis trop longtemps". Le nouveau bloc se battra "pour une Genève ouverte, progressiste et plus résiliente face au changement climatique".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Un audit externe sur les procédures de recrutement aux SIG

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Un audit externe sera mené sur les procédures de recrutement aux SIG. Robert Cramer, président du Conseil d'administration de la régie publique a indiqué "prendre au sérieux" les accusations de favoritisme. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Un audit externe sera mené sur les procédures de recrutement aux SIG. Robert Cramer, président du Conseil d'administration de la régie publique a indiqué "prendre au sérieux" les accusations de favoritisme.

La Tribune de Genève et la télévision Léman Bleu ont révélé que deux beaux-fils du directeur général des SIG, Christian Brunier, travaillent dans l'entreprise. Selon la RTS, ce serait aussi le cas d'un de ses neveux. Des attaques qui ont poussé M. Brunier à quitter son poste avec effet immédiat mardi, avec onze mois d'avance sur la date annoncée de son départ à la retraite anticipée.

"Je n'emploie pas le terme de népotisme. Si c'est avéré, c'est très problématique comme comportement et pour l'entreprise", a déclaré mardi devant les médias M. Cramer. L'auditeur externe aura pour mission de chercher à savoir si les procédures de recrutement sont adéquates, si le règlement est perfectible et si, dans les cas en question, les procédures ont été appliquées ou s'il y a eu des dérives.

"Ligne rouge"

L'auditeur sera trouvé d'ici à la fin de la semaine, selon M. Cramer, qui refuse de se prononcer sur ces cas avant d'avoir reçu l'audit "dans deux mois ou à la fin de l'été". A ses yeux, toute intervention active dans le processus de recrutement est "la ligne rouge absolue" à ne pas franchir. Or la proximité ne se limite pas aux liens familiaux dans une entreprise qui compte 1700 collaborateurs.

De son côté, Robert Monin, directeur des ressources humaines des SIG, a expliqué qu'un candidat qui n'a pas de réelles compétences est balayé lors des différentes étapes de recrutement. "Les recommandations de l'audit externe seront mises en oeuvre par les SIG", a assuré le président, qui souhaite que les établissements publics autonomes s'alignent sur les mêmes pratiques.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La quantité de procédures judiciaires ne cesse d'augmenter à Genève

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Le procureur général de Genève Olivier Jornot ne peut que constater la hausse, année après année, du nombre de procédures judiciaires (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La justice genevoise croûle sous le travail. En 2023, le nombre de procédures traitées a augmenté de 4,2% par rapport à l'exercice précédent, pour avoisiner 110'000. Un poids de plus en plus lourd pèse notamment sur le Tribunal de protection de l'adulte et de l'enfant.

Il existe aujourd'hui un fort besoin de protection, a constaté devant les médias le procureur général du canton de Genève Olivier Jornot. Ce mouvement de fond est lié au vieillissement de la population, avec des aînés de plus en plus nombreux à devoir être protégés.

Toujours dans le domaine de la justice civile, la pression a aussi augmenté à propos des contentieux en matière de baux et loyers. Ce regain d'activité est dû aux hausses de loyers annoncées ces derniers temps. Plus de la moitié des contentieux trouvent une solution à travers la conciliation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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